dimanche 21 juin 2009

Le Festival littéraire de Porti Vechju

Il s'appelle aussi "Festival du livre de Porto-Vecchio" ; organisé par l'Association "Lire au soleil" : voici le site : Lire au soleil ; et le programme du festival :

VENDREDI 26 JUIN - Centre culturel
17H00 : Table ronde "La modernité littéraire "
18H30 : Table ronde "Dieu, sa vie, son œuvre", en l'honneur et avec la participation du Président du Festival, Jean d'Ormesson, de l'Académie française
20H00 : Inauguration du Festival : mot du Maire

SAMEDI 27 JUIN - Haute ville
11H00-12H30 : Table ronde "Les journalistes et le livre"
11H00-13H00 : Dédicace de Jean d'Ormesson, de l'Académie française
16H00-21H30 : Dédicaces auteurs
16H00-20H00 : Présentation des ouvrages par Pascal Plat
16H00-17H30 : Table ronde "Écritures méditerranéennes"
17H30-19H00 : Table ronde "Réalité et littérature noire"
19H00-20H30 : Table ronde "Voix de femmes du sud"

DIMANCHE 28 JUIN - Librairie Le Verbe du Soleil
11H30 : Dédicaces auteurs - Apéritif.

Voilà qui est très attirant ; d'autant plus que (pour la première fois, me semble-t-il) 40 auteurs seront présents durant ces trois jours, liste impressionnante (voir la rubrique "Auteurs présents") qui mêle des auteurs corses (voire qui publient en langue corse) avec des auteurs non-corses afin de parler littérature !

Nous parlerons bien sûr d'autres initiatives (le prochain festival littéraire de polars d'Ajaccio en juillet, la journée littéraire organisée par Jean-Pierre Santini dans le Cap Corse, etc.).

Alors que faire lors de ces trois jours ?

Voici une liste, à compléter comme vous le désirez :
- discuter avec les auteurs (dédicace facultative, l'important est la rencontre, le dialogue, l'enrichissement de l'oeuvre via cette phase délicate pour le lecteur qu'est la découverte de l'auteur en chair et en os, et du lecteur pour l'auteur...)
- acheter des livres, beaucoup, les feuilleter, les parcourir, les lire, les relire, en parler (sur ce blog ou ailleurs)
- discuter entre lecteurs (sans les auteurs, qui peuvent se révéler encombrants dans ce cas-là !), poursuivre la discussion via le Web

mais surtout, surtout :

- prendre la parole publiquement lors des Tables rondes, poser publiquement les questions relatives à la littérature, à la lecture et à leur vitalité respective (en général dans le monde, mais aussi dans les domaines particuliers suivants : la France, Porti Vechju, la Corse, l'Europe, les petites littératures, le sud de la Corse, Porto-Vecchio, la Méditerranée, les littératures multilingues, la littérature corse, la littérature française, etc. etc.).

Je ne sais pas comment tout cela sera organisé (vu le nombre d'invités et de tables rondes, j'imagine les difficultés et je compatis), mais d'ores-et-déjà, je suis admiratif.

Nous avons besoin de rendez-vous littéraires réguliers, conviviaux, surprenants et ambitieux.

A bientôt !

8 commentaires:

  1. Tuttu què pare propiu interessante. Un franchi micca u mare per l'uccasione, o FXR?

    In più mi pare chì u 27 di ghjugnu in Portivechju ci sia una ghjurnata di u cullettivu lingua corsa : "Lingua corsa è mudernità" ...Portivechju capitale culturale? lol

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  2. Seraghju in Portivechju u 27 (dopu meziornu) è u 28 (a mane). Vogliu vede è stà à sente i trè dibattiti di u 27.

    Spergu chì l'autori invitati piglieranu cuscenza di a richezza di a literatura corsa...

    Francesca, aghju ricevutu u to messaghju chì prumove u libru di Jean-Pierre Arrio, "Cosu nostru" (edizione Albiana); un strattu è un cummentu nant'à issu blog ? seria un piacè !

    A prestu.

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  3. Ce serait aussi l'occasion de demander au président d'honneur, en direct, ce qu'il pense de l'occupation du domaine maritime et des constructions illégales en bord de mer. Il vient je crois de gagner une partie du procès concernant un ponton et des garages construits là où personne d'autre n'a ce droit. Un billet sur A Piazzetta revient dessus.
    Comme quoi, la littérature peut déplacer des montagnes là où ne l'attendrait pas... Ecrire des livres, construire des pontons, prôner la liberté de l'homme (notamment vis à vis de loi Littoral)... c'est beau ! Il manque plus que Christian C. dans le rôle du régional de l'étape.
    Mais je ne pense pas que la question sera posée : nous parlerons d'autre chose à PV... Nous regarderons, gênés, ailleurs...
    L'hospitalité n'est pas un vain mot !

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  4. Iè sta scelta di presidente hè a sola cosa chì mi sgena à mè...Pè u restu mi pare interessante u festivale.
    U nome dinù : bof...ma nunda hè perfettu.

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  5. Poser une telle question est tout à fait possible via le débat "Réalité et littérature noire".

    On sait combien le polar et le roman noir se fait fort de prendre à bras le corps la réalité la plus actuelle, la plus crue, la plus dérangeante.
    Voilà une question : quels sont les romans qui mettent en scène les pontons de Porto Vecchio (et plus généralement les enjeux du développement immobilier ici et là) ? Pourquoi le font-ils ? Comment le font-ils ? De tels romans sont-ils à même d'avoir une influence sur des électeurs voire sur des représentants politiques des électeurs ? Des films de fiction - mais aussi des travaux photographiques, artistiques ou documentaires - ont-ils déjà ou vont-ils bientôt évoquer ces sujets ? En avons-nous envie ? Pourquoi ?

    Les oeuvres littéraires me semble-t-il peuvent aiguiser nos regards, même si dans la vie réelle les regards "cruels" composent avec des "regards gênés".

    Variante critique : est-ce que la littérature corse ne serait pas un refuge imaginaire où l'on protège éternellement un littoral que dans la réalité nous acceptons finalement de voir souiller ?

    Finalement, tout dépend de ce qu'on attend de la littérature (pour ma part, je n'en ferai pas a priori un jeu inoffensif pour touristes-écrivains en goguette ; quand vous écrivez "écrire des livres, construire des pontons", vous pointez un danger réel : la perte du rôle "inconvenant", "impertinent" de la littérature ; finalement j'aimerais bien que la littérature corse soit un aiguillon (et pas seulement une synthèse apaisée) de l'imaginaire corse.

    Merci de votre commentaire ; peut-être voudrez-vous citer les oeuvres qui vous semblent travailler les sujets que vous évoquez ou bien celles qui vous semblent les édulcorer ou les passer sous silence ?

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  6. Il y a bien une littérature de protestation dans l'île et qui est de la vraie littérature. Je pense à M.Biancarelli, bien sûr (voir son Peuple du Quad par exemple), à J.Ferrari dans une certaine mesure (dans Variétés de la mort, il y avait bien un souci de tailler quelques costards). Vraie littérature parce que soumise au stacciu de l'effort d'écriture. C'est bien sûr subjectif.
    Pour ce qui est du noir il y en a quelques uns qui sont sortis du profil "meutre/inspecteur rusé/enquête" et qui ne jouent pas seulement avec les clichés mais leur font dire quelques petites choses essentielles. Je pense à ceux de Jean-Pierre Santini (tous) qui se meuvent sur des constats sociaux et politiques que chacun peut reconnaître et lire sans d'ailleurs se sentir happé par l'idéologie dont l'auteur, par ailleurs, se réclame. C'est une littérature qui a quelque chose à dire, c'est évident, et qui le dit à tous - parce que sa lecture est "douce".
    Il y a aussi Brighelli avec son Pur Porc je crois. Mais il est vrai que des histoire de pontons ne sont pas encore mis en scène : peut-être parce que cela sent plus la comédie que le polar : pétillonesque, dirais-je.
    Un académicien "drôle" (au sens marseillais, bien sûr : "un drôle") harponné pour une histoire de ponton, voilà qui est moins glamour qu'une péteuse à la tête d'un gang de ténébreux maffieux qui s'entretuent parce que... c'est dans le sang !
    A moins que cette histoire ne soit traité façon "Histoire d'O."?

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  7. Réponse à Anonyme 19.36 (qui est aussi Anonyme 11.27 ?) :
    - Marcu Biancarelli
    - Jérôme Ferrari
    - Jean-Pierre Santini
    - Jean-Paul Brighelli
    Voilà quatre noms d'auteurs, agrémentés parfois de noms d'oeuvres ; il ne manque plus que de pointer quelques pages dans ces oeuvres et nous pourrons revenir ensemble sur les fables, les formes et les figures que votre imaginaire a retenues ; ces "fantômes imprécis" dont parle Pierre Bayard, et qui ont pourtant tant de force et de présence...

    Je ne connais pas le livre de Brighelli (je n'avais vu que son titre, quelque part) ; j'y vais à reculons, les prises de position pédagogiques de l'auteur ne me convenant pas (mais quel rapport avec la littérature corse, me direz-vous ?)
    En tout cas, j'ai toujours trouvé que le chemin qui conduit à un livre est aussi important que celui que le lecteur trace dans le livre, et poursuit après sa lecture ; ce temps de l'avant-lecture, qui n'est pas celui d'une ignorance absolue de l'oeuvre, nous prépare d'une façon singulière et déterminante à sa réception, non ?

    Il faut que je voie aussi son volume sur la Corse dans la collection Découvertes Gallimard.

    A bientôt !

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  8. Il est difficile de pointer quelque page que ce soit, simplement parce que la lecture libre (sans l'idée de la rendre à quelqu'un dans toute sa précision) glisse naturellement de page en page et c'est, tel le brocciu remontant à la surface du chaudron et que l'on dépose délicatement dans la casgiaghja, ce qu'il en reste dans la mémoire qui fait "sens". Mémoire d'ailleurs probablement remaniée par des lectures postérieures et différentes... Vous parlez d'avant lecture, il y a bien sûr aussi l'après-lecture...
    Ce que vous demandez exige d'aller y chercher à nouveau et donc exige... une nouvelle lecture ! (qui modifie encore le sens et ainsi de suite).

    Il y a aussi Jean-Louis Andréani qui, dit-on (je ne l'ai pas lu), a basé ses deux polars sur des faits de société "véridiques" (histoire de loi littoral à Bonifacio me semble-t-il).
    POur Brighelli, je crois que son histoire était liée, comme son titre le dit, à la filière porcine. Il doit bien y avoir un préfet tordu dans cette histoire (sinon quel rapport avec la réalité?). Mais j'avoue que je n'en sais trop rien...
    J'ai oublié dans ma pseudo-liste du "protest song littéraire" ce Xavier Casanova. N'est-il pas allé jusqu'à écrire un Codex de la Corse? Donc critique à tout le moins. Celui-là, je l'ai lu. Je me souviens d'une histoire petite cuillère assez bien vue...
    Il me semble aussi me souvenir d'un bouquin mythique parce que censuré (rétiré de la vente) dans les années soixante-dix sur la politique ajacienne de l'époque (un truc au vitriol du genre "j'irai faire quelque chose sur vos tombes" - un titre qui sonnait comme du Vian). Il faut que je le retrouve dans mes archives (je n'en possède qu'une photocopie). Je crois bien que c'était un polar.
    Je précise que j'ai utilisé polar mais bien souvent il s'agit de plutot de "noir".

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