Non ? Alors vous pouvez cliquer ici pour le lire (et lorsqu'il aura disparu du site de Corsica, nous nous débrouillerons). C'est vraiment passionnant, car les propos des deux sont précis, informés, mais légèrement différents, voire carrément. Ah quel plaisir de voir les désaccords s'énoncer clairement ! (Je n'épilogue pas).
A un moment donné, Marcu Biancarelli fait état du mépris encore très fréquent qu'un professeur de corse peut ressentir de la part de collègues profs d'autres disciplines, ou de parents d'élèves, etc... Bref, du fait que l'enseignement de cette langue ne va toujours pas de soi, pas vraiment (dans le coeur des gens).
Je fais ici une demande pressante (qui n'aura peut-être pas d'effet sur l'existence de ce mépris, mais sait-on jamais) que je pourrais résumer ainsi : nous avons besoin d'outils très concrets, pour faire en sorte qu'idées, sentiments et désirs naissent et s'expriment pleinement.
Quel outil, par exemple, eh bien un fascicule pédagogique à l'intention des professeurs qui présente de façon vivante et pertinente la littérature corse dans toutes ses langues.
Je replace ici un échange que j'ai eu sur Facebook (je vois circuler des messages sur ce réseau social qui semblent montrer - et pourquoi pas - qu'il est un lieu plus sympathique pour discuter que les sites, blogs et forums... intéressant ; à analyser), échange qui développe cette question :
- Morwenna Mairin Morgan Cela fait beaucoup déjà mais par contre d'énormes efforts sont à faire dans les contenus des programmes scolaires qui sont parfois affligeants du fait de leur pauvreté culturelle. Toujours les mêmes chansons (alors qu'on en a de si belles !!!), les mêmes poésies, bref, lassant et pas très motivant !!!Qui interpeller pour que cela change ?Hier, à 17:00 · · 1 personne
- François-Xavier Renucci Morwenna, je ne connais pas les contenus précis des programmes de corse (ou d'italien, ou de latin) ; je connais ceux de français (étant prof de français à Aix). Je ne connais pas non plus la réalité de ce qui est travaillé dans les cours de corse, italien, latin, français dans l'île (car il peut y avoir des différences entre programmes et cours réels, ce qui n'est pas une critique puisque la liberté pédagogique des enseignants est bienvenue, dans un cadre commun). Ce que je veux dire, c'est qu'il faudrait solliciter le rectorat de l'académie de Corse pour savoir ce qu'il en est et pour faire des demandes. Par exemple : les livres de littérature en langue corse sont-ils lus dans leur intégralité ? Des classes ont-elles lu "Ghjuventù ghjuventù" de Jureczek, ou "A funtana d'Altea" de Thiers, ou "Prighjuneri" de Biancarelli ? Et puis, ne serait-il pas intéressant de proposer une vue générale de la littérature corse dans un petit fascicule (sur le mode du "Ecrire en corse" de Fusina) à destination des enseignants ? Une sorte de mini-programme qui mettrait en valeur les textes les plus riches de cette littérature (depuis le 15ème siècle jusqu'à aujourd'hui, et dans les quatre langues dans lesquelles elle est lisible : latin, italien, corse, français). Et puis d'engager les profs de français, italien, latin, corse à travailler ensemble autour d'une thématique travaillée dans la littérature corse, par exemple. Je pense à cela aussi d'un point de vue de la diffusion du livre insulaire : il faudrait que les enseignants fassent acheter des livres corses (écrits en français, italien, corse, latin), mais pour cela il faudrait une politique de publication de livres de poche (entre 2 et 6 euros maximum, comme les livres que nous faisons acheter pour le cours de français). Ou alors que les établissements scolaires achètent des séries qui seront prêtés à plusieurs générations d'élèves.
Merci pour le signalement de cet article dense et pertinent, documenté et argumenté, qui mérite effectivement d’être consulté et archivé.
RépondreSupprimerMonsieur Renucci, n'ayant pas votre adresse électronique, j'en suis réduit à vous contacter par le biais des commentaires pour vous signaler la naissance de Passions Cyrnéennes, blog consacré à la poésie - la mienne en premier lieu et celle de quelques vieux amis qui partagent avec moi le goût de la profondeur et de la rime. Nous eûmes quelques divergences et vous savez que je condamne souvent vos errances en matière de goût mais vous n'êtes pas un mauvais bougre.
RépondreSupprimerhttp://tancredepaoletti.blogspot.com/
Monsieur Paoletti,
RépondreSupprimercomment vous dire ma joie... comment vous dire... comment... come.. come come come!!!
J'ai relayé votre blog sur Facebook, bien sûr.
Il aura les honneurs d'un billet sur ce blog lorsqu'il sera un peu plus étoffé ; tous les temples littéraires corses sont à visiter.
Monsieur Renucci, vous avez ma permission pour écrire un billet sur mon blog à condition toutefois qu'il ne soit pas prétexte à donner libre cours à votre sens de l'humour douteux.
RépondreSupprimerU palu per Tancrède.
RépondreSupprimerU ghjudice
L'article de Corsica est remarquable car les deux interlocuteurs vont véritablement au fond du problème posé...Je suis surpris que les propos échangés ne suscitent pas un véritable débat sur ce site... Merci en tout cas d'avoir fait passer l'info.
RépondreSupprimerComme si nous manquions de débats sur le patois. Vous devriez, M. Paganelli, tâcher d'améliorer vos vers, qui en ont bien besoin, plutôt que de perdre votre temps en vaine polémique. Ce qui est insupportable, ce n'est pas l'absence de réaction mais de voir un inspecteur se faire photographier en sandales et de lire les réflexions d'un pornographe.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire Monsieur Paoletti mais vous savez, je n'ai pas votre talent ! Je veux bien tenter d'améliorer mais cela restera toujours du patois pâteux maladroitement empastughjé...Mais je suivrai votre conseil, chaque matin après ma prière matinale je tenterai d'améliorer ces tristes vers sans aucun espoir d'approcher votre talentueuse manière de faire vibrer les vers.
RépondreSupprimerSurtout n'oubliez pas votre prière matinale! Monsieur Paganelli, abandonnez donc notre sabir, utilisez la langue française, vous saurez rendre hommage à sa grandeur!Et je suis sûre que vous sauriez rivaliser avec Monsieur Tancrède, nous aurons droit ainsi à des duels poétiques charmants, qui sauront nous faire vibrer, nous autres pauvres ignorants, ébahis devant tant de beauté versificatrice.
RépondreSupprimerAllons, souscrivons à l'humour dévastateur de Tancrède Paoletti, un projet du web littéraire corse de toute beauté, d'une profonde pertinence.
RépondreSupprimerParticulièrement, si nous l'associons dans nos lectures avec les sites de Terres de femmes, d'Invistita, de Corsicapolar, de Musanostra, d'Isularama, de la Gazetta di Mirvella et de Tarrori è Fantasia (et j'en oublie certainement, même s'il me semble que ce sont là les sites littéraires corses les plus vivants ; il y a aussi le L'Or des livres).
Tiens il faudrait décrire ce voyage numérique de sites en sites, de la part d'un lecteur lambda ; je vais peut-être le faire, bientôt. Peut-être.
Allez je transforme ce commentaire en message sur Facebook et en billet sur ce blog. À mè mi piace issu copier/coller...
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