jeudi 27 décembre 2012

Où l'on évoque la littérature corse à la télévision (Musanostra à "Sera Inseme")

Le 21 décembre 2012, sur Via Stella, dans l'émission culturelle "Sera Inseme" de Philippe Martinetti, Marie-France Bereni-Canazzi, présidente de l'association littéraire Musanostra a été interrogée sur l'activité de cette association qui multiplie les actions, à Bastia et en Haute-Corse ou sur le net, en faveur de la littérature, via des échanges entre lecteurs à propos de tous types de littératures, des rencontres avec des auteurs, des cafés et goûters littéraires, des concours d'écriture de nouvelles, la publication sur le net ou dans des journaux de points de vue sur tel et tel ouvrage, etc.

Il va sans dire qu'une telle activité est absolument essentielle et réjouissante. Je fréquente assidûment le site internet de Musanostra, et j'ai pris beaucoup de plaisir à assister à un café littéraire à Ponte Leccia l'été dernier.

Je vous engage donc à faire de même et à regarder cette émission.

Au début de l'entretien, Philippe Martinetti interroge Marie-France Bereni-Canazzi à propos de la différence entre l'optique choisie par Musanostra et celle que j'ai proposée sur le blog "Pour une littérature corse". Je transcris ce passage intéressant de la discussion :

Philippe Martinetti : 
"Vous évoquiez la littérature corse, nous en parlons souvent dans cette émission, notamment nous avons fait une émission il y a quelque temps maintenant avec François-Xavier Renucci sur l'existence d'une littérature corse, qui a lui aussi un site internet, une plateforme numérique comme vous, nous allons y revenir. Vous n'évoquez pas seulement la littérature corse, vous l'avez dit, il y a des thèmes anglo-saxons... Il n'y a pas de frontières en littérature, c'est ça ?"

Marie-France Bereni-Canazzi : 
"Pour promouvoir la littérature corse, parce qu'elle existe véritablement, il faut absolument montrer que nous sommes des lecteurs capables de nous affronter à tous types de littérature. La littérature corse gagne sa place parmi les autres littératures. Elle n'a pas à être mise dans un ghetto. Pour moi ce sont de bons livres ou de mauvais livres. Et c'est à ce titre que je peux m'intéresser aussi bien à la littérature suédoise, japonaise que corse, si elle est de qualité. Le tout est que nous ayons de bons livres et de grands auteurs et je pense qu'en Corse ils gagnent à être connus et que par le fait que nous touchions à toutes les littératures, nous les faisons découvrir par un public beaucoup plus large, à mon avis. C'est du moins ce que j'essaye de faire.

Le site internet Musanostra.fr a cependant une forte identité. Parce qu'on nous écrit de loin en nous disant : si nous venons sur Musanostra.fr - même des Bretons ou d'autres personnes ou des gens de Sao Paulo - c'est parce que justement nous sentons que c'est différent, ce n'est pas formaté, il y a quand même une identité corse qui est très (présente) pour qui sait la voir et je pense qu'elle est assez évidente."

Que répondre ? Sinon que je suis toujours et encore plus pour la diversité des approches, qui me paraissent complémentaires, plus qu'opposées. Et tant mieux si de très nombreux lecteurs découvrent la littérature corse via les activités et le site de Musanostra, ce n'est pas moi qui m'en plaindrait. Je suis même sûr que si ces lecteurs désirent ensuite discuter sur le net à propos de leurs lectures, ils trouveront sur "Pour une littérature corse" un lieu fait pour cela.

Ensuite, il y a de nombreux auteurs non corses qui sont évoqués sur "Pour une littérature corse", certes non pas seulement pour les évoquer en eux-mêmes mais plutôt pour y trouver des occasions de rêver à une littérature corse qui ferait aussi bien qu'eux. Car effectivement, j'ai fait le choix sur ce blog de regarder la vie actuelle de la littérature corse.

Enfin, il n'est pas du tout dans mon intention de mettre la littérature corse dans un "ghetto". Je ne vois d'ailleurs pas très bien ce que cela veut dire. Si je tombe sur un blog consacré à la littérature hongroise ou espagnole ou basque, voire suédoise ou japonaise, est-ce que je vais avoir le sentiment d'entrer dans un ghetto ? C'est pourquoi je pense que nous avons tous intérêt à considérer les avantages et les limites de chaque site internet qui laissent une place à la littérature corse, plus qu'à les opposer.

Pour le coup, je cite ici de nouveau les sites que je fréquente régulièrement : Terres de femmes, Musanostra, Isularama, Corsicapolar, Invistita, Interromania, The Old Pievan Chronicle, Tarrori è Fantasia, Marcu Biancarelli, L'or des livres, Avali, Foru Corsu, L'invitu, Isula,Transcript, Una sì tù et les sites des éditeurs (insulaires ou non).

Allez, l'aventure continue !

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