mardi 11 octobre 2011

ANNONCE : discussion publique : "Existe-t-il un désir de littérature corse ?"

Billet ultra-court pour annoncer deux manifestations culturelles auxquelles je prendrai part et qui concerne la littérature corse dont nous parlons sur ce blog (et ailleurs). (En fait, j'annoncerai la deuxième - un concert de Pierre Gambini le samedi 22 octobre à Aix-en-Provence, au Forum de la FNAC dans un prochain billet).

Evidemment, ces manifestations attendent un public nombreux, curieux, posant des questions, avançant des analyses et des remarques.

1 - Lundi 17 octobre 2011, à l'Université de Corse (Spaziu culturale Natale Luciani, Campus Mariani), une journée - dans le cadre de la célébration des 30 ans de cette université - consacrée aux choses culturelles et en particulier linguistiques et littéraires. Voici le programme (copié de l'affiche officielle de l'Université) :

Malgré les apparences, la question de la langue corse a connu de grandes évolutions au cours des trente dernières années. Le bilan ? Satisfaisant, encourageant, décevant ou alarmant selon les points de vue. L’Université de Corse, qui entend jouer son rôle dans la gestion du présent et la définition d’un avenir porteur, sera le théâtre d’un débat qui s’efforcera de montrer à l’opinion où se dessinent les vrais enjeux d’une question qui désormais semble faire consensus. Entre la vitalité d’une production littéraire abondante et l’absence des marqueurs de l’institution littéraire (circuit éditorial et critique par exemple) la question de la nature et des orientations de la littérature corse trouvera elle aussi sa juste place dans le programme de cette journée. Suivra une comédie «L’Università di Zia Peppa»!

14h00
Langue corse : Où en est-on ? Que fait-on ? Que faut-il faire ?
Autour d’une table animée par Alain Di Meglio, professeur et ecrivain, dans le rôle
du modérateur vont s’asseoir :
- les responsables du Service Langue Corse de la CTC,
- les membres du collectif « Parlemu Corsu »,
- les enseignants de l’Associu di l’Insignanti di Lingua Corsa,
- les animateurs du satirique A Piazzetta,
- les porteurs du projet « Lingua Viva » de A Fundazione di Corsica.
- les responsables de l’association Ghjuventù Vagabonda

16h00 Pause

16h30
Qu’est-ce que la littérature corse ?
François-Xavier Renucci, professeur et animateur du blog « pour une littérature corse » animera le débat autour des modes et instruments de production et de diffusion de ce qu’il est convenu de nommer « littérature corse », mais qui ne semble trouver ni
définition aisée ni consensus stable. Les éditeurs corses, présents sur le campus avec leurs stands et leurs livres durant cette demi-journée, auront-ils raison des pessimistes et des sceptiques ? Les libraires, les auteurs et les… lecteurs s’entendront-ils pour de nouveaux progrès ?

18 h 30
Théâtre «L’Università di Zia Peppa», comédie.

Quelques précisions :

- pour ceux qui ne pourraient pas venir mais voudraient prendre connaissance des débats, voir le vidéos sur le site de l'université dévolu à cette manifestation : cliquer ici.

- mon intention est de ne pas rester à la question "Qu'est-ce que la littérature corse ?" (qui a déjà donné lieu à discussion et a permis de voir émerger diverses définitions), mais de passer à une question comme "Existe-t-il un désir de littérature corse ?" (vous trouverez peut-être que je coupe les cheveux en quatre, ou que je pinaille, ce sera votre droit, et j'en discuterais volontiers).

- les éditeurs corses ont été invités (je n'ai pu joindre certains d'entre eux, d'autres n'ont peut-être pas reçu mon message, certains n'étaient pas disponibles, et d'autres enfin ne désiraient pas venir), il y en aura donc normalement presque une quinzaine ce jour-là, voici la dernière liste en date : Albiana, Clémentine, Edition du Centre Culturel Universitaire, Alain Piazzola, Acquansù, Materia Scritta, Fior di Carta, La Gare édition, Ancre Latine, Cismonte è Pumonti/Matina Latina, Teramo, Ubiquità-Revue Fora!, Editions du Cursinu, Corsica Comix Edition.

- les éditeurs essaieront de répondre aux deux questions présentée ci-dessus et dialogueront avec le public : j'espère vivement que nous pourrons entendre les points de vue, questions et analyse des étudiants, professeurs (de tous niveaux), libraires, bibliothécaires, écrivains, journalistes, critiques littéraires, membres de jurys des différents prix littéraires, associations culturelles, blogueurs et... simples lecteurs !

(- Evidemment, la discussion peut commencer ici même et tout de suite...)

12 commentaires:

  1. Au risque de me voir de nouveau accuser de vouloir siphonner le public d'un autre site internet (alors qu'Internet n'a justement d'intérêt que parce qu'il permet de faire des liens et de discuter), je signale qu'une discussion est engagée sur un des fils du Forum de Musanostra.

    Par ici : http://musanostraforum.forum-actif.net/t68-debat-autour-de-la-litterature-corse-avec-les-editeurs-insulaires

    AVERTISSEMENT : âmes sensibles, s'abstenir. En même temps, je trouve que nous allons assez loin dans la réflexion et dans la mise en évidence, par l'exemple, de la complexité et des difficultés de l'espace public littéraire corse. Non ?

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  2. Foutaises ! Vous allez finir par vous entretuer et j'en serais bien aise.

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  3. Si seulement cela assurait assez de buzz pour la littérature corse...

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  4. Je vois d'ici les titres des journaux..

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  5. Jérôme Ferrari19 octobre 2011 à 16:53

    "Même pour qui serait édité à Arles"
    De qui parle-t-on exactement ? J'ai un vilain doute. Pour ceux qui se le demanderait, je précise qu'être "cautionné" par la rive gauche a changé ma vie. Mais c'est quoi, être cautionné par la rive gauche ?
    Si je peux me permettre, et l'on admettra que je ne me permets pas souvent, le problème principal est qu'on parle de choses mal définies ou qui n'existe carrément pas. Une énorme logorrhée sur des fantasmes. Allez, je vous laisse, je vais me branler en me regardant dans le miroir.

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  6. Jérôme Ferrari21 octobre 2011 à 20:55

    Chère Angèle, désolé de vous infliger mes insanités : j'étais énervé ! Et pour répondre à votre question, je pensais à un miroir avec tain.

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  7. En êtes vous sûr au moins? L'acte d'écrire, n'est-ce pas finalement "se branler en se regardant dans un miroir" sans tain? Et nous, les lecteurs, ne sommes nous pas des voyeurs en puissance?

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  8. Le « même pour qui serait édité à Arles », extrait d’un de mes billets publiés sur un autre site, fait bondir Jérôme Ferrari. Bond inutile. Je ne décris jamais rien d’autre que la géographie très particulière de l’édition française, et la concentration, dans les 5e et 6e arrondissements de Paris des maisons les plus prestigieuses, celles qui, notamment, se disputent les grands prix littéraires. Citer Arles, n’a pas d’autre sens que de citer un rare exemple d’éditeur implanté en province, ayant réussi à donner à son catalogue de littérature une audience nationale. Fondé en 78 par Hubert Nyssen, Actes Sud commet son premier acte littéraire en 80, avec la publication d’un roman français et d’un roman traduit de l’allemand. Quatre ans après, le catalogue compte 100 titres, avec la parution de la Ballerine, de Günter Grass, futur prix Nobel. Dans la production, ce sont les traductions qui font le renom de l’éditeur, entrainant derrière elles les œuvres françaises. Dès 1983, Actes Sud ouvre, pour ses attachés de presse, une antenne dans le 6e arrondissement de Paris. À cet égard, nous sommes désormais très loin de la réunion initiale d’une bande d’amis dans la bergerie du Paradou, près des Baux-de-Provence. Elle n’a plus d’autre valeur que de point de départ de la success story de cet éditeur qui, au fil des ans, aura réussi à faire oublier son implantation provinciale, glosée de manière quasiment obsessionnelle par les commentateurs de ses premiers succès. C’est évident que le réseau de réussites tissé à partir des Bouches-du-Rhône bénéficie aujourd’hui à tous les auteurs sélectionnés par ce catalogue. C’est évident, aussi, que ce réseau fonctionne comme une navette permanente entre la rive gauche du Rhône et celle de la Seine, entre le siège historique et l’épicentre de la littérature. Qu’y a-t-il d’humiliant à ce rappel ?

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  9. Pour la compréhension de cette discussion, je place ici le lien vers le billet de Xavier Casanova discuté ici : http://isularama.canalblog.com/archives/2011/10/18/22394644.html

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  10. Emmanuelle,
    J'ai été regardé le commentaire sur Isularama et je ne parviens pas à saisir en quoi il ressemble à celui que j'ai laissé ici. Où ai-je écrit que la littérature corse était un néant ? J'ai juste voulu signifier que j'en avais parfois assez de servir de paradigme du parisianisme. Même si parfois, je n'en ai rigoureusement rien à faire.

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  11. Regarder. Mon orthographe devient effectivement hasardeuse (mais, là encore, moins que celle de Farncescu Paoletti)

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