Merci donc à Andria Santarelli (artiste plasticienne) de pointer ainsi un auteur, un livre, un site internet. L'indication est brève mais j'espère qu'elle va se développer grâce aux lecteurs de ce livre, en citant notamment les passages les plus frappants de l'ouvrage en question ou en indiquant pourquoi ils ont aimé ce livre, ou pourquoi ils considèrent que Paul Valéry joue un rôle dans l'imaginaire corse (Marie-Jean Vinciguerra a évoqué cette question, je crois, dans ses "Chroniques littéraires") :
"Un livre qui a sa place ici : "Paul Valéry secret" de Françoise Manodritta : le sujet étant Corse par son père et génois par sa mère... ce qu'il faut rappeler et souligner... Dans ce livre de 350 pages est exposé pour la première fois le secret des colonnes, secret très étonnant utilisé par Valéry pour la composition de ses poèmes.
Editions Edilivre.com, 2010 avec accès direct, ainsi qu'à un extrait du livre, par le site www.paulvalery.fr "
Une suite à cette présentation, toujours par Andria Santarelli (envoyée le 31 août 2010, merci encore !) :
"Ne connaissant rien à la phonétique, j'ai été étonnée de pouvoir le déplacer aussi facilement dans les colonnes pour découvrir les jeux cachés sous "Le cimetière marin" et 'La jeune Parque". Ce sont bien, comme dit l'auteur, "les joyaux d'une divine perfection", on peut parler de "nombre d'or" dans la recherche de cette parfaite harmonie et c'est ce que François Manodritta met en évidence... et c'est comme si tout à coup un mystère s'était éclairci..."
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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Je place ici une réponse de Madame Manodritta (merci beaucoup !) au billet de Madame Santarelli :
RépondreSupprimerà Andria Santarelli
Je vous remercie d'avoir jugé que mon livre était lisible, et de le
dire... car je me suis efforcée justement de rendre la lecture
accessible à tous, en n'utilisant aucune transcription phonétique — il
suffit de savoir distinguer les sons de A, E, i, O, U pour avoir
accès aux jeux les plus délicieux, cachés en profondeur. Les colonnes
forment une partition musicale où l'œil se déplace avec facilité pour
goûter des jeux très raffinés tels que dans le "Cimetière marin" le
glissement du son O-Ré de "Ô récompense après une pensée..." au même
son DO-Ré ( éteint par le rythme et par le sens, très baroque), dans
la rime "Maigre immortalité noire et dorée / Consolatrice
affreusement laurée " — qui lui-même va se trouver fort ironiquement
reconduit dans le puissant et triomphant DO-Ré de "d'eaux
réjouies" ("Rompez, vagues ! Rompez d'eaux réjouies / Ce toit
tranquille où ..." quand nous retrouvons enfin la pleine lumière de la
dernière strophe... Le jeu O/é ne s'arrête pas là, d'ailleurs, il se
donne en écho à "J'attends l'écho de ma grandeur interne" placé en
position centrale dans le poème, où il est-lui-même l'écho resserré de
l'"éternelle cause" du début (2ème strophe "Ouvrages purs d'une
éternelle cause"). Ce n'est qu'un exemple parmi cent joyaux de la
"haute symphonie" et c'est une musique à la fois "pure" et pleine
de sens qui se révèle — dont Valéry ne pouvait bien entendu pas livrer
lui-même la clé. Mais la possédant, comment se priver, nous,
d'entrer dans la merveilleuse cathédrale par la voie des colonnes,
seule voie d'accès ? Encore merci Andria de m'avoir donné cette
occasion de le dire ici. Merci aussi des non moins splendides "Celi
scritti" (ou vers de Valéry inscrits par vous sur des ciels de Corse),
qui éclairent le livre d'une façon si émouvante... J'ai été très émue
de cette participation qui, vous le savez, a tenu elle aussi du pur
miracle.
Et grand merci à M. François Renucci d'accueillir ce billet sur son
blog !