J'écris ce message depuis la boutique informatique et numérique "Ouessantine production".
Pour vous annoncer que le Salon du Livre Insulaire (11ème édition) de Ouessant se déroule vraiment très bien, je raconterai tout cela plus précisément dans un prochain billet (ah ! le phare du Créac'h, la nuit... les auteurs de bande dessinée corse doivent se souvenir de cette fameuse visite en 2006...).
Conférences, causeries littéraires, expos, stands, des livres et des amoureux du livre partout, des repas collectifs sous la grande tente où l'on fait de vraies rencontres, des discussions, des discussions...
Ce billet est surtout là pour vous engager à consulter le site du Salon : le jury (dont j'étais membre cette année a révélé son palmarès ! Quel travail délicat, qui vise une impossible objectivité mais est absolument sincère : à discuter bien sûr, si vous êtes d'accord ou non). Je veux simplement mettre l'accent sur le "Grand Prix des Îles du Ponant" qui cette année 2009 a récompensé l'immense et fabuleux travail de Rennie Pecqueux-Barboni (unanimité immédiate du jury) : "Costumes de Corse", éditions Albiana. (Voir ici l'entretien avec l'auteur).
Toute l'histoire d'une île et de son peuple relue à la lumière de ces bouts de tissus et bijoux qui couvrent les corps des femmes et des hommes, une recherche amoureuse alimentée d'illustrations faites par l'auteur (dessins, photos de costumes, patrons) ou non (archives, cartes postales), un texte qui mêle des récits très vivants, des descriptions techniques, des interprétations symboliques et anthroplogiques, une mise en page claire, attirante, avec codes couleurs, jeux typographiques, un papier magnifique et au final des heures de lecture et de relecture pour s'émerveiller et réfléchir sur un aspect essentiel d'un imaginaire passé et présent (ex : le vrai costume corse est-il vraiment noir ?, il y eut débat, continue-t-il ?), pour la modique somme de 57 euros (un livre de plusieurs kilos tout de même, un cadeau de fête de fin d'année ou pour n'importe quelle autre occasion). Je suis emballé, et vous ?
[AJOUT DU 24 AOÛT 2009 (suite au commentaire d'Angèle Paoli) :
je vous signale que vous trouverez :
- une présentation très précise du livre et de ses enjeux par Angèle Paoli sur son site "Terres de femmes" : ici (voir aussi les commentaires)
- une présentation du Conservatoire du Cap Corse de Canari où se trouvent les costumes dont parle Rennie Pecqueux-Barboni : ici]
Et par ailleurs, n'hésitez pas à faire part ici (ou ailleurs) de vos lectures corses de l'été...
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Anch'eu sò smaravigliata da stu libru : tantu megliu s'ellu hà u gran premiu!! Una vita di ricerca, una vita sana, per mette in risaltu una ricchezza guasi scunnisciuta. Un ducumentu storicu, etnugraficu, esteticu di prima trinca.
RépondreSupprimerGrazie o FXR di teneci à capu! Capati bè! à prestu.a rientrata s'avvicina...lol
L'ouvrage de Rennie Pecqueux-Bartoli est comme vous le dites "IMMENSE ET FABULEUX" il méritait d'être reconnu, c'est chose faite, bravo! En réponse à la question sur le noir qui habillait les femmes corses, je pense que les deuils, les guerres, les superstitions qui étaient hélas l'environnement des familles modestes des villages isolés ont donné à notre île un aspect austère, les moeurs n'étaient pas aux réjouissances. Une fois habillée de noir pour un premier décès une femme ne l'enlevait plus parce que un autre deuil arrivait. Chaque membre de la famille qui partaient imposait plusieurs mois de deuil, voir plusieurs années selon le degrés de parenté. Les "vide-greniers" des villages dévoilent des vêtements superbes qui sont vendus aux touristes de passage et qui nous privent d'un patrimoine fait de robes de dentelles, d'accessoires raffinés, de costumes, de chapeaux qui prouvent que nos ancêtres lorsqu'ils appartenaient à une classe aisée étaient d'une grande élégance et que le noir qui faisait partie de leur toilette de deuil était discret et chic. J'avais pour ma part deux grand-mères, une que je n'ai jamais vue avec la moindre couleur autre que le noir dans son habillement et l'autre que je n'ai jamais vue en noir...Le
RépondreSupprimerfolklore a fait le reste. N.N
vulia dì : campati bè...
RépondreSupprimerFrancesca, et N.N.,
RépondreSupprimermerci pour vos commentaires.
J'espère que l'auteur de cet ouvrage pourra le présenter lors d'une tournée de signature en Corse et alimenter ainsi la connaissance et le débat.
A bientôt.
Bonsoir François-Xavier,
RépondreSupprimerJuste ce petit mot pour vous dire que j'ai fait le 4 janvier dernier une note de lecture sur cet admirable ouvrage, qu'il faut mettre en relation avec le département Costumes du Conservatoire du Cap Corse de Canari.
Bien amicalement,
Angèle
Merci, Angèle,
RépondreSupprimerje me souviens maintenant avoir lu votre présentation de "Costumes de Corse" sur votre site : présentation très précise qui permet à chacun de se faire une idée juste avant d'acheter le livre. (J'aurais dû y penser tout seul ! Mais heureusement que les lecteurs se serrent les coudes !)
Alors voilà : l'éditeur (Albiana), un jury littéraire (celui de Ouessant en 2009), des lecteurs divers et variés qui écrivent leur point de vue (voir le commentaire intéressant de Christiane accroché à votre billet, à propos de l'oralité comme lieu )...
tout cela concourra j'espère à répandre ce livre parmi tous les lecteurs amoureux de culture corse et de culture en général...
et aussi de poursuivre les différents débats (origine mégalithique de certains vêtements, la couleur noire, le rôle des associations folkloriques, la possibilité de faire revivre ce patrimoine aujourd'hui, etc.)
J'ajoute donc :
- le lien (déjà présent dans votre nom) vers votre billet ! A très bientôt.
- un lien vers le site de la Mairie de Canari et le Conservatoire du Cap Corse.
Amitiés,
François