vendredi 28 octobre 2011

Nouveau point de vue d'Anne-Xavier Albertini (sur la "littérature corse")

Voici le point de vue (bonne discussion) :

Ecritures


Un auteur écrit pour être lu. Il désire vendre ses livres. Suffisamment pour que l’éditeur entre dans ses frais et qu’éventuellement il en retire un bénéfice, souvent minime. En Corse, le lectorat est restreint. Pour vendre sur le continent, il faut être connu, avoir bénéficié de la publicité des journaux, donc, des journalistes : presse écrite, radio, TV. L’éditeur, s’il est riche, peut payer des espaces publicitaires dans la presse. Concernant les livres, en Corse, les journalistes locaux, n’en parlent pas, ou très peu. Reste le copinage. Ils n’osent pas avancer des critiques justes mais qui ne seront pas du goût de l’auteur, de crainte de se fâcher avec lui et toute sa famille. Si un auteur refuse les critiques, il ne doit pas écrire car cela fait partie du jeu. Cette non acceptation indique un degré d’immaturité certain de la personne.


Ne pourrait-on inviter chez nous, avec l’aide de la CTC, au moment où des livres sont édités, un journaliste du continent ? De la même façon, la personne qui s’occupe des achats de livres dans une librairie d’une grande ville ? Car ces gens ne nous connaissent pas et pour avoir parlé avec certains, ils ont une image floue et pas toujours positive de notre littérature et de nous-mêmes.


Nous savons accueillir, la Corse est belle, et ces contacts nous seraient très bénéfiques.


Quant à la littérature corse…. écrivons et nous verrons ensuite. Encore faut-il qu’elle soit connue. C’est un travail à mettre en chantier.

3 commentaires:

  1. Encore le tapin, la prostitution collective: "la Corse est belle, "invitons un journaliste du continent", encore une fois on voit la Corse comme un produit touristique dont la littérature serait un élément. Tout cela est désolant.
    Marthe Richard

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  2. Comment imaginer de faire connaître la littérature corse hors de l'île sans donner l'impression que l'on fait de la prostitution ?

    Cette question mérite attention, me semble-t-il, au moins autant que certaines expressions utilisées par Anne-Xavier Albertini.

    Personnellement, je crois qu'il faut simultanément renforcer l'espace littéraire en Corse (qualité des livres, désir de lecture, échanges de points de vue, critiques) et diffuser à l'extérieur (pas seulement sur le Continent, mais aussi dans l'espace francophone, en Méditerranée, dans les pays européens qui regardent l'île).

    Je ne crois pas que l'on doive faire le deuil d'une critique littéraire, ou d'un journalisme culturel, dans l'île et se contenter du regard d'un journaliste extérieur. Je trouve qu'il est bon de solliciter la plus grande diversité d'avis et que cela commence par les lecteurs insulaires.

    Après le sentiment de désolation de Madame Richard, j'aimerais que les commentaires proposent des solutions enthousiasmantes.

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  3. Quelles solutions ont-ils?
    C'est tellement mieux de jouer aux écrivains maudits et incompris et surtout...inconnus?
    Doit-on faire fis des éditeurs Corses et charge à nos écrivains de ne se faire publier que par des éditeurs nationaux? Et condamner les éditeurs locaux et se priver d'un espace de liberté et dépendre uniquement et encore une fois de Paris?

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