mercredi 16 février 2011

La Librairie Le Point de Rencontre organise...

Via le blog de la librairie Le Point de Rencontre : ici
Via la page Facebook de cette même librairie : ici

...ces informations :

16 février 2011

Débat à la librairie...

La librairie le Point de Rencontre. Bd Hyacinthe de Montera. Bastia. 04 95 31 23 10.

Mardi 22 février. 18h30.

Débat à la librairie autour de la critique (journalistique, littéraire, cinéma).

Des auteurs de chroniques seront là, Marcu Biancarelli (Corse Matin), Ghjacumu Fusina (Corse Matin), Marc Giannesini (Libé, Le Monde), Denis Parent ( Première, Studio, CinéCinéma), Marie-Jean Vinciguerra (Corsica). Les écrivains, les lecteurs sont invités également à prendre la parole, à partager leurs expériences, ainsi que les animateurs de blogs comme François-Xavier Renucci ou Angèle Paoli.

Nous comptons, comme d’habitude, sur le savoir-faire d’Hélène Mamberti pour orchestrer le tout.

Les ouvrages des différents protagonistes seront disponibles .

Apéritif.

28 commentaires:

  1. Sortie depuis peu de la librairie Le point de rencontre, un peu surprise que François Xavier Renucci n'ait pas nommé son blog, celui-ci! Trop de modestie? Je n'ai pas eu l'espace de la parole, ou peut-être suis-je partie trop tôt? J'aurais voulu dire la qualité de cet espace de parole que nous a offert Mr Renucci dans ce blog, ses interventions sensibles et éclairées, ses questions toujours pertinentes, subtiles,intelligentes, ses doutes qui ont déchaîné bien des réactions intéressantes...d'autres 'blogs'ont été évoqués, globalement j'ai été saisie par une certaine complaisance des uns et des autres( à part FXR!!!), conversation aimable entre gens éduqués; si ce n'est l'intervention explosive d'une personne apparue en coup de vent, dont l'hystérie nous a à la fois ( nous tous réunis dans cette belle librairie) agacés et fait sourire...même si...avait-elle raison? J'ai brusquement un doute?!

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  2. Chère Anonyme 21:59,
    j'ai moi aussi beaucoup apprécié cette soirée où finalement il est apparu un certain nombre de désirs : Marie-Jean Vinciguerra a réclamé qu'il y ait des débats, des avis contradictoires autour des livres corses ; Marcu Biancarelli a réclamé une revue ou un magazine spécifiquement littéraire et culturel en Corse afin de pouvoir donner un espace à la critique ; j'ai réclamé que les chroniqueurs littéraires, présents ce soir-là, de Corse-Matin et La Corse Votre hebdo (Ghjacumu Fusina et Marcu Biancarelli) et de Corsica (Marie-Vinciguerra) organisent un débat entre eux autour de la question suivante : "Quels sont les dix meilleurs livres corses des 25 dernières années ?"...
    Vous parlez de complaisance : mettre en avant la qualité de son travail me paraît naturel, et un péché véniel si cela sert la cause générale et je suis sûr que les participants de cette soirée n'attendent qu'une chose, c'est que la littérature corse en général profite de tous leurs efforts particuliers.
    Oui, vous avez dû partir trop tôt, car la parole a circulé dans le public et plusieurs interventions, remarques, réactions ont émergé, il y a eu discussion, c'était beau !
    (Bon après l'apéro et la discussion à la librairie, j'ai continué à discuter avec certains des participants, et cela m'a passionné, et presque donné envie de refaire des billets sur ce blog, mais je vais tenir bon et poursuivre ma grève).
    Et enfin, merci pour vos compliments (encore que avec ma paranoïa, je me demande s'ils sont bien sincères ! Voyez où va se nicher chez moi le désir d'agresser quiconque me parle !! La prochaine fois, j'espère bien vous rencontrer pour en avoir le coeur net en vous faisant répéter ces compliments une bonne dizaine de fois !! Tout cela dit avec humour, vous l'avez compris.)
    Donc, un grand merci pour terminer aux responsables, notamment Françoise, de la librairie Le Point de Rencontre (j'attends un compte rendu sur leur blog) ainsi qu'à Hélène Mamberti qui a donné vie à la discussion et suscité les réactions du public.

    (Bon, et si d'autres qui furent présents, ou non, veulent réagir, qu'ils n'hésitent pas ! Je publie tous les commentaires de bonne foi et pas trop discourtois !)

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  3. Bonjour Mr Renucci et désolé de n'avoir pu être des vôtres à cause de mes obligations familiales. Je dois tout de même vous préciser que ni M. Fusina, ni M. Biancarelli (dont j'adore les textes) ne font partie de l'équipe des journaux sus cités et ne possèdent de cartes de presse qui pourraient justifier d'un véritable statut de critiques littéraires. C'est le problème avec les titres insulaires et avec les journalistes en général : très peu sont de fervents lecteurs et les responsables ne pensent pas que la littérature mérite une place. Les trois personnes citées remplissent un vide hélas. Et je reconnais que M. Biancarelli le fait très bien parce qu'il a une certaine vivacité d'esprit et de la culture.
    Pour ma part, je ne lis et ne commente que des polars et même pas des polars corse ou appelés comme tels. Je n'aurai sans doute pas eu ma place dans votre débat finalement mais je vous félicité de faire ainsi vivre les livres.
    Cordialement

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  4. Etrange grève... FXR a inventé pour les blogs littéraires le fameux "Service minimum" !!:)

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  5. Christophe L.,
    merci de votre commentaire.
    Je pense au contraire que vous auriez eu tout à fait votre place dans le débat d'hier soir qui portait sur la "critique" en général (littéraire, cinématographique, théâtrale, etc.). Par exemple, Marc Giannesini, qui fut critique à Libé a évoqué les conditions de travail d'un critique littéraire professionnel dans un grand quotidien, c'était passionnant (les relations amicales, les pressions économiques, l'évolution de la critique littéraire en France, etc.). Où écrivez-vous vos critiques de polar non corses ? J'aimerais bien les lire.

    Vous avez raison les auteurs cités ne sont pas journalistes et remplissent un vide. Il faudrait organiser une discussion avec les responsables de Corse-Matin et de Corsica (et d'autres journaux et autres médias) sur leur vision de la littérature corse (ou des arts corses en général). Et puis il faudrait effectivement des auteurs qui aient un statut professionnel reconnu de critique littéraire et articuler cette sphère avec les autres sphères de la réception des livres (cafés littéraires, enseignement, blogs, etc.). Cela arrivera bien un jour : il faut que le désir de cela s'exprime de plus en plus et publiquement. Cela se passe en ce moment dans de nombreux pays du monde, non ?

    Si jamais vous lisez des livres corses et que vous voulez en parler, ici ou là, ce sera un plaisir : vous ne lisez vraiment pas de polars corses ? Il en est non seulement sur ce blog (voyez les livres de Jean-Pierre Santini) mais sur d'autres sites (Corsicapolar, le site de Jean-Paul Ceccaldi).

    Quant à la grève, elle est reconduite, mais je ne suis pas mort, et le blog non plus n'est pas mort (je publie tout ce qu'on m'envoie - et qui n'est pas discourtois). Oui, je reconduis cette grève, et pourtant ça me coûte ; et j'ajoute une condition : je ne briserai cette grève que lorsque les collaborateurs littéraires de Corse-Matin/Corse Votre Hebdo et de Corsica organiseront d'une façon ou d'une autre un débat où chacun désignera les 10 meilleurs livres corses (quelle que soit la langue d'écriture et quel que soit l'éditeur) des vingt dernières années (depuis la publication de "A Funtana d'Altea") !!! L'appel est lancé à la face du monde !!!

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  6. Re-salut,
    dans le journal de lundi ou mardi je ne sais plus est parue une critique du dernier Indridason, qui sort en même temps dans les pages de Nice-Matin et Var-Matin. Là, je bosse sur le dernier Wambaugh et le Levison. Globalement j'ai beaucoup de livres à lire, il faut que je fasse le tri en fonction des 4es de couv', des critiques si elles existent sur les blogs de référence... Le polar de langue francophone me laisse un peu sur ma faim : exceptions faites de Vargas, Malte ou Dessaint. Et les polars amateurs, pff, faudrait vraiment que j'ai du temps. Je dis amateur à dessein, comme d'un comédien ou d'un musicien qui ne vit pas de ça. Pour moi l'écriture est vraiment trop sérieuse en tant qu'art ou même divertissement (ça arrive aussi) pour ne pas exiger de la qualité. J'ai lu par exemple le jeune Collard, auteur à Bastia, ce n'était pas terrible et je lui ai dit franchement. En gros, j'ai perdu du temps et c'est désagréable de dire à quelqu'un " bof je n'ai pas trop aimé " les yeux dans les yeux. Cela m'arrive régulièrement pour des expos de peinture et c'est un problème pas seulement corse mais disons de " province " : on édite, on expose, un peu tout le monde. Les professionnels n'en sont pas vraiment dans ces secteurs.
    Cordialement et au plaisir de vous lire

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  7. Merci pour toutes ces informations. Je n'ai pas lu les livres de Collard. Par contre, j'ai vraiment bien aimé "Corsica blues" et "Nimu" de Jean-Pierre Santini (éditions Albiana).
    D'accord avec l'idée qu'il faut des "professionnels", des critiques dont le critère premier est la "qualité" des livres. Par contre il me semble possible qu'un très bon livre soit écrit par quelqu'un qui ne vit pas (encore) de sa plume. C'est même peut-être le cas très régulièrement.
    Je sors d'une discussion à Bastia, ce soir, à propos de la "qualité" des romans de Ghjacumu Thiers, nous n'étions pas d'accord, ce fut très intéressant ; et pourtant nous estimions mettre en avant tous les deux le critère de "qualité" : pour moi, la valeur du livre se jouait entre nous deux, dans cet entre-deux ; on en revient à l'idée d'espace public où puisse se donner à voir (et à discuter) les échelles de valeur et les opinions des uns et des autres : pas de littérature vivante sans ce jeu.

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  8. le "service minimum", ce n'était qu'une petite plaisanterie, FXR...désolée si cela t'a paru un reproche (ta réponse me semble un peu cinglante), ce n'était pas le cas, évidemment, de quel droit d'ailleurs?

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  9. Francesca,
    pas d'inquiétude, je prends très bien toutes les plaisanteries, et par contre, je suis désolé, je n'arrive plus à faire passer ma bonne humeur dans des messages humoristiques : ma réponse ne se voulait pas du tout cinglante, mais amusante, amusée. Bref, oui au service minimum, il est évident que je ne supporter d'abandonner cet espace et oui aussi aux plaisanteries, seule façon de conserver un esprit léger en ayant une forte conscience des enjeux (et vice versa).
    Ciao !

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  10. Oh, oh o Sgiò Renucci, quessa a greva mi pare strana. Site cum'è quelli chì facenu a greva di a fame piattendu i canistrelli sottu à a cuverta.
    È po, nanzu di truvà a lista di i 10 libri i più impurtanti di 'ssi vinti anni, ci vole à fà quella di i quattru scrachjoni chì ne anu lettu di più cà 5.
    Cù riverenza... JYA

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  11. Décidément le virtuel engendre bien des malentendus, je l'ai déjà appris à mes dépens...Ici il manque les petits "emoticônes"

    J'espère que tu reprendras un jour ou l'autre l'animation de ce blog mais en attendant il vit encore, ce n'est pas si mal...

    Il y a une chose que j'apprécie dans le compte rendu du débat (sur FB) c'est que des intervenants parlent du côté positif de la "critique", c'est-à-dire qu'ils estiment avoir à faire connaître, découvrir, apprécier des écrivains.
    Je ne vois guère l'intérêt justement d'"éreinter" un livre qu'on n'aime pas, ne pas en parler est déjà un signe qui ne trompe pas... La morgue, la prétention définitive de certains critiques m'agace, elle n'apporte rien d'autre que de valoriser leur ego, leur "culture", à leurs propres yeux.

    Les critiques de Rinaldi sont des "oeuvres en elles-mêmes"? C'est bien là que le bât blesse, à mon avis, car Rinaldi a éreinté des auteurs de façon injuste (selon moi),car il les attaquait parfois en procès d'intention, sur leur personnalité ou leur vie, se donnant par là de l'importance à lui-même. Respecter les auteurs dont on parle me paraît la moindre des choses : c'est le texte que l'on "critique"...

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  12. J'avais été invité à participer à cette rencontre par la sympathique librairie "Point de rencontre" et j'ai décliné cette invitation au motif que je ne me considérais pas comme un critique. J'imagine que ceux qui ont acceptés d'y participer se reconnaissent dans cette dénomination ce qui ne les empêche pas de déclarer qu'en Corse la véritable critique n'existe pas...Curieuse démonstration mais aussi curieuse attente dont François Xavier est loin d'être un exemple isolé.
    Sommes nous devenus à ce point assistés que nous ayons besoin de l'avis d'une "autorité" pour forger notre propre point de vue ? Et cette "autorité" de quelle source tirerait-elle sa légitimité pour nous asséner: "Ceci est bon ,ceci est mauvais !" ?
    S'il existait une somme de critères identifiables permettant du juger une oeuvre (littéraire ou autre), je serais bien heureux de la connaître or chacun sait que non ! La qualité d'une oeuvre résulte très probablement d'un faisceau d'indices dont, pris isolément, aucun n'est sûr. Que restera-t-il, dans 100 ans des auteurs qui font la une des publication aujourd'hui ? Bien savant qui le dira ! Il n'est que d'examiner la liste des prix littéraires ou artistiques sur un siècle pour constater qu'aujourd'hui un nombre infime a réussi a perdurer...
    Mais, encore une fois, ce qui m'interpelle le plus c'est ce besoin d'avoir une sorte "d'autorité supérieure" qui guiderait nos pas et pré mâcherait notre choix.
    La seule récompense qui m'aille droit au coeur est lorsqu'une personne que je connais pas,s'adresse à moi et me dit: "J'ai été touchée par ce que vous avez écrit." Là je sais, que je n'ai pas écrit en vain, tout le reste n'est que.....paralittérature.

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  13. Ici le lien vers le compte rendu de la soirée sur le blog de la librairie Le Point de Rencontre : http://pointderencontre.canalblog.com/archives/2011/02/24/20474495.html?t=1298549418666#c40972333

    Oh Sgiò Jya (è micca Giap), forse MJVinciguerra, Gfusina, MBiancarelli, JMArrighi hanu lettu i migliori libri corsi (in lingua corsa, taliana, francese...), no ? Eiu mi piaceria di sente li parlà di issi libri. Mi pare chì Okuba Kentaro avia cuminciatu una lista di 21 libri nant'à issu blog (vede quì : http://pourunelitteraturecorse.blogspot.com/2010/11/stade-critique-par-xavier-casanova.html)
    A prestu.

    Francesca, JYA, grève il y a grève il y aura... tant que les auteurs sus-cités n'auront pas organiser ce débat entre eux, filmé en direct par Via Stella, retransmis par Frequenza Mora et retranscris sur Bloggu Nostru !

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  14. Ah, pas le temps d'écrire le précédent commentaire que Norbert envoie le sien ! Je réponds donc maintenant.

    Il ne me semble pas que quiconque voulait ce soir-là s'arroger le droit de gouverner les consciences des lecteurs. Réclamer une critique "professionnelle", ce n'est pas vouloir s'en remettre à une autorité supérieure détentrice de la vérité. C'est au contraire multiplier les prises de parole, dans toute leur variété (issu de la recherche universitaire, ou plutôt journalistique, ou plutôt littéraire si c'est de la part d'écrivains, ou plutôt de "simples" lecteurs qui, sans être chercheur, professeur, journaliste ou écrivain, ont des opinions, aussi légitimes que les autres.

    Il me semble que ce qui a été réclamé c'est plutôt la mise en discussion publique de tous les avis. Pour l'instant, à cause de l'effet de société de proximité (c'est l'argument souvent avancé), cette parole publique critique (ou plus largement de réception) n'existe pas de façon ample et variée. Cela va venir, sans doute !

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  15. Françoise, Le Point de Rencontre.24 février 2011 à 13:41

    Cher Norbert,
    Est-il besoin d'être critique littéraire pour parler de la critique?
    Les invités se sont surtout présentés comme des "chroniqueurs" ayant envie de faire connaître des auteurs qu'ils ont appréciés pour telle ou telle raison.
    Personnellement, je suis très lectrice de critiques car elle me permettent parfois de choisir un livre, parfois d'avoir un éclairage particulier sur tel ou tel aspect. Un très bon connaisseur de la langue peut pointer un effet de style intéressant, un emploi des adverbes, du rythme ternaire ou que sais-je. Pareil pour le cinéma. un spécialiste peut indiquer un effet de contre-plongée, pourquoi le choix de tel plan, ou de la caméra à l'épaule.
    Critiquer c'est commenter, mettre en lumière, et aussi donner son avis.
    Ton blog me paraît fort intéressant dans ce sens, c'est pourquoi j'aurais aimé que tu sois des nôtres.
    Françoise.

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  16. @ Françoise: ce que tu as fait est bien et mérite d'être renouvelé, je me réserve le droit de ne pas me considérer comme un critique car mes "papiers" ne sont rien d'autre que des coups de coeur avec toute la subjectivité que cela implique. C'est aussi pour cela qu'il ne me vient pas à l'idée de critiquer négativement une oeuvre littéraire parce qu'au fond, si je le l'aime pas, elle ne me parle pas et de ce fait je pourrais pas en parler.

    Mon propos que tu as pris pour une critique de ton initiative est à replacer dans le contexte de ce blog, où de manière récurrente l'accent a été mis sur l'inexistence d'une critique négative dans le domaine qui nous intéresse. J'observe qu'il existe ici et là, sur les blogs,dans la presse, au sein des groupes de rencontre des discussions fort intéressantes sur les ouvrages et il est donc erroné d'affirmer qu'il n'existe pas d'échange. François ne partage pas, je crois la même opinion que moi au motif que ces chroniques qui existent ici et là sont trop souvent complaisantes. Je comprends mais je ne vois pas très bien ce qui empêche les personnes qui partagent ce point de vue de se lancer. moi, ce n'est pas trop mon truc, je suis bien plus sensible à une critique positive qui me fait découvrir ce que j'ignorais qu'à une critique "en règle" qui me donne souvent l'impression de régler des comptes. Naturellement je n'ai pas le même avis sur un ouvrage qui développe une thèse.

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  17. Chère Norbert,
    Je n'ai pas du tout pris tes propos pour une critique et si c'était le cas,je serais ravie d'être critiquée par toi...
    Finalement nous disons un peu la même chose. Mais tu ne me parles pas du côté technique de la critique que je développe dans mon message précédent. Est-ce que cela ne te parait pas important?

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  18. Françoise, sur les aspects "techniques" de la critique, que tu développes, je suis d'accord mais, mais...en fait aucun des éléments techniques que la critique peut mettre à jour pour notre plus grand plaisir ne réussit à expliquer pleinement la réussite artistique ou littéraire. Les éléments que tu mentionnes ne sont, selon G. Pompidou (Préface à l'anthologie de la poésie) que des éléments extérieurs au phénomène, "ils sont au texte, ce qu'un coeur qui bat est à l'âme". Ceci étant dit, ils permettent un approfondissement et en cela ils sont utiles même s'ils ne nous rassasient jamais tout à fait.
    C'est un peu comme les phénomènes révolutionnaires (C.f le mouvement actuel au Maghreb). On peut, après coup en analyser les multiples causes et les hiérarchiser mais personne ne saurait les prévoir...

    Y aurait-il un rapport entre la création artistique ou littéraire et les mouvements de masse de ce type ? je le pense depuis fort longtemps. Les deux ont ceci de commun qu'ils sont largement irréductibles à l'analyse rationnelle. Ils sont des faits singuliers qui s'imposent par leur force intrinsèque...Autre ressemblance: le coup de foudre et cela a déjà été signalé et intelligemment commenté par un auteur italien dont je ne parviens pas à me souvenir du nom...(Aide moi O ma libraire préférée !)

    Norbert

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  19. Je ne retiendrai qu'une chose de ton commentaire: je suis ta libraire préférée...
    Françoise.

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  20. Toute à mon narcissisme, j'ai oublié de féliciter Norbert pour cette dernière intervention, qui résume très bien ce qu'est la critique, à la fois technique et émotionnelle. Je signale d'autre part que Denis Parent s'est excusé pour son absence, il a été retenu dans d'autres contrées.

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  21. Un troisième front s'ouvre sous nos yeux : le compte rendu de la soirée par Angèle Paoli : http://bit.ly/fT2cJ6

    A discuter sur "Terres de femmes", donc.

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  22. Pourquoi "front", François-Xavier?
    Si je me réfère à la définition du Petit Robert, le front est la "Ligne des positions occupées face à l'ennemi, la zone des batailles" !!!
    Le débat littéraire doit-il inévitablement obéir aux règles de la stratégie guerrière ?
    Angèle

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  23. Non, bien sûr, Angèle, et bien au contraire, il s'agit d'une image pour sourire un peu et qui fait référence aux réactions du public qui désirait pour partie que le débat soit plus animé.
    Je voulais donc dire : un troisième lieu de discussion.

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  24. Henri Etienne Dayssol 5 avril, 19:56 Je ne veux pas exprimer de jugement de valeur sur une ou l'autre littérature corse... le faire et ne pas le faire voilà qui me parait de toute façon indélicat... pour moi le principe de compétition a quelquechose d'absolument incompatible avec celui de l'expression littéraire... on n'écrit pas (ou alors très mal à mon avis) pour entrer en compétition avec d'autres auteurs... la compétition est bien évidemment mise en avant par le système marchand, mais ce système il est largement temps surtout en littérature de le rejeter... je vais donc botter en touche en proposant un de mes poème(nul, désespéré, désespérant et qui n'a aucune chance de gagner la compétition...)(cela dit ,entre parenthèses j'ajouterai qu'on aurait besoin que le nombrilisme cède un peu d'air à la création dont on ne jurerait pas qu'elle est spécifique au pays mais qui peut faire honneur à celui-ci et porter sa parole autrement...la diversité d'expression est une richesse dont notre Corse aurait grand tort de se priver...) Suit mon poème classé dernier:
    -LE DEBUT DE TOI

    Ta musique fausse,
    tes mensonges pieux,
    tes mots creux
    sont défaits...

    Ta place forte
    en terre sainte,
    appartient maintenant
    au silence, alors

    tu te tais,
    alors tu n’entends rien,
    ou seulement ton souffle
    entre les murs...

    peut-être le début de toi...

    Henri Etienne Dayssol
    AVEC MES PLUS POETIQUES SALUTATIONS
    VOXPOESI@HOTMAIL.FR

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  25. Henri Etienne Dayssol 5 avril, 21:46

    L'idéal serait biensûr de tout lire: on aurait peut-être alors quelques vagues chances d'être un peu moins enfermé dans son "mental"... mais là, finalement les chats aiment les souris, et... les souris aiment le fromage... moi j'aime comme vous le partage, moi comme vous je suis"humain"et humaniste aussi... évidemment si j'étais souris j'entrerai en sympathie avec vous pour peu que vous soyez souris et que vous conveniez de concert avec moi que vous aimez aussi le fromage, surtout celui du coin: sommes nous condamnés à de tels rapports, absolument conduits comme par une espèce de bienséance culturelle à ne nous considerer que suivant ces angles de vue... avouez que ce serait terriblement ennuyeux, ça l'est souvent, trop souvent et je comprends alors que lepublic s'en départisse ... je crois qu'il y'a plus d'intérêt à essayer de "déraper", de s'echapper un peu de soi (même si on reste assujetti au determinisme et même si on est en référence avec son "héritage" culturel...) c'est pourquoi j'aime la poésie (corse aussi) qui"travaille à cela...(suite dans les "commentaires suivants)

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  26. Henri Etienne Dayssol...SUITE... c'est pourquoi j'aime la poésie (corse aussi) qui"travaille à cela... ce serait bien si toutes les opinions pouvait s'exprimer dans le respect(comme vous dites)... mais ce sont surtout celle qui sont plus attachées à jouer la connivence et le consensus qui ont le plus "droit au chapitre" plutôt que celle qui poussent l'audace jusqu'à sortir vraiment de ces sentiers battus:généralement on aime plutôt ce qui rassure, ce qui flatte, ce qui est "facile" et dont"l'accès" est facilité par le commerce, ce qui vous est rendu familier par lui et sa proposition assidue... la poésie dans son ensemble a plutôt d'emblée déjà perdu la partie (je parle là de la poésie exigente pas des appels du pieds de grand corps malade and show-bizz co.) Non nous sommes confrontés à une décadence du sens critique et de la capacité d'ouverture et d'accès y compris dans les milieux un tant soit peu intellectuels... nous devrions être, par conscience de ces réalités dans l'insurrection et capables de choix en correspondance avec cette salubre position... pour ma part je dois me rendre à l'évidence que nous n'en sommes pas là, et donc que le commerce et les bien-pensant déguisés en progressistes ont beau jeu de s'amuser encore de nous, je dois me rendre à l'évidence que les gens n'ont guère droit à la parole sauf à composer avec ces "tenant" des "micros" de la "culture"...(suite dans les "commentaires suivants)

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  27. Henri Etienne Dayssol SUITE... je dois me rendre à l'évidence que les gens n'ont guère droit à la parole sauf à composer avec ces "tenant" des "micros" de la "culture"... non! ce partage dont vous parlez s'il est sympathique n'est vraiment pas décisif ni biensûr efficcace en face de cette main mise et de cette manip des esprits, du coup il n'est pas aussi passionnant qu'il devrait l'être... si vous voulez le succès, en tout cas un certain succès, en fait il faudrait le repassionner déjà par de vraies remises en question et puis par l'attaque d'un système qui enlève sa valeur, son efficience à un tel "partage"... moi je ne trouve un peu d'oxygène que dans la parole intime vrai et foncièrement en révolte de la poésie authentique (cependant elle est en train de mourir ou bien elle "vend" son âme)... je m'emploie vous le savez sans doute déjà à offrir en partage de respirer un peu de cet air pur (celui de la poésie) à qui en a remarre de la marchandise culturelle qui ocupe tous l'espace(pompe l'air) de la "vie" dans la culture que nous dvrions tous vivre pleinement...le meilleur livre c'est celui qui n'a pas paru, je sais qu'il n'a pas pu être pensé ni rédigé ni édité à cause de l'oppression que la logique économique et la mentalité élitiste qu’elle impose, exerce sur la vie culturelle comme sur la vie des gens : ce sera ma réponse, c'est là le partage le plus sincère et le plus opportun dans la période qui nous est donnée de vivre; excusez l'entièreté de mon propos,( je craignais un peu de ne pas être compris en restant dans la tièdeur) et croyez dans mes sentiments amicaux...h.e.d...

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  28. Monsieur Dayssol,
    merci pour votre point de vue.
    Je ne voulais pas parler de "compétition" entre auteurs (mais si je me souviens bien dans la Grèce antique, les dramaturges étaient en compétition et certains gagnaient presque toujours !).
    Non bien sûr, la mise en évidence de toutes les productions me paraît nécessaire, ainsi que l'expression de choix, de préférences, de jugements argumentés, et donc de proposition de hiérarchies (je sais, c'est discutable, mais peut-être un peu moins si j'accepte que tout cela soit éminemment subjectif, fluctuant dans le temps, etc.).
    Le monde est oppression mais il contient tout autant les forces de création, les lieux numériques sont des espaces de liberté (non marchands, mais pas forcément non intéressés... car ils restent humains) que l'on peut utiliser pour révéler ce qui nous paraît vraiment fort dans la production artistique (corse notamment).

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