Quel plaisir !
Voici un nouvel écho, reçu sur ma messagerie personnelle (f.renucci@free.fr), au dernier roman de Marcu Biancarelli, "Murtoriu". Je ne l'ai personnellement pas encore lu (pris que j'étais par le travail pour le Jury du Prix du livre insulaire d'Ouessant). Ce livre suscite d'autres échos, eux aussi très élogieux, sur le forum de MB lui-même : voir ici.
Donc ce billet est écrit par Alessandra (merci), et il dit ceci :
Au sujet de Murtoriu de Marcu Biancarelli :
Quelques mots, pas plus car le temps m'échappe mais je ne peux passer sous silence ma lecture de « Murtoriu ». J'ai été agacée, provoquée, captivée, émue jusqu'aux larmes, bouleversée... Chaque pause entre une lecture suspendue et sa reprise a été nourrie des multiples réflexions que Marcu Biancarelli suscite avec force... Roman complexe, véritable exercice de style où les registres de langue se succèdent et alternent pour forcer le lecteur à changer de point de vue, d'horizon, de perspective... N'ayant qu'une connaissance intuitive du corse par le biais de ma langue maternelle qui est l'italien, j'ai été horriblement frustrée de ne pouvoir pénétrer tous les méandres de sa langue inventive, poétique, philosophique, existentielle, arrogante, et donc bel et bien vivante.
Alors je me suis laissée porter par la musique de son expressivité, c'est un torrent de montagne, il surprend et bouscule...
Le message du livre, je ne le livrerai pas : il faut le lire jusqu'au bout pour tirer la révérence à Sieur Biancarelli.
"Ci hé un campu di ghjinestra, è i muraddi di petri sicchi, un falcu arriundighja in celi, è una vulpi furba lippulighja l'acqua di un Partuseddu. In i cantinucci insù, u vaccialu sbandatu circa a mamma. Sentu i tintinni, è l'abbaghju d'un ghjacaru, avanza un'achedda cù l'omini à daretu. Frischi in i chiralbi, boci in a ghjargalledda. Chjaror' di sirintina subra a spina raza, è ghjenti arriuniti di facci è di sumiddi..."
Mais encore :
"Spergu, amicu, ch'ugni fandoniu hà tinutu linda a so ànima, malgradu u spaventu, malgradu i visioni di quidda notti d'orrori. Spergu particlolarmenti chi unu, quiddu chi parlaia di vindicà u so sangu, hà sappiutu veda ch'ùn era ché u so doppiu, a so umbra infirnali,..."
Alessandra d.
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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Ùn emu ancu finitu di tirà tuttu u suchju di stu libru. Bella lettura di Alessandra, mostra bè chì st'opera ci svultulieghja è ci face riflette. m'interessa assai è mi face propiu piacè di vede chì a capiscitura data da u Talianu permette 'ssa lettura fine!
RépondreSupprimerJe m'insurge. Il paraît que mon nom est celui qui revient le plus fréquemment sur ce blog (même si je trouve personnellement que vous parlez beaucoup trop de ferrari). Bref, on parle de moi mais de mon bouquin vous en pensez quoi ? Parce qu'enfin là est bien l'objectif de toutes ces discussions : parler des livres et pas des auteurs, de ce qu'ils bouffent, de avec qui ils... enfin voilà. J'angoisse. Bientôt FXR va faire disparaître ce topic dans l'effroyable rubrique des "messages plus anciens", personne n'ira plus le consulter, et je n'aurai jamais su ce que les 6 lecteurs ayant lu Murtoriu pensaient de ce livres. J'en reviens à ce qu'a dit un intervenant (ailleurs, pas là) : "mais enfin qui lit les livres corses ?" Sur l'instant ça m'avait fait enrager cette formulation, et pourtant...
RépondreSupprimerNon, tout ça c'était pour blaguer, vous l'aurez compris, je m'en fous complètement qu'on lise Murtoriu, et je m'en fous complètement du prochain Fémina étranger que je vais décrocher à tous les coups.
(Sinon, des fois, il faudrait vraiment que j'arrête le régime...)
MB
O Marcu, à mè mh'è piaciutu Murtoriu ! Issu Don Petru hè da veru un lionu ! Piccatu ch'uùn ci sighi micca una "happy end" di quiddi putenti - Don Petru tomba à tuttu u mondu, fista à Trajanu è à u narratori, è finisci carcu à soldi in Zimbabwè, par esempiu… Socu in traccia di priparà una traduzzinoni in Zbwuabundi (u dialettu di a me tinta mamma) chì t'hà da fà pienghja…
RépondreSupprimer'Un ti scurdà chì sè un benvinutu quì è chì ci sò certi burdani chì ti…
(La liaison internet avec le Zimbawe a été interrompue pour des raisons indépendantes de notre volonté - FXR)
Hè vera ciò ch'ellu dice MB, simu quì per parlà di libri.
RépondreSupprimer"Murtoriu" hè un capu d'opera, un millesimu Biancarelli putenza 10. Avà FXR m'hà da dumandà i stratti, i cumenti più elabburati è eiu sò faticata sta sera, ma vulteraghju!