Cela m'émeut de lire ces poèmes de Jacques Ancet ("La dernière phrase").
(Je crois que c'est Stefanu Cesari qui m'avait parlé en bien de ce poète, alors j'ai acheté un de ses livres, à Librairie Le Point de rencontre, à Bastia.)
Cela m'émeut de lire :
"Editions Lettres vives, 2004
Campu Magnu - 20213 Castellare-di-Casinca"
L'Esprit souffle où il veut.
On voit un hibou (?), qui porte de petites lunettes rondes, encadré par deux bougies et deux flambeaux, tous allumés, quatre lumières.
L'ouvrage est publié dans la collection Terre de poésie, dirigée par Claire Tiévant.
Je lis et relis l'ouvrage, et notamment ce poème (en fait je murmure les mots écrits, je les murmure doucement et distinctement, je laisse du silence après les points, je veux dire que je ne lis pas silencieusement et avec l'oeil seulement, je prends les mots dans le souffle, le souffle du moment ; c'est comme lorsque le vin "revient" en bouche, et qu'il fait son office, merveilleusement - du genre "le p'tit Jésus en culotte de v'lours...). Et il me semble qu'il est à sa place pour être le centième billet de l'année 2011 (il doit avoir, ce poème, - je l'espère - bien d'autres places, il doit donner lieu à bien d'autres usages, "de main nocturne et journelle") :
Une autre fois. Avec les lumières
sur la nuit froide. Ce qui s'en va.
Quelque chose qu'on n'entend pas bien.
Un chuchotement à peine, et rien.
Le jour maintenant n'est que le jour,
soudain distant, presque séparé.
Les doigts comme du sable remuent
des bribes de vie. On ne sait plus
ce qu'on sait ni ce qu'on a perdu.
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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je ne sais si jacques Ancet a été en résidence à Campu Magnu mais j'entends le vent dans la
RépondreSupprimerles arbres centenaires de la cour fermée de ce lieu hors du temps perdu entre terre et sable
de la mer Tyrrhénienne.
Nous avons a la librairie un large éventail des publications de Lettres Vives: Jacques Ancet, Christian Bobin, Pierre Bettancourt, Jean Dubuffet...
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