vendredi 15 octobre 2010

Max Caisson -1960 - 1984 - 2010 - Pierre Bacchelli

... que la vie est lente...

Reçu, ce matin, une écriture nocturne, une sorte de vif hommage, de la part de Pierre Bacchelli. (Pour en savoir plus sur Pierre Bacchelli).

Ce texte est un hommage au texte de Max Caisson, "Brumes Réseaux Miroirs", évoqué en avril 2009 sur ce blog. Merci de tout coeur à Pierre Bacchelli. Bonne lecture. (Et encore une fois, personne n'est obligé d'aimer ce texte comme moi !)

Le voici.


BAGAGE

Le jour avance dans un soir vomi et farouche de solitudes affamées et de fosses de nuages grossières.
Le vent s'était rembruni.
Des halliers de ciel traversaient les promenades encombrées de statues de corrégidors et de flamines hagards.
Il n'y a pas d'ombre.
Personne ne hurle.
Des yeux hâves attendent. L'attente des couchants exclus.
Les bateaux allaient comme des draves de souvenirs vers plus de rivage que la gîte d'un rêve démâté.
Sur les collines derrière, la pluie d'octobre faisait du goutte à goutte à l'ennui.
Enfances, ruines, mosaïque étaient en brigade dans la vaine quérulence de l'histoire.
L'écho imaginaire sous le drap recousu du temps arpentait le cours scélérat de l'eau.
Personne ne hurle.
Tout semblait pourtant comme un morceau de bonheur de la terre des morts, importé tel un miel rare par un voyer boiteux.



14/10/2010

P.Bacchelli

1 commentaire:

  1. une mosaïque de mots précieux, un régal, surtout quand on vient de survoler facebook
    avec des échanges pauvres... des fautes...
    qui vous laissent pantois!
    je vais lire Pierre Bacchelli.

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