mardi 16 novembre 2010

Bona notte...

... ma nanzu d'andà à dorme, pudete leghje (è participà à e raghjunate) monda testi passiunanti nant'à "Tarrori è Fantasia" è una discussione nant'à Facebook (à propositu di un articulu di Jean-Baptise Predali chì ci parla di i libri di Jérôme Ferrari).

Tarrori è Fantasia.

Facebook (a mo pagina, o quella di a libreria Point de rencontre).

Oui, la littérature corse vit sur le Web : il faut s'en rendre compte !

23 commentaires:

  1. De quoi je me mêle ?

    Pour une fois, on peut se réjouir. Ou plutôt féliciter un auteur de faire entendre, à partir de la Corse et à sa manière, par son style, une voix singulière. Il ne s’agit (surtout) pas de cantonner Jérôme Ferrari, romancier et auteur de Où j’ai laissé mon âme (éditions Actes Sud), dans un registre insulaire, de l’assigner à résidence identitaire en quelque sorte. Mieux vaut souligner la force d’une écriture, qui renouvelle un thème connu – la guerre d’Algérie -, et particulièrement, comme une Passion, trois jours durant la bataille d’Alger en 1957. Derrière la guerre dans sa férocité, cette écriture fait sentir l’affrontement des consciences révélées ou éteintes par l’emploi de la torture.

    Tourment. Depuis septembre, avec le succès critique, puis public, du roman, une chose intrigue : l’absence de référence à la Corse dans la plupart des recensions. Pourtant, les deux personnages principaux y sont reliés : l’un par son mariage (le capitaine André Degorce, tortionnaire que ses principes torturent), l’autre, le lieutenant Horace Andreani, par son trajet qui en rappelle bien d’autres : de la Résistance (via le meurtre d’un Italien en 1942) à la rébellion et au putsch des généraux d’avril 1961, en passant par l’Indochine. Un trajet qui épouse la fin de l’empire colonial, vécue comme un tourment par nombre de Corses.

    Reconnaissance. Autant le dire, la réception de ce livre en Corse suscite un autre genre d’étonnement. Des compliments parfois mesurés, un portrait dans 24 Ore, des interviews, quelques lignes après que le roman a obtenu le prix France Télévision… Partout, des librairies organisent des signatures, des rencontres avec l’auteur, partout…sauf en Corse. Pourtant, ce roman dit (aussi) ce que peut induire un certain rapport à l’Histoire, au réel dans ses vertiges. Plutôt que de s’acharner à définir ce qu’est, ou pourrait ou devrait être, une « littérature corse », peut-être faudrait-il commencer par la reconnaître. Avec toutes ses expressions. Dans le lieu même où elle s’enracine.Afficher la suite
    lundi, à 20:58


    Je suis allée voir cette discussion sur le site de la librairie Point de rencontre et ai pu y lire la copie de l'article de Predali (communiquée gracieusement par une commentatrice)
    Un article qui me fait réagir vigoureusement et comme je ne peux le faire sur le site en question ( refusant le mode ami/ami permettant de participer à la discussion) , c'est toi qui aura droit à ma réaction !

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  2. Les grands livres sont des montagnes que l'on peut gravir en les abordant par de multiples faces mais il ne faut pas se perdre en route si on veut atteindre le sommet. Et je ne suis pas sûre que ce soit en chaussant ses lunettes corses qu'on y arrive !
    Ras le bol de cette paranoïa nombrilique réductrice ! Le lecteur, il en a rien à foutre que Ferrari soit corse et l'auteur lui-même souhaiterait parfois être « Albanais ou Bouriate » ( cf son entretien à propos Un dieu un animal )...
    On croit rêver en lisant Predali !!!
    Le « trajet qui épouse la fin de l’empire colonial » , il a été vécu par la France entière comme un tourment, et pas seulement par les Corses !
    J'ai encore dans les oreilles la violence des échos radiophoniques de la guerre d'Algérie , je ressens encore la tension , l'angoisse, la colère , le désespoir des adultes à leur écoute et je n'étais pourtant qu'une enfant vivant dans la région parisienne et dont la famille n'avait aucun lien , ni avec la Corse, ni avec l'Algérie...
    Cette histoire, c'est notre histoire a tous !

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  3. Emmanuelle, merci pour la copie de l'article de JB Predali et pour ta réaction.
    Je suis en désaccord avec toi.

    1 - Je ne vois pas de paranoïa nombrilique réductrice de la part de JB Predali. Il signale simplement un "manque" dans les recensions du livre. Et de plus, il prend la peine juste avant de ne pas vouloir réduire l'oeuvre de JFerrari à son insularité corse.

    2 - "Le lecteur n'en a rien à foutre que Ferrari soit corse" : de quel lecteur parles-tu ? Il n'y a que des lecteurs réels, singuliers qui réagissent singulièrement et différemment à leurs lectures. Personnellement, je suis un lecteur qui est intéressé par la littérature, et notamment par ce que la littérature fait avec la matière corse et comment elle nourrit les imaginaires corses. En plus, il JB Predali ne parlait pas du fait que J Ferrari est corse mais de ce que son roman utilisait un aspect de la réalité historique corse.

    3 - "L'auteur lui-même souhaiterait être Albanais ou Bouriate" : mais dans l'interview que tu cites, J Ferrari évoque avec humour et exaspération le fait que de désigner hors de l'île une oeuvre ou un auteur comme corses les accable d'images toute faites, de préjugés, qui empêchent de regarder la qualité littéraire et la singularité du texte et de l'écrivain. Mais, je suis d'accord, pour le coup, ces clichés peuvent aussi être intérieurs et imposés par des lecteurs corses.

    4 - JB Predali n'a pas dit que la fin de l'empire colonial n'a été vécu que par les Corses. Où vois-tu cela ? Il se trouve que très nombreux Corses ont participé à la constitution et à la fin de l'empire colonial (administrations, armées), dans une proportion telle que, visiblement, la figure du Corse fonctionnaire colonial (ou pas) est passée (souvent de façon négative) dans l'imaginaire français et dans des oeuvres littéraires (je pense au lieutenant Grappa dans le "Voyage au bout de la nuit" de Céline).

    Enfin, je conçois que cette conversation sempiternelle sur l'aspect corse ou non, son importance, comment en parler, pourquoi, avec qui, jusqu'à quand, etc. puisse lasser. Alors, nous pourrions aussi lire dans l'article de JB Predali ce qu'il dit sur la "réception" du livre (dans l'île ou hors de l'île) pour réfléchir aux meilleures condition de la réception d'une oeuvre littéraire.

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  4. 1) C'est, à mon sens , paranoïaque, nombrilique et réducteur de signaler « un manque » ( le reste n'est que précautions oratoires qui n'infirment en rien la tendance du propos) ...

    2) Le lecteur : celui qui lit d'abord un texte sans se préoccuper de l'étiquette de son auteur .
    Bien sûr , Predali ne mentionne pas directement le fait que Ferrari soit corse mais ,implicitement, celui que le critique le sachant , il devrait aborder ce livre en prêtant attention à ce qui y relève de la « matière » ou de l'histoire corse...

    3) La référence était aussi humoristique de ma part. Mais vraiment , pour moi, se centrer sur l'aspect corse de « Où j'ai laissé mon âme » serait aussi réducteur que ces clichés prompts à surgir ...

    4) Pas plus Predali que moi n'avons dit que la fin de l'empire colonial n'a été vécue que par les Corses!
    Néanmoins il prend en compte cet élément pour argumenter l'absence injustifiée de référence à la Corse ( dans son §2) alors que ... le trajet d'Andreani «  épouse la fin de l’empire colonial, vécue comme un tourment par nombre de Corses ».

    Et pour clore mon intervention , la seule question qui importe réellement :
    La piste corse permet-elle une compréhension plus profonde d'Où j'ai laissé mon âme ?

    Il est à mon sens bien plus éclairant de savoir que Ferrari a vécu 4 ans à Alger , au sortir des années noires ayant ensanglanté ce pays , et que son imaginaire – non pas corse mais pluriculturel ! - a été marqué par la littérature russe . Celle de Boulgakov, certes, mais aussi de Dostoïevski, un auteur fortement influencé par la lecture des Evangiles amplement cités ...
    Pourquoi un critique devrait-il mentionner qu'Andreani est corse tout comme l'épouse du héros ? Ce qui serait étonnant, et même limite insultant - genre délit de faciès - serait plutôt qu'il le mentionne...
    Sauf à émettre l'hypothèse que pour l'auteur , le diable comme la Grâce ne peuvent être que corses !
    Mais alors qu'il le dise, Predali, au lieu de brasser du vent ...

    Quant à la réception du livre en Corse , je m'en étonne mais ce n'est pas un problème qui me concerne directement et je ne connais pas suffisamment le contexte pour en discuter .

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  5. Emmanuelle, merci de ces précisions.
    Tout à fait d'accord sur le fait que le livre de Ferrari doit être lu avec de nombreuses lunettes (russes, bibliques, philosophiques, algériennes), mais j'insiste, mais s'il s'agit d'un lorgnon qui agace l'oeil, les lunettes corses sont utiles (et pas forcément les plus utiles !).
    Enfin, j'imagine un roman qui met en scène trois personnages martiniquais qui traversent le monde... (Il s'agit, bien sûr, de "Tout-monde", de Glissant.) Eh bien, je ne trouverais pas insultant qu'un compte rendu du livre ne passe pas sous silence ce fait ! Enfin, cela fait partie simplement de ce que le livre dit, tout simplement, je ne vois pas où est le problème !

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  6. Comme ça commence à me gonfler cette discussion...

    MB

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  7. Je sais, je sais, on piétine. Mais je n'ai pas le temps de faire beaucoup plus. J'aimerai citer et évoquer les poèmes de Migozzi dans la revue Nu(e), ou bien encore "Genitori" de Cesari (d'ailleurs, pourquoi évoquer les "Parents" en titre et uniquement le père dans le recueil ? A moins que le titre soit au singulier, je ne sais pas), ou bien encore de textes inédits que j'ai reçu par mail, ou bien encore de, ou de, ou bien encore avoir le plaisir de publier des billets écrits par d'autres. Plus tard.
    Merci pour vos lectures.

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  8. J'aime pas cette discussion. Mais surtout pas les arguments qu'y apporte Emmanuelle Caminade, et qui font qu'au fond de moi je me mets à éprouver un malaise.

    Les lunettes corses, à la fin, elles poseraient problème pourquoi ? Moi je vois pas.

    En quoi le fait qu'un auteur corse (c'est un fait dont je peux personnellement témoigner) écrive sur la guerre d'Algérie, en y incluant des personnages comme le dit Predali liés à la Corse n'est-il pas, aussi, intéressant ?

    On va essayer de nous faire croire sérieusement que Jérôme ne s'interroge pas - aussi - sur le parcours singulier de la Corse, de son histoire, de ses antécédants familiaux, de ce qui l'a - aussi - construit ? D'un endroit où il vit ? Où il s'est fait homme ? Où il s'est - aussi - impliqué ?

    Si c'est vrai, je le dis tout net : je suis passé complètement à côté de son oeuvre depuis le début et j'ai rien compris.

    Loin de moi, j'espère qu'on le comprendra, un quelconque désir de réduire Jérôme à ça, et je suis bien évidemment d'accord et conscient de la richesse de ses références culturelles, littéraires et philosophiques.

    Mais en quoi c'est nombriliste, identitariste, ou je sais pas quoi, d'y faire aussi la lecture pertinente - et depuis le début de son oeuvre - d'un questionnement sur la Corse (pour faire simple) ?

    C'est sale que Jérôme soit Corse ? Il faut le minimiser ? Le taire ? Il faut faire comme si la Corse n'avait pas une histoire particulière et comme si ses écrivains ne lui devaient rien à cette histoire (en bien ou en mal) ?

    Je répète, c'est pas un débat qui me passionne particulièrement, je préfère aussi qu'on parle des livres et moins des pedigrees des gens,mais puisqu'on y revient indéfiniment j'aimerais vraiment qu'on m'explique en quoi le fait qu'il y ait la Corse, ou parfois l'hombre de la Corse dans l'ombre de Ferrari soit à ce point à taire ou à négliger...

    Et je suis d'accord avec Renucci. Si on parlait d'un Martiniquais on trouverait déterminante son appartenance à l'ensemble de son oeuvre, quelle qu'elle soit.

    Et là on va me bassiner avec la parano. Moi je dis que des fois elle a des fondements historiques et sociologiques, la parano.

    Et je répète il me gonfle ce débat. Et moi aussi j'aimerais être Bouriate, pour qu'on arrête de nous faire porter une identité comme une tare qu'il faudrait taire et écarter.

    MB

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  9. corriger : l'hombre de la corse dans l'oeuvre...

    MB

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  10. Depuis l’Ecole de Constance, qui a essayé de placer le lecteur dans le champ de la littérature, on a à la fois admis le poids intrinsèque du texte et son éclatement sous la multitude des regards analytiques présidant à sa lecture. Jusqu’à parler de reconstruction du texte par le lecteur. Ça n’a jamais empêché de poursuivre le développement de techniques d’analyse s’évertuant à ne jamais déborder des textes étudiés. Et ça donne des grammaires et autres stylistiques. Ça n’a jamais empêché de poursuivre le développement d’herméneutiques projetant sur les textes des grilles analytiques héritées d’autres disciplines, historiques, sociologiques ou psychologiques… et de tous les courants qui les traversent. Et ça donne toutes sortes d’essais littéraires. Quant au lecteur de l’Ecole de Constance, c’est au mieux, une position aussi théorique que celle d’Œdipe dans le triangle du même nom, au pire, quand on brandit sa généralité pour imposer la raison collective qu’il est supposé résumer, une imposture.

    Je ne vois pas en quoi, s’intéressant à l’histoire collective de son groupe d’appartenance, il serait illicite ou monstrueux de lire les romans de Jérôme Ferrari sur l’hypothèse qu’ils brassent et réordonnent des fragments d’histoire commune. Je ne vois pas ce qui autorise qui que ce soit à hurler à la paranoïa face à un lecteur qui se serait donné ce chemin de lecture. Sauf à dire aussi qu’il serait paranoïaque de lire l’Education sentimentale au moment où, dans sa formation d’historien, on s’intéresse à la Monarchie de Juillet. Lecture réductrice ? Certes. En est-il d’autres ?

    Je ne vois pas en quoi le fait qu’aucun critique, sur le continent, ne tire sur le fil Corse, invalide notre capacité à le voir au premier coup d’œil, et à démêler l’écheveau à partir de là. L’inconnu s’assimile toujours à partir du connu. Chacun à partir de son histoire, si idiomatique et provinciale soit-elle. La nôtre est assez complexe pour fournir à ceux qui s’y collent matière à s’aiguiser les neurones. Et à y noyer aussi ce qu’il faut de neurones pourtant sagaces, instruits et bien documentés.

    Il est loin, au demeurant, le temps où la littérature n’étant faite que de textes sacrés, fondateurs de religions, il semblait normal de veiller à ce que leur lecture n’égratigne rien du dogme ficelant d’avance leur interprétation. Mais c’est peut-être ce passé là — où le livre fait foi à travers l’autorité de ses commentaires autorisés, apanage des clercs — qui n’est pas totalement effacé, continuant son travail de séparation des textes nobles et des textes vulgaires, et son travail d’éviction des curiosités mal placées et de leurs regards insensés. C’est ce passé qui se lit, aujourd’hui encore, dans la couverture pleine peau dorée à l’or fin et le papier bible de la Pléiade, béni soit son nom, le terminus de la littérature française. Et si Jérôme Ferrari y faisait son entrée — à ce jour rien n’interdit ni de souhaiter ni d’imaginer une marche vers ce podium — cette consécration en littérature française n’effacerait rien de l’empreinte corse. Elle la rendrait simplement plus lisible, s’il plait à ses commentateurs de la restituer dans un travail de fond détaché des curiosités rétrospectives renouvelées d’un millésime à l’autre à coup de jubilés bien ordonnés.

    …/…

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  11. …/…
    Comme Marcu Biancarelli, le débat initié ici me gonfle. Parce que ça m’exaspère d’être en permanence reconduit à la névrose collective née du colonialisme — on devrait dire née des temps modernes —, telle que précisément analysée par Franz Fanon dans "Peau noire et masque blanc", évoquant, en citant Césaire, « ces millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme. » Une névrose collective d’autant plus insidieuse que l’effondrement de l’empire colonial crée l’illusion de son effacement, quant il n’a fait qu’en déplacer et en exacerber les modalités et les points d’application. Une névrose collective qui ne promet rien d’autre, à ceux qui osent lever la tête, que d’être écrasé par des larbins. C’est quoi un larbin ? Celui qui, de peur de ne plus recevoir d’ordres, s’écrase au quotidien et écrase à tout crin. On peut aussi ne pas mettre en veilleuse et continuer à interroger cette mécanique de l’écrasement. En profondeur, ce qui est toujours plus difficile et plus engageant que de prendre la pose convenue dans le catalogue des poses décentes du moment.

    XC

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  12. Et toc nous sommes repartis dans notre TOC préféré...N'en sortons nous donc jamais ! Bon sang de bonsoir il me semble que nous sommes devenus des poissons rouges tournant dans notre bocal ! Elle est immense la mer....immense et pourtant trop petite...! Je sais ce qu'on va me répondre: que c'est un vieux débat, qu'il est mal posé, que c'est plus complexe...

    La seule solution pour nous en sortir c'est d'imaginer que l'aquarium est plongé dans l'océan et qu'il possède une ouverture de chaque côtés....et que les courants n'ont pas cessé . Toute le même l'aquarium et pourtant différent...

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  13. Je suis d'accord avec Norbert, ce TOC est à la limite du supportable. J'avais évité d'y entrer dans le premier débat. Mais puisqu'on nous le ressert, et qu'il semble évident qu'un bon écrivain corse est un écrivain qui passerait à la blanchisseuse...

    Mais j'arrête, parce que ça me file de l'urticaire. Merci à Xavier pour cette belle citation de Fanon.

    MB

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  14. Merci à vous tous et toutes pour cette discussion, même irritante.
    Je vous propose de passer à autre chose : qui a lu quoi dernièrement (dans le domaine littéraire corse) ? Les façons réelles de lire différemment des livres réels sont infiniment précieuses et permettent de ne pas rester dans les idées abstraites. (Tiens je repense à ce petit dromadaire à la fin de "Où j'ai laissé mon âme", j'ai presque envie de pleurer, il n'y a donc d'enfance que dévastée par l'angoisse et noyée par l'amertume ?)
    A tandu !

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  15. Le rêve d'un aquarium commun et d'une soupe primordiale, offerte comme nouvel amnios aux têtards que nous sommes redevenus dans notre régression collective, développant avec amour, tendresse et jalousie les petits tics de succion qui suffisent à la vie, plutôt que les grands tocs qui naissent dans l’obligation de renouveler sans relâche les conditions même de son existence, dans des environnements austères, hostiles et conflictuels.

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  16. Je ne voudrais pas en rajouter encore une couche - ce qui est un de mes défauts difficile à cacher ! - d'autant plus que mes propos, sans doute maladroits, n'aboutissent qu'à être mal interprêtés ...
    Que doit-on attendre d'une chronique ou d'une analyse ?
    Si on peut déplorer que certains chroniqueurs ne dépassent pas un premier niveau de lecture – l'histoire – pour aller à l'essentiel, je ne comprends pas cette insistance à leur reprocher d'éluder certains aspects qui n'éclairent pas, justement , l'essentiel.
    Eléments qui, par contre, peuvent très bien être repris dans une analyse approfondie à condition de venir appuyer une piste de lecture annexe - dans le livre en question -,mais signifiante ...
    C'est ce reproche, sans cesse réitéré, qui me pose problème.

    Et maintenant je vais me taire, c'est ce que j'ai de mieux à faire ! ( Et je n'irai plus voir sur Facebook ...)

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  17. Mais non, il ne s'agit pas de se taire, mais de mieux se comprendre. Que l'on exprime ses sentiments, son exaspération, que cela génére des malentendus, rien que de très normal.
    Merci encore pour tous ces efforts, encore plus difficiles via l'écran numérique !

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  18. Ferrari, quel Hombre, caramba !!

    d'accord avec MB et Renucci et basta.

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  19. N'oublions pas que pour les poissons, les bateaux sont des nuages....

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  20. librairie point de rencontre.23 novembre 2010 à 16:34

    C'est moi qui ai cité la première cet article sur facebook, mais les conversations ont viré sur d'autres choses (je viens de les découvrir). En réalité cet article m'a choqué, car il me semblait nier le travail que nous faisons en tant que libraire.Nous avons accueilli Jérôme dans l'indifférence de la presse. Des tonnes de mail pour que l'annonce paraisse. Pas de journaliste à la rencontre. On me demande d'écrire un article publié complètement tronqué. Et un quasi bycott lorsque nous avons reçu MJ Vinciguerra, alors le niveau des débat était admirable. La suffisance de l'article de Predali était à signaler.
    Françoise.

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  21. Françoise,
    je conçois votre amertume devant la difficulté à travailler de concert avec la presse généraliste. Dans ce contexte, je comprends que l'article de JB Predali vous ait choqué. Mais je trouve qu'il vaudrait vraiment le coup d'en discuter avec lui ; lorsque je l'ai rencontré à Bastia, durant le Salon du livre corse organisé par Operata Culturale, il m'est apparu comme très sympathique et ouvert à la discussion.

    Pour le coup, il faudrait un journal exclusivement littéraire (ou culturel) et dont la fréquence permette de suivre l'actualité. Et qui vende ses numéros à plusieurs milliers d'exemplaires. Ou des médias généralistes qui intègrent dans leur ligne éditoriale l'importance de la production et des manifestations littéraires et culturelles. Il me semble tout de même que 24 ore avec Sébastien Bonifay, notamment, a donné plusieurs articles autour des auteurs corses.

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  22. Pourquoi pas une double page littéraire hebdomadaire dans un des quotidiens ? ça oui ça serait extraordinaire.

    MB

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  23. le point de rencontre29 novembre 2010 à 15:12

    Je suis pour....
    Françoise.

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