L'année 2009 est donc décidément un tournant majeur pour la vie littéraire en Corse et pour la littérature corse ! (Voir le précédent billet sur ce sujet ici).
Vendredi 2 et Samedi 3 octobre 2009, à Porto-Vecchio, à l'initiative d'Ariel Yerushalmi et Marcu Biancarelli, aura lieu le 3ème numéro du festival littéraire et artistique "CUNTORNI" qui veut mettre l'accent sur les expressions artistiques qu'on dira rapidement "périphériques", en marge des grands courants économiques du monde des lettres et des arts, et donc méconnus, et donc qui doivent s'organiser pour se faire connaître. Ce sera pour moi l'occasion de découvrir de nouveaux noms, de nouvelles oeuvres : auront-elles un effet sur la littérature corse ? La littérature corse aura-t-elle un effet sur ces oeuvres et leurs auteurs ?
Vous reconnaîtrez dans ces analyses et actions des échos avec les efforts fournis par d'autres groupes culturels, associatifs, littéraires en Corse ; abondance de biens ne nuit pas.
Demandez le programme :
Festivali Cuntorni
Assuciazioni A Pian d’Avretu
2 è 3 d’uttrovi 2009 Portivechju
Cuntorni : una filusuffia
I grossi centri urbani di u mondu mudernu ùn sò micca soli à pruducia a cultura di u XXIu seculu.
I lingui d’influinzi forti ùn sò micca soli à purtà a criazioni ughjinca.
À spissu dinò, esci da a minuranza un attu criativu chì si lia à l’univirsali pà arricà una cuntribuzioni impurtanti à a culturali glubali.
In corsu, sardu, friulanu, catalanu, in uccitanu, ma dinò in francesu, in talianu o in ispagnolu, i « zoni periferichi » di l’Auropa cuntempuranea, di un Mari Tarraniu sempri cussì attivu in materia di custruzzioni literaria, si sprimi u geniu particulari di i populi.
I verghi esistini puri da u particulari à l’univirsali, i currenti si scontrani, si mischiani, s’influenzani.
Sò ’ssi diffarenti modi di sprissioni artistichi, sciuti quinci o culandi, chì u festivali Cuntorni circa di metta in rilazioni dipoi quattru anni.
Sò st’assi di riflissioni, chì spiccani è aduniscini i culturi in un mecanismu cumplessu, chì intaressani a noscia manifistazioni da u so principiu.
L’edizioni 2009 liarà in un embiu cumunu i criatori di Corsica, di Sardegna, di Catalogna, d’Uccitania, di u Salentu, di u Friuli o di l’Andalusia.
Si dici in Corsica chì a diversità faci ricchezza. Chì Cuntorni 2009 sighi dunca l’occasioni di fà nascia ’ssu scambiu riccu trà i nosci culturi, è di fà crescia più chè mai a noscia divizia.
Marcu Biancarelli Ariel Yerushalmi
Le Vendredi 2 octobre
Programme Cuntorni 2009
11.00 h. Réception des invités. Discours d’introduction et présentation du programme (Marcu Biancarelli et Ariel Yerushalmi). Lieu : Centre Culturel.
14.30 h. Débat. De l’importance d’être à Cuntorni. Ariel Yerushalmi, Maurizio Mattiuzza, Francesco Abate, Paolo Cantarutti, Giovanni Rizzo, Francesco Pallara, Gian-Carlo Vellescig, Miguel Angel Arcas, Gérard Jacquet. Modérateur : Paulu Desanti. Lieu : Centre Culturel.
16.00 h. Spectacle théâtral. Christian Ruspini proposera un pièce théâtrale originale. Lieu : Centre Culturel.
17.30 h. Lectures poétiques. Patrizia Gattaceca, Alain Di Meglio, Jean-François Agostini, Stefanu Cesari, Maurizio Mattiuzza, Marco Porcu, Paulu Santu Pariggi, Gérard Jacquet, Jean-Yves Casanova, Giovanni Rizzo, Olivier Ancey, Francesco Pallara, Miguel Angel Arcas, Pierre-Laurent Santelli, Alberto Masala, Jacques Fusina, GF Terrazzoni. Lieu : Centre culturel.
20.30 h. Concert récital poétique. Enedina Sanna / Enzo Favata, Sos Cantores di Cuglieri (Sardaigne) : La storia di Donna Francesca Zatrillas. Lieu : Centre Culturel.
22.30 h. After au Bastion de France.Avec le musicien frioulan Lino Straulino.
Le Samedi 3 octobre
10.30 h. Débat. OEuvres et contextes. Francesco Abate, Marcello Fois, Jérôme Ferrari, Najat El Hachmi, Marceddu Jureczek, Miguel Angel Arcas. Modérateur : Ariel Yerushalmi. Lieu : Centre Culturel.
14.30 h. Débat. Médias et Périphéries. Pere Manzanares, Paolo Cantarutti, Piero Mannironi, Paulu Desanti, Marceddu Jureczek. Modérateur : Pierre Ciabrini. Lieu : Centre culturel.
17.00 h. Grand débat. Créer dans les marges, ou : Comment depuis les marges, s’insérer dans la culture globale ? Najat El Hachmi (Maroc, Catalogne), Marcello Fois (Sardaigne), Maurizio Mattiuzza (Frioul), Alberto Masala (Sardaigne), Jérôme Ferrari (Corse), Miguel Angel Arcas (Andalousie), Marcu Biancarelli (Corse), Francesco Abate (Sardaigne), Giovanni Rizzo (Salento), Jean-Yves Casanova (Occitanie). Modérateur : François-Xavier Renucci. Lieu : Centre Culturel.
20.30. Concert. Pierre Gambini (Corse).
22.30 h. After au Bastion de France.
Avec le groupe Sitikis (Sardaigne)
Les invités à Cuntorni 2009
Marcello Fois, Francesco Abate, Alberto Masala, Marc Porcu, Enzo Favata, Enedina Sanna, Piero Mannironi Najat El Hachmi, Jean-Yves Casanova, Pere Manzanares, Gérard Jacquet, Maurizio Mattiuzza, Giancarlo Vellescig, Paolo Cantarutti, Lino Straulino, Giovanni Rizzo, Francesco Pallara, Miguel Angel Arcas, Jérôme Ferrari, Marcu Biancarelli, Stefanu Cesari, Jean-François Agostini, Alain Di Meglio, Paulu Desanti, Marceddu Jureczek, François-Xavier Renucci, Pierre Gambini, Groupe Sitikis, Ariel Yerushalmi, Jacques Fusina, Christian Ruspini, Patrizia Gattaceca, Olivier Ancey, Paulu Santu Pariggi, Ghjuvan Federiccu Terrazzoni.
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Pas de bilan ? D'avis ?
RépondreSupprimerEst-ce que les cuntorni vont gagner ?
Ou bien c'est zero-zero, balle au Centre ?
Cher Anonyme 14:31
RépondreSupprimer(j'adore cette façon d'appeler les commentateurs anonymes, cela me fait penser au pseudo Job 3:14 censé vendre des armes secrètes à Tom Cruise dans "Mission impossible" de De Palma ; à chaque fois, je me dis "et si je cherchais le chapitre 14 verset 31 de tel livre de la Bible, qu'est-ce que je trouverais ?", je ne le fais pas bien sûr, parce que tout doit rester une énigme, je ne vais tout de même pas tricher et récupérer le fin mot de l'histoire aussi facilement !)
Berf, tout cela pour dire :
- quand je pourrai (ce week-end ?) je fairai un petit topo sur ce que j'ai vu à Cuntorni
- il n'y a rien à gagner, l'équipe Cuntorni a fait du bon boulot ; comme bien d'autres, non ?
- je n'étais pas le seul présent au festival ; au débat de 17 h 30, il y avait bien 70 à 80 personnes dans la salle (mais je peux me tromper). A vos plumes !
Bien cordialement à tous !
Chaque cuntornu est au centre de son monde et de sa création, chaque centre qui s'auto-proclame centre de l'"universel" est lui-même un "cuntornu", tout dépend du point de vue où l'on se place.
RépondreSupprimerLes cuntorni doivent prendre confiance en eux-mêmes, en leur propre force et en celle qu'ils peuvent acquérir en s'unissant! Voilà une conclusion pour moi.
Le "cuntornu" corse est celui qui semble le moins croire en lui-même...Il abandonne d'avance, bien souvent. Sans doute parce qu'il a affaire au système particulièrement lourd et intolérant du "Centre" jacobin; il lui reste à ouvrir ses perspectives en cessant de ne se voir que dans le miroir déformant et pervers Corse/continent/Paris et en se tournant vers un monde latin donnt il est un petit centre et où il pourrait rayonner... En ce sens, le festival "Cuntorni" était une initiative salutaire : à poursuivre de toutes les manières. Par exemple, stimuler les échanges Corse/Sardaigne/Toscane, Corse/Catalogne,COrse/pays méditerranéens, etc...Un milliard et deux cent millions de personnes dans le monde parlent une langue qui permet une bonne intercompréhension avec le corse : nous sommes loin d'être isolés, mais nous ne le savons pas et nous nous laissons trop souvent hypnotiser par le discours sempiternel qui nous renvoie à un soi-disant "enfermement" dans notre culture et particulièrement dans notre langue.
Francesca,
RépondreSupprimerd'accord pour dire que les échanges avec les régions géographiquement, historiquement et linguistiquement proches de la Corse sont essentiels. D'accord pour sortir d'un stérile duel avec Paris.
Mais je pense que le point important est la confiance en soi. Si écrire c'est écrire pour des lecteurs inconnus (comme le disait Jérôme Ferrari), alors nous pourrions nous dire à nous-mêmes qu'il y a de nombreux livres corses de très grande qualité qui méritent ces lecteurs inconnus et amicaux (en dehors du fait de savoir combien de livres ont été vendus et effectivement lus).
Ainsi je pars du postulat que le "cuntornu" corse possède déjà une littérature de très grande qualité, ouverte à tous les vents du monde, susceptible de nourrir l'imaginaire collectif, et qui promet encore de très belles oeuvres.
Et vogue la galère !