dimanche 17 juillet 2011

"Eloge de la littérature corse", dans Corse-Matin

Merci d'abord à Jean-Paul Cappuri pour l'article sur "Eloge de la littérature corse", paru dans le Corse-Matin d'aujourd'hui (dimanche 17 juillet 2011).

Comme indiqué dans un billet précédent, Corse-Matin, les représentants du pastis 51 et les éditions Albiana sont venus samedi à Campile dans le cadre de la tournée des "51 villages de Corse-Matin". Quatre articles pour mettre en évidence l'histoire, les gens, les atouts (notamment associatifs) et les difficultés de mon village.

Ce fut un plaisir de voir sur la place de l'Eglise une table avec les livres d'Albiana. De pouvoir feuilleter. Et discuter. J'ai acheté d'ailleurs le premier volume de la nouvelle collection "La Corse au siècle des Lumières", l'édition et la traduction française par Evelyne Luciani de deux textes écrits en italien en 1730, au sujet du sac de Bastia par les Corses (dont un "poème épique anonyme"... passionnant pour la littérature contemporaine...) : "1729, les Corses se rebellent".

Je reviens ici très rapidement sur l'article de Jean-Paul Cappuri qui me donne la parole et évoque le blog "Pour une littérature corse" ainsi que sa version papier "Eloge de la littérature corse".

Simplement, je ne pense pas, comme il est gentiment écrit, que cet ouvrage ("Eloge de la littérature corse") soit appelé à "faire autorité" sur le sujet de la littérature corse. Ce n'est pas par modestie que je dis cela, c'est un fait : ce livre avance des intuitions, des propositions, des points de vue dont l'objectif est d'être discutés, et non pris pour argent comptant. Ce sont des libres propos, à "sauts et à gambade" pour reprendre l'expression de Montaigne et non une vraie Histoire de la littérature corse ni même un Essai en bonne et due forme sur ce sujet.

Mon désir est donc plutôt que ce livre "participe" au débat sur la littérature corse. Avec les autres "participants" de la vie littéraire insulaire (lecteurs d'ici et d'ailleurs, associations, sites et blogs, médias, libraires, bibliothécaires, institutions politiques et culturelles, écrivains, éditeurs, diffuseurs, membres des jurys des prix littéraires, etc...).

Par moments, d'ailleurs, j'ai l'impression que le sujet "littérature corse" (et non "livre corse") suscite peu d'enthousiasme et que l'on se satisfait d'une situation paradoxale : une production littéraire très riche (ou du moins, très variée, mais de qualité très diverse, forcément) et absente de l'espace public (ou presque). Existe-t-il réellement un désir de littérature corse ? D'une littérature distincte de l'usage identitaire ou patrimonial, je veux dire...

La discussion est ouverte...

7 commentaires:

  1. Eloge du pastis oui ! Il n'y a plus un empan de net. Courez vous désinfecter la bouche et l'âme illico Mr Renucci. Bel exemple pour les enfants, je ne vous félicite pas !

    Philippin Moreschi-Defonds

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  2. Monsieur Moreschi-Defonds,
    quel plaisir d'accueillir votre commentaire, je pensais que ce blog se mourait de sa belle mort (de moins en moins de billets, de moins en moins de visiteurs, plus de commentaires). Et vous voilà qui relancez la machine du désir ! Et voilà que tout renaît, surtout l'Espoir ! C'est ma tournée !!

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  3. Que voulez-vous, avec tout ces blogs qui meurent et renaissent 5 ou 6 fois par jour, on ne sait plus où donner du clavier. Enfin, foin de tout cela ! N'auriez vous donc rien d'autre à proposer que du pastaga comme disent les manants qui pullulent habituellement de par chez vous ? Car moi, voyez-vous, glisser dans la piscine d'Altea, peu me chaut à dire vrai.

    Philistin Moreschi-Defonds

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  4. Ah ! nous y voilà.
    Deux questions en écho à votre commentaire :
    1 - qu'est-ce donc qui ne vous plaît pas dans "A funtana d'Altea" ? Votre réponse est d'une extrême importance, pour moi en tout cas.
    2 - Qu'avez-vous vous-même à proposer comme lectures de livres corses sur ce blog ? Ce serait passionnant de connaître vos impressions de lectures.

    Personnellement, j'ai promis depuis longtemps de raconter comment j'ai lu, et apprécié diversement, "Caotidianu" de Marceddu Jureczek, "Pietri Bey" de Sampiero Sanguinetti et "Bastion sous le vent" de Marie-Jean Vinciguerra. Cela va venir.

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  5. Non mais, n'est-il pas beau ce cher Renucci ? Croit-il vraiment que je vais tomber dans un piège aussi grossier et lui pondre une faramineuse chronique dont j'ai le secret pendant que lui s'enivrera de pastis frelaté avec le écrivaillons de Pisse-Matin ?
    Ou alors peut-être rester dans le 51 en évoquant Biancarelli, je vais y réfléchir.

    Horreur et libre aventure comme disent certains de mes augustes confrères.

    Diablotin Moreschi-Defonds

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  6. Réfléchissez bien, mais pas trop longtemps... Sur ce blog, comme dans la piève de Mirvella, chacun est absolument libre de la forme de sa prise de parole !
    Je sais bien qu'il ait des lieux infréquentables, pour certains ; mais on ne construit pas un espace civil uniquement avec ses jumeaux... ou juste pour jouer.

    Allez, je retourne à mon alcool de génévrier, faire le "marchand de nuages" !!

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  7. qu'il EST des lieux... désolé, oups, a salute !

    FXR

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