samedi 10 décembre 2011

En flânant sur la toile... beauté de la persévérance

Sans commentaires :

- sur le site d'Angèle Paoli, "Terres de femmes", un billet ce 10 décembre 2011, contenant un poème de Jean-François Agostini, extrait de son recueil "Quelques mots en l'air pour ne pas dire" (Colonna éditions, 2011). Tiens, cela fait 7 ans, jour pour jour, me semble-t-il, que cette revue de poésie, de critique et de littérature, existe. Persiste. Une webographie à la fin du billet renvoie vers d'autres poèmes de JFAgostini ; à laquelle on peut associer les billets de ce blog "Pour une littérature corse", ceux sur le blog "Isularama", et ceux sur le site "Invistita".

- sur le blog "Tarrori è Fantasia", de Marcu Biancarelli, une nouvelle - in lingua corsa - de Jean-François Rosecchi (un des traducteurs de "Murtoriu" en français, dont on espère ardemment la publication en 2012... Cette nouvelle ? "Annovra"... version corse du nom de "Hanovre" ? En tout cas, ça commence bien, (il n'y a que la première partie pour l'instant) : sexe, désir et frustration à tous les étages, ça bouillonne, l'urne est trop pleine... peut-être une sublimation en vue ?

- sur le site "Invistita", de Norbert Paganelli, rien depuis le billet du 18 novembre 2011, consacré au recueil de poèmes de Patrizia Gattaceca, "Tempi di rena", et à sa traduction en français par Dumenica Verdoni, une véritable recréation poétique (de l'avis de Norbert Paganelli, et de bien d'autres personnes).

- sur le blog "Isularama", de Xavier Casanova, une série de billets de plus en plus délirants et satiriques : des éditions de livres-fantômes, une vraie création totalement numérique. Par LA GARE édition. Certainement ce qui se fait de plus intéressant en ce moment dans la plaine orientale de la Corse. Enfin, plus intéressant que tous ces meurtres, exécutions, actes de justice, représailles programmées passées, présentes et à venir...

- sur le site des éditions "Albiana", l'arrivée de la première traduction en français (par Petr'Antò Scolca, en 2011 donc) d'un livre incontournable pour la littérature corse : le "Pasquale Paoli" de Francesco Domenico Guerrazzi (publié en 1860) et relatant l'épopée paolienne et notamment la défaite de Ponte Novu (1769)... Et voilà comment on mélange les temps et les époques, et comment on fabrique une littérature : à coup d'arrivées tardives et miraculeuses (voir le "Vir Nemoris" comme autre exemple), à coup d'anachronismes : comment lire aujourd'hui un tel ouvrage ? Aucune critique négative ici de ma part ! Ne nous méprenons pas ! J'admire le fait de publier maintenant un tel ouvrage et de le rendre accessible à tous les insulaires, et à tous les francophones. J'ai hâte de le lire, et je me demande de quelle façon je vais le lire... est-ce que le livre se laissera faire, ou bien aura-t-il des ressources pour me conduire dans des contrées inattendues ?

- sur le site de Musanostra, un autoportrait de Petru Vachet-Natali, poète, que j'ai trouvé très intéressant, à la manière d'un CV en 9 points, en toute franchise, avec un choix personnel parmi ses ouvrages. Je me suis dit : "Tiens voilà un exercice amusant, et peut-être instructif : proposer aux autres auteurs corses de se présenter eux-mêmes, à la façon de Petru Vachet-Natali, surtout avec ce choix final parmi leurs propres livres... l'auteur lecteur de lui-même, c'est une catégorie de lecteur absolument passionnante, non ?". Toujours sur le même site, on trouve un lien vers un numéro de la fameuse émission littéraire "Apostrophes" de Bernard Pivot, consacrée à "La corse d'hier et d'aujourd'hui", hébergée sur le site de l'INA. La date de cette émission ? Le 21 mars 1980 !!! 1 h 15 et 43 secondes que je vais essayer d'écouter entièrement cet après-midi. Mais d'ores et déjà, nous pourrions nous demander s'il serait possible, souhaitable, essentiel qu'une émission littéraire sur la tv nationale offre de nouveau un numéro entièrement consacré à la Corse ? Les invités d'Apostrophes étaient Alexandre Sanguinetti, Xavier Versini, Stéphane Muracciole et Jean-Paul Delors, Dominique Alphonsi (oui, avec un "ph") représentant Hyacinthe Yvia-Croce resté ce jour-là à Ajaccio du fait de son grand âge. Des ouvrages à tonalité essentiellement politique et historique. Et aujourd'hui, quels auteurs devraient être invités ? Et quelle serait la place de la fiction, de la poésie et du théâtre ? Et des ouvrages en quelle langue ? Faites votre menu...

- une expérience toute neuve et que je trouve géniale à plusieurs titres : un nouveau blog de Marcu Biancarelli, mais cette fois tenu par le professeur de corse, "Testi pà u liceu" (contient les extraits travaillés en classe de Terminale (avec l'épreuve d'oral du bac à la clé, me semble-t-il), leur présentation et leur analyse). Une manière de voir ce que la littérature corse devient dans un contexte très précis. Le blog se consacre essentiellement à la littérature contemporaine et le dit ainsi : "A scelta di l'autori studiati, è dinò di i tematichi sfruttati, si farà quì cù un disideriu affirmatu di fà cunnoscia à l'elevi di liceu a literatura corsa a più muderna, a più in cuntattu forsa cù i so rialità è i so primuri d'oghji." Le "forsa" ("peut-être") dit bien que tout cela est à discuter !

- je voudrais aussi signaler que je vais régulièrement écouter les émissions de France 3 Corse Via Stella consacrées à la culture et à la littérature insulaires : "Sera Inseme" de Philippe Martinetti et "Via Cultura" d'Antoine Albertini et Delphine Leoni (le numéro consacré à la "critique" en Corse dans le domaine des arts et de la littérature a abouti à confirmer l'idée qu'une telle critique est nécessaire et en même temps impossible, triste constat, peut-être pas définitif).

- bon, il y a certainement d'autres lieux numériques où vous allez rencontrer la littérature corse et où elle se discute : vous pouvez compléter cette liste dans les commentaires. Si le coeur vous en dit.

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