dimanche 29 mai 2011

Un écho au film d'Ange Casta, "Colomba" (par LFGT)


LFGT... il s'agit donc bien de Luiz Fernando Gaffrée Thompson, doctorant brésilien travaillant sur la Corse (littérature et cinéma) (voir ici le premier billet relayant ses propos sur ce blog, renvoyant lui-même vers son propre blog, où vous trouverez de nombreux autre articles regardant la Corse : Papagena... Tiens, cela me fait penser que j'ai vu récemment avec mon grand fils une version très drôle et enthousiasmante de La Flûte enchantée de Mozart, chantée dans toutes les langues du monde, et notamment en portugais sur une musique brésilienne... : ici une présentation de l'orchestre qui a créé ce spectacle ; et sa page wikipédia).

Je relaie ici avec grand plaisir un billet évoquant le film d'Ange Casta, "Colomba" (voir ici un reportage de 1967 sur le site de l'INA à propos du tournage de ce film ; j'aime bien le plan à la seconde 28). Bonne lecture, et éventuellement bonne discussion ! Merci encore à l'auteur du billet !

sexta-feira, 1 de abril de 2011

Colomba, film d'Ange Casta, le Cinema Novo brésilien et la Nouvelle Vague.

Jai réussi à voir ce film, Colomba, à la Cinémathèque Corse de Porto-Vecchio. Des gens charmants qui mont accueilli et beaucoup aidé. Jai été spécialement touché par la gentillesse, la finesse et l'efficacité de Mme Renée Genot.

Ce film m'a servi comme source pour ma thèse de doctorat, qui comparait le langage littéraire et le langage cinématographique, en ayant comme comme corpus Colomba de Prosper Mérimée.

Le film de Casta des années 60 rappelle beaucoup les productions brésiliennes de cette époque qui suivaient l´esthétique du Cinema Novo qui rappellait de Nouvelle Vague. Des films touchants par leur dramaticité, en noir et blanc, ayant comme thème les gens du peuple, chez Casta même les acteurs sont des habitants des villages corses. Ces récits sont toujours imbus de poésie, ce sont des poèmes en forme de films, qui jouent sur la sensiblité interprétative et l´irrationnel du spectateur : il faut voir pour SENTIR et pas pour comprendre. Vidas Secas, O padre e a moça, Colomba se passent à la campagne, une campagne sèche et profonde, silencieuse, mais qui ne demande qu´un climax pour crier, ou chanter, dans un défoulement de désespoir et de rage. Les personnages sont toujours sobres, très sobres, même dans leur cris aigus Il convient de rappeler Répulsion au sexe qui est un classique de la Nouvelle Vague, qui suit la même esthétique des films dont il a été question. Même si cela se passa à Paris, l´ambiance est la même : pesante, névrotique, tragique.

Les jeunes générations gavées de couleurs, d´action et de technologie, caractéristiques du cinéma à l´américaine et qui a de l´influence sur toute la production de la planète devraient perdre un peu de leur emploi du temps si chargé, pour goûter la poésie en forme de film, sans préjugés et peut-être l´aimer comme je l´aime.


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

Francoise Derré : Je me souviens du Dieu Noir et du diable Blond, suivi d'Antonio das Mortes, qui nous a fait découvrir le Nord Est et les cangaceiros (j'avais lu un bouquin sur eux dans la foulée ...) et l'air du film me trotte encore parfois dans la tête.


Luiz Fernando Gaffrée Thompson : Oui, c´est magnifique, en portugais, c´est O Deus e o Diabo na Terra do Sol. C´est un classique du Cinema Novo, c´est merveilleux, Glauber Rocha y utilise les couleurs d´une manière nuvelle, comme si elles étaient plaquées sur du coloré pâle ou du noir et blanc. Oui, c´est merveilleux, je répète. Merci de me l´avoir rappelé.


(l'image)

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