Il s'agit des "rencontres littéraires" qui ont donc déjà eu lieu deux fois (en 2009 et 2010), organisées par l'association Via Grenelle (Mychèle Leca et Ysabelle Lacamp) avec le concours d'une équipe (Ursula Renard, Dominique Memmi, Jean Rouaud, Philippe Perrier, Willy Persello jusqu'à l'année dernière et moi-même).
Faisant partie de l'équipe, je devrais me contenter d'un billet promotionnel, du genre :
"Venez nombreux, c'est passionnant pour d'innombrables raisons :
- occasion d'interroger la création littéraire (d'abord romanesque), en utilisant notamment un regard nourri de psychanalyse
- occasion de rencontrer de façon simple et directe des auteurs confirmés (via les débats collectifs, mais aussi via le "rendez-vous", café littéraire centré sur un auteur)
- occasion de découvrir dans chacun des lieux singuliers de ce lieu magnifique qu'est le Lazaret Ollandini diverses expressions artistiques (librairie, danse, chant, lecture, artisanat, etc.)
- occasion de rencontrer facilement tous les participants (auteurs, organisateurs, animateurs, artistes, artisans...) et de leur communiquer remarques, critiques et suggestions
- occasion de... (que ceux qui connaissent déjà ces rencontres lèvent le doigt et prennent ici la parole)
Mais non, je ne vais pas me contenter de ce billet promotionnel (en espérant tout de même qu'il vous engagera à venir nombreux prendre du plaisir, sous toutes ses formes), je vais dire la vérité :
La première fois que j'ai vu apparaître ces rencontres littéraires, je me suis dit : voilà un événement qui ne me semble ni original ni bienvenu (aïe aïe, je ne devrais pas dire ça...). J'ai même pensé : encore une occasion pour des auteurs "parisiens" de venir rencontrer le soleil ajaccien. Et aussi : un événement élitiste et ennuyeux. C'est la stricte vérité, c'est ce que je pensais. En me fondant uniquement sur la lecture du programme (car je n'ai pas assisté à ces premières rencontres). (Rétrospectivement, je me dis, mais comment ai-je pu être aussi malveillant - en pensée muette - face à l'émergence d'une manifestation littéraire un peu ambitieuse ? Alors que je fais profession ici d'être ouvert à tout et enthousiasmé par la moindre initiative ? Vaste mystère de l'âme humaine...)
Evidemment, je suis revenu de ces premières pensées. (Vous direz : c'est normal, il est dans l'équipe depuis l'année dernière ! Et vous aurez raison : c'est en goûtant à la chose concrètement que je me suis rendu compte que la confiture était délicieuse...). Pour connaître un peu mieux les organisateurs et les qualités requises pour mener à bien un tel projet, je suis même ébahi et ravi. Aujourd'hui, je pense ceci : "Racines de ciel" est une des manifestations littéraires les plus géniales de l'île, sinon la plus géniale.
Pouvoir écouter discuter Alain Mabanckou et Marcu Biancarelli, Jean-Louis Ezine et Philippe Franchini, Carole Zalberg et Philippe Forest. Pouvoir écouter Azouz Begag et Jean Rouaud, Ghjacumu Thiers et Ysabelle Lacamp ! Pouvoir aussi (je pense ici au public et pas à moi-même) rencontrer concrètement tous ces auteurs, leur dire ce que l'on pense de leurs livres, ce qu'on attend d'eux aussi ! Pouvoir mettre au coeur d'un week-end la "littérature" à l'honneur (sans que celle-ci soit forcément inféodée à des identités, des revendications, des catégories idéologiques, mais sans qu'elle soit aussi forcément détachée de toute interrogation sur les identités, les revendications, les catégories idéologiques) !
Voilà, je retombe dans le message promotionnel, vous me direz. Pourquoi pas. Tout est relatif.
L'idéal ?
Eh bien, c'est non seulement que vous veniez nombreux les 3 et 4 septembre au Lazaret Ollandini, à Ajaccio, que vous preniez la parole à la fin des débats ou pendant les cafés littéraires ou entre chacun de ces moments, mais aussi que vous veniez - sur ce blog ou sur d'autres sites internets où se discute la littérature dans l'île - pour faire part de vos remarques, positives et négatives, de vos suggestions, etc...
Bon, j'ai peut-être outrepassé mes prérogatives en évoquant l'évolution de ma pensée concernant ces "rencontres littéraires", tant pis, mais je m'exprime ici en tant que blogueur (et je sais que certaines des pensées négatives qui m'occupaient étaient partagées par d'autres ou le sont encore aujourd'hui), et je trouve toujours qu'il est bon de commencer une discussion en exprimant courtoisement ce que l'on pense vraiment ; un dialogue franc permet alors de lever les malentendus et d'accroître le désir.
Et notre désir de littérature est immense, en Corse comme ailleurs. Non ?
Par ici le programme détaillé (il s'agit de la page "Programme" du Lazaret Ollandini, mais le dépliant - qu'à ma grande honte je ne sais placer en pièce jointe sur ce billet - corrige une information me concernant : je ne suis pas journaliste...)
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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Pour de L'Art Contemporain Corse : à partir du 15 septembre 2011 au centre Una Volta de Bastia, exposition "POUR INVENTAIRE" de Jeanne de Petriconi, jeune artiste plasticienne corse, diplômée de grandes écoles.
RépondreSupprimerhttp://www.una-volta.org/pages/expo1.html