samedi 28 juillet 2012

Aux "Assises de la culture corse", la question d'un espace public d'échanges contradictoires...

Magà Ettori, organisateur, avec l'Observatoire régional de la culture corse, de ces premières Assises (d'autres suivront normalement dans un an), avait bien fait les choses pour que les participants puissent énoncer leurs points de vue, soit en séance plénière, soit dans des ateliers et pour découvrir un certain nombre de parcours artistiques ou d'expériences d'entreprises culturelles intéressantes.

Les trois ateliers étaient les suivants :
1. Quel modèle de développement culturel pour la Corse ?
2. Comment replacer le créateur au centre du processus culturel ?
3. La culture corse a-t-elle une place dans la sphère médiatique globalisée ?

Des comptes rendus et des traces vidéos sont prévus pour l'automne. Je les attends comme vous et ce billet n'est pas une tentative de compte rendu.

J'ai participé au troisième atelier et je veux revenir ici sur certains points qui ont été discutés. Je dois dire que j'ai apprécié l'ensemble de l'après-midi, le sérieux avec lequel les animateurs et les participants ont fait part de leurs expériences et points de vue.

Personnellement, je trouve toujours intéressant qu'une partie de la "société civile" (c'est-à-dire des gens qui officient dans tel ou tel domaine) prennent ainsi des initiatives pour remettre l'ouvrage sur le métier de façon publique et ouverte.

Ce qui ne doit absolument pas empêcher chacun de ne pas être d'accord sur telle proposition ou analyse, bien sûr.

Donc voici quelques points :

Mon propos

Les productions artistiques corses n'auront pas de place dans les médias globalisés (presse radios télés internet nationaux ou internationaux) tant que des distinctions de qualité de ces œuvres ne seront pas dites publiquement et discutées publiquement. Il faut que nous puissions, en Corse, faire ce tri, de façon calme et argumentée, car tout le monde a à y gagner : les artistes savent précisément comment sont reçues leurs œuvres et peuvent en tenir compte ou non en connaissance de cause, les œuvres s'enrichissent de tous ces points de vue variés ou contradictoires, les lecteurs/spectateurs apprennent à préciser leurs avis et à les faire évoluer dans la discussion publique.

Des désavantages d'une parole hégémonique

Véronique Emmanuelli, journaliste à La Corse Votre Hebdo, a utilisé un argument que je n'avais pas encore entendu (à côté de ceux plus classiques de la société de proximité qu'est la société corse et du besoin de soutenir toutes les productions d'une culture encore fragile). C'est l'argument d'une parole hégémonique qui est en déséquilibre par rapport aux autres : La Corse Votre Hebdo est tiré à 50 000 exemplaires et tous les autres organes de presse (hebdomadaires, mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels) sont loin d'avoir le même impact. Il n'y a donc pas de vrai dialogue possible entre critiques littéraires, car les effets de leurs articles sont incomparables. Madame Emmanuelli à donc mis l'accent sur l'intérêt des forums sur internet, notamment sur le site de Corse-Matin/La Corse Votre Hebdo, où la parole se libère, certes avec des risques de dérapages et a signalé que l'espace médiatique corse manque d'un magazine exclusivement littéraire et artistique.

Un désir attisé

Donc, je me dis, ce dont nous parlons depuis longtemps maintenant va certainement voir le jour dans les mois à venir : un magazine littéraire et artistique sur Internet, proposant systématiquement des avis contradictoires sur des œuvres (et non des personnes), avis sincères, développés, argumentés, ouverts à la discussion avec les lecteurs, avis qui proposent des choix, des préférences, qui opèrent des distinctions tout en sachant, je le répète, que ces distinctions sont absolument discutables. Si d'autres ne le font pas avant moi, je créerai un nouveau site, avec un certain nombre d'autres personnes partageant ces principes, histoire de partager et de mettre en question nos enthousiasmes, nos bonnes surprises, nos déceptions et nos refus. Je le répète, je pense sincèrement que tout le monde a à y gagner, non ?

24 commentaires:

  1. Pourquoi ne le faites-vous pas déjà sur votre blog ? Vous avez aimé tous les livres achetés récemment ? De la même façon , n'y a -t-il pas certains que vous avez lus sans entrain, que vous jugeriez à délaisser et d'autres meilleurs à lire absolument ? Et que dire de la télévision Via Stella ? Les émissions culturelles ne manquent pas et les journalistes n'ont pas l'air de se voiler la face ! Pourquoi multiplier les instances inutiles ?

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  2. Anonyme 22:43, merci pour votre réaction.
    Je ne connais pas tout, mais je ne vois pas qu'il existe sur Via Stella, sur la radio RCFM ou dans Corse-Matin (les trois médias principaux) d'émissions de débats littéraires. Ni ailleurs. Peut-être avez-vous un autre avis ?
    Ce blog (Pour une littérature corse) n'est jamais devenu un magazine collectif de critique littéraire et artistique ; c'est un journal de lecteur(s), nourri à sauts et à gambades ; les opinions qui y sont émises ne sont pas toujours nuancées, discutées ou contredites par d'autres (ce qui sera l'un des principes de ce magazine).
    J'ai déjà fait état sur ce blog de notes lecture négatives ("Mal'Concilio"), ou signalant une déception (dernièrement, "Une haine de Corse"), mais encore une fois, cela n'a pas donné lieu aux discussions qui auraient pu enrichir et nuancer ces opinions (ou du moins pas toujours).
    La forme "blog" telle que je l'utilise (plateforme de google, blogger) ressemble à un puits (l'image est de François Bon) : les billets perdent en visibilité et ne suscitent plus de réactions.
    Il s'agit donc pour moi de réfléchir :
    1. à évoluer dans une nouvelle forme, vraiment collective, plus visible, suscitant mieux les débats
    2. à délaisser ce blog, tout en le laissant en accès libre (500 et quelques billets, 3400 commentaires) pour consultation

    Avez-vous déjà participé à ce blog ? Participeriez-vous au Magazine de débat culturel que j'évoque ici ?

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  3. Non, je n'y participerai pas ! Ce que vous ne parvenez pas à faire ici ne se fera pas autrement non plus car en tant d'années de billets vous n'avez que deux oeuvres à présenter comme ayant été éraflées ! Je lis souvent vos présentations et les trouve bien peu personnelles , un bout de texte, quelques vagues considérations. Vous êtes plus à l'aise pour reprendre ce qui s'est dit ailleurs ou ce qui est avancé par d'autres. Et il en faut aussi des comme vous ! mais vous pouvez me détromper . Je n'ai pas des heures devant moi, n'étant pas dans l'E.- Nat,pour scruter mon ordinateur

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  4. Anonyme 10:23, quelle virulence dans vos propos... mais pourquoi pas.
    Je passe sur les phrases hors sujet, malgré tout mon temps n'est pas infini, et je ne peux le perdre totalement.

    Votre critique de mes billets sur ce blog ne manque pas de pertinence : rares sont les études développées concernant tel ou tel livre. J'ai déjà expliqué pourquoi de nombreuses fois, nous pourrons en reparler.

    Concernant le fait que mes critiques seraient trop douces et trop rarement négatives, je dois dire que je ne fais pas profession de parler uniquement des livres qui me tombent des mains ou me déçoivent : j'ai cité deux exemples, mais je peux faire la liste de tous les billets qui comportent des critiques nuancées et vous l'envoyer (cela vous fera gagner du temps).

    Enfin, s'il y a bien quelque chose d'erronné dans ce que vous dites, c'est l'aspect personnel de ces billets. Certains sont certainement édulcorés, d'autres trop vagues et elliptiques, mais ils sont tous personnels. Il s'agit aussi pour moi d'écrire une sorte de journal intime/public de lecteur, à bâtons rompus, à sauts et à gambades, mais toujours personnel.

    J'accepte ces critiques : à cavallu ghjastimatu li luce u pelu. J'essaierai de faire mieux !

    Si je comprends bien, vous avez un appétit pour une vraie critique littéraire corse (puisque vous venez souvent sur ce blog), mais vous êtes déçu... Prenez donc la parole, dites donc votre sentiment, proposez votre analyse.

    Vous ne répondez pas à mes questions dans le précédent message, mais j'aimerais vraiment que vous disiez quels journalistes dans quels médias ont mené un débat d'évaluation contradictoire d'oeuvres littéraires ou artistiques corses.

    Et puis je serais vivement intéressé de savoir ce que vous vous pensez de "Mal"Conciliu" et de "Une haine de Corse". Cela ne prend pas forcément des semaines, et est toujours d'un intérêt extrême (au moins pour moi).

    Donc, pour finir, je ne comprends pas le fait de déplorer un état de fait et la volonté de ne pas s'impliquer un minimum. Je considère qu'il y a beaucoup de personnes plus compétentes que moi certainement pour proposer un tel magazine de débat culturel, mais il faut bien se lancer un jour. Si des réponses (critiques) sont suscitées en retour, tout le monde y gagnera et mes propos pourront légitimement être oubliés, chassés par des propos bien plus intelligents, développés, etc etc.

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  5. Pas lus car je ne lis que ce qui est écrit en corse, par choix. Comme journaliste je pense qu'Antoine Albertini fait bien son boulot.

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  6. Anonyme 20:25,
    votre choix peut se comprendre, je le respecte, il me semble cependant qu'il vous prive d'une part importante de la littérature corse, qui travaille nos imaginaires aujourd'hui dans la langue française, mais bon.

    J'apprécie aussi le Via Cultura d'Antoine Albertini. Mais je me rappelle d'un numéro de cette émission qui pointait justement le fait que personne ne voulait débattre sur le plateau pour porter un jugement critique sur la peinture en Corse. Et Sébastien Bonifay a justifié le fait que comme chroniqueur littéraire dans cette émission il ne ferait pas de critiques des livres corses. Pourquoi pas. Mais je trouve cela dommmage.

    Avez-vous le souvenir d'un débat contradictoire autour de l'évaluation d'une oeuvre précise ? Pas moi. Mais bien sûr je demande à être détrompé.

    Puisque vous lisez ce qui s'écrit en corse, pouvez-vous citer votre livre préféré ? ou faire une critique négative d'un autre ? Préciser votre analyse ? Pudete mandà un messagiu in corsu.

    A bientôt j'espère.

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  7. Peut-être allez-vous lire des textes en corse en cours d'écriture sur Internet, comme celui-ci sur le forum de l'Old Pievan Chronicle : http://oldpievan.forumactif.org/t48-san-larenzu-di-pievi-vecchja-1-5 ?

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  8. Vous critiquez surtout les oeuvres en français sans vous en rendre peut-être compte . Par exemple vous traitez de la même façon Ferrali (pourtant recueil fort inégal) et d'autres. Qui vous assure de votre discernement ??
    SB,pour parler des journalistes, ne peut pas trop parler,il lit peu de livres corses et est commerçant donc mains liées !
    Enfin c'est sur les sites et forum que je découvre les parutions et que je me fais un petit avis sur la question : Invistita, j'aime les questions de Paganelli, Musanostra au nombre impressionnant de billets "livres corses", des gens capables, et d'autres comme E Caminade ou A Paoli (avis intéressants aussi mais plus loin de ma façon de lire). j'y trouve mon compte, je fais confiance à certains. Les ateliers d'écriture en corse sur forum me lassent ! Je préfère éviter certaines pertes de temps ou gamineries, je suis d'un autre temps. Je trouve qu'après Mirvella on lit encore trop souvent du Mirvella et qu'il est difficile de se refaire!Du coup je suis déçu et j'apprécie juste un peu, pour les qualités, Tarrori è fantasia

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  9. Anonyme 01:36,
    Merci pour ces précisions sur vos façons de lire les blogs et forums. La question du discernement est subjective : qui vous assure du vôtre ou de celui de quiconque ? Vous vous en remettez comme moi à votre opinion personnelle, à vos goûts.
    Vous parlez de Ferrali, c'est justement cela qui m'intéresse : comment l'avez-vous lu, qu'avez-vous aimé et moins aimé ? Je l'ai souvent dit, sur ce blog je ne fais pas toujours ni souvent des analyses de livre en "bonne et due forme" et personne n'est obligé d'apprécier cette façon de faire, j'assume cet aspect partiel, parfois superficiel, il me convient et me semble permettre de dire des choses parfois plus originales, concrètes, intéressantes que des notes de lecture classiques. Prenez donc la parole, je n'attends que cela : le dialogue.

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  10. Pardonnez-moi de faire un commentaire en dehors de votre échange fort intéressant ( cher anonyme: quelle barbe de lire toujours les memes betises concernant le dolce far niente des personnels de l'educ nat... BOUHHHHHH)
    Je voulais juste déplorer le fait que je n'ai eu l'info sur les assises de la culture corse quinze jours avant - donc la comm a des progrès à faire- la date prévue... impossible donc d'y assister, je lirai votre compte-rendu, merci d avance ( je tape le texte sur un clavier étranger, difficile pour les accents, désolée)

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  11. Le problème d'un espace public c'est qu'il faut dire son avis sans masque...donc forcément des avis plus nuancés ou plus argumentés, ce qui est d'autant plus nécessaire lorsque c'est négatif.
    C'est pas gagné.
    D'autre part il est plus facile de critiquer ce que tu fais FXR (et bien sûr c'est une chose normale) que de participer à ton Blog en y apportant quelque chose de concret, comme une lecture, partielle ou totale, d'une oeuvre.

    Les "mains liées", tout le monde peut les avoir, plus ou moins, selon son métier ou ses fonctions, là réside aussi la difficulté.
    Il faut des critiques qui soient indépendants.

    Tiens, j'en profite pour dire à quel point je trouve regrettable qu'ait disparu la critique littéraire de Marecu Biancarelli sur la Corse votre Hebdo...

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  12. je vois poindre l'intolérance et donc je fuis,par principe! Critiquer ? Au sens négatif ! Si on ne doit pas parler pour tenter d'évoluer ensemble, il vaut mieux ne solliciter personne! Après on en appellera aux lecteurs muets qui le resteront.
    Au fait,vous lisez vraiment peu de livres de G Fusina,par choix ? Et Gherardi ? Et Moracchini ??
    Et les textes de D Maoudj, vous en pensez quoi, Francesca ? Non,ne vous laissez pas vous aussi lier les mains, soyez libre et objective
    je quitte cette aire de susceptibilité déguisée en lieu de dialogue et de victimisation
    A salut'à tutti

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  13. Anonyme 13:25,
    vous faites un mauvais procès à ce blog, je n'ai cessé d'essayer de trouver ce qui me paraissait pertinent dans vos critiques et de répondre à vos questions. Vous savez bien que ce n'est pas un magazine avec une ligne éditoriale précise, dans ce cas-là vous pourriez effectivement critique ce magazine en disant qu'il ne suit pas sa ligne. Mais c'est un blog fréquenté par des amateurs bénévoles qui aiment à échanger des points de vue contrastés à propos de lectures d'ouvrages corses, il n'y a donc aucune obligation à être exhaustif, et nous manquons tous de temps (si si) pour évoquer tous les livres que nous voudrions voir discuter.
    Je ne comprends pas très bien : vous nous réclamez des critiques à propos des ouvrages de J. Fusina, E. Gherardi, D. Maoudj et G.L. Moracchini ? Mais je vous en prie, parlez-en. Plusieurs billets évoquent trois de ces auteurs, j'ai par dévers moi un ancien billet consacré à un poème de Danièle Maoudj que je n'ai pas encore publié ici (lisible sur le site Interromania). Vous pouvez donc poursuivre les discussions sur ces billets ou en proposer un nouveau, voire même utiliser d'autres sites, blogs et forums accueillants.

    Je vous prie de croire que cela me ferait extrêmement plaisir.

    Oui, je manque de temps pour parler de tout ce que j'aime ou n'aime pas parmi les textes de la littérature corse (et je suis loin d'avoir tout lu), ce blog à été ouvert pour être collectif, vous pouvez y participer. Vous semblez vous plaindre de mes lacunes, de mes silences, de mes critiques, positives ou négatives, etc. Je comprends vos plaintes, je me les fais à moi-même tous les jours ! mais c'est parce que j'ai besoin de vos sollicitations mais surtout de vos propres avis, clairs et assumés, pour avancer.

    Au plaisir de vous lire.

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  14. Moi qui pleure de ne pouvoir lire (vraiment lire et pas survoler) les textes de nos auteurs écrits en Corse, je ne peux comprendre que l on se coupe ainsi de leur création en langue française...pluralité...c'est ce qui fait notre richesse. Profitons en. Ne nous sclerosons pas.
    Et même poésie c est ecrit en Corse vous trouvez le moyen de mégoter cher anonyme. Vous vous lassiez de Mirvella? Très bien. OP, même si beaucoup d'anciens de mirvella sont présents est différent...De nouveaux participants apparaissent.
    C'est un nouvel espace de création, libre, riche malgré certainement des défauts. Un lieu de tolérance surtout, où même les médiocres peuvent s'exprimer. Mais c'est un endroit où de beaux textes voient le jour....
    Non vous avez raison. Surtout ne lisez pas ceux de JI Waterbright....
    Ou d'autres.

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  15. je ne suis pas contre la critique (!!) je dis seulement qu'un "espace public d'échanges contradictoires" implique qu'on ne le fasse pas anonymement : l'anonymat permet l'outrance, le manque de respect de l'autre, la facilité. Assumer publiquement ce que l'on dit demande plus de rigueur, c'est tout ce que je veux dire...
    je lis tout ce que je peux ( malheureusement la pile s'allonge sur ma table de chevet ou sur mon bureau...) même si je n'en rends pas compte ici (mea culpa, manque d etemps et perfectionnisme : j'aimerais le faire bien), je ne me limite pas aux ouvrages en langue corse bien que je les privilégie aussi, professionnellement et personnellement.

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    1. autant je doute de l'anonymat dans l'espace de La parole politique(d'autant plus dans une société où ont agi"des cagoulés" mais je mets un bémol car il faut prendre en compte la situation générale:bref dans un espace de parole citoyenne je considère que chacun doit agir en son nom avec les risques conséquents)autant je considère qu'à ce jour ce ne serait pas productif de forcément dévoiler son identité dans un espace critique sur les rtas et littérature-mais pour que cet espace ne soit pervers il suffit de dire "d'où l'on parle"(comme on disait en 68) situation d"écrivain,de prof,de copain de..etc..C'est en corse un espace trop étroit,et difficile de blesser, mais au final me semble t'il ce qui compte derrière cette forme d'anonymat c'est ce qu'on pourra décrypter de compétence s'il y a lieu,et donc ce qui y est fécond .

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    2. Maia, je trouve votre point de vue intéressant, mais l'expérience de ce blog me montre que même l'anonymat ne libère pas toutes les paroles, j'ai discuté avec pas mal de personnes qui lisent occasionnellement les discussions de ce lieu et qui n'interviennent tout de même pas, par manque de temps, manque de confiance dans le crédit et l'attention qu'on portera à leur parole, manque de croyance dans l'intérêt et l'utilité de telles discussions, etc. Ce que je trouve bien dommage. Anonymes, sous peudos, ou signées, les interventions sont encore difficiles. Mais cela va s'améliorer, puisque nous voulons tous, ou à peu près, un fonctionnement collectif (je ne dis pas démocratique, pour ne pas utiliser de grands mots).

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  16. Francesca, j'ai toujours accepté l'anonymat et autres pseudonymes sur ce blog, tu connais les raisons (libération de la parole, accent mis sur le message et non l'auteur qui implique souvent présupposés et a priori, etc.).

    Mais concernant ce Magazine de débat culturel, je me pose des questions. Je n'ai plus d'avis définitif. Finalement il faudrait prendre les vrais noms comme des pseudonymes, et lire les messages comme s'ils avaient trois cents ans... histoire d'y répondre avec la raison et non d'abord avec les tripes.

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  17. Enfin FXR!Vous pouvez me remercier,j'ai travaillé pour vous,nè?Un peu de monde enfin.

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  18. Anonyme 20:55,
    je ne savais pas que vous vous souciez de voir que ce blog fût fréquenté. Enfin, je vous remercie pour votre sollicitude mais le but du blog n'est pas quantitatif, et je préférerais (je ne désespère jamais) vous voir préciser vos points de vue en réponse aux questions que je vous ai faites.
    Qu'en pensez-vous ?

    Prenons votre livre corse préféré, et ensuite les 7 questions suivantes, énoncées dans ce billet... chiche ? : http://pourunelitteraturecorse.blogspot.fr/2012/04/un-recit-de-lecture-sur-les-romans.html

    A bientôt (pudete risponde in corsu).

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  19. Un livre préféré ? je n'en ai pas ! Une fois lu, je sais qu'il m'a plu mais j'ai été toujours étanche aux classements : je ne me suis jamais disputé pour un livre ou un auteur, je ne comprends pas ce que cherchent ce genre de lecteurs. Je lis pour moi,pour lire en corse,pour la beauté des mots,pour l' ambiance imaginée et ce qui renait en moi.
    J'aime en général les billets de Biancarelli (plus que ses romans, ne me pendez pas!) et je lis les critiques sur les blogs, je lis volontiers Paulu Desanti.Il me fait rire de bon coeur et est un érudit et un nouveau qui me plait beaucoup et j'attends de nouvelles sorties, Acquaviva..
    Je lis Fusina,j'apprécie beaucoup aussi ses lectures d'oeuvres, Coti et Pergola mais les mémoires de et autres recueils, non merci.Meme anonyme je ne peux dire ce que j'en pense

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  20. Ah, merci pour ce message, qui correspond absolument à l'objectif et à l'esprit de ce blog : faire découvrir une grande diversité de lectures et de façons de lire.

    Je ne demandais pas un classement, ni une dispute, mais une préférence, et un échange, ce que nous avons et faisons tous naturellement, vous-même préférez les chroniques de Marcu Biancarelli à ses romans (et je n'y vois aucun inconvénient, j'aimerais simplement vous voir préciser les raisons de cette préférence).

    Vous citez Fusina, Desanti, Coti et Pergola. Vous le savez peut-être, j'ai tendance à en demander toujours un petit peu plus : quels textes de ses auteurs sont encore dans votre mémoire ? qu'est-ce qui vous plaît chez eux (chez JY Acquaviva, Coti et Pergola).

    Personnellement, je préfère les poèmes de Fusina à ses chroniques (ne me pendez pas ! Mais vous l'avez compris, ici, personne ne veut pendre personne). Je prépare d'ailleurs un billet sur un de ses poèmes chanté par A Filetta.

    Dernier point, bien sûr que vous avez le droit de dire ce que vous pensez de négatif des "mémoires de et autres recueils". Je ne vois pas précisément de quels types d'ouvrages vous parlez, et même sans citer de titres ou de noms d'auteur, vous pouvez préciser ce qui ne vous plait pas. Cela me paraît à la fois très intéressant et nécessaire.

    Merci encore.

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  21. où il est anonyme ? il me plaisait,à moi !

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  22. Anonyme 09:34, deux questions : 1. Pourquoi vous plaisait-il autant cet Anonyme ? 2. Pourquoi ne pas faire comme lui, et dire votre sentiment sur le sujet évoqué ici ?
    À bientôt.

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