Je reporte ici un commentaire envoyé à la suite du billet précédent mais qui évoque un autre sujet que celui du billet. Comme il comporte une question, il peut peut-être susciter des réponses ?
Le voici :
A propos des prix
Je voudrais que quelqu’un m’explique pourquoi et par qui le Murtoriu de M. Biancarelli a été évincé de la sélection finale du Prix des lecteurs corses où ne reste qu’un recueil de poèmes, très beau, de A. Di Meglio (mais déjà primé ailleurs), une bande dessinée (certes d’un éditeur), un autre recueil de poèmes celui de N. Paganelli, et deux autres livres, je prie leurs auteurs de me pardonner mais je n’ai pas retenu leurs noms. Pas le moindre sélectionné insulaire pour les ouvrages en langue française.
J’ai le sentiment confus qu’un grand n’importe quoi gouverne les choses de la littérature en Corse et qu’il devient urgent de créer des prix spécifiques avec des jurés compétents pour chaque genre.
Malko Nimu
Une question subsidiaire : où peut-on prendre connaissance de cette liste ? (Y a-t-il eu un article dans la presse ?)
Premier élément de réponse à la question de Malko Nimu, trouvé sur le site de la Collectivité territoriale de Corse, qui organise le "Prix des lecteurs de Corse" : ici.
Je ne sais pas si la CTC communique le nombre de votes dans chaque bibliothèque et si chaque vote correspond à une lecture effective des livres élus (c'est à supposer bien sûr). J'ai souvenir de Jacques Thiers disant (publiquement, je ne révèle rien ici) combien il y avait un gouffre entre le nombre de votants pour l'ouvrage en langue française et celui pour l'ouvrage en langue corse (il avait obtenu le prix la même année que Muriel Barbéry pour son "Elégance du hérisson").
En tout cas, j'adorerais lire les récits de lecture - ici ou ailleurs, bien sûr - de tous ces lecteurs !
Voici donc une discussion (courtoise) en perspective, avec des amoureux des livres et de la Corse.
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est le nombre de votes des lecteurs dans les différents comités de lecture des bibliothèques qui aboutit à cette sélection "finale", en principe (cf règlement).
RépondreSupprimerVous avez raison de le souligner, il y a disproportion entre le nombre de votes pour les ouvrages en langue corse et celui des votes pour la langue française, pour des raisons évidentes. Le lectorat en langue corse est faible et en outre ne se mobilise guère pour ce prix. Peut-être pourrait-il être mieux mobilisé. Cela a été fait par exemple à l'Université où, semble-t-il, plus d'étudiants ont participé cette année, ce qui est un signe encourageant pour l'avenir.
À titre personnel je trouve vraiment très dommage qu'un ouvrage de cette dimension ne soit pas présent pour le vote final, mais je ne sais pas s'il faut incriminer qui que ce soit en particulier, à part cette faiblesse du lectorat en langue corse, lectorat qui a sans doute plus de facilité à lire un recueil de poésie qu'un roman dense...
Toutefois si quelqu'un a d'autres infos, je suis preneur.
Le Prix des lecteurs de Corse existe depuis 2005 et on peut voir sur le site de la CTC que par quatre fois c'est un recueil de poèmes qui a été primé ; le seul livre de prose a été "Stremu miridianu" de Marcu Biancarelli (comme quoi !), en 2008. (Certes, c'est une recueil de nouvelles).
RépondreSupprimerOui la mobilisation du lectorat, son extension, sa participation sont extrêmement importantes (les étudiants bien sûr, mais aussi les lycéens : voir les expériences des Goncourt des lycéens, etc.)
Sur la question de prix par genre (fiction, essai, poésie), cela me paraît souhaitable : quitte à ne pas remettre de prix lorsque les jurés auront estimé qu'aucun ouvrage ne le mérite cette année-là dans une production trop faible (en quantité et en qualité).
Sur la question de la "compétence" des jurés, il me semble bon que certains prix aient des jurys de "professionnels" et qu'il existe par ailleurs un Prix des "simples" lecteurs. Moi, ce que j'aimerais, c'est entendre et lire ces lecteurs, savoir les détails de leurs choix, etc.
Toutes les bibliothèques de Corse, contrairement aux informations données sur le site de la C.T.C., ne participent pas à ce vote. De plus les conditions de sélection (le tout premier choix) sont assez obscures. J’ai été membre d’un comité au sein d’une petite bibliothèque et j’ai demandé à ce que les livres, tous les livres, soient lus avant le vote (oui je sais c’est étrange d’écrire cela mais souvent et surtout pour les ouvrages en corse les participants votaient sans lire), mais je sais que cela ne se fait pas dans les bibliothèques les plus importantes.
RépondreSupprimerPour le choix en langue française c’est principalement le ou la bibliothécaire qui oriente le choix des votants, et certains livres présents sur la liste ne sont parfois même pas sur les étagères !
Les jurés du prix de la C.T.C., sont pour partie directement issus des travées, donc des politiques (certains lisent il est vrai mais les vieilles combines de Machiavel et seulement) et l’autre partie est composée de grands lecteurs et auteurs corses (sorte d’académiciens avec ce que cela comporte de préjugés et de poussière ?) qui sont les jurés du Prix du livre corse (sans doute pour rétablir un équilibre ?) et tout cela ( les trois prix) est financé par la collectivité c'est-à-dire à peu près 20.000 euros !
Ne serait-il pas mieux d’organiser un seul prix avec des genres différents comme le préconise notre hôte et comme nous sommes nombreux à le penser et depuis longtemps, quitte à ne le décerner que tous les deux ans en cas de production insuffisante ? Ou bien de financer des résidences d’écrivains comme cela se fait en d’autres régions ?
Personnellement je ne participe plus à rien (et je ne suis pas le seul), me contentant de lire ce que j’achète au hasard de mes visites en librairie.
Malko Nimu
Malko Nimu,
RépondreSupprimermerci pour ces précisions.
Je n'ai jamais participé au Prix des lecteurs de Corse et je pense que l'on peut discuter le fonctionnement (officiel ou réel) de tous les prix littéraires voire même leur bienfondé (à quoi riment-ils ? sont-ils utiles, comment, pour qui ? etc...). Ainsi, il peut être bon de faire des propositions pour imaginer les prix qui nous paraîtraient les plus pertinents et les plus utiles. A qui le tour ?
L'idée de résidence d'écrivains est très intéressante : la production littéraire est très souvent une question de condition de production (temps, disponibilité d'esprit, sollicitation, rencontres, etc.).
Dans tous les cas (prix, résidence), il y a la question d'un "choix" : choix de ce qui paraît le meilleur (avec toutes les possibilités d'erreur, volontaires ou involontaires).
Il me semble qu'une vie littéraire devrait pouvoir combiner deux sortes d'espaces : celui où TOUTES les productions (des plus incroyablement farfelues et/ou médiocres aux plus immenses chefs-d'oeuvre) ont droit de s'ébattre, de se croiser, de se heurter - comme dans une grande piscine publique ; un autre où divers dispositifs font un un travail de choix, de mise en valeur de tel ou tel, forcément au détriment des autres. Ce qui me plaît c'est comment ces deux espaces (outre leur intérêt respectif) peuvent se féconder mutuellement.
Enfin, Malko Nimu (à moins que je ne m'adresse déjà à quelqu'un que je "connais"), j'espère que vos lectures au hasard pourraient vous donner envie de parler des livres corses que vous avez aimé : sur ce blog ou sur d'autres sites, non ?
Non.
RépondreSupprimerMalko Nimu
Bon.
RépondreSupprimerJe ne peux répondre à la question que se pose Malko n'étant pas dans les arcanes du Prix mais je souhaite donner un point de vue sur les Prix en général.
RépondreSupprimerA partir du moment ou il y a distinction , il y a désillusion car pour un primé il y a beaucoup de déçus...Mais il faut remettre la notion de Prix à sa juste place: c'est l'opinion d'un groupe, à un moment donné sur un ouvrage. Ni plus, ni moins. Ayant participé moi-même durant une dizaine d'année à un jury littéraire, je sias ce qu'il y a d'incertain, de dérisoire et parfois d'incongru à vouloir classer les oeuvres par ordre de mérite ou de valeur...Combien de Prix Nobel sont tombés dans l'oubli ? Pourquoi Camus l'a-t-il obtenu et non André Malraux ? Combien de Français connaissent Vicente Aleixandre ? Frédéric Mistral était-il réellement à la hauteur ? Auitant de questions sans réponse. Pour ma part, j'observe que les prix littéraire contribuent à l'animation du secteur livre, qu'ils induisent certes des effets pervers mais nous sommes tous pervers alors, au fond, "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles". Hic et nunc cette analyse panglossienne me semble toujours valable ou tout au moins, il me semble préférable de l'imaginer comme telle.
Quand à l'idée de créer un autre prix fondé sur une totale transparence et une objectivité limpide: je n'y crois pas.... mais je suis prêt à parier et je serais heureux de perdre. Cessons de nous perdre dans ces détails, l'essentiel est ailleurs, c'est à dire ici.
L'essentiel ? Lequel ?
RépondreSupprimerLe fond de ma pensée est simplement que l'on ne peut juger objectivement de la valeur d'oeuvres aussi dissemblables qu'une bande dessinée, un recueil de poésie ou un roman ou un essai... les critères ne sont pas les mêmes et sans dévaloriser les uns ou les autres, ce n'est pas la même chose c'est tout. ET le faire est grotesque. Pour le reste je suis d'accord.
Norbert, d'accord sur l'impossible objectivité de n'importe quel prix, mais le sujet était aussi de pouvoir primer la même année un superbe roman et un superbe recueil de poésie.
RépondreSupprimerIl doit y avoir des raisons pour qu'il n'y ait pas de Prix du roman (de la poésie, etc...) : la faible production d'abord peut-être. Mais tout de même, cela pourrait être stimulant de ne comparer que des ouvrages de même catégorie.
Dans tous les cas, un prix est un choix, toujours discutable et il faut donc aussi multiplier les lieux et les occasions de parler et de critiquer TOUS les ouvrages qui paraissent.
C'est évidemment la faible production en langue corse qui conduit à avoir en lice des ouvrages de genres très différents pour un même prix, ce qui en effet est un peu ubuesque. Mais imaginez un prix pour la BD en langue corse : il risquerait le plus souvent de n'avoir aucun candidat. Pour le roman, on aurait des années avec un seul livre ou pas du tout en lice... Je crois que tout le monde est conscient du problème.
RépondreSupprimerLa solution est peut-être de faire un prix sur deux ou trois ans par catégorie. Prose/Poésie/Jeunesse, par exemple?
Pourquoi pas, mais il me semble qu'un prix doit plutôt être annuel et désigner ce qui paraît le meilleur de l'année.
RépondreSupprimerEnfin, il y a aussi toute la question des livres qui ne sont pas frais du jour, qui ne font plus l'actualité et qui meurent tranquillement : les prix ne font rien pour eux, il n'y a que l'enseignement peut-être qui fait lire de tels ouvrages. Les manifestations littéraires pourraient aussi faire retour vers toute l'épaisseur passée de la littérature corse (in lingua corsa, francese, taliana, ecc.)
Et puis Internet permet d'échanger tranquillement à propos de livres quasiment pas lus et introuvables, leur donnant ainsi une vie et une nouvelle jeunesse (si tant est qu'ils aient jamais connu une vie et une jeunesse).
Ce sont des lieux (qu'il faut multiplier) où les lecteurs disent le prix (l'attention) qu'ils accordent aux livres.
(Exemple : je n'ai toujours pas lu "Una spasimata" de Rinatu Coti ; j'adorerais savoir qui l'a lu, réellement, combien de personnes, comment, quels souvenirs elles en gardent, si ce livre leur paraît être important pour la littérature corse (pas seulement celle en langue corse), si elles lui accordent une valeur ; je me souviens d'un article de Thiers dans Etudes corses (n° 38, 1992) intitulé "Mon coup de coeur pour "Una spasimata"". Ce livre a reçu deux prix en 1985 : du Livre Corse et de l'Assemblée de Corse. On le voit : éditeur (le livre était une commande, je crois), institutions et prix, revues, manuels d'enseignement (celui de G.G. Franchi), toute la machine littéraire a produit et valorisé ce livre. Et maintenant, que devient-il ? Où peut-on l'acheter ?
3 recueils de poèmes l'an passé en finale du prix des lecteurs corses et 4 sélectionnés cette année (tous en langue corse, cela fait 7 dont 4 ont été primés(ou seront primés) et pas avec des "figues". Si l'on avait fait un seul prix avec des jurés "poètes" il n'y aurait eu qu'un seul primé,ce qui aurait tiré la production vers le haut et ce qui aurait permis de récompenser d'autres oeuvres roman/ jeunesse/ essai.
RépondreSupprimerJe compte depuis le début de l'année et seulement dans l'extrême sud mais en des lieux différents pas moins de 8 rencontres littéraires organisées soit par des associations soit pas des bibliothèques et jusqu'à présent toujours un large public, qu'il ne faut absolument pas leurrer sur la qualité des oeuvres, c'est tout. Tout mélanger c'est aussi manquer de respect envers les auteurs( à moins que l'on veuille pour d'obscures raisons faire plaisir à tout le monde). Mais que l'on me dise aussi pourquoi par exemple des oeuvres en langue française écrites par des corses, bien corses, et qui ont aussi l'amour de cette langue sans rien renier de la langue corse , ne figurent nulle part ? Et pour finir je suis d'accord avec Renucci certains livres tombent trop vite dans l'oubli ( le Murtoriu de Marcu, par exemple, puisqu'il est à l'origine de mon coup de sang).
Malko Nimu
@ Malko Nimu
RépondreSupprimerJe suis d'accord également, et doublement, avec François Renucci : certains livres tombent trop vite dans l'oubli - et certains ne sont même pas remarqués à leur sortie!
Mais c'est là qu'interviennent les multiples sites et blogs de la toile qui peuvent faire en sorte que la littérature ne soit pas éphémère.
Et si je ne crois pas au grand soir de la littérature - corse ou autre - je suis persuadée que la somme de ces modestes actions individuelles peut avoir une influence (une conception très "tchekhovienne " ...)
Je vous signale un "fil" "ouvert" en 2008 par une blogueuse luxembourgeoise sur le forum littéraire "Parfum de livres" où l'on discute de "Bleu Conrad" de Maddalena Rodriguez- Antoniotti :
http://parfumdelivres.niceboard.com/auteurs-francais-a-decouvrir-nes-apres-1915-f40/maddalena-rodriguez-antoniotti-t2544-15.htm
Et sur "Grain de sel", un autre forum littéraire, le débat sur "Isula blues" de J.-P. Santini , dont N. Paganelli déplorait le peu d'animation sur ce site, se poursuit : http://grain-de-sel.cultureforum.net/auteurs-francais-et-d-expression-francaise-f3/jean-pierre-santini-t6968.htm
Vous déplorez, moi-aussi, mais rien ne vous interdit de relayer ces efforts,d'initier ou de participer à ces discussions, de parler des livres que vous aimez ( je n'ai pas compris votre refus laconique).Cela me semble aussi une forme de respect envers les auteurs qui vous apportent quelque chose ...
Quant à "Murtoriu", on en reparlera certainement quand la version française sera disponible, mais peut-être pourriez-vous, en attendant, nous expliquer pourquoi, justement, il est si important à vos yeux qu'on en parle ...
Emmanuelle, merci pour les liens vers les fils des forums dont tu parles (incroyable comme ces mots n'avaient pas du tout ces sens-là il y a peu : lien, fil, forum !).
RépondreSupprimerJ'ajoute que chacun peut ouvrir un nouveau fil sur ces forums : c'est l'occasion de discuter avec de nouvelles personnes sur les livres qu'on aime, de les faire découvrir. Les efforts seront d'autant plus efficaces qu'ils seront motivés par le désir et le plaisir.
Désolée, le lien vers "Bleu Conrad" était tellement long que j'en ai coupé la fin en le copiant.
RépondreSupprimerJe rectifie donc : http://parfumdelivres.niceboard.com/auteurs-francais-a-decouvrir-nes-apres-1915-f40/maddalena-rodriguez-antoniotti-t2544.htm?highlight=bleu+conrad
Le lien est bon mais ne fonctionne toujours pas !
RépondreSupprimerFinalement en le coupant plus franchement, ça marche :
http://parfumdelivres.niceboard.com/auteurs-francais-a-decouvrir-nes-apres-1915-f40/maddalena-rodriguez-antoniotti
J'ai essayé, Emmanuelle, tout fonctionne bien, merci.
RépondreSupprimerMalko Nimu,
RépondreSupprimervous parlez d'oeuvres corses de langues française que l'on ne voit nulle part (prix, etc.), pourriez-vous dire lesquelles ? C'est une bonne occasion d'en parler.
Merci encore.
Je dois vous avouer que je ne vois plus trop ce qui pose problème à notre ami...Trop de poésie sélectionnée ? Trop de prix ? Trop de rencontres ?
RépondreSupprimerBon, moi je ne suis pas de cet avis, mais que notre ami nous dise exactement comment il voit les choses et, effectivement, pour reprendre la proposition d'Emmanuelle, qu'il nous explique ce qu'il a trouvé de remarquable dans Murtoriu que je viens de terminé et qui m'a véritablement interpelé. je crois que nous attachons tous de l'importance à un avis lorsqu'il est motivé et sincère, ile arrive même que nous puissions changer d'avis....C'est dire....
Anonyme 18:44,
RépondreSupprimermerci pour l'intervention. J'attends avec plaisir la réponse de Malko Nimu. En attendant, je me permets, avec le même plaisir, de vous relancer :
- quel est votre avis (différent de celui de Malko Nimu) concernant les prix, les rencontres ? Il me semble que Malko Nimu pointait du doigt l'absence de tri dans la production littéraire insulaire, qui passe par le choix de valoriser tel livre plutôt que tel autre, ainsi que de pouvoir dire que tel ouvrage a paru moins bon, plus faible, voire franchement raté (pourquoi pas ? sachant que celui qui "critique"peut se tromper - même sincèrement et peut/doit être discuté). C'est ainsi que j'ai compris les propos de Malko Nimu.
- qu'avez-vous aimé dans "Murtoriu" ? Voudriez-vous citer la page qui vous reste en mémoire, qui vous a interpelé ? A moins que vous n'en ayez parlé sur un autre site, lequel ? (Moi-même je ne l'ai pas encore lu, il faut que j'ai assez de temps devant moi pour me plonger dans la lecture d'un roman en langue corse, mais cela va bientôt arriver ; nous attendons aussi sa traduction française, qui est en cours : voir notamment sur le blog le billet : "Un récit de lecture : Jérôme Ferrari et "Murtoriu")
- enfin, il me semble que Malko Nimu a lui aussi beaucoup apprécié "Murtoriu" : une discussion en perspective sur les mérites divers et variés de ce roman ?
Avant toute chose je salue Mlle Calinade, car dans mon pays, pour reprendre un poème de René Char qui, lui, disait « on remercie », on salue ! Mais ce sont peut-être des « manières » que l’on ne pratique pas sur les blogs où l’on préfère parler « liens (lesquels ? affectifs ou attachants ?), « fil (à la patte comme dans un vaudeville ?), « forum ( furu, fora (comme la très belle revue, bien réelle, palpable et très bien documentée ou comme fora à tous ceux qui ne pensent pas comme vous, qui ne vivent pas comme vous avec une toile et une souris devant les yeux (il est vrai que vous ne vivez pas (ni vous ni F.X, ce n’est évidement pas un reproche) ) en Corse pour savoir ce qu’il s’y passe « en vrai »). Ceci posé non je ne pratique pas les blogs, les milliers de blogs, les bientôt milliards de blogs… mirage et narcissisme ! (pas besoin d’expliciter puisqu’ici pour reprendre les propos de Manu tout est « implicite ».
RépondreSupprimerOui je parlais d’œuvres que l’on ne voit nulle part dans les prix, puisque le propos, mon propos au départ était une critique des prix, et bien Jérôme Ferrari a-t-il été primé une fois ?
Joël Bastard avec son superbe recueil Casaluna et tout récemment avec « Manière » paru chez Gallimard et dont Jacques Fusina a fait l’éloge récemment a-t-il été primé ou même inscrit sur une liste ? Angèle Paoli a-t-elle été remarquée pour ces nombreux écrits ? et Marie-Ange Sebasti ? Et Bleu Conrad justement ne méritait-il pas quelque chose ? et les livres de Jean-Pierre Santini , tiens voilà un bon plan avec cette pléthore de polars : un prix du polar corse ! et j’en passe d’au moins aussi talentueux que je vous laisse le soin de découvrir cher et lointain F.X. Renucci car ici sur l’île on se réunit on discute on échange on se serre la main on s’embrasse et finalement on va changer le monde et non pas l’île grâce à nos vieilles valeurs et sans internet.
Quant à Murtoriu n’étant ni critique ni professeur je n’en dirai rien sinon que j’ai aimé ce livre pour sa « morbide fraîcheur ». A vous de décrypter cet oxymore !
La bise à Manu (bientôt « la Cerisaie » en fleurs) et à vous aussi Francè je suis moins laconique ce soir, cela se fête !
Malko Nimu
"Murtoriu" n'est certainement pas passé inaperçu et de ceux qui l'ont lu je n'ai entendu que des commentaires admiratifs. Simplement, ses lecteurs ne participent pas aux comités de lecture du "prix des lecteurs de Corse", pour des raisons qui leur appartiennent, comme celles de Malko Nimu lui-même.
RépondreSupprimerEn revanche, des lecteurs passionnés de Marcu Biancarelli avaient participé au prix de 2008 et de ce fait "Stremu Miridianu" avait été primé.
Pour les ouvrages en langue française, c'est le choix des lecteurs qui participent au prix qui aboutit à cette situation. On peut éventuellement regretter que le domaine ne soit pas mieux ciblé (par exemple limiter la sélection à la production en Corse ou à des auteurs "corses" en langue française, avec les difficultés de délimitation qui se poseraient inévitablement) or il s'agit plus dans ce cas précis d'encourager la "lecture publique" que de valoriser la production corse (peut-être est-ce un tort?)
Les lecteurs qui votent ne sont pas forcément représentatifs du lectorat corse, ce sont seulement ceux qui participent...Comme ceux qui appellent au forum RCFM ne sont pas forcément représentatifs des "Corses" mais seulement d'un cercle d'auditeurs de RCFM qui aiment appeler...
Y a-t-il une recette pour inciter les gens à participer et faire en sorte que les participants soient tous des gens de bon goût et représentatifs du lectorat corse (les deux sont-ils synonymes d'ailleurs, pardonnez mon ironie?)
Malko Nimu, effectivement une réponse si diserte, cela se fête.
RépondreSupprimerQuelques échos :
- monde "virtuel" des blogs / livres et gens bien réels : je ne comprends pas cette opposition. D'un côté une myriade de lieux où règneraient les nouvelles valeurs de l'impolitesse et du culte de soi, des monologues complaisants et flous, inconsistants ; de l'autre les vrais contacts, les vraies valeurs, l'affection sincère, les échanges fructueux (et même ambitieux ! : "changer le monde"...). Cela me paraît absurde : pour prendre un exemple de blog autre que celui-ci : on trouve de la bienveillance, des échanges intéressants, sincères, préludes ou suites à des rencontres réelles, sur la Gazetta di Mirvella, non ? Et il y a parfois des rencontres littéraires où rien ne se passe entre telle et telle personne. Et après ? Les deux activités ne sont pas exclusives, peuvent se féconder l'une l'autre et ne garantissent pas de ne pas dire quelques bêtises (ce qui n'est pas un crime, et est une chose somme toute naturelle et même utile).
- il n'y a pas que des gens vivant ailleurs que dans l'île qui passent beaucoup de temps devant l'écran de leur ordinateur...
- les auteurs et livres dont vous parlez et qui ont été ignorés par les prix littéraires corses : je suis d'accord avec vous, je trouve que certains d'entre eux auraient tout à fait dû être primés (on en revient à l'idée qu'un prix est toujours relatif). Par ailleurs, Jérôme Ferrari a reçu le Prix Landerneau pour "Un dieu un animal". Je ne connaissais pas Joël Bastard avant de recevoir le souscription pour le numéro 44 de la revue Nu(e) : ce que vous en dites, me donne envie d'aller y voir, merci (comme quoi il est toujours intéressant de s'exprimer même sur un blog).
- Sur ce blog (et sur d'autres lieux numériques, et ailleurs encore certainement), plusieurs des auteurs que vous mentionnez ont fait l'objet de billets ou de discussions : pour faire vivre les oeuvres, il n'y a pas que les prix (qui ratent forcément certains livres), il y a aussi les réunions dont vous parlez et auxquelles vous participez et les blogs/sites/forums que vous pratiquez tout de même un petit peu (aujourd'hui au moins).
- il n'y a pas d'un côté les gens sur l'île et de l'autre ceux qui vivent à l'extérieur (qui ne savent pas la vérité) ; j'ai toujours imaginé une coopération entre tous les amoureux de la littérature corse (d'où qu'ils viennent et où qu'ils aillent), pas vous ?
- nul besoin d'être critique ou professeur pour parler d'un livre qu'on aime ; mais vous avez tout à fait le droit de ne pas en parler, d'en parler laconiquement, d'en parler par oxymore, etc. etc. (C'est d'ailleurs les différentes façons toujours singulières de parler des livres qui m'intéressent au plus haut point : oh la belle nuit que je vais passer à essayer de démêler toutes les significations de cette "morbide fraîcheur" !)
- si un jour vous m'accordez la possibilité de vous reconnaître, c'est avec grand plaisir que je vous serrerai la main (ou vous ferai la bise), sur l'île ou ailleurs !
A bientôt.
à Malko Nimu
RépondreSupprimerParler d'un livre qu'on a aimé (ou détesté) doit-il être réservé à un critique ou à un professeur?
Ceux qui tapent sur les touches de leur ordinateur pour écrire leurs coups de coeur sur des livres sont-ils des fantômes, des "avatars" imaginaires ou des personnes réelles, qui communiquent avec des personnes qu'elles n'auraient peut-être jamais eu l'occasion de rencontrer "physiquement"?
Pour donner des chances à "Murtoriu" d'être dans la "sélection" finale du prix des lecteurs (à ne pas confondre avec les prix de jurys) vous aviez un moyen simple : aller dans un comité de lecture d'une Bibliothèque et donner envie aux autres lecteurs de le lire : les absents ont toujours tort!-)
Le problème Francesca c'est que justement j'y suis allé , et les votes furent nombreux pour Murtoriu d'où mon "coup de sang"! Et que si vous aviez lu mes précédents messages disons un peu moins vite vous en sauriez plus sur moi... Mais ça n'a guère d'importance.
RépondreSupprimerJe crois que je vais quitter( pas trop envie de durer soixante dix commentaires, comme l'autre ou l'autre fois)...
Au fait Francè les "minutes" de Cuntorni, c'est pour quand ?
En l'occurence ce sont les présents qui ont tort !
Je vous embrasse tous.
Malko Nimu
Malko Nimu,
RépondreSupprimer- concernant "Cuntorni", il me sera difficile de présenter un compte rendu en bonne et due forme ; chì peccatu ! Pas trop déçu(e), j'espère...
- je crains de vous avoir reconnu : je vous approuve donc dans votre désir de ne pas "durer soixante dix commentaires" !
A bientôt sur d'autres chemins, moins inutilement tortueux !
Cher caméléon,
RépondreSupprimerDans mon pays aussi on salue mais on y circule à visage découvert...
Merci de ces quelques mots -très parlants- sur Murtoriu. Nous en discuterons sans doute dans notre monde de "virtuelle véracité".
Chacun parle d'un livre à sa manière - c'est justement ce qui est intéressant -, et sur les sites et blogs évoqués ce sont toujours des propos de lecteurs et non de critiques ou de professeurs...
Je n'avais pas compris que c'était cette année que vous aviez participé à un comité de lecture et vous n'aviez pas dit non plus qu'il y avait eu "de nombreux" votes pour Murtoriu dans votre comité. J'ai des excuses, car même en relisant vos messages cela n'apparaît pas.
RépondreSupprimerQuant à en savoir plus sur vous, peu m'importe, si quelqu'un ressent le besoin de se masquer je ne cherche pas spécialement à le démasquer, je m'intéresse aux propos tenus è basta (si possible,d'ailleurs, il faudrait être plus clair, SVP)
Pardon de donner encore un "lien" - qui ne prétend rien d'autre que de faciliter la communication d'une information ! - fort à propos puisque le dernier livre dont FXR nous a parlé ici fait partie de la sélection retenue pour le prix Biblioblog :
RépondreSupprimerhttp://www.biblioblog.fr/post/2010/02/28/Prix-Biblioblog-2010-Selections
Bien. Merci à Francesca pour son sourire en fin de commentaire, Merci à Francè pour la bise (mais non vous ne pouvez reconnaître quelqu’un que vous ne connaissez pas, si ce n’est un pseudo), enfin merci à Manu pour son « Cher caméléon » (rassurez-vous je ne sors jamais encagoulé).
RépondreSupprimerJe crois l’avoir dit dans un commentaire ailleurs tous ces noms ne me disent pas plus qu’un pseudo…
Un peu de convivialité cela revigore.
Un peu d’espoir dans l’eau froide.
Je retourne à mes lectures et peut-être qu'un jour, puisque vous me semblez subitement moins virtuels, je vous confierai un commentaire plus "étoffé".
Malko Nimu
Malko Nimu,
RépondreSupprimervoilà, la glace est brisée et le sourire, même virtuel, est agréable (je pense au chat du Cheshire, un peu l'ancêtre de tous les internautes...).
Au plaisir de voir la nouvelle étoffe de vos commentaires, ou de vos récits de lecture.
(Donc je ne vous ai pas reconnu, mes excuses pour l'erreur ! Si tout cela profite à la littérature corse...)
Merci, Emmanuelle, pour la référence concernant "Et l'odeur des narcisses..." : je vais aller y faire un tour.
Moi je le sais pourquoi que Murtoriu il a pas eu le prix. Lisez et vous comprendrez !
RépondreSupprimerhttp://mirvellagazetta.forumactif.net/critichi-e-cronichi-literarii-f13/murtoriu-de-la-merde-en-branche-t32.htm
Cavaglieri di Mirvella
Voilà donc l'explication finale de tout, merci Cavaglieri. Le prix de la branche de merde doit bien valoir la palme d'or ! In fine, il reste le livre...
RépondreSupprimerVale à u più U PALU d'ORU ind'è Mirvella!!
RépondreSupprimerÈ in francese, u palu d'oru, sicondu infurmazione di sottu scala è di dopu beie, puderia andà à "Mon Dieu, un animal!", di Jérôme Fredali, listessu livellu...
http://mirvellagazetta.forumactif.net/critichi-e-cronichi-literarii-f13/mon-dieu-un-animal--una-purcaria-t17.htm
Omancu in Mirvella i lettori sò scelti, passati à u stacciu è l'e-lettori si ponu multiplicà à l'infinita per via di i so fandonii, l'hè permessa, postu chì Mirvella hè tuttu fora di una demucrazia è ùn cunnosce manc'appena a "ghjustizia" : cum'è in altrò, mi dicerete? A differenza hè chì elli "assumenu"...
Piratella
nouvelle lectrice en langue Corse et intégrée depuis peu au comité de lecture , je me pose également la question du retrait du livre de Marcu Biancarelli" Murtoriu ",que j'ai adoré mais également l'humour dans "septième ciel "de Ghjacumu fusina également supprimé (pas l'humour le livre)vraiment dommage..comment se prononcent les votants ?y a t'il obligation de lire tous les livres avant de procéder à une pré-sélection ce qui me semble logique ..comment les lecteurs sont ils informés qu'une sélection se fait ,il semble que meme le peu de lecteurs en langue Corse soient tenus a l'écart..problème d'organisation surement.........
RépondreSupprimerAnonyme 14:57,
RépondreSupprimerun petit correctif : "Septième ciel" a été écrit par Ghjacumu Thiers (et non Fusina, qui à ma connaissance ne s'est jamais essayé au roman, non ?).
Je trouve que les nombreuses interrogations concernant les modalités du Prix des lecteurs de Corse est un bon signe : les écrivains veulent être lus, les lecteurs veulent voir leurs préférences mises en valeur, la participation est le maître mot, je trouve cela très bien.
Si les organisateurs de ce prix passent par ce blog (je vais essayer de les contacter), ce serait passionnant et utile d'avoir leur point de vue sur toutes ces remarques et sur les modifications éventuelles à apporter au fonctionnement de ce prix.
voila bien là résumé la misere de la "litterature" corse. Tout tourne autour de ce mediocre Murtoriu, qui ne sonne le glas que de la noble ecriture!!!!!
RépondreSupprimerAh, enfin, un propos critique sur un livre (à moins que, j'en ai peur, ce ne soit de nouveau une technique de marketing dernier cri...).
RépondreSupprimerAnonyme 20:25, qu'entendez-vous par "médiocre Murtoriu" ? Comment l'avez-vous lu ? Avec quelles attentes ? Quelles pages vous déplu (ou plus) à ce point ?
"Misère de la "littérature" corse" : pouvez-vous développer ? Ce serait passionnant. Même avec beaucoup d'humour.
Merci pour cette intervention.
d'abord convenez que cela sent le réchauffé! sur quelque blog que l'on aille, murtoriu, murtoriu , et encore murtoriu!! quelle originalité!!! meme dans les "critiques" , c'est du copié-collé !!
RépondreSupprimerrien de nouveau sous le soleil. toujours les memes rengaines . et toujours le misereux manque de distanciation auteur - personnage!!
si l'on applique la meme lecture à un film , anthony hopkins meriterai donc perpèt pour son personnage du "silence des agneaux"
- " l'auteur à mis beaucoup de lui dans son livre"
Foutaises!!!!
ensuite sur le livre:
j'ai bien essayé de le lire en entier mais j'avoue que j'ai jeté l'eponge avant la fin. si les 2 premiers étaient novateurs et apportaient un vent (enfin une legere brise) nouveau , eu egard à la sclerose ambiante ( au royaume des aveugles .....) rabachant u paese di mammona , a cara muntagna...ecc..ecc ,ce murtoriu n'est qu'un ressucé , un ragout trop souvent servi !
la recette ayant marché , on la reprend , manque de talent ou faineantise , pour nous l'infliger à nouveau.
par misere de la litterature corse j'entends le peu de creation.
Malko l'illustre si bien d'ailleurs qui se plaint de la "classe commune" ,sorte de fourre tout , des ouvrages .
mais peut etre n'etes vous pas de mon avis???
Anonyme 21:25,
RépondreSupprimerje me permets de replacer notre échange dans un nouveau billet, puisque le sujet est légèrement différent (la création et non les prix).
A bientôt.
Personne dans cette discussion ne se surprend du fait que nombre d'auteurs corses ne concourent pas du tout. Simple raison: le prix des "lecteurs" passe au préalable par le dépôt de 20 livres en donation. Les petits éditeurs hésitent et tant pis pour les auteurs. En plus le jury final a pouvoir de décision. Pantalonade que ces prix truques. Assez de hochets autoattribues. Et franchement vous avez raison : quelle honte! Continuons a parler des mêmes. A leur donner des prix qu'ils redonneront ensuite dans un échange de bons procèdes bien compris. Ouf!!!! Pauvre littérature.
RépondreSupprimerannant'a u premiu di lettori di corsica
RépondreSupprimerA ctc urganizeghja u premiu di i lettori di corsica inseme cu e bibliuteche di l'isula
u premiu di i lettori di corsica ricumpensa un libru in lingua francese è un libru in lingua corsa,pa u libru in lingua corsa ci hè quattru tape
da u 15/12/2009 à u 15/02/2010
ogni lettore po vutà in le bibliuteche di corsica pa u so libru chi l'hè piaciutu u piu,publicatu in u 2009 dopu fatta u contu di tutti i voti,hè fatta a lista di i 5 prima libri in lingua corsa frà quelli ci sarà u premiatu
da marzu à mezu ghjugnu di u 2010 :
in le bibliuteche chi participeghjanu à a siconda tappa i cumitati di i lettori si riuniscenu ogni tantu par dibatte annant'à i libri in cumpitizione
u16 di ghjugnu di u 2010 :
i membri di i cumitati di lettori si retrovanu per sceglie u premiatu di u libru in lingua corsa di u premiu di i lettori di corsica
i cumitati so custituiti da lettori vuluntarii è riprisentatvi d'età è di lochi diversi è chi s'ingaghjanu à leghje ogni libru di a prima scelta,sia in corsu sia in francese è à participà à i cuntrasti urganizati in le so bibliuteche
i libri in cumpitizione
autori
De zerbi ghjorgiu l'ultima pagina
Di meglio Alanu Vaghjimi spizzati
Domino Tupinetta
Mambrini Roccu A mo vita
Paganelli Nurbertu Canta à i sarri
eccu