(Une nouvelle fois, je tiens à dire que si certains noms reviennent souvent sous ma plume, ce n'est pas le signe que je me désintéresse des autres auteurs et artistes ou qu'ils ne méritent pas notre curiosité ; c'est le fait que j'ai des limites qui me sont imposées par le temps, mes capacités intellectuelles et mes penchants pour certaines formes et tonalités plus que d'autres ; c'est pourquoi je profite de ce début de billet pour glisser ce message : je vais de nouveau évoquer le cinéma de Gérard Guerrieri - voir les autres billets ici et ici et ici - mais je prie tous les visiteurs de ce blog de venir ici évoquer d'autres cinéastes corses, d'autres films, bien sûr ! ce blog est aussi fait pour cela...)
Ceci étant dit, alerté par Pascal Génot, j'ai regardé sur Dailymotion le tout premier court-métrage de Gérard Guerrieri, tourné en deux jours seulement, en 1994, soit cinq ans avant "Corsica Taf".
Voici mon message à Pascal, après avoir vu le film, intitulé "Le testament du Minotaure" :
Il faudrait pouvoir le voir en une seule fois, ce serait mieux.
Comme d'habitude je trouve que c'est un mélange d'ambition assumée, de
n'importe quoi et de révélateur magnifique de la Corse, d'une certaine
génération en Corse et de ce que le cinéma vient faire là-dedans.
J'ai pensé à "Pierrot le fou", aux westerns quasi expérimentaux de Monte
Hellman (avec Jack Nicholson).
Ce Gérard, je trouve, a un sacré talent : "toi Gérard tu as besoin d'une greffe de cerveau mais on n'a pas le temps là", "à moi on me traite pas
d'antimatière !", "avant j'avais pas de couilles et maintenant je suis une grosse
couille ! ça part toujours en couille ! je vais te faire chier les couilles
par le cul !" : je ne peux pas m'empêcher de rire. Et ce recours au son
strident qui couvre tout, et les photos qui finissent sur la caméra.
Et le premier plan sur cette fameuse petit "montagne" à côté de
Saint-Florent (dont j'avais étudié la géologie particulière avec Joseph
Palmieri en hypokhâgne à Giocante), et, dans sa filmographie, ce retour permanent au col de Teghime
pour filmer tranquillement ("Le testament du Minotaure", "Corsica Taf", "2001
II").
Je trouve ce type génial et un jour on fera une rétrospective (on pourrait
l'imaginer de suite !)
Un point négatif : la vidéo est donc découpée en 9 morceaux qu'il faut regarder les uns à la suite des autres, et 9 clics cela fait 9 coupures non voulues par le réalisateur. A part cela, je suis vraiment épaté par la maîtrise technique et la cohérence esthétique (mais je me trompe sûrement, vous n'êtes pas de cet avis, parlons-en !).
Un dernier point, je n'ai pu voir son dernier long-métrage, "Fin de règne" (juste un extrait sur Internet), ni le pilote de sa série "Corsicaland" (mais je viens d'apprendre que vous pourrez le voir bientôt à Corte, lors des "Nuits du court-métrage en Corse", le 1er octobre 2009 : cliquez ici pour plus de renseignements).
Bon visionnage ! Ici "Le testament du Minotaure"...
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Un ajout : on peut penser aussi, bien sûr, au fameux "C'est arrivé près de chez vous", sorti en 1992.
RépondreSupprimerMais tout de même, je trouve le court de Guerrieri original, réussi (malgré les défauts et le mauvais goût, parfois volontaires), passionnant. Non ?