mercredi 25 mai 2011

Norbert Paganelli s'y colle : le compte rendu de Biguglia

Je relaie donc un compte rendu bien développé de deux débats qui ont eu lieu lors du Printemps du livre de Biguglia (week-end dernier).

Ici sur le site de Norbert Paganelli : invistita (billet date 2011-05-24) (Possibilité de laisser des messages dans la rubrique "commentaires").
Là sur la page Facebook de Norbert Paganelli, où la discussion est en cours.

J'y reviendrai aussi sur ce blog : car il s'est dit des choses fort intéressantes lors de ces débats, je trouve.

Et bien sûr infinie gratitude pour les preneurs de notes !

A vous de jouer !

28 commentaires:

  1. Un commentaire très critique , mais - dois-je encore le préciser - pas agressif de ma part ( on est entre adulte, non ? on peut se parler franchement et appeler un chat un chat !)

    La littérature corse d'aujourd'hui n'a guère d'avenir au vu des arguments développés lors de cette table ronde. Que de bien-pensance, que de fausses raisons avancées, si amicales, si honnêtes, si protectrices , ouvertes et tolérantes... J'en ai la larme à l'oeil !

    D'évidence, il serait impossible de critiquer l'ouvrage d'un auteur que l'on connaît ou pourrait être amené à rencontrer et l'hypocrisie du silence ou le mensonge de l'article de complaisance ne semble pas poser problème . Cela n'est pourtant pas , à mes yeux, respect de l'autre mais simple lâcheté que ce désir de s'éviter une gêne, un « inconfort »...

    Bien sûr, on se retranche, comme toujours, derrière l'épouvantail parisien ! Mais il y aura toujours des critiques négatives – comme positives d'ailleurs – qui seront des exercices de style destinées à faire valoir leur auteur. Et alors, est-ce une raison pour ne rien tenter ?

    On ne va quand-même pas s'attaquer à un « pauvre auteur » , une pauvre victime innocente que - soit dit en passant personne n'a jamais obligé à publier un livre et à le donner ainsi en pâture. Un « pauvre auteur » qui peut même parfois devenir l'agresseur...

    Et puis, il faudrait donner sa chance à chaque ouvrage. Mais refuser de dire ce que l'on pense en bien comme en mal – et de manière argumentée - de chaque ouvrage, c'est justement empêcher ceux qui le méritent d'émerger. Et se contenter d'en rendre compte en « se mouillant » le moins possible, ce n'est pas suffisant !
    Sauf à penser que tout se vaut, mais alors, nous ne parlons plus de littérature ...

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  2. Oups ! désolée pour les fautes d'orthographe (faut pas compter sur FXR pour les corriger...)

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  3. Emmanuelle, tu es pardonnée pour tout, tes fautes d'orthographe et tes opinions ! Et bien sûr, je ne corrige ni les unes ni les autres : chacun doit tout assumer ! (je plaisante bien sûr).

    Sur le fond de ton propos, je suis en accord : essayons d'éviter les "agressions" de tous bords. L'essentiel c'est la réalité de ce que nous pensons et ressentons à la lecture d'ouvrage soumis à publication, c'est-à-dire vivant dans un espace public où les opinions sont forcément variées, voire contradictoires.

    Il me semble que la littérature corse a d'autant plus besoin de cette variété d'approches (analytiques, d'humeur, positives, neutres ou négatives, partielles ou globales, etc.) qu'elle est en train de naître. Il y a des livres qui enthousiasment, d'autres qui ennuient ou déçoivent ou irritent. Pourquoi ne pas le dire ?

    (Bon, la discussion se poursuit aussi sur la page Facebook de Norbert...)

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  4. Ecoutez tous les deux, je ne suis tout à fait du même avis que vous. je partage à peu de choses près ce qu'on dit les personnes présentes autour de la table ronde mais....je suis prêt à changer d'avis si vous me démontrez que je me fourvoie...
    Alors FXR, pourquoi ne pas te jeter à l'eau et nous proposer une critique comme tu l'entends d'un ouvrage de ton choix ?

    Personnellement je l'ai déjà dit, lorsqu'un ouvrage me laisse indifférent ou pire: m'ennuie, je n'ai vraiment pas envie d'en parler mais....bon chacun fonctionne selon son propre tempo.

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  5. Norbert,
    lorsque j'ai fait un billet, me semble-t-il argumenté (mais c'est discutable, bien sûr) pour émettre une opinion négative sur "Mal'Concilio" de Jean-Claude Rogliano, l'auteur l'a très mal pris. Rien de grave. Mais il me tenait à coeur de découvrir un livre qui est régulièrement présenté comme une sorte d'icône de la littérature corse. Je l'ai lu avec attention, et je n'ai pas été du tout emballé, ce n'est pas le livre que je ferai lire à un ami pour qu'il découvre la Corse et sa littérature (et c'est là encore discutable). D'ailleurs s'en est suivi une discussion dans les commentaires qui m'a conduit à compléter mon point de vue, je regarde maintenant ce livre comme un événement important des années 70, même s'il me paraît de médiocre qualité (aïe aïe, mais pourquoi écrire cela, c'est vrai...). Un livre qui synthétise certains éléments magico-religieux de la culture corse et qui, pour moi, clôt une période de la littérature corse (celle qui illustre son "identité", plus ou moins fantasmée), alors qu'un livre comme "A funtana d'Altea" (que je trouve d'une qualité littéraire bien supérieure, et dans sa structure, et dans son écriture) me semble ouvrir la très belle période littéraire que nous continuons de vivre, celle d'une littérature qui produit des fantasmes pour capter quelques reflets d'une réalité très problématique.

    Je peux te signaler d'autres billets où quelques échos négatifs émaillent des billets souvent assez équilibrés. Car, enfin, il ne s'agit pas pour moi de démolir ! Il s'agit de dire très concrètement comment nous lisons, réellement ce que nous ressentons et pensons, et non de démolir une oeuvre et encore moins un écrivain. Je bénis tous les auteurs corses d'avoir la force et le courage d'écrire et de publier ; mais passée la publication, je ne peux pas me contenter de parler que de ce que j'aime follement ; car je lis bien des ouvrages d'auteurs corses que j'aime et qui me déçoivent (par tel ou tel aspect). Je trouve qu'il y a bien de la créativité et de l'inventivité dans la littérature corse contemporaine, d'accord sur ce point avec G. Fusina. Mais alors en pointant les oeuvres qui valent le coup (point de vue toujours discutable), il ne faut pas les noyer dans la masse des publications en se privant de dire qu'elles nous paraissent être les meilleures de l'année ou en s'obligeant à dire du bien, de façon consensuelle, de livres qu'en fait on n'aime pas vraiment. Car alors tout est brouillé. Personne n'y gagne.

    Mais la question n'est pas de dire que tu te fourvoies. Tu proposes une autre conception de la littérature, qui fait avec des silences et des zones indécises. Je préfère un espace public où les choses se disent, cela laisse la possibilité de les voir évoluer, car encore une fois, quand je propose une opinion ce n'est pas pour l'imposer, c'est pour la discuter. Pour moi la "vérité" est dans l'espace que crée un échange, espace toujours mouvant. Mais sans masse d'air froid et chaud, il n'y a pas de vent, et personnellement j'étouffe.

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  6. Je crois que ce qui est nécessaire c'est d'avoir de vrais articles, sinon de critique, mais d'analyse, où le "critique" donnerait ses critères pour rendre compte de l'oeuvre au niveau de sa "valeur" littéraire. Cela aiderait le lectorat (peut-être) à mieux se diriger dans le foisonnement des productions, sans jamais oublier que chaque critique n'est pas la bible, mais que son jugement est évidemment subjectif: il faut seulement qu'il explicite ses propres critères, qu'on ne va pas forcément partager.
    L'erreur majeure est la complaisance, dire du bien de ce qu'on n'apprécie pas vraiment, là je suis d'accord avec FXR, mais dans ce cas je crois que le silence est préférable à "l'éreintage"... Car au fond le "critique" lui-même, qui est-il pour juger?

    Le malheur en Corse c'est que des oeuvres de grande valeur subissent un silence incompréhensible dans les media, tandis que la soupe se vend très bien. Le public n'est tout simplement pas informé. La blogosphère a énormément parlé de "Murtoriu" mais la presse? A ma connaissance, un seul article (Jureczek dans Corse-Matin).
    Idem, Santu Casta vient de sortir un magnifique roman d'aventures qui a pour cadre la seconde guerre mondiale, qui en a parlé ? Nimu. Le même auteur a sorti un très beau livre de poésies chez Sammarcelli, en 2000 ou 2001, "Spiriate", personne ne le sait.

    En revanche nos media présentent des choses médiocres ou de peu d'intérêt comme des événements. Cela concerne aussi la musique, les expositions d'art plastique, etc... C'est là que le bât blesse.

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  7. Personnellement , je trouve que dans ces tables rondes, vous avez tendance à tourner en rond ,à effleurer les problèmes sans en aborder le coeur ...

    Que tout un chacun ait envie d'écrire et d'être lu, notamment en publiant sur un blog, je le conçois très bien, et je trouve de même certains ateliers d'écriture très sympathiques.
    Le plaisir d'écrire et de lire les autres, oui – ce qui n'exclut d'ailleurs nullement la critique amicale, toujours constructive . Parfois dans ce bouillonnement, on trouvera des pépites, des textes qui mériteront d'être publiés et de toucher un public plus large auquel ils apporteront quelque chose. Et tout ceci n'engage à rien les «auteurs».

    Alors que quand un livre est publié et proposé à la vente, cela change la donne, même si le livre n'est pas une marchandise comme une autre ( et d'autant plus qu'on ne peut le plus souvent découvrir le contenu de ce livre avant de l'avoir acheté). Il y a une attente de la part du lecteur et l'auteur doit accepter ses critiques légitimes. Et plus les critiques seront nombreuses et sincères, plus on aura de chance de voir émerger de vrais auteurs, même si le jugement du public n'est pas toujours éclairé...

    Je trouve qu'il y a une certaine malhonnêteté de la part de certains – auteurs comme éditeurs - à vendre des ouvrages de qualité médiocre , parfois même indigents, au mépris des lecteurs pour de simples raisons narcissiques et amicales , ou commerciales chez les gros éditeurs ...

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  8. Je vais faire comme Emmanuelle: plaider l'indulgence pour les fautes que je laisse passer malgré ma relecture !

    François, je n'avais plus en mémoire ton billet sur Mal Concilio, je l'ai relu ainsi que les commentaires qu'il a pu susciter...Je trouve qu'il n'y a pas là de quoi fouetter un chat: tu as eu le courage de dire ce que tu pensais de l'ouvrage sans attaquer la personne de l'auteur. Honnêtement je ne vois pas quel reproche on pourrait de faire. Un peu comme Francesca, il faudrait que je relise cet ouvrage car le moment où je l'ai lu n'était pas propice à une sereine appréciation et mon souvenir n'est pas précis.

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  9. Emmanuelle, tourner en rond c'est toujours être en mouvement... C'est mieux que le silence total, je trouve, même si cela crée de la frustration. Je veux personnellement insister sur le fait que les lectures, points de vue, critiques et débats permettent de mieux CONNAÎTRE les oeuvres.

    Francesca, je crois que personne ne réclame des "éreintages" écrits et publics. (J'en ai déjà entendu à l'oral et en privé, mais il y rentre certainement trop d'emportement.) La question est celle d'un espace public où la liberté d'expression soit à la fois totale et courtoise, où les échanges soient féconds. Tout être raisonnable dispose d'une faculté de juger (sans se transformer en procureur) qui s'affine dans le débat. Et tout cela reste toujours éminemment subjectif, même lorsqu'on précises ses critères de jugement et d'appréciation.

    Norbert, il n'y a peut-être pas que quoi fouetter un chat dans ce point de vue sur "Mal'Concilio" mais l'auteur l'a vu comme un "assassinat". Je répète que je ne lui en veux absolument pas, mais je suis en désaccord avec ce point de vue.

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  10. D'accord à peu près avec tout. Je tiens à donner une petite précision de vocabulaire: le tournage en rond est désormais appelé la "granitula" (parfois "des imbéciles"), j'en laisse la paternité à son auteur qui se reconnaitra (FXR est au courant!).
    Moi je préfère un critique qui a une belle plume. Et quand notre Rinaldi écrit "cent ans de platitude" cela me fait beaucoup rire, mais pas seulement. Quant à l'orthographe, sur Faceboook, c'est l'horreur!!!!

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  11. Un exemple très méchant lu sur Facebook (moi je trouve ça très drôle!!):
    « Récemment, j'ai appris que Marc Levy (pas celui qui fait le pont) avait vendu 20 millions de livres et Guillaume Musso (pas le copain de Placide), 10 millions, depuis qu'ils écrivent... Ce fut donc un choc d'apprendre qu'ils écrivaient (mouhahaha) ;o))) »

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  12. Je reviens sur le propos de Francesca concernant le petit ouvrage de poésie (petit par la taille) de Santu Casta...C'est, me semble-t-il aussi un très bel ouvrage et effectivement personne ou presque n'en a parlé mais nous sommes là, il faut bien le dire, dans le cadre d'un ouvrage poétique, un genre qui n'attire guère l'intérêt des grands médias pour des raisons qu'il n'est facile de toujours bien cerner.

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  13. Juste une minuscule remarque concernant la "Granitula"...Si je ne m'abuse (n'hésitez pas à me contredire...) il s'agit lors de la procession du vendredi saint, non pas de tourner en rond, mais d'effectuer une spirale, qui s'enroule et se déroule, dans l'espoir de trouver Dieu dans cette représentation simplifiée d'un labyrinthe...Il y a donc dans l'image de la Granitula, autre chose que tourner en rond puisque justement, on atteint le cœur du cercle..

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  14. Monsieur Renucci, Une fois de plus, suivant une récurrence désormais bien établie, vous revenez sur la médiocrité dont votre extrême finesse d’analyse caractérise Mal’Concilio, non sans oublier chaque fois de le comparer à son désavantage à d’autres ouvrages avec une délicatesse qui inspire le respect. Vous me voyez confus que votre rétine ait été quelque peu malmenée par une écriture d’un tel degré de pauvreté. Situant mes facultés intellectuelles aux antipodes d’un esprit aussi subtil que le vôtre, je vous avoue être incapable de faire mieux, définitivement condamné par cette médiocrité faisant que, du Berger des Morts à mon dernier livre, tous mes ouvrages, à ma grande honte, n’aient pu être publiés autre part que chez Belfond, au Rocher, chez France-Empire, Stock ou Lattès. Pire encore, pour ce qui est du livre publié chez ce dernier éditeur, je me sens profondément humilié d’avoir fait partie des dix neuf auteurs sélectionnés dans le bassin méditerranéen pour le Prix Méditerranée 2009 (il se dit que, les années précédentes, Ismail Kadaré, Umberto Eco, Edmonde Charleroux, Michel Del Castillo et Tahar Ben Jelloun ont eu des velléités suicidaires en apprenant qu’ils l’avaient obtenu.) Si, Dieu merci, il m’a été évité - de justesse, paraît-il - d’être le lauréat de ce prix international, je n’ai hélas pu échapper à l’attribution de l’Île d’Argent pour le film dont je suis le coauteur avec Daniel Perissini et qu’avait inspiré un de mes livres, Visa pour un Miroir. Je ne me suis pas encore remis de n’avoir pu éviter d’obtenir ce second prix devant les trois cents films sur les îles sélectionnés dans le Monde entier au festival de Groix. Convenez que, grâce à ces signes révélateurs d’une profonde indigence créatrice et stylistique, je suis immunisé contre le désespoir que m’inspireraient des critiques aussi pertinentes que les vôtres. C’est pourquoi, quand j’évoquais la sérénité avec laquelle – très opportunément il va de soi - vous assassiniez Mal’Concilio, à la lumière de ces précisions, nul ne prendra mon propos autrement que comme une boutade laissant entendre combien, loin de me faire « grincer des dents », vos critiques me faisaient sourire. En outre, pour avoir, comme beaucoup, lu la page 14 de La Corse votre Hebdo de vendredi dernier, vous ne disconviendrez pas que, si je l’avais « mal pris » comme vous vous obstinez à le répéter, je ne me serais pas contenté de cette boutade. Tout cela pour vous assurer que vous pourrez continuer à dispenser vos critiques après la lecture de chacun de mes ouvrages sans que je m’en émeuve comme vous vous obstinez à le croire et à le faire croire. Cependant, ces mêmes précisions ayant fait apparaître combien votre manière d’interpréter cette boutade, diverge du sens que je lui donnais, si je ne vous conteste en aucune façon le droit de dénoncer la médiocrité de mes écrits passés, présents et à venir, je crois avoir le droit de ne pas vous autoriser à penser à ma place. Je vous en exprime par avance mes vifs remerciements.
    Mesurant l’importance de la pierre que vous apportez à l’édifice de la culture insulaire, je vous prie de croire, Monsieur Renucci, en l’expression de ma profonde admiration.

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  15. Ayant dû rectifier une erreur de frappe me faisant dire le contraire de ce que je voulais exprimer, merci de remplacer le texte que je viens d’envoyer par celui-ci. J.C.R

    Monsieur Renucci, Une fois de plus, suivant une récurrence désormais bien établie, vous revenez sur la médiocrité dont votre extrême finesse d’analyse caractérise Mal’Concilio, sans oublier chaque fois de le comparer à son désavantage à d’autres ouvrages avec une délicatesse qui inspire le respect. Vous me voyez confus que votre rétine ait été quelque peu malmenée par une écriture d’un tel degré de pauvreté. Situant mes facultés intellectuelles aux antipodes d’un esprit aussi subtil que le vôtre, je vous avoue être incapable de faire mieux, définitivement condamné par cette médiocrité faisant que, du Berger des Morts à mon dernier livre, tous mes ouvrages, à ma grande honte, n’aient pu être publiés autre part que chez Belfond, au Rocher, chez France-Empire, Stock ou Lattès. Pire encore, pour ce qui est du livre publié chez ce dernier éditeur, je me sens profondément humilié d’avoir fait partie des dix neuf auteurs sélectionnés dans le bassin méditerranéen pour le Prix Méditerranée 2009 (il se dit que, les années précédentes, Ismail Kadaré, Umberto Eco, Edmonde Charleroux, Michel Del Castillo et Tahar Ben Jelloun ont éprouvé des velléités suicidaires en apprenant qu’ils l’avaient obtenu.) Si, Dieu merci, il m’a été évité - de justesse, paraît-il - d’être le lauréat de ce prix international, je n’ai hélas pu échapper à l’attribution de l’Île d’Argent pour le film dont je suis le coauteur avec Daniel Perissini et qu’avait inspiré un de mes livres, Visa pour un Miroir. Je ne me suis pas encore remis de n’avoir pu éviter d’obtenir ce second prix devant les trois cents films sur les îles sélectionnés dans le Monde entier au festival de Groix. Convenez que, grâce à ces signes révélateurs d’une profonde indigence créatrice et stylistique, je suis immunisé contre le désespoir que m’inspireraient des critiques aussi pertinentes que les vôtres. C’est pourquoi, quand j’évoquais la sérénité avec laquelle – très opportunément il va de soi - vous assassiniez Mal’Concilio, à la lumière de ces précisions, nul ne prendra mon propos autrement que comme une boutade laissant entendre combien, loin de me faire « grincer des dents », vos critiques me faisaient sourire. En outre, pour avoir, comme beaucoup, lu la page 14 de La Corse votre Hebdo de vendredi dernier, vous ne disconviendrez pas que, si je l’avais « mal pris » comme vous vous obstinez à le répéter, je ne me serais pas contenté de cette boutade. Tout cela pour vous assurer que vous pourrez continuer à dispenser vos critiques après la lecture de chacun de mes ouvrages sans que je m’en émeuve comme vous vous obstinez à le croire et à le faire croire. Cependant, ces mêmes précisions ayant fait apparaître combien votre manière d’interpréter cette boutade, diverge du sens que je lui donnais, si je ne vous conteste en aucune façon le droit de dénoncer la médiocrité de mes écrits passés, présents et à venir, je crois avoir le droit de ne pas vous autoriser à penser à ma place. Je vous en exprime par avance mes vifs remerciements.
    Mesurant l’importance de la pierre que vous apportez à l’édifice de la culture insulaire, je vous prie de croire, Monsieur Renucci, en l’expression de ma profonde admiration.
    Jean-Claude Rogliano

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  16. Monsieur Rogliano,
    je suis heureux de voir que vous avez bien pris mon point de vue sur "Mal'Concilio" puisqu'il vous fait sourire. C'est avec bonne grâce que je vous présente mes excuses pour avoir mal compris votre réaction. Evidemment, si à chaque fois qu'on comprend une expression de travers, on est accusé de vouloir penser à la place de l'auteur de l'expression, les choses risquent d'être compliquées.
    Je comprends tout à fait que vous ne soyez pas d'accord avec mon point de vue négatif.
    Dois-je voir de l'ironie dans votre dernière phrase, voire dans la totalité de votre message ? Vous voyez que je prends toutes les précautions pour ne pas vous faire penser qu'encore une fois je voudrais penser à votre place... Si la phrase est bien ironique, alors je conçois tout à fait que vous puissiez considérer les billets que je publie sur ce blog comme tout à fait inutiles et sans importance pour la "culture insulaire". Et je suis heureux que vous l'exprimiez sincèrement ici. Ce qui me gêne c'est le manque de discussion, pas l'échange de points de vue négatifs.

    Alors, je précise ma pensée : je n'ai pas dit que tous vos travaux étaient médiocres, j'ai simplement exprimé ma déception à la lecture d'un roman intitulé "Mal'Concilio", c'est tout. Je vous sais gré de me laisser cette liberté. Car c'est une liberté précieuse que la liberté d'expression, pour vous et moi. C'est pourquoi j'ai publié votre commentaire et c'est pourquoi, effectivement, dès lors qu'un livre est rendu public par la volonté de l'auteur à destination de tous les lecteurs, eh bien ces lecteurs ont une liberté absolue (dans les limites de la loi) d'exprimer leur pensée et leur jugement à propos de ce livre.

    J'espère que vous serez d'accord avec moi sur ce dernier point. Et ce quelles que soient les réactions des auteurs, ou des éditeurs. Ou alors il faut publier les éloges du livre en même temps que le livre, afin que chaque lecteur sache quoi dire en public.

    Je vous souhaite pour le futur d'aussi grands succès que ceux que vous avez eu la gentillesse de citer dans votre message.

    Avec tout cela, j'ai bien envie de relire "Mal'Concilio", pour voir. Vous voyez que la discussion est toujours bénéfique à la littérature.

    Si bien sûr, vous désiriez vous exprimer sur un livre corse que vous aimez, n'hésitez pas, ce blog est ouvert à tous les contributeurs.

    Cordialement.

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  17. Ignace Stroppianeri, sous-officier en retraite31 mai 2011 à 20:07

    L'ignominie ne connaît plus de bornes ! Après MM. Tron, Woerth et Mme Alliot-Marie, c'est maintenant M. Rogliano qui fait l'objet d'odieuses calomnies ! Et de la part de qui ? D'un professeur de lettres en lycée, une feignasse qui n'a jamais obtenu le moindre prix et qui, faute d'éditeur sérieux, en est réduit à inonder de son fiel le monde virtuel ! M. Rogliano aurait donc mal pris une critique ? Abomination caractérisée ! Il n'est que de lire sa réponse tout empreinte de sagesse et de modération pour comprendre qu'il n'en est rien ! D'autant que Mal Concilio est, et je pèse mes mots, un chef d'oeuvre qui exalte les vertus les plus pures de l'âme corse que M. Renucci souille de sa bave critique ! Oui, un chef d'oeuvre ! Le passage où l'albinos nique Lesia avant de la zigouiller est un pur moment d'anthologie ! Ça m'a rappelé la campagne du Tonkin en 47 ! Ne vous laissez pas faire, M. Rogliano ! Vous êtes trop bon avec cette raclure de Renucci ! Une petite séance de bambou farceur le remettrait dans le droit chemin, croyez-moi.
    Honneur et Littérature !

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  18. Ignace Stroppianeri, sous-officier en retraite31 mai 2011 à 20:21

    Il faut que cela soit su ! Renucci censure honteusement les commentaires qui ne lui sont pas favorables ! Ma défense de M. Rogliano a été passée à la trappe sans le moindre scrupule et avec un aplomb éhonté ! Je vais ouvrir un blog, Renucci, où je vous réglerai votre compte sur le plan intellectuel avant de vous anéantir physiquement ! Je le jure sur les mânes du Maréchal !

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  19. Monsieur Stroppianeri,
    désolé pour le délai de publication de votre commentaire. Il ne s'agissait évidemment pas pour moi de vouloir censurer des messages aussi savamment composés.
    Je comprends, je comprends vos critiques. Je ne peux que vous assurer de ma bonne foi.
    Serait-il judicieux de ma part de vous avouer que, oui, je trouve, moi aussi, qu'Ignace est un petit nom charmant ?

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  20. ignace Stroppianeri, sous-officier en retraite4 juin 2011 à 09:56

    Je me serais tout de même attendu à ce que M. Rogliano vienne ici me manifester un peu de reconnaissance pour le soutien que je lui apporte au mépris des risques encourus ! Mais rien ! Pas un mot ! C'est donc par un silence méprisant que M. Rogliano récompense ses plus ardents défenseurs : j'en prends acte ! La prochaine fois, je me consacrerai à la préparation du banquet annuel des Anciens du Tonkin plutôt que de monter au front pour des ingrats. M. Rogliano, vous êtes un butor ! M. Renucci, je vous conchie ! Et sans vous saluer, bien entendu !

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  21. Monsieur Stroppianeri,
    je peux comprendre votre mécontentement à mon égard mais je vous demanderai de manifester de façon moins véhémente votre déception à l'égard des participants de ce blog, si tant est que l'esprit tout militaire et glorieux qui vous anime puisse modérer son expression.
    Peut-être voudrez-vous nous faire part de vos lectures tonkinoises afin d'étendre encore un peu le champ littéraire corse ?
    Toujours cordialement.

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  22. Ignace Stroppianeri, sous-officier en retraite4 juin 2011 à 10:53

    M. Renucci,

    Je vous concède que j'ai quelque tendance à l'emportement : des années de combat vous forgent un caractère et je suis surpris de constater que vous avez l'élégance de le reconnaître. Comme je ne suis pas un mauvais bougre, je vais accéder à votre requête en citant un roman injustement oublié d'un de mes frères d'arme, Jean-Maurice Fasgioli (1899-1954), originaire de Guargualè et qui périt héroïquement suite à une tragique erreur de parachutage sur Dien Bien Phu (le malheureux est tombé sur un champ de bambous). Il s'agit donc de son roman "Fleur de Lotus", éditions du Joyeux Zouave, Saïgon, 1936. En voici un extrait des plus caractéristiques :
    "Ce n'est pas à Guargualè qu'on lui aurait fait une telle pipe ! Pendant que la congaï s'activait entre ses jambes avec la minutie professionnelle propre à sa race, le sergent Paganelli songeait à sa jeunesse dans le trou perdu qui lui servait de village, il revoyait le visage ingrat de ses cousines, leurs yeux stupides, il se rappelait la maladresse touchante avec laquelle elle lui martyrisait le gnocchi derrière la porcherie familiale et il en ressentit une inopportune nostalgie qui le fit soudain bander mou. La Congaï réagit immédiatement en lui stimulant le périnée. Paganelli eut un sursaut d'orgueil. Il était un homme, Nom de Dieu, un vrai, et il n'entendait pas que sa réputation fût entachée par cet excès de sentimentalisme. Il repoussa la bridée d'un coup de genoux dans les côtes et lui dit fièrement : "Tourne ton cul vers la baie d'Halong, ma grosse : ça va être ta fête" "
    Voilà. Que dire ? La hardiesse novatrice de la langue, la délicatesse du sentiment… J'en ai les larmes aux yeux. J'espère que les amoureux de la vraie littérature exigeront que ce chef d'œuvre soit republié. Pourquoi pas dans une maison aussi prestigieuse que France Empire ?

    Honneur et littérature !

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  23. Ah ça! Quelle page émouvante! Quelle fière écriture! Notre âme en est bouleversée! Toute la virilité de notre race décrite en quelques lignes sublimes! Nous voilà conquérant et non conquis! Merci Monsieur de nous rappeler avec ces quelques lignes exquises, les belles pages de notre histoire, où nos compatriotes exilés perpétuaient notre sang, notre culture au-delà des mers! Merci Monsieur d'avoir participé activement, de manière si brillante et avec tant de courage, à maintenir le rayonnement de la France et par là, de notre île, au delà des mers...

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  24. Monsieur Renucci,
    Bien entendu, j’accepte vos excuses. Je voudrais tout de même ajouter que si l’on comprend de travers une expression, cela peut prêter à conséquence si, situé aux antipodes de ce que veut exprimer l’auteur, il arrive que cette interprétation donne de celui-ci une image pas forcément très positive. Il suffit de passer en revue les commentaires qui ont suivi sur votre blog et dans d’autres… Le phénomène de groupe, en quelque sorte. Par ailleurs, s’il vous arrive de suivre mes interventions contre le racisme, le clanisme, les coucous et les prédateurs de la culture où les juges voyous insulaires, je pense inutile de vous préciser combien, tout comme vous, je considère précieuse la liberté d’expression. Cela, cependant, n’en exclut pas les dérives et les perversions. Que les critiques soient Jérôme Garcin pour l’Hexagone ou Marc’Aureliu Pietraserena pour la Corse, que les lecteurs soient postier, ouvrier, agriculteur ou prof de fac, l’unanimité autour de Mal’Concilio étant ce qu’elle est depuis trente cinq ans, vos critiques négatives ne risquent pas d’empêcher qu’on continue de le lire les prochaines années et c’est ce qui me les a fait recevoir avec le sourire. Imaginez cependant que votre blog ait existé il y a trente cinq ans, avec vos mêmes critiques alors que ce livre était totalement inconnu. Peut-être, aurait-il connu le même bonheur, mais peut-être pas. Vous me demandez si vous devez voir de l'ironie dans ma dernière phrase, voire dans la totalité de mon message. Avouez que l’ironie est tout de même préférable à une réponse formulée sur un ton vengeur ou de vierge effarouchée, ce qui aurait alors, et seulement alors, justifié des interventions pareilles à celles parues au sujet de mes supposés grincements de dents. J’apporterai cependant une restriction au sujet de l’ironie contenue dans la dernière phrase. Elle concerne seulement, après que vous ayez insisté sur la médiocrité dont vous qualifiez l’écriture du Berger des Morts, la manière dont vous occultez le reste de mes ouvrages. Autrement dit, cela vaut-il la peine de continuer de lire mes autres livres dans la mesure où il n’y a aucune raison qu’ils ne soient affligés de la même médiocrité ? Cette réflexion semble confortée par cette intervenante qui, après s’être étonnée des critiques négatives formulées sur Mal’Concilio, ajoute que sa lecture lui a donnée envie de lire Les mille et une vies de Théodore, Roi de Corse, laissant implicitement entendre qu’elle n’aurait pas été encouragée à le faire si elle avait seulement lu votre analyse du Berger des morts. En somme, critique négative sur le premier ouvrage plus silence de plomb sur les suivants reviendrait pratiquement à considérer comme anticulturel de s’étendre sur mes ouvrages. Ne voyez donc dans l’ironie de cette dernière phrase que celle destinée à considérer cette manière quelque peu sélective de faire œuvre culturelle.
    Je voudrais terminer en répondant à ceux qui s’étonnent de ne pas m’avoir vu réagir comme en d’autres circonstances, sitôt la parution de votre analyse de Mal’Concilio. La raison en est tout simplement que, le narcissisme des auteurs ayant ses limites, il m’est difficile de défendre mes propres écrits en développant des arguments positifs. Ils ont pu constater en revanche comment je réagis quant mes propos, mal interprétés, me font apparaître autrement que ce que je crois être. J’en profite pour remercier ceux qui, dans votre blog et par d’autres voies, sont intervenus pour défendre Mal’Concilio et, plus largement, tous les intervenants dont les écrits paraissent sur ce blog.
    Bien cordialement.
    Jean-Claude Rogliano

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  25. Monsieur Ignace Stroppianeri,
    Ayant dû momentanément quitter Bastia avant de lire votre message, il ne m’était pas possible de vous répondre. Malgré les éloges dithyrambiques dont vous accablez Mal’Concilio, compte tenu de leur ambiguïté, il m’est difficile de vous en remercier sans émettre quelques réserves. L’interprétation toute particulière que vous faites de la fin du livre, le souvenir qu’il vous inspire et quelques effets de style me conduisent à me demander si, pour des raisons qui m’échappent totalement vous n’avez pas créé de toutes pièces un sous-officier de l’armée coloniale en retraite en inventant jusqu’au nom, de ceux dont les chansons faisant partie de leur culture telles qu’Opium poison de rêve ou La vipère du trottoir me font éprouver une émotion esthétique voisine de la pâmoison. Si c’était le cas, je vous saurais gré de m’expliquer la règle du jeu afin de décrypter votre message et, mettant fin à ma perplexité, de me conduire à vous complimenter pour avoir reconstitué, en vous faisant passer pour lui, un archétype de l’armée coloniale. Si vous êtes réellement celui-là, je dirais même, plus vrai que nature, vos propos n’étant pas alors de nature ludique mais injurieuse envers Monsieur Renucci et démontrant en cela que la liberté d’expression a ses limites, je serais au regret de vous dire que je ne saurais les accepter.
    Vous remerciant, entre tous les noms d’oiseaux dont vous semblez avoir le talent de les distribuer, de m’avoir seulement choisi pour moi celui de butor, je vous prie de croire, Monsieur Stroppianeri, en l’expression de mes ornithologiques salutations.

    Jean-Claude Rogliano

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  26. Monsieur Rogliano,
    merci pour votre réponse.

    Je ne peux que confirmer ce que je pense : nous avons besoin d'un espace public d'échanges sincères pour faire vivre la littérature "réellement", c'est-à-dire avec la réalité des lectures qui sont faites des livres.

    Si ces lectures sont "négatives", il n'y a aucune raison de les passer sous silence sous prétexte qu'elles ne permettraient pas au livre de vivre sa vie. Je pense au contraire qu'elles peuvent l'aider à vivre. Etant entendu que par "négatives", je n'entends pas " de mauvaise foi, insultantes, agressives". Il s'agit de révéler les sensibilités des lecteurs, leurs désirs, ce qu'ils ressentent. Et ces réactions sont à la fois passionnantes et discutables.

    Donc si j'avais lu votre livre à sa sortie, j'aurais publié le même billet, tout en réclamant de le voir discuté par d'autres lecteurs.

    L'ironie dont vous faites preuve dans votre précédent message est de bon aloi, elle m'amuse autant que ma critique négative sur "Mal'Concilio" vous a fait sourire.

    Je persiste donc : je ne considère pas "Mal'Concilio" comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature corse et l'unanimité élogieuse (qui ne me paraît à la fois ni possible ni souhaitable) qui l'entourerait selon vous ne me paraît pas devoir enlever toute pertinence a priori à mon point de vue. Je "n'attaque" pas "Mal'Concilio", et ce livre n'a pas besoin d'être "défendu". Je ne demande à personne d'arrêter de lire ce livre. Jamais de la vie. Les lecteurs sont libres de leur jugement. Il me semble même utile d'engager tout lecteur à aller feuilleter au moins les livres vers lesquels ils n'iraient pas a priori (du fait des critiques lues par exemple). Je ne fais que participer à la discussion collective qui croise les points de vue, les jugements, les appréciations, qui sont nécessairement variés.

    Enfin quand j'écris à propos de ma lecture d'un livre, je ne m'adresse pas à l'auteur. Pour moi, ce que pense et ressent l'auteur ne doit pas entrer en ligne de compte dans l'appréciation d'un ouvrage par ses lecteurs.

    Et j'y reviens pour finir : comment peut-on imaginer qu'en taisant ce que l'on pense sincèrement (sans haine, sans volonté de nuire), on puisse créer un espace public (littéraire en l'occurrence) ? Sans cet espace, comment imaginer que les opinions puissent se préciser, voire évoluer ? S'il doit y avoir un silence bienveillant systématiquement à la sortie de tout nouvel ouvrage, comment imaginer le travail d'une future et éventuelle postérité ?

    A ce titre, je l'ai déjà signalé auparavant, la préface de l'ouvrage de Viart et Vercier intitulé "La littérature française au présent" est passionnante.

    Cordialement.

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  27. Ignace Stroppianeri, sous-officier en retraite13 juin 2011 à 16:14

    M. Rogliano,
    Vous soupçonnez donc un vieillard blanchi sous le harnais au service de l'empire de se livrer à une mystification digne du dernier des potaches ? Soit ! Je ne sais pas comment vous occupez votre temps, M. Rogliano, mais j'ai quant à moi mieux à faire au soir de ma vie que de me livrer à des enfantillages. Ma lecture de Mal Concilio ne vous agrée pas, crois-je deviner entre les lignes ? Re-soit ! Je laisserai désormais à vos flatteurs habituels le soin de manier la brosse à reluire d'une manière qui vous siéra davantage. Quant à moi, fidèle à une ligne de conduite que j'ai suivie toute ma vie et qui me permet de porter aujourd'hui encore la tête haute, je ne répondrai pas à la bassesse par la bassesse. Un noble silence sera ma seule réponse, M. Rogliano mais, avant de m'y murer définitivement (dans le noble silence), je dirai encore ceci : l'Albinos nique bel et bien Lesia, Monsieur, et il la zigouille derechef. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé. Si vous ne pouvez pas assumer la perversité de vos écrits, Monsieur, il ne me reste qu'à vous plaindre.

    Honneur et Littérature

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  28. Je viens de me rendre compte qu'un paragraphe que j'avais ajouté à propos des media a sauté! Je voulais saluer la page en langue corse de "La Corse votre hebdo" où Marcu Biancarelli fait de belles chroniques,littéraires mais pas uniquement, certes vagabondes (chroniques vagabondes, tiens, ce serait un beau titre pour une publication lol), nous promenant souvent bien loin, pour notre plus grand plaisir, et nous faisant découvrir ses coups de coeur en littérature corse(Ferrali, par exemple, que je ne connaissais pas et que je vais sûrement lire). Parfois également Ghjacumu Fusina.

    La blogosphère est très active aussi, je crois que c'est là une chance pour la littérature corse, en tout cas pour l'avenir.

    Pour les rencontres/tables rondes, Emmanuelle a raison de nous mettre en garde contre le "tournage en rond", c'est le risque dans notre petit monde.

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