lundi 10 août 2009

...Luri-Ouessant-Ajaccio-Portivechju-Marseille...

Eh oui, ce n'est plus l'axe New-York-Paris-Berlin qui donne le ton ! Un nouvel axe est né (signalé dans le titre) qui ne demande qu'à être enrichi !

Voilà une attaque de billet qui vaut son pesant d'humour sérieux.

Bien sûr, je ne fais que signaler dans un ordre chronologique ce dont "je" suis au courant en matière d'animation de la littérature corse dans les mois à venir (à compléter !). Quelle profusion, non ? Et je ne fais pas ici la liste de ce qui s'est passé entre Janvier et Juillet 2009. Conclusion : puisque l'on entre dans une "époque de production et de manifestation pléthorique", les lecteurs ont toute leur place pour dire leur mot sans faire de tort excessif à quiconque !

A savoir :

- GHJURNATA LIBRI APERTI, manifestation organisée par Jean-Pierre Santini, à Luri (confrérie) - c'est le 22 août 2009 (c'est la deuxième fois, je crois, et c'est la deuxième fois que je vais la rater ! Ghjè un peccatu !) :
15 h : accueil des auteurs * 15 h-19 h : Rencontre auteurs/lecteurs- dédicaces et vente. * 19 h-20 h : Table ronde : Comment assurer une meilleure promotion du livre corse ? * 20 h-21 h : Vin d’honneur Auteurs présents : Anna Albertini - Antoine Albertini - Antoine Alfonsi - Ghjuvan Filippu Antolini - André-Jean Bonelli – Vannina Bernard-Leoni – Rinatu Berrettini - Christophe Canioni - Xavier Casanova – Jean-Raphaël Cervoni - Stefanu Cesari – Andria Costa - Jacques Denis – Victoria Fondacci – Ghjacumu Fusina - Dumenicu Gallet - Jean-Claude Loueilh – Jean-Claude Macé - Dounia Maktoum - Danièle Maoudj – Pierre-Alain Mayol - Alanu Mori – Jean-Pierre Orsi – Norbert Paganelli - Ugo Pandolfi – Elena Piacentini - Sébastien Quenot - Petru Rocca – Ghjuvan’Petru Ristori - Lucia Santucci – Petr’Anto Scolca - Edmond Simeoni – Jean-Guy Talamoni - Alexandre Tollinchi - Jeanne Tomasini – Marie-Jean Vinciguerra

Expo : Les œuvres des peintres Jean-Charles Fabiani, Victoria Fondacci, Adrien Porcu , Isabelle Airola et A.M. Ciavaldini seront exposées à la Confrérie.

- Le Salon du Livre Insulaire, 11ème du nom, sur l'île d'Ouessant, organisé par l'association CALI. Cette année je fais partie du jury pour remettre les prix en catégorie Beaux Livres, Fiction, Poésie, Sciences-Essai... J'y passe une semaine ! (Après une première visite de trois jours en août 2006) C'est la première fois que je fais partie d'un jury littéraire... redoutable exercice, je vous raconterai. Allez voir la sélection des ouvrages en "compétition" (plusieurs livres corses...). Le salon a lieu du 19 au 23 août 2009.

- Je lis dans le numéro d'août de "Corsica", le magazine, deux pages consacrées à une toute nouvelle manifestation littéraire : "Racines de ciel" (pourquoi pas). Du samedi 5 septembre au dimanche 6 septembre, à Ajaccio (Lazaret Ollandini) : 5 débats, des auteurs et des psychologues/psychiatres/psychanalystes pour débattre (avec possibilité de poser des questions de la part du public ?), une lecture-spectacle à partir de "La Renfermée, la Corse" de Marie Susini. Les titres des débats tournant autour du thème général "Le roman, miroir de l'auteur" : "l'écrit voyage", "le paradis perdu", "ce que l'auteur ne dira pas", "plaisir de raconter", "l'exil inconsolable". Les auteurs sont des romanciers, parmi eux quelques Corses : Jérôme Camilly, Jean-Noël Pancrazi, Gonzague Saint-Bris, Tanguy Viel, Ysabelle Lacamp, Jean Rouaud, François Léotard, Constant Sbraggia, Kebir Ammi, Fatou Diome. (Je n'y serai pas !!) Qui donnnera des échos ? Comment sera évoquée la question de la "littérature corse" dans ce contexte passionnant ? Etc... Etc...

- Vendredi 2 et samedi 3 octobre 2009 ; Portivechju : le festival Cuntorni (3ème du nom après Gorizia et Perpignan). Vous aurez bientôt le programme, foisonnant d'auteurs souvent mal connus, écrivant dans des langues "de moindre expansion" comme on peut dire. J'y serai le samedi pour modérer un débat autour du sujet "Ecrire dans les marges"... J'y ai déjà un peu réfléchi... et vous ?

- Marseille, du 11 au 13 décembre 2009, sous l'égide de Corsica Diaspora, une biennale (qui donc se renouvellera en 2011 et en 2013) culturelle et artistique euroméditerranéenne (visant son inscription notamment dans le mouvement Marseille-Provence 2013 ; puisque ce territoire a été désigné comme Capitale européenne de la culture pour 2013, vous êtes au courant, j'en suis sûr... et c'est une aubaine pour toutes les expressions culturelles qui travaillent et vivent à Marseille et ses alentours, dont l'expression culturelle corse, bien sûr. J'y participerai avec l'Amicale corse d'Aix-en-Provence et les autres amicales corses, tout est à inventer ; vous avez des idées ?

Des réactions à tout cela ? (Par exemple : il ne se passera rien en novembre ?!!)
N'oubliez pas de laisser des commentaires.
De proposer les pages des livres corses que vous avez aimées.
D'en dire quelques mots (ou beaucoup plus).
A bientôt.

20 commentaires:

  1. il y a à vous lire un nombre de nouveaux auteurs incroyable
    A ce rythme, craignons qu'il n'y ait bientôt plus d'auteurs que de lecteurs
    Mamma mia ! qui distingue encore le bon grain de l'ivraie ?
    jo

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  2. Pour proposer rapidement mon point de vue, je pense que la "distinction" se fera par la multiplication des points de vue et par le temps qui passe. D'où la nécessité de faire confiance aux acteurs du monde livre qui opèrent une première sélection (les auteurs eux-mêmes qui envoient ou non leurs manuscrits, les éditeurs, les diffuseurs, les libraires, les jurys de prix, les chercheurs et les professeurs, les critiques professionnels) et aux lecteurs de tous horizons, occasionnels ou forcenés, non ?
    Publier est une chose (essentielle), lire en est une autre, relire aussi, incorporer dans son imaginaire personnel une autre encore, etc. Parlons, parlons, il en restera toujours quelque chose.

    Exemple : quels sont les livres que vous (Jo) aimez ? Voulez-vous en parler ici ? De ces livres que vous distinguez par votre lecture personnelle ? Merci d'avance et à très bientôt j'espère !

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  3. A y bien réfléchir l'affirmation de Jo me semble, bien que laconique, assez intéressante. Je ne suis pas certain que critiques, professeurs et autres formatés soit par le marché, soit par leur études (évidement orientés par la personnalité de leurs maîtres,revoir l'émission Alter go sur Via stella consacré à Gattaceca)puissent être tout à fait objectif (sans ajouter les jurys ou copinage et compagnie font bon ménage avec les retours d'ascenseurs).
    Reste donc les lecteurs (lorsqu'ils ne sont pas auteurs) et effectivement le temps Mais qu'est ce que le temps dans une île où on ne le conjugue qu'au passé ?

    Jules

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  4. Jules,
    je manifesterais volontiers le même doute quant à "l'objectivité" des regards des "simples lecteurs"...
    Personnellement, je pense que la vie de l'imaginaire (corse en l'occurrence) est constitué par le dialogue (explicite ou non) entre tous les types de lectures et de lecteurs (professionnels ou non, compromis ou non, gros ou petits, etc.)
    C'est pourquoi j'en appelle systématiquement à la mise sur la place publique de l'ensemble de ces lectures. L'idéal étant que ces lectures soient "avisées, énergiques, personnelles et sincères" comme l'écrit Virginia Woolf.

    Conlusion provisoire : Jules, merci de votre relance, et maintenant ? Voudriez-vous (ce serait un immense plaisir pour moi et certainement pour d'autres) nous raconter vos lectures corses, prendre un peu de votre temps présent pour le verser dans ce temps si particulier (où passé présent et futur se mêlent) qu'est le temps collectif de l'imaginaire ?

    Au plaisir de vous lire.

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  5. D'accordu cù Jo : hè ora di cunghjucà a nostra vita à u presente è à u futuru, malgratu tutti i nostri penseri, e nostre diffictà è i nostri dubbiti : sti dubbiti ùn esistenu in tutte e sucietà, à tutte l'epiche ?? Ma hè vera dinù chì sò i dubbiti chì nutriscenu a literatura...

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  6. Francesca,
    "hè ora di", "hè ora di"... Sò d'accordu, è pensu chì u prima attu po esse di cuntà e so letture.
    Aspettu e presentazione di Jo è di Jules.
    A prestu.

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  7. il y a loin de ce que j'ai exprimé à ce qu'en retire Francesca !

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  8. A Anonyme 09:14 (Jo ou Jules ?),
    si le commentaire de Francesca vous semble réduire votre propos n'hésitez pas à la préciser encore.

    Vous sembliez pessimiste (suproduction littéraire sans discernement, vie littéraire faite de copinages interdisant toute objectivité, société corse exclusivement tournée vers le passé), et il semble que Francesca a tourné votre point de vue vers un horizon plus optimiste (bienfait du doute, nécessité de se tourner vers l'avenir). Voulez-vous y revenir ?

    Ma question, personnellement, est la suivante : quels sont les livres corses qui ont pour vous une valeur en soi et pour l'avenir de notre société (ce que vous appelez le "bon grain") ?

    Personnellement, je les ai déjà évoqués ici, j'ai envie de citer "A funtana d'Altea" de G. Thiers et "51 Pegasi, astru virtuale" de M. Biancarelli. Mais cela est absolument discutable ! Voulez-vous en discuter ?

    A bientôt, j'espère.

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  9. francesca répond à jules, non ?
    ce ne peut être à jo ! !

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  10. Anonyme 10:32, un commentaire argumenté concernant des lectures de livres corses serait le bienvenu : c'est la raison d'être de ce blog. Désirez-vous participer ?
    A bientôt, j'espère.

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  11. Bon, je viens de commencer la lecture de Murtoriu, sans au préalable, connaissant l'univers de Marcu, avoir lu la moindre critique à son sujet. J'y retrouve le contre-héros habituel, désabusé, un tantinet nostalgique (même s'il affirme le contraire)et parfaitement lucide (un peu comme le personnage des Carnets du sous-sol de Dostoievski ou comme le Pessoa de l'intranquillité).
    La nouveauté (pour l'instant je ne suis qu'à la page 50 et ai très peu de temps de lecture par jour)est qu'a priori ce personnage semble prêt à livrer un peu plus de la vie de son auteur( en tout cas de sa prime jeunesse)...
    Excellent !

    A suivre

    Jules

    (Qui ne sait toujours pas qui est Francesca(je sais, je sais F.X ce n'est pas important (m'enfin ça l'est quand même parce que je la trouve perspicace et c'est rare donc la connaitre j'aimerais bien).)

    Et Jules n'est Jo ! Humbè !

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  12. iè rispundia à Jules...! mi scusu, passu sempre troppu in furia!

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  13. Jules (et non Jo),
    merci pour ce message sur "Murtoriu" ; voici un nouvel aiguillon pour moi, il faut que je réserve quelques soirées pour le lire !

    Sur la question de la jeunesse et de l'enfance chez Marcu Biancarelli, je pense à la nouvelle "U portafogliu" dans "Streme miridianu" (magnifique nouvelle, pareil à un mythe fondateur pour son oeuvre en évoquant les origines de la violence, de la blessure d'être et du désir à travers une journée particulière d'un enfant innocent). Je pense aussi au texte décrivant la première vision de "Orange mécanique" au cinéma de plein air de Porto-Vecchio (une autre façon de raconter le choc face à la violence du monde).

    Concernant Francesca la perspicace, elle vous en dira elle-même un peu plus sur son identité dès qu'elle le désirera !

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  14. O Jules ch'ùn hè più chè mezu anonimu, vi ringraziu di pensà chì eiu seria qualchissia d'interessante, sò cunfusa, vole dì ch'ùn scrivu micca chè tuntie ...o ch'ùn capite micca bè u corsu (ma mi stuneria s'è vo lighjite à M.Biancarelli)

    Ma u virtuale permette di lascià vulà un pocu di misteru, ùn ci n'hè micca abbastanza in a rialità -)) Sò sicura ch'averemu l'uccasione di cunnosceci un ghjornu, sè vo state in Corsica è sè vo battite e ghjurnate di u libru o altre manifestazione culturale...Pazienza, per avà scambiemu quì, o sè vo vulete venite annantu à u foru corsu (induve si scrive solu in corsu...),o nantu à i bloghi è fori di MB...

    Dostoievski, Pessoa : iè, ghjusta! ci vole à aghjustà dinù à Cormac Mac Carthy (da leghje : u blog "Biancarelli in barsaglia" , a cronica literaria...

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  15. J'écris, chère Francesca, ce que je pense et n'écrivant qu'en français, bien que lisant d'autres langues, me voilà exclus d'office du foru corsu. Ne fréquentant ni les journées du livre ni les manifestations culturelles (sans doute à la manière du contre-héros de Murtoriu, qui par ailleurs m'a un peu déçu avec son son carnet d'adresses mais s'est joliment repris quelques chapitres plus avant grâce à sa cousine aux jambes aussi longues et blanches que les bras de Nausicaa) la probabilité d'une rencontre me semble infime et c'est mieux ainsi.

    Pour répondre à la question initiale de Jo, qui peut dire, dans l'affadissement généralisé de nos cultures, ce qui différencie les belles lettres ( celles que l'on peut trouver dans la librairie de Cianfarani) de celles que, par courtoisie, nous qualifierons de communes et qui trônent dans les rayons des supermarchés ou sur les étagères des ferries ? puisque les critiques sont tout autant dithyrambiques pour les unes que pour les autres ? d'autre part quelques auteurs insulaires, ne figurant pas sur la liste de gauche, sont bien plus connus et appréciés "extra muros" qu'ici, pourquoi sont-ils l'ivraie de l'ile et le bon grain des cénacles germmnopratins ?

    Non FX je ne citerai personne parce que je suis fainénant et que je n'ai pas envie de donner tout de suite un avis sur mes lectures, à part celle en cours.

    Jules et Jim (un peu schizophène en ce moment)) mais toujours pas Jo.

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  16. Jules,

    - sur la question de la distinction entre les "belles lettres" et les "lettres communes", il me semble que vous donnez déjà un moyen pour les identifier : elles ne se trouvent pas dans les mêmes lieux ("librairie de Cianfarani" - où se trouve-t-elle d'ailleurs ? - et "supermarchés et ferries"). Cette question de la distinction est d'ailleurs récurrente dans toutes les littératures depuis au moins deux siècles, depuis que la production littéraire écrite augmente et s'industrialise. Au niveau national français, un magazine comme "Le matricule des anges" revient sans cesse sur le fait qu'il cherche à faire ce travail de distinction et s'oppose d'une certaine façon au "Magazine littéraire", à "Lire" ou au "Monde des Livres". Un exemple, j'ai lu trois critiques à propos du dernier livre de Yannick Haenel, "Jan Karski" :
    - le "Monde des livres" est très élogieux, met en valeur l'ouvrage sur presque une page entière
    - le "Monde 2" est assez descriptif, ce sont les toutes dernières lignes qui sont négatives
    - "Le Matricule des anges" réserve un article assez court, très négatif
    Il n'y a donc pas uniformité de la critique.
    Où est la vérité ? C'est assez angoissant mais il faut que chaque lecteur se fasse son point de vue. Personnellement, j'estime un livre lorsqu'il me touche, me donne du grain à moudre, met en mouvement mon imaginaire ; il peut le faire avec des moyens si variés que des livres avec des défauts ou moins regardants sur la qualité de l'écriture peuvent très bien susciter ma curiosité et mon intérêt.

    - vous dites que des auteurs insulaires sont absents de ce blog. C'est absolument inévitable : ce blog est issu du croisement de quelques imaginaires individuels (le mien et les quelques dizaines de contributeurs) et n'est ni le recensement de tous les auteurs ni une présentation des "meilleurs" auteurs. Il vous revient de faire apparaître ces auteurs insulaires absents, au moment que vous jugerez opportun, bien sûr, et selon vos envies et état d'âme : puisqu'il ne s'agit pas pour moi de forcer personne à faire ou à penser quoi que ce soit !

    A bientôt !

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  17. A libreria di Cianfarani hè in "Murtoriu" o FXR -)) Marc'Antone Cianfarani, librariu selettivu è scrivanu fiascatu, hè u persunagiu centrale di u libru.

    O Jules, u "foru corsu" ùn hà per scopu a "sclusione" ma di dà un veru spaziu à a lingua corsa chì ne trova di menu in menu in altrò...A nostra sperenza (è hè cio chì accade) hè chì assai ghjente a si provinu di scrive in corsu, chì ùn averianu mai pruvatu senza u foru...

    A mo risposta ùn era scherzosa, mi scusu s'è mi sò sprimata male. Ferma una pussibilità : nantu à u foru corsu, ci sò i "messagi privati" è tandu si pò scrive in francese. Puderemu cuntrastà più faciule, eppo a mo identità preferiscu di parlanne in privatu (ma ùn ci hè tamantu secretu, assai assai visitori di i siti chì frequentu mi cunnoscenu...)

    Quì, ci ferà piacè à tutti di riceve e vostre note di lettura, chì mi parite più "perspicace" chè mè, seria una bella manera d'allungà a lista di l'autori presenti nantu à stu Blogu nò?

    A prestu...

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  18. Cher FX,

    Je parlais du microcosme insulaire et non pas du macrocosme national à propos de la critique, mais ce sujet à dejà été traité ici même.
    Pour en revenir à Murtoriu je dois dire que Marcu a particulièrement soigné son écriture après avoir affûté sa plume et c'est avec grand plaisir qu'en lisant à haute voix plusieurs passages j'ai retrouvé les intonations et les mimiques de ceux qui sèchent dans leurs caveaux.
    Pour avoir vécu sensiblement la même chose, l'enfance de celui qui revient dans l'île et qui n'est au mieux qu'un pinzuttu, cette description est admirablement précise.
    Par contre l'avocate lisant Whitman (il est vrai sur les conseils de Cianfarani)puis retrouvant l'entrepreneur (que nous supposerons véreux) me semble assez antinomique. La poésie et ceux qui réellement aiment lire de la poésie ne se mélangent pas avec l'affairisme !
    J'ai beaucoup aimé les passages sur la guerre de 14/18 là encore d'un extrême rigueur.

    Donc bravo Marcu !

    A suivre.

    Jules

    Francesca, vous êtes vraiment très attentionnée, merci (j'aime aussi les haikus).

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  19. Toujours à propos de Murtoriu et du rocher sur lequel Cianfarani s'est posé en attendant le sanglier qui avantageusement sera remplacé par un face à face avec un mouflon, la mémoire du père, de sa maladie, de l'échange littéraire
    et me reviennent quelques courts textes de

    Ghjacumu Biancarelli :

    "Pensu chi i me ginitori hani
    scrittu insembi e publicatu sutt'à un
    falzu nommu un libru e ch'iddi ùn
    mi n'hani mai dittu nienti"

    " Si brusgia da primma u so ultimu cartucciu"

    "Quand'e mi tiru a porta, hè tutta a casa chi veni".

    Pustiati, Albiana 2004

    Pour Francesca un haiku du même auteur:

    "Sarà idda intimidita
    Pà u visu lli fiora
    A luna andanti"

    Un de Stefanu Cesari :

    " A filasca ci hà taddatu a lingua
    emu persu i paroli 'lli minimi cosi
    ma ùn emu micca pientu "

    Enfin un dernier trouver sur internet mais dont je n'avais pas noté le nom de l'auteur:

    "Pétales de neige
    tombent de l'arbousier
    sous peu la gelée"

    Jim et Jules

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  20. Merci!! les Biancarelli sont en effet "marqués" ...

    Dans "tempara lli ghjorna" il y a des "haikus" magnifiques, j'en ai d'ailleurs mis quelques-un sur le foru corsu dans ma rubrique ad hoc et me suis faite ensuite toute petite quelques temps devant ce talent ...avant de reprendre mon péché mignon...

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