mardi 5 avril 2011

La Corse et la Poésie

Lu sur le site de Norbert Paganelli (billet du 2011-04-04) un éloge des activités de l'association Entrelignes, dirigée par Jean-François Agostini. Trouvé particulièrement réjouissant ce bref retour sur quelques manifestations poétiques : faire entendre la poésie insulaire (de langue corse ou française), à intervalles réguliers, en tous lieux, face à toutes sortes de publics, dans des contextes variés (musicaux, visuels), c'est absolument magnifique, et vital. On ne peut que souhaiter - avec la mère de Napoléon, qui savait combien tout est fragile en ce bas monde - que "ça doure" !

Personnellement, j'adorerais savoir quels poèmes ont été lus à chaque fois, rien que la liste des poèmes effectivement lus. Mais je conçois que cela ne soit pas forcément facile. Enfin si c'était possible, je trouverais cela précieux : savoir quels textes ont réellement été adressés à un public ces soirs-là à Levie, Porto-Vecchio, Propriano, Bonifacio et Ghisonaccia.

Une dernière remarque, je trouve aussi très juste de féliciter une association qui agit sans subvention publique ; pour moi, cela n'enlève rien à un organisme ou une association qui ferait le même travail avec des subventions (publiques ou privées). L'important est la nature et les effets de l'acte, non ?

Un dernier point en forme d'annonce, pour tous les amoureux de la poésie qui seront à Aix-en-Provence ce samedi 9 avril :
- à 17 h 30
- dans la librairie All Books and Co (rue Cabassol, rue du Conservatoire de musique)
- à l'initiative de l'Association Hongroise de Provence
- et avec le concours de toutes les associations qui travaillent déjà ou non avec la librairie
aura lieu une séance poétique qui prendra prétexte de la traduction du très (trop ?) fameux poème de Verlaine ("Chanson d'automne" ; vous savez "Les-sanglots-longs-Des vi-olons-etc.") dans toutes les langues possibles pour en fait faire se rencontrer des associations et des cultures qui ont naturellement tendance à travailler dans leur sillon respectif et évoquer la poésie en général, les plaisirs de la traduction, etc. ! Génial, non ?

Soyons nombreux !!

Un merci infini à Stefanu Cesari qui a traduit ce poème pour cette occasion et que nous aurons le plaisir de dire et de présenter ce soir-là (le poème, je veux dire, car le poète sera sur ses terres insulaires à ce moment-là !).

AJOUT DU 6 AVRIL : un lien vers une version amusante et jazzy du poème de Verlaine par Léo Ferré...

3 commentaires:

  1. O François Xavier !

    Si je pars de l'idée qu'au moins dix textes ont été lus à chaque intervention, qu'à chaque fois ce furent des textes différents...C'est au moins 40 textes que je devrais citer ! Rimori è fughja !

    J'ai éprouvé du plaisir à participer à ces séances publiques, je n'éprouverais que de l'ennui à reconstituer la trame des interventions ! il faut bien avouer que je préfère mille fois marcher que commenter ma marche...On ne se change pas et l'essentiel est que nous ayons fait ...Non ?

    pour ce qui est des subventions publiques, bien sûr il n'y a aucune honte à en obtenir mais y aurait-il une honte à déclarer que l'on peut fonctionner sans ? Il me semble que non ! C'est précisément ce que je dis en affirmant que l'association Entreligne fonctionne (et fonctionne bien) sans.

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  2. Norbert,
    merci pour le commentaire.
    Bien sûr il est fastidieux de refaire à l'envers ce que nous avons pris plaisir à faire à l'endroit, je te comprends.
    C'est pourquoi il faudrait déléguer ces tâches ingrates à un fan sous-traitant ! Bon, plaisanterie mise à part, je persiste à penser qu'Internet nous offre la possibilité de laisser des traces qui peuvent se révéler à la longue extrêmement précieuses (pas seulement pour tous ceux qui n'ont pu participer aux manifestations). Un jour peut-être ? (40 titres de textes, ce n'est pas impossible...)

    Oui, bien sûr, il n'y a aucune honte à signaler que l'on fait tout bénévolement ou avec des fonds uniquement émanant des cotisations, je n'ai pas voulu dire le contraire. Dans les deux cas donc, aucune honte, c'est toujours une question d'enthousiasme et de partage.

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  3. Bon, un complément à cette discussion pour signaler aux lecteurs que Xavier Casanova a mis en ligne les poèmes lus et projetés par les 9 poètes invités à Ghisonnacia : il faut alors voir sur son blog, Isularama. Voici l'adresse : http://isularama.canalblog.com/archives/2011/04/13/20882862.html

    Et pour le plaisir, la liste des titres des poèmes (essayons de deviner les auteurs...) :
    - Pattaya
    - Poudre de chagrin
    - Culea
    - Suture
    - Contigüité(s)
    - Crucivia/Impasse du vent
    - Densité brève
    - Genitori
    - Quelques mots en l'air pour ne pas dire

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