S'il est des manifestations auxquelles j'aimerais vraiment participer - même en restant muet - c'est aux cafés littéraires organisés par l'association Musa Nostra, de Bastia (association dont je ne fais pas partie). Le principe en est simple : chaque lecteur prend la parole à tour de rôle pour évoquer un livre, son intervention dure entre 1 et 10 minutes, personne ne l'interrompt.
Je pense que ce genre de regroupement est bénéfique pour la littérature corse ; les prochains cafés littéraires consacrés à cette littérature seront les suivants :
- début novembre (à préciser), chez Jean-Claude Rogliano autour du thème "L'étrange dans la littérature insulaire" : voir ici les oeuvres qui seront présentées (il faut dérouler la page d'accueil).
- le 15 décembre à Bastia (lieu à préciser) autour de la littérature corse en général (la liste provisoire mentionne les ouvrages de Jacques Thiers, Marcu Biancarelli, Angelo Rinaldi, Salvatore Viale, etc.)
Les prises de parole donnent ensuite souvent lieu à une version écrite ; voir ici pour l'ensemble de ces comptes rendus, souvent pertinents, toujours intéressants, je trouve (simple avis personnel et discutable).
Tout le monde peut aussi participer à un Forum, dont de nombreux fils permettent de parler littérature en général, littérature corse en particulier, manifestations culturelles et littéraires en Corse. Certains messages sont vraiment riches d'informations.
Comment ne pas être ravi par une telle abondance ? (A noter tout de même que certaines de mes interventions sur le forum ont donné lieu à des "malentendus" et à une série de propos, comment dire, plutôt "désagréables" qui ont fait que je n'y interviens plus maintenant, ce qui me semble significatif de la situation actuelle ; ne soyez donc pas étonnés si vous vous rendez sur ce forum et prenez les choses avec du recul et un peu d'humour ; c'est une occasion supplémentaire de réfléchir sur les difficultés de dialoguer et de mettre en place les conditions d'un échange fructueux sans arrière-pensées ; et si c'est le (petit) prix à payer pour qu'une littérature corse se construise et vive, alors... et puis je sais que l'animateur du Forum, "Penserosu" est une personne à l'esprit très ouvert et curieux et qui fait un travail admirable.)
Tout cela pour dire, que l'amicale des Corses et des amis de la Corse d'Aix-en-Provence, dont je fais partie, vise depuis plusieurs années le même but (donner la parole aux lecteurs) et organise prochainement le premier café littéraire de cette saison 2009-2010, les grands esprits se rencontrent !
Voici le message que j'ai envoyé sur la liste de diffusion "Cuurdinazione corsa", à bientôt :
L'amicale corse d'Aix-en-Provence vous invite à participer au prochain café littéraire qui aura lieu le jeudi 22 octobre entre 17 h 30 et 19 h.
Avec deux nouveautés :
- le café littéraire aura lieu à la librairie internationale "All Books and Co" (rue Joseph Cabassol, la rue du conservatoire de musique dans le quartier Mazarin)
- il se fera sans les auteurs évoqués (ce qui n'est pas difficile) mais sera filmé et ensuite présenté sur Internet
Le but est de solliciter la parole de tous les lecteurs et futurs lecteurs : qui a aimé, n'a pas aimé, et pourquoi.
Les deux ouvrages dont nous parlerons sont parmi les meilleurs romans de la littérature corse contemporaine (à discuter):
- "ALEPH ZERO", éditions Albiana, 2002 (en langue française), de Jérôme FERRARI
- "51 PEGASI, ASTRU VIRTUALI", éditions Albiana, 2003 (en langue corse) et sa version française, "51 PEGASI, ASTRE VIRTUEL" (2004), de Marcu BIANCARELLI
Les ouvrages sont disponibles à la librairie.
Un compte rendu sera présenté sur le blog "Pour une littérature corse".
Venez nombreux et avec des amis curieux de tout !
François Renucci
f.renucci@free.fr
06 88 80 62 83
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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S'è tutti avessinu u listessu spiritu d'apertura, di spartera è di curtesia chè tè o FXR, seriamu salvi.
RépondreSupprimerMa mandu un salutu amichevule à Penserosu, chì face un bellu travagliu, ai a ragiò.
U scontru d'Ecchisi s'hà da fà in lingua corsa o aghju capitu male u messagiu à partesi da "Cuurdinazione corsa"?
Tandu, in più d'esse beatificatu duverii riceve u "pampasgiolu d'oru" di a Lingua (dicurazione ch'aghju inventatu nantu à u foru corsu, ma ùn l'emu mai aduprata : Marcu Maria u capiforu leghje tuttu tuttu in lingua corsa è u so cugnome nantu à altri siti era "pampasgiolu", eccu, un ghjornu li aghju sciaccatu 'ssa distinzione maiò) LOL
Attenti, Francesca, "u troppu stroppia", ancu incù i cumplimenti !
RépondreSupprimerTi ringraziu, credu chì, cu l'aiutu di Penserosu è di u tempu chì passa, tutti i sforzi pusitivi seranu più forti è ghjuvevuli.
Per avà, facciu un ritornu versu i libri, è u piacè di parlà ne (in corsu o in francese ; mi piacenu a duie lingue !).
A tandu !
Hè ghjusta, u troppu stroppia, in tuttu, più cumplimenti per almenu un mese...LOL
RépondreSupprimerA mo dumanda ùn era chè per via di a leia chì ci ai datu; sò cascata nantu à stu titulu : "nascita di un club di literatura è di cunversazione in corsu" in Ecchisi, dunque mi sò dumandatu sè u scontru si feria cusì...Ùn era micca una ricumandazione "aiatullesca" LOL
À mè mi piacenu TUTTE e lingue, s'è ne pudessi parlà centu!
Bò, u solu prublema hè ch'ùn pudemu andà da pertuttu, anc'assai chì ci hè Internet!
Ci vurria à rifletta dui sicondi, quantunqua, prima di biatificà u sgiò Renucci. I me sbiri sò andati annantu à u foru di Musanostra è m'ani fattu un rapportu di quiddi "meumeu" ! Un santu, Renucci ? Mancu appena ! Un vidi chè u so intaressu ! Urganizeghja i caffè litterarii par fassi i solda (Ostia ! Un ci avia mai pinsatu à fà i solda cussì ! Hè vera chì si devi empia, stu mascacciu di FXR) E po stampa, l'omu ! Parlani di libri è di litteratura à Musanostra, è stu sfacciatu ni parla anch'iddu ! Hè un vituparatu di prima trinca ! U pudariu ancu impiicà com'è primu ministru in Zimbabwè talmenti hè falsu è viziosu ! E à Frati et Rony, li daraghju a direzzioni di l'università zimbabweana ! Sò dui ciarbiddoni ! A Jean Sarkozy, u m'ani dighjà presu, ma quissi dui, ùn li lasciu scappà !
RépondreSupprimerChì niscentria, cara Francesca !
Hè vera; o Rubertu, m'ai apertu l'ochji, sò sempre niscentre eiu, ùn cambieraghju mai.
RépondreSupprimerÈ noi chì l'aiutemu à fà marchjà u so Blog di cupiatore, mancu sparte cù noi sti suldacci. Bò, o Mugà, in Zimbabwè ùn ci hè manera di empiesi e stacche, fora di u PMU????? Lasciami un mp in u foru corsu, ci femu i "caffè literarii" à buzeffu, basta à studià a to opara grandiosa (credu chè tù sia u solu autore auturizatu quallà?) è po tù ai i mezi di ubligà a ghjente à andà, in più...Bancò!!!
Pour François
RépondreSupprimerA l'ouverture de ce blog je vous ai souhaité bon courage,je ne pensais pas que vous auriez à en avoir besoin aussi tôt...Pour ma part je regrette les joutes oratoires ou écrites qui n'apportent pas grand chose aux rapports humains.
De la discussion naît la lumière parait-il! Alors là la lumière est faite sur le manque d'unité de notre peuple, les mots dépassent la pensée pour une simple évocation littéraire, tinti di noi...
François il y a quelques mois vous demandiez à vos lecteurs de laisser des commentaires, vous aviez peur que le combat ne cesse faute de combattant, vous devriez être ravi même si les combattants vous mettent K.O, ils sont là où vous les attendiez, sur un blog vivant et passionnant autant que passionné. Alors ne baissez pas les bras, la vie est ainsi faite, les coups reçus rendent plus fort.
Pour ma part je vous remercie d'être là, vous m'avez ouvert la voie du "blog", et celui de l'"écriture" de mes compatriotes que je connaissais pas.
Je réitère ce que j'écrivais à vos débuts "FORZA FRANCESCU"
Noëlle Negroni
Quelques réactions à vos messages :
RépondreSupprimer- j'accepte le poste de Premier Ministre du Zimbabwe. Bien sûr !
- merci du soutien, vraiment ; mais en même temps je suis en désaccord avec vous : il n'y a là rien de très grave et peut-être un sujet très intéressant. Je n'ai jamais cru à l'unité (à l'accord unanime), ce qui m'intéresse c'est l'organisation des désaccords. Voici ce que je viens d'écrire à une autre personne sur ce sujet :
"Donc, ne voyez aucune rancoeur ou blessure chez moi aujourd'hui. Au contraire, je pense vraiment que ce que vous trouvez à juste titre peu passionnant, fatigant, inutile (toutes ces piques et polémiques) est d'une grande utilité, parce que cela pose la question d'un espace public : quelles sont les conditions de la constitution d'un espace public permettant de réunir des personnes différentes et en désaccords ? Voilà ce qui me passionne (et me paraît d'un intérêt extrême pour la Corse). Comment dire à l'autre - qu'on respecte, voire qu'on apprécie - que l'on n'est pas d'accord avec lui, et que concernant ce livre, nous ne sommes pas d'accord, nous le trouvons franchement mauvais (ou terriblement bon) ? Comment parvenir à ça sans créer une brisure ? (Mon commentaire sur Mal'Cunciliu a visiblement blessé M. Rogliano, j'en suis désolé ; devais-je me taire pour autant ? Par ailleurs, je suis toujours capable d'apprécier, avec ma subjectivité, des éléments de ce livre et je suis toujours capable d'écouter les points de vue et arguments contraires aux miens ; pour moi, la "vérité" - ou le "plaisir" - dans cette dialectique entre les points de vue.)
Je poursuis ma route, pas d'inquiétude, je suis bien trop vaniteux pour me sentir touché par les propos désobligeants ! (Vous voyez que finalement je vais finir par avouer tous les vices dont on m'affuble !)."
Voilà, et maintenant place aux livres, aux textes, aux mots, aux langues, aux oeuvres et au plaisir d'en parler ensemble, avec nos différents points de vue ! Non ?
En ce qui concerne un sujet des rencotres de Musa Nostra, "l'étrange dans la littérature corse", je dirais que l'imaginaire des contes et des croyances corses n'est peut-être pas assez exploité, paradoxalement : trop "d'identitaire", de fascination (voilà ce que nous sommes, etc...) et pas assez de "fonctions" romanesques, littéraires comme par exemple dans la(les) littérature(s) sudaméricaine(s). Le "fantastique" serait à mon sens plus "fructueux" que l'"étrange" , mais à condition d'en faire un "doute", une "incertitude" (au sens de Todorov): on n'est pas sûr de l'événement ni de sa cause surnaturelle : effet assuré!
RépondreSupprimerIl y aurait aussi à faire du "détournement de mythes", nous en avions parlé une fois sur le foru corsu, le mazzeru en serial killer serait ultra-moderne! Dans cet esprit, il y a déjà "www.mazzeri.com" de JLMoracchini, confrontation ironique et désenchanté du magico-religieux traditionnel au monde moderne ... Dans la liste des livres, j'aurais ajouté le magnifique "Acelli di u sarriseu" de Santu Casta où deux mazzere étranges jouent un rôle essentiel...Mais il est introuvable, et je ne sais plus où je l'ai mis moi-même (car je le vois venir le sgiò Renucci...)
D'accordu, O François-Xavier,
RépondreSupprimerLacami u tempu di fà fucilà u primu ministru attuali, è l'affari hè fatta.