Ce n'est pas tous les jours qu'on peut (tous) participer à l'élucidation d'un mystère littéraire (qui touche de très près à la Corse, en plus !!)...
Donc : MOBILISATION GENERALE !! (Cependant, vous avez bien le droit de ne pas être intéressé par une telle aventure...)
De quoi est-il question ? D'un poème de Saint-Exupéry intitulé "Ode à la Corse", présent sur le site de Musanostra depuis 2009 et qui commence ainsi :
"Galet posé sur la Méditerranée,
Combien de fois t’ai-je cherché
Dans la mer blanche des nuages !
(...)"
LES QUESTIONS SONT LES SUIVANTES :
- Si ce poème est bien de Saint-Exupéry, quand l'a-t-il écrit ?
- L'a-t-il publié ? Où et quand ?
- Pourquoi ce poème n'est-il pas présent dans les oeuvres complètes de l'auteur dans les deux volumes de l'édition de La Pléiade ?
- Si ce poème n'est pas de Saint-Exupéry, d'où vient l'erreur d'attribution ?
Où en sommes-nous de l'enquête ?
Un des fils du forum de Musanostra est consacré à cette question :
- Patrimoniu100 indique qu'il avait lu ce poème dans une revue d'aviation dans les années 40 (avant la revue "Icare").
- Penserosu rappelle qu'une personne participant à un café littéraire de 2009 organisé par Musanostra avait présenté ce poème dans une version manuscrite recopiée d'un original publié et le tenait fermement pour être de Saint-Exupéry.
- Tancrède Paoletti, comme à son habitude, révèle que la publication de ce poème a été faite de façon posthume en 1953, par les éditions du Joyeux Zouave, sises à Saïgon (qui n'existent plus aujourd'hui, comme de juste), dans un volume collectif, intitulé "Odes à nos régions".
J'ai envoyé la question qui nous occupe à Madame Chantal Ridgway, qui travaille pour la Succession Antoine de Saint-Exupéry, et qui indique n'avoir pas connaissance de ce poème. Information qu'elle a transmise elle-même sur le forum de Musanostra.
Et maintenant, je crois me rappeler avoir lu ce poème dans une rubrique de Corse-Matin qui était tenue par Dominique Mondoloni (mais je ne me rappelle plus quand, désolé). "Ode à la Corse" y était présenté comme un poème de Saint-Exupéry, là aussi.
Je ne crois pas cette recherche anecdotique (l'intervention de Tancrède Paoletti le montre bien) et j'espère que nous aurons bientôt d'autres informations (des documents précis, par exemple) grâce à vous tous et bien entendu d'abord grâce à la personne qui lors du café littéraire de 2009, présenta ce poème.
A très bientôt !
Un deuxième débat s'est aussi ouvert sur la "qualité" de ce poème : beau, très beau poème, ou pensum, poème convenu et raté ? Un poème qui cadre bien avec le style et l'esprit de Saint-Exupéry ou pas du tout ? Là encore, vos réactions - courtoises et productives - sont attendues.
(Bien sûr que nous sommes en pleine littérature corse !! Voir un premier écho à ce poème sur ce blog : http://pourunelitteraturecorse.blogspot.com/2009/04/litterature-en-corse.html)
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2005. — Guy Pacini mentionne et cite cette « Ode à la Corse » dans « Corse : Île au parfum », communication faite à l’Accademia Corsa (Nice, 17 mars 2005). Le texte de cette conférence est en ligne sur le site de l'Accademia Corsa (Nice) : http://www.accademiacorsa.org/parfums.html
RépondreSupprimer« Ode à la Corse » est le titre d'un opuscule (32 pages) de Pierre Costantini, originaire de Ghisoni, pilote et commandant d'aviation pendant la seconde guerre mondiale. Daté de 1966, il a sans doute été écrit et publié à Ghisoni même (Editions Bellevue).
RépondreSupprimerS'agissant d'une attribution de texte à un aviateur conduite sous le mode de l'enquête de police, il est impensable de ne pas la dérouter, avant toute autre piste, vers Ghisoni.
Exact et j'ajoute que Pierre Constantini (qui avait baptisé son avion personnel "Le mépris" a été jugé à la fin de la guerre pour faits graves de collaboration et finalement amnistié pour cause de démence (il a simulé la folie à son procès). Je tiens ces information de ma famille originaire de Ghisoni
SupprimerMerci Xavier pour toutes ces précisions et informations précises et donc précieuses.
RépondreSupprimerJe me rappelle que Marie-Jean Vinciguerra m'avait parlé de ce Pierre Costantini (il a été aussi un collaborateur très actif durant la Seconde Guerre mondiale : voir ici : http://mysteres-histoire.blogspot.com/2007/08/pierre-constantini.html)
La question est maintenant la suivante : qui a en main cet opuscule de Pierre Costantini et peut nous dire si oui ou non, on y trouve le poème attribué à Saint-Exupéry :
"Galet posé sur la Méditerranée,
Combien de fois t’ai-je cherché
Dans la mer blanche des nuages !
Et découverte sur un ciel de mer…
Avec quelle allégresse je piquais vers toi
Dans le vrombissement de mes mille chevaux !
Alors je coupais les gaz.
Silencieuse comme une flèche,
Inexistante comme elle,
Tu devenais le but, la force attractive, la sirène.
Tu m’apparaissais dans tout ton dessin,
Dans ta grâce offerte nue à mes regards,
Comme celle qui voulait justifier
Mes péchés et m’absoudre.
J’attachais mes yeux sur tes golfes merveilleux,
Aux arabesques d’ agate,
Sur tes plages et sur tes criques secrètes.
Tes monts aiguisés de neige,
Tes forêts et tes maquis mystérieux,
Tes cours d’eau, tes cascades et tes mille sentiers
Bleus comme des veines,
Tout te rendait humaine dans une immensité hostile.
Soudain, dans le silence dangereux qu’il me fallait rompre,
Un parfum chaud m’environnait : thym, lavande,
Œillet des rochers, menthe sauvage,
Fruits de mer, fruits éclatés au soleil.
Elle n’en finissait pas de rendre son parfum,
Parfum qui me grisait et m’ensorcelait…"
Dans le guide Arthaud paru en 1961 et signé de Dom Jean-Baptiste Gaï, p. 163, le poème est attribué à "un pilote". Je cite : "Au temps, tout récent encore, de l'occupation, un pilote te survolait, en quête d'un exploit à accomplir. Et voici l'hymne qui s'exhalait de son cœur, tandis qu'il contemplait ta mâle beauté : " . Suit le poème, présenté linéairement et complet (?) : "Parfum qui me grisait et m'ensorcelait, et qu'à l'ultime seconde de la chute, je brassais violemment de mon hélice protectrice...Je montais. Je montais. Je cherchais l'aire de l'aigle." Peut-être un lecteur de l'époque en a t-il déduit qu'il s'agissait de Saint-Exupéry et que la "légende" s'est ensuite propagée dans la littérature sur la Corse sans que personne ne songe à vérifier la paternité du texte ?
SupprimerBénédicte Herrgott
Sartène
Merci beaucoup, Madame Herrgott, pour votre message.
SupprimerOui, je connais cette référence, je l'utilise d'ailleurs dans le roman que je viens de publier chez Albiana, "La toile souveraine", qui revient beaucoup sur cette affaire d'attribution. Effectivement, Gaï n'identifie pas le "pilote" auteur de cet "hymne". Cependant, à la page 142, à la toute fin de l'ouvrage, Gaï écrit : "Les citations, sauf celle d'Antoine de SAINT-EXUPERY, sont extraites de "L'appel de la Corse", article de Maurice RICORD paru dans la revue "La vie médicale".
A priori, je ne vois pas quelle autre citation pourrait être celle attribuée à Saint-Exupéry, mais peut-être ma lecture est-elle raté la chose. Qu'en pensez-vous ?
Merci encore pour votre hypothèse, qui me semble intéressante : un poème sans nom d'auteur qu'un lecteur aurait ensuite attribué par déduction à Saint-Exupéry. Peut-être cela sera-t-il confirmé un jour ?
PS : Ce guide Arthaud a reçu l'imprimatur en 1952, donc un texte plus ancien que je ne le pensais. Après relecture, je ne vois pas non plus quelle autre citation pourrait être attribuée à S.E.
SupprimerBH
Oui, d'ailleurs je ne m'explique pas très bien l'écart entre la date d'imprimatur (1952) et la date de publication effective (1961). Cela fait donc tout de même huit ans entre le passage de Saint-Exupéry en Corse (juillet 1944) et l''imprimatur pour ce texte (1952) qui n'est peut-être pas la date d'écriture... Trouverons-nous des versions antérieures ? Ou bien est-ce bien la première version publique de ce poème ? Mais pourquoi Gaï n'a-t-il pas indiqué l'origine de cette citation, au contraire de toutes les autres ? Est-il l'auteur de ce texte ? Ou simplement celui qui attribue ce texte à Saint-Ex ? Mais où l'a-t-il trouvé alors ? Mystère...
SupprimerPensez-vous que l'on puisse trouver des éléments nouveaux en sollicitant l'abbaye de Hautecombe ? Les moines n'y sont plus, mais il y a maintenant cette "communauté du chemin neuf" ...
SupprimerJe ne sais pas. Ma première intuition me dit que cela doit être très hasardeux... Mais cette enquête réserve bien des surprises. Peut-être ont-ils conservé la bibliothèque de Dom Jean-Baptiste Gaï ? Peut-être s'y trouve-t-il un document contenant le texte de "L'ode à la Corse" ? Un document anonyme, non daté, ni édité, ce qui expliquerait que l'auteur n'ait pas cité de références à la fin de son ouvrage (au contraire de toutes les autres références). Voilà une piste à creuser. Je les appelle.
SupprimerPeut-être pourrait-on mieux comprendre l'expression "justifier mes péchés et m'absoudre" sous la plume de Pierre Costantini que sous celle de Saint-Exupéry.
RépondreSupprimerJ'avais aussi noté l’expression que tu soulignes.
RépondreSupprimerEffectivement, elle renforce les présomptions nées en rapprochant le titre sous lequel a circulé ce poème, et le titre d'un des recueils de cet autre aviateur que fut Pierre Costantini.
Concernant l'opuscule, la notice du dépôt légal dit :
Auteur(s) : Costantini, Pierre (1889-1986)
Titre(s) : Ode à la Corse [Texte imprimé] / Pierre Costantini
Édition : 2 éd.
Publication : Ghisoni (Maison Bellevue, 20227) : P. Costantini, 1982
Impression : 79-Niort : impr. Imbert-Nicolas
Description matérielle : 31 p.-[4] f. de pl. : couv. ill. ; 19 cm
(Br.)
Il n'y a plus qu'à comparer.
Ce sera fait dès lundi, à la BNF.
Sauf si un exemplaire privé apparaît d'ici-là.
PS : « Maison Bellevue », dit la notice. Je n'avais jamais fait le rapprochement avec le Schloss Bellevue (l'actuel palais présidentiel allemand), où les dignitaires du IIIe Reich recevaient leurs hôtes étrangers…
Nadine, Xavier, merci pour toutes ces précisions. Attendons, attendons... J'ai l'impression que sur Internet le livre de Pierre Costantini est indisponible. Il ne nous reste donc plus que les bibliothèques publiques ou privées.
RépondreSupprimerSchloss Bellevue : le Berlin d'Hitler en plein Ghisoni... La part nazie de la littérature corse ?! Il y a aussi la part fasciste, que je ne connais pas du tout.
N'est-ce pas passionnant de mettre en rapport ces différentes facettes de la littérature corse, de les faire dialoguer ou se confronter ?
Peut-être l'occasion d'écrire comme Robert Bolaño ("La littérature nazie en Amérique"), une "Littérature nazie en Corse", une réflexion sur la folie et le mal, le vertige qu'ils offrent.
RépondreSupprimerIci une présentation du livre (biographies fictives d'auteurs américains, au sens large, vantant le régime nazi) sur le site du Matricule des Anges : http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=16558
Il faut que je lise ce livre !!
Hélas ! Le ghisonais de la Bnf est, depuis hier, en congé pour deux semaines.
RépondreSupprimerAinsi s’effondre l’hypothèse d’une réponse dès lundi par cette voie.
C’est vrai ! J’avais oublié, comme Nadine le rappelle, que le fondateur de la « Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne » avait nommé son avion « Le Mépris ». Cette ligue publiait le journal « L’Appel ! », qui dans son n° 40 (4 décembre 1941) fera sa une avec la « Lettre à Costantini », une des multiples lettres adressées par Louis-Ferdinand Céline aux journaux collaborationnistes, avec prière d’insérer. Un de ces textes écrits sous l’occupation où Céline s’emporte contre le racisme et l’antisémitisme trop timide, à ses yeux, de collaborationnistes qui pourtant, comme Pierre Costantini, ne faisaient pas dans la dentelle.
Là, ce ne sont pas « les différentes facettes de la littérature corse » qui dialoguent entre elles, mais les collaborationnistes entre eux.
ADMIN merci pour ces informations.
RépondreSupprimerPrécisons tout de même que le sujet principal de ce billet est la question de l'attribution erronée ou non du poème "Ode à la Corse" à Saint-Exupéry. Peut-être est-il de Pierre Costantini. Cela n'est qu'une hypothèse. Nous aurons bientôt la réponse le concernant, je l'espère. Ensuite nous pourrons nous poser d'autres questions concernant les circonstances et les objectifs de l'écriture et de la publication de ce poème.
Un commentaire me parvient (hier à 20:15) attribuant le poème "Ode à la Corse" à quelqu'un d'autre que Saint-Exupéry ou Pierre Costantini. Avant de publier ce nom, j'aimerais que l'auteur du message me contacte par message privé (f.renucci@free.fr) avec, si possible, la référence précise d'écriture et/ou de publication de ce poème. Merci.
RépondreSupprimerJe signale ici aussi (comme je le fais sur le forum de Musanostra) qu'il y a bien eu un article du journaliste Dominique Mondoloni dans Corse-Matin (rubrique Boîte à malices) où il évoquait ce poème et où il émettait des doutes sur son attribution à Saint-Exupéry. Le mystère n'est pas nouveau, c'est confirmé. L'enquête continue.
Je n'ai rien à exciper. Le cahier a disparu. Je dis juste que ce poème à été détourné.
RépondreSupprimerEt du reste, preuve ou pas, je m'en fous.
Quand même trés surpris qu'on puisse avoir du temps à perdre en des "enquêtes" sur des sujets aussi fondamentelement creux.
Hé les gas, dehors, il y a la vie...
H Bach
Monsieur Bach, c'est donc vous qui m'avez indiqué que c'était votre grand-père l'auteur de "Ode à la Corse" ?
RépondreSupprimerVous comprendrez qu'il soit difficile de présenter cela comme un fait indubitable puisque "le cahier a disparu". Il faudrait avoir plus de précisions, au moins, sur les circonstances d'écriture de ce poème par votre grand-père (date, lieu), ce qu'il signifiait pour lui, s'il était accompagné d'autres poèmes, etc... et surtout comment il a été "détourné" et par qui, pour finir par être attribué à Saint-Exupéry.
Vous avez bien le droit de penser que ces recherches portent sur un sujet "creux". Je vous remercie d'autant plus de participer un tant soit peu à cette entreprise collective. Vous faisiez aussi de recherche de ce manuscrit, cela veut-il dire que vous ne l'avez pas retrouvé ou pas cherché encore ?
De façon plus générale, je ne vois pas de si grande différence entre "dehors" et des enquêtes littéraires, ce sont des domaines étroitement mêlés ; la "vie" est constituée par bien des "formes de vie". Les articuler me semble plus intéressant que de simplement les opposer pour en dénigrer une.
D'un point de vue plus particulier, il me semble que la question de la confirmation ou de l'infirmation de l'attribution de ce poème à Saint-Exupéry peut être significatif sur les attentes des Corses, des lecteurs qui s'intéressent à la Corse et à Saint-Exupéry. De quoi se nourrit-on ? Est-ce que la vérité factuelle a son importance dans notre appréciation des oeuvres ? Personnellement, je ne me fous pas du tout de savoir la vérité sur le véritable auteur de tel ou tel texte.
Autre sujet d'importance, selon moi, c'est la diversité d'évaluation de la qualité de ce poème.
Merci encore.
C'est un cousin qui m'a parlé de ce blog et du fait qu'on citait ce poème qu'il avait lui aussi entendu lire à mon grand-père, alors plein d'une émotion un peu forçée à mon goût. Qu'on se le soit attribué, je n'en vois aucun inconvénient, déjà parce que je le trouve trés laid, scolaire à pleurer, et que, je le répète, j'ai d'autres chats à fouetter que de mener une enquête de cette sorte. Le cahier existe, j'ai un temps pensé à le chercher chez moi puisque j'ai récupéré un grand nombre d'affaires de mon grand-père. Un jour peut-être...Enfin, vous me voyez surpris que cet chose (j'allais être grossier) puisse susciter une quelconque attente sur l'île... De qui parle-t-on, sans vous offenser ? Je vais de ce pas appeler mes vieilles tantes, là-bas, qui sans doute doivent se morfondre dans une expectative des plus angoissées, sans parler de mes cousins qui doivent cuver le terrible désarroi de ne pas savoir au seul café du village, s'il existe encore (Le café, pas le village... Quoique) Vous êtes courtois, Mr Renucci, je le serai en retour. Vous êtes un idéaliste qui pensez que vos petits plaisirs forment le commun des préoccupations d'une île qui, à mon humble avis, a d'autres problèmes à régler. Vous n'êtes pas le seul. Je vois ici et là, parcourant les billets, d'aimables illuminati partageant vous lubies corso littèraires et j'en suis émeveillé... Mr Renucci, je me demande au fond à qui vous vous adressez. Cependant, et par pure sympathie, j'ai réfléchi depuis tout à l'heure, et je vais effectuer ces recherches. Je vous promets aussi de vous envoyer, si je le trouve, le cahier. Les autres poèmes sont de la même eau tiède. Le souvenir m'en était déjà pénible.
RépondreSupprimerSalutations
H Bach
Je suis (évidemment) ravi de votre message. A bientôt.
RépondreSupprimerTancrède a frappé!
RépondreSupprimerNous le croyions mort ou disparu mais le revoilà, toujours aussi talentueux.
http://tancredepaoletti.blogspot.com/2012/02/odes-nos-regions.html
je viens de consulter l'Ode à la Corse de P. Costantini et ça n'a rien à voir : il s'agit d'un poème historique faisant l'éloges de figures historiques de Corse. mais j'ai découvert qu'il existait un recueil du même intitulé "L'Appel du ciel : poèmes-fusées". je ne l'ai pas encore consulté. la suite bientôt.
RépondreSupprimerNotre honorable correspondant à la Bnf signale, après en avoir consulté l'opuscule, que « Ode à la Corse » de Pierre Costantini n'a rien à voir avec le poème cité : c'est un long poème historique dressant une galerie des portraits des héros de l'île.
RépondreSupprimerLa question de l'attribution à Saint-Exupéry de cette ode qui lui ressemble si peu reste donc ouverte. On regrettera que la communication de Guy Pacini (2005) — « Corse : île au parfum » : www.academiacorsa.org/parfums — ait été reproduite sans les références bibliographique appuyant les propos de son auteur.
Pour ma part, jusqu'à preuve du contraire, je tiens ce poème pour apocryphe.
Merci donc à Antosantu pour sa recherche à la BNF. J'espère que nous aurons bientôt des nouvelles de "L'Appel du ciel : poèmes-fusées" toujours de Pierre Costantini. J'ai l'impression que nous nous approchons de la révélation finale ! A moins que Monsieur Bach ne produise d'autres preuves.
RépondreSupprimerJe reporte ici une partie de mon commentaire laissé sur le forum de Musanostra pour informer les personnes concernées par cette enquête :
"Pour notre information, Antonsantu signale que le recueil "Ode à la Corse" de Pierre Costantini est "un poème historique faisant l'éloges de figures historiques de Corse". (Entre parenthèses, il serait intéressant de voir comment ce type d'ouvrage est un genre littéraire à part entière et fort représenté dans la littérature corse...)."
Quelques informations supplémentaires à propos de ce poème "Ode à la Corse" : je relaie le message de Xavier Casanova (du 12 mars, je sais, j'ai tardé à le relayer) évoquant d'autres résultats de recherche d'Antosantu :
RépondreSupprimer"Antosantu me disait :
« j'ai aussi consulté de P. Costantini La joie de mourir, La Voix des morts, Cantique de l'astronaute. Il existe aussi un recueil L'Appel du ciel : poèmes-fusées, où il est question d'aviation et d'aviateurs dont Mermoz, Guynemer et Saint-Ex - la stèle souvenir de Poretta y est même reproduite - mais pas de trace de cette ode à la Corse. Il y a pourtant une proximité de style. »
Nous en sommes-là.
La piste Pierre Costantini méritait bien d'être explorée, mais elle ne donne pas la solution.
Resterait à interroger Guy Pacini. "
Si d'autres personnes trouvent d'autres informations, n'hésitons pas à les partager.
Encore ce marronnier!!Vous n'avez donc rien d'interressant et de personnel à dire!
RépondreSupprimerBonjour, Anonyme 07:02, mais je le trouve passionnant ce marronnier, et j'y accorde toute mon attention personnelle et portative !
RépondreSupprimerVoulez-vous que je vous dise pourquoi ?
(Par ailleurs, vous le savez, ce blog est accueillant et si vous aviez quelque chose d'intéressant et de personnel à dire, il ne faudrait pas hésiter à le signaler dans un nouveau commentaire, merci par avance).
Chers amis, je vous invite, si vous ne l'avez pas déjà fait à consulter cette source :
RépondreSupprimerRéné Sédillot, La Grande aventure des Corses, Fayard, 1969 - 383 pages
P. 30 : citation intégrale de cette prose, qui n’est pas en vers.
p. 330 Le capitaine Antoine de Saint-Exupéry, qui a dépassé la limite d’âge a obtenu de revenir au groupe 2/33 de Grande Reconnaissance, avec lequel il a été pilote.
p. 383 La Corse elle-même a mobilisé 20 classes, instruites en Algérie. Ses enfants combattront sous de Lattre. Ses bases aériennes, dont 17 ont été construites sur la côte orientale avec le concours des sapeurs italiens, offriront leurs pistes aux 2 000 appareils de reconnaissance et chasseurs-bombardiers destinés à appuyer la campagne. De la base de Borgo, un aviateur s'envole, qui chante l'hymne de la Corse. « Galet posé sur la Méditerranée ... »
Ah ! Voici un "fait", avancé par Francescu-Micheli : un ouvrage signé, daté, référencé fait état de l'attribution du poème "Ode à la Corse" à Antoine de Saint-Exupéry...
RépondreSupprimerJe commande le livre (une occasion à 7 euros 92 sur priceminister). Je ocnsulte la page wikipédia de cet historien et essayiste français (né 1906 et mort en 1999 : impossible donc lui demander comment il a pris connaissance de ce poème !...). Il y a une erreur sur la date de publication de son seul livre consacré à la Corse (1979; alors que la vraie date est 1969). Ses autres ouvrages portent sur la monnaie, la Révolution française, la Colonisation.
La question est maintenant de savoir si cette attribution référencée est... vraie. Ou s'il y a une erreur (faite de bonne foi). Car les spécialistes de l'oeuvre de Saint-Exupéry ne connaissaient pas ce poème (pourtant signalé au moins depuis 1969 comme ayant été écrit par Saint-Ex, donc avant 1944...).
Merci, Francescu-Micheli. Je ne connaissais pas du tout cet ouvrage.
Car enfin, je ne vois pas que l'ouvrage en question donne des détails précis sur les circonstances d'écriture de ce texte par Saint-Exupéry, ni sur une éventuelle publication ou remise d'un manuscrit à tel ou tel, ni comment l'auteur en a pris connaissance, etc. Il y a encore du flou. Non ?
RépondreSupprimer