Ce soir, ce plaisir nous est accordé par Marie-Hélène Ferrari (auteur par ailleurs, et ici lectrice) lisant le recueil de poésie de Stefanu Cesari, "Forme animale / A lingua lla Bestia" (aux éditions A Fior di Carta). Merci.
[Ajout du 31 août 2009 : le message qui suit m'a été envoyé par MHFerrari sur ma messagerie personnelle : f.renucci@free.fr, avec le désir de le voir devenir un billet sur ce blog, je la remercie, et j'engage toutes celles et tous ceux qui voudraient faire de même à ne pas hésiter ! Ce sera avec une grande joie pour moi, et certainement pour d'autres.]
Un rispondini più i paroli a chjama
Di a ciorma
Ghjustu un’acqua pien’a tarra
Chi pena
A righjunggja d’altri foci aparti
E u mari (…)
U linguaghju
Ansiighja
Buddaru di lena
A lingua lla bestia
Stefanu Cesari
J’ai ce recueil depuis un bout de temps déjà, il est toujours à côté de moi dans mon bureau, car non seulement les textes sont magnifiques, mais pastichant mal l’auteur je dirais que mi vuriu sfà ‘ssa prisenza, n’est pas possible. Les mots y sont retenus, pleins de pudeur et de violence, un univers qui parle, et qui est celui que nous avons chacun en nous.
J’aime beaucoup la poésie de Stefanu, qui je pense, mérite une plus large publicité et dont je rappelle qu’il a été préselectionné par le Jury de Ouessant l’année dernière, avec raison.
Je ne fais jamais de publicité, mais compte tenu de la modestie de sa diffusion, si ce livre vous plait, il est disponible sur le site de A fior di carta.
J’espère qu’il y en aura d’autres.
Signalons enfin que l'on peut visiter le très beau et très riche blog de Stefanu Cesari : Gattivi Ochja.
Lire ou relire le billet qui lui était consacré sur "Pour une littérature corse", avec une discussion intéressante dans les commentaires : ici.
Et dire que "Forme animale/A lingua lla Bestia" a reçu le Premiu di i lettori di Corsica en 2009 dans la catégorie des oeuvres en langue corse (Yasmina Khadra l'avait reçu pour la catégorie des ouvrages en langue française pour "Ce que le jour doit à la nuit").
par correction il faut préciser que cet article vous est largement inspiré par un commentaire de marie-hélène ferrari sur le site et le forum Musanostra et que pour l'essentiel il s'agit d'un copier/coller de son intervention
RépondreSupprimermerci de citer les sources ; c'est plus courtois
Frati,
RépondreSupprimerje ne me souvenais pas avoir lu ces propos de MHF sur le forum de Musa Nostra et dans son message elle n'en a pas fait état. Il n'y a donc pas manque de courtoisie de ma part.
Mais je me ferai un plaisir de citer cette "source" si vous m'en donnez l'adresse électronique ou m'indiquez sur quelle forum de Musa Nostra aller voir.
Merci d'avance.
Par ailleurs, je pense que j'aurais dû mieux signaler dans l'article que j'ai reçu un mail de MHF sur ma messagerie personnelle afin de le transformer en billet. Je vais l'ajouter dans le corps du billet maintenant.
J'en profite pour vous encourager tous à faire de même si vous voulez faire état de vos lectures corses sur ce blog : envoyez-moi votre billet à f.renucci@free.fr et je le publierai tel quel sur le blog.
Frati, voulez-vous revenir sur la poésie de Cesari ? Ou bien évoquer un autre livre, un autre auteur ?
Merci pour votre commentaire !
O Frati, ùn ci hè più curtese chè FXR! Ci vuleria guasi à beatificallu...LOL
RépondreSupprimerStefanu CESARI : un pueta mudernu di prima trinca, è u so Blogu hè una campa. Visita ubligata!
A curtisia ùn mi pari micca spartuta da tutti, a dicu com'è a pensu parchì i blogghi i legu passendu.
RépondreSupprimerMi dumandu chì hè 'ssu piaceri malmindosu di fà i rinfacciati gratisi à quiddi chì circani di nutriscia è fà viva tutti 'ssi spazii intarissanti annant'à a literatura...
Stavroghignu
Francesca,
RépondreSupprimerStavroghignu,
Frati,
u Web hè un novu spaziu cullettivu, è ghjè una occasione maravigliosa di barattu ; credu chì a literatura hè un sughjettu sensibule cum'è l'atri (a lingua, l'identità, a storia, u nome, a famiglia, ecc.) ; sò dunque "nurmali" i rimprovari, i malintesi, i disaccordi.
Ciò chì mi pare impurtante hè buscà a manera di perseguì u dialogu (sfacendu i malintesi strada facendu).
Ancu eiu possu sbaglià mi o cambià di puntu di vista, è vogliu discutà ne. U silenziu mi pare a cosa pessima.
Sè dopu à issi dialoghi è malintesi sò più numerosi i lettori ed e letture di a puesia di Stefanu Cesari, allora và bè !
A prestu, vi ringraziu per u sustegnu.
marie-hélène ferrari était aussi, avez vous dit ailleurs , dans la liste pour les prix d'ouessant; avec quel livre ? qu'en avez vous pensé ?
RépondreSupprimerSauf erreur de ma part, Marie-Hélène Ferrari n'était pas dans les livres inscrits pour les prix 2009 à Ouessant, je regarderai pour les années précédentes.
RépondreSupprimerPersonnellement, je n'ai lu que "Comment j'ai tué le Vieux", dont je parlerai dans un prochain billet. J'ai vraiment bien aimé (particulièrement les scènes dans le logement extravagant et lugubre du personnage principal et la triple rencontre, à l'hôtel, à Ajaccio) : l'avez-vous lu ? Voulez-vous en parler ? N'hésitez pas à proposer un billet sur mon mail : f.renucci@free.fr
A bientôt.
Bonjour à tous. Je présente ici mes excuses officielles pour ce texte donné à deux sites, en simultané. J'ai donné l'explication sur le site de Musanostra, je réitère ici:Je suis partie Dimanche pour la clinique Clairval à Marseille qui n'a pas de connection et j'ai laissé trois notes de lectures à ma fille avec consignes de les mettre en ligne, elle a fait simple, et a copié collé la même partout. Le soir nous faisons le point sur les courriers, j'ai donc adressé des réponses, entre autres à Monsieur Renucci, en toute bonne foi. Voilà pour la multiplication des petits pains et si quelqu'un en a été froissé, recevez mes excuses.Je voulais faire connaître Monsieur Cesari, mais aussi monsieur Ottavi, que j'aime beaucoup aussi, et là était la seule intention, mais je ne suis pas indélicate (enfin j'espere)
RépondreSupprimerpar contre et là, pardonnez moi Monsieur Renucci mais chapeau!!!!! je n'aurais osé aborder le sujet moi-même, je ne sais qui est "anonyme", du reste soyons clair, même s'ils soulèvent la vérité, je n'aime pas les anonyme, trop facile, mais il a entièrement raison; j'étais en compétion dans la catégorie romans policiers, avec "les enfants de Montecassino", et ce depuis le début de l'ouverture des envois, mon livre était en ligne, et bien visible, mon nom de même. Je l'ignorais et clairement, je m'en fiche, mais le fait est que c'est vrai. Ainsi donc, je vous dois un grand moment de bonheur, en ces derniers jours un peu sombres, car vous donnez ici la confirmation qu'on peut attribuer un prix à une personne, sans connaître l'ensemble des oeuvres qui concourent et sans les avoir lues. Reconnaissez que cela manque un peu de sérieux. je vous suis gréé d'avoir aimé "le vieux", et n'ai nulle souci, ni aigreur pour ce qui est de Ouessant, que pour dire vrai était une volonté de mon éditeur, pas la mienne, je lui ai cependant demandé de faire l'économie des envois l'année prochaine, ce que vous comprendrez facilement.Je ne demanderai pas quels sont les critères attributifs? ce qui serait sûrement très drôle dans ce contexte. laissez vous chahuter, monsieur Renucci car je le fais avec gentillesse. Et reconnaissez que pour le coup, vous avez fait fort, non?
Je vous garde, croyez le, toute ma sympathie et suis encore très heureuse que ce vieux vous ait plu.
Marie Hélène Ferrari
Aiò! ùn attaccate più à FXR, ancu per ride, hè un tippettu, unestu, sinceru, curtese (ancu cù i scrianzati chè no simu), hè un sapiente in literatura, ci campa cù u so Blogu. Si serà fattu burlà in Ouessant, o ùn serà micca statu in u ghjuratu pè i pulizzeri, ma ùn cunnoscu omu più "seriu"!
RépondreSupprimerÈ ci vuleria forse à dà una limita pè a lunghezza di i messagi, ùn ci sortu più à leghje eiu...LOL
(bò o FXR, pè u sceccu, ti mandu u RIB dumane, OK?)
Marie-Hélène,
RépondreSupprimerFrancesca,
pas de panique.
Effectivement je ne faisais pas partie du Jury pour le prix du roman policier (j'en suis fort désolé et en même temps c'est une aubaine car j'ai eu moins de livres à lire !).
Concernant la lecture effective des livres par les membres d'un jury, je ne peux que parler pour moi tout en prêtant aux autres membres la même pratique : j'ai lu tous les livres que l'on m'a demandé de lire.
Il faut savoir que trois membres du jury font une pré-sélection parmi les livres envoyés par les éditeurs ou les auteurs. Cette année, la pré-sélection concernait 20 livres (5 dans la catégorie Fiction, 3 pour la Poésie, 7 pour Science/Essai, 5 pour les Beaux-Livres). Je les ai tous lus, page à page (et pour certains, ce fut un véritable exploit - mais ce n'est que mon avis personnel de lecteur !).
Je me suis fait alors mon idée, et à chaque fois deux, voire trois ouvrages par catégorie avaient attiré mon attention (sauf pour la poésie).
Puis vinrent les deux jours de délibération avec les 5 autres membres du jury, présidé par Marie-Célie Agnant (Haïtienne du Québec). Je peux donc témoigner de la liberté de chaque membre du jury pour défendre ses choix. Concernant les "critères attributifs", il n'étaient pas fixés à l'avance, chacun devait se déterminer personnellement sur la qualité intrinsèque des ouvrages, leur apport novateur.
J'ai soutenu le "Costumes de Corse", mais tout le monde était d'accord ; de même pour le "Sarrola 14-18". En catégorie Poésie, personne n'a vraiment été convaincu et emballé par les trois recueils pré-sélectionnés (j'avais tout de même porté mon choix sur l'un d'eux, à défaut) et en bout de discussion nous avons - ce qui est prévu par le règlement - choisi un des Beaux-Livres (le "Zafamaniry intime") pour lui accorder le Prix Regard poétique (comme cela avait été fait en 2006, et je pense que c'était mérité. Car les catégories Beaux-Livres et Essai/Science étaient mieux fournies que les autres. Concernant la catégorie Fiction, j'ai soutenu (je n'étais pas seul) le "Extrême méridien" de Marcu Biancarelli, mais nous étions minoritaire et nous sommes tombés d'accord pour primer le livre de Mylène Durand, "L'immense abandon des plages", qui est selon moi un très beau texte (sur le deuil d'une mère) mais qui me paraissait avoir moins de puissance et d'enjeu pour nos imaginaires contemporains que le Biancarelli. En même temps, il était intéressant d'entendre les critiques du recueil corse (sujets trop répétitifs des nouvelles, une variation stylistique trop importante du fait des nombreux traducteurs différents ; la première nouvelle a énormément plu à tout le monde mais le reste du recueil n'a pas convaincu une majorité du jury, ou du moins n'a pas conduit la majorité du jury à le préférer parmi tous les livres en lice).
Et effectivement, je n'étais pas dans le jury du roman policier.
(suite du message au prochain commentaire).
(Suite du message précédent) :
RépondreSupprimerD'une façon plus générale, je ne considère par qu'un Prix littéraire et donc la réflexion d'un jury, quelle que soit sa constitution, ses motivations, ses enjeux soient si importants que cela. Tout cela est très relatif, soumis à des contraintes et des aléas incontournables. Le plus intéressant me semble d'avoir ensuite la possibilité de discuter les choix, d'expliciter les raisons, de remettre en cause le tout, donc de parler des livres (primés ou non), et d'engager le plus de lecteurs possibles à lire tous les livres pour que chacun se fasse sa propre idée et trouve du plaisir.
Donc, les livres non primés à Ouessant (et les livres corses ont été plusieurs à ne pas être pré-sélectionnés et primés) ont tout à fait le droit de vivre. Le jeu était : organisons une lecture collective, une discussion collective et un choix collectif, histoire de mettre l'accent sur les littératures insulaires et les éditeurs ou auteurs participent ou non librement à ce jeu, en connaissance de cause, en pouvant se renseigner sur la "qualité" des membres du jury et en pouvant tout remettre en cause.
Concernant le doublon du texte sur Stefanu Cesari, si le malentendu augmente le nombre de lecteurs de ce poète, allors allons-y pour le malentendu ! (Frati en conviendra peut-être).
Je vous garde aussi ma sympathie, Marie-Hélène, malgré vos reproches sans objet. Je continuerai aussi à vous lire.
Reprenons nos lectures littéraires !
Francesca, ùn possu chè ringrazià ti è scusa mi pè a lunghezza di issu messagiu !!