Pourquoi des écrivains plutôt que des scientifiques, des chercheurs, des analystes ? Puisque le sujet c'est la "défense de l'environnement". (Voir le précédent billet liant littérature et politique..., il y a quelque chose dans l'air du temps : entrons-nous dans une époque d'or de la littérature corse ?)
Précisons : l'association "Le Poulpe" (Messieurs Zerlini et Santelli) organise donc une "Journée du Poulpe" en partenariat avec le Centre Culturel Universitaire à Corti, le 10 juin (c'est jeudi prochain), toute la journée !
Il s'agit pour les écrivains invités de produire un texte autour de la notion de territoire, et plus précisément à partir de la devise de l'association : "Tarra è mare unu sò" (Terre et mer ne font qu'un).
La consigne d'écriture est généreuse : Aucune contrainte de forme ni de langue, n’est imposée :
littérature, poésie, synthèse, théorie, toute forme de texte est acceptée.
Alors, gageons que les invités useront des outils de l'écrivain : un travail sur la (les) langue(s), la prise en charge des milliers de détails des histoires humaines, la confection de petites machines à rêves, de bombes à retardement à usage personnel et à visée collective, quelques éclats qui viendront perturber l'aspect trop lisse des théories, des propos contradictoires, un peu d'air, de nouveaux horizons... quelque chose, quoi.
Pour ceux qui, comme moi, ne seront pas présents lors de cette journée, espérons qu'il est prévu une trace (un film, un enregistrement sonore, un compte rendu plus que détaillé, les pdf des textes, une publication, une mise en ligne...)
Ah !! je ne trouve pas de site de l'association Le Poulpe !
Eccu u prugramu di u ghjurnata (qui m'a été communiqué par Francesca ce soir) : http://www.musanostra.fr/colloque_Association_Le_Poulpe.pdf
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Dommage, j'aurais bien aimé y aller car je suis motivée depuis bien avant le début du grand buzz écolo-politique : en 1999 j'avais même rédigé un programme d'animation multimédia pour les artistes de sensibilisation à l'environnement en Corse "Ecorezo des artistes corses" qui a été publié par notre magazine "Messageri di a Corsica" et que j'avais présenté sur mon site : http://www.corsicamessageri.org/pages/ecorezo.html
RépondreSupprimerPour mémoire d'avoir un peu anticipé (sourire). Jacques Fusina doit s'en souvenir, lui qui faisait partie à l'époque du conseil d'administration de notre association et déjà très sensible aussi à ces questions...
Merci, Nadine, pour ce commentaire.
RépondreSupprimerJe pense avec vous que tout ce qui arrive est largement tributaire d'une somme incroyable d'événements passés.
Cela nourrit la question : que faire, maintenant ? Et quel rôle la littérature (et les écrivains notamment) peut-elle jouer ?
En fait,je pense que les artistes, écrivains et poètes n'ont pas vocation a être des idéologues. pourtant leur sensibilité est telle qu'ils anticipent l'à-venir (souvent même à leur insu) et sans vouloir être des porte drapeaux, tout au plus sont-ils parfois des porte-voix, quand on veut bien... les entendre !
RépondreSupprimerGhjacumu Fusina vient de m'écrire pour m'informer qu'il ne pourra assister à cette rencontre aujourd'hui car il est absent de Corse pour raisons de santé.
RépondreSupprimerJe lui souhaite avant tout un prompt rétablissement.
Il me dit aussi qu'il se souvient parfaitement du programme "Ecorezo des artistes corses" et qu'il serait bon d'en reparler, en m'approuvant d'avoir cité ici sa participation à notre association.
Merci, Nadine, pour ce message. Je me joins à vous pour souhaiter à Jacques Fusina de retrouver vite la santé. Il n'avait déjà pas pu venir aux journées corses d'Avignon. C'est un souhait très intéressé : il faut qu'il contribue encore à la littérature corse !
RépondreSupprimerLu de lui ce matin, dans la revue poétique "Décharge" :
Villes
Quelle est ma ville enfin
Quelle est ma ville
De celles toutes arpentées tant de fois
Reconnues découvertes
Aimées parfois
Quelle est celle
Dont je puis à toute heure me dire
Qu'elle est mienne surtout
Quoiqu'il en soit des jours
Des peines et des joies
Ça et là éprouvées
Par les autres par moi
Ma ville donc
Ou imaginée telle alors
Mais justement
Et d'abord
Celle-là
"L'histoire reconstitue a posteriori la vie des hommes du passé. La littérature les met en scène, de manière vivante, avec leurs douleurs, leurs questions, leurs conflits. Elle est leur mémoire. La connaissance du passé et du présent, telle que la littérature la conserve, ne passe pas seulement pas le biais de l'intellect, mais aussi par celui de l'affect. C'est en cela qu'elle nous atteint plus profondément que la connaissance plus théorique, en cela qu'elle nous appartient et nous constitue. Le savoir littéraire ne nous demeure pas extérieur. Il atteint l'ensemble de notre espace mental et de notre individualité. Il nous engage.
RépondreSupprimerLe texte littéraire montre, concrètement, le travail des représentations, la confrontation des idéaux et des réalités sociales. «Germinal» est infiniment plus important pour la mémoire ouvrière en France que n'importe quel ouvrage historique".
Pierre Jourde, écrivain, professeur des universités et critique littéraire.
et aussi ce passage du même:
"Toute beauté est superflue a priori, celle de la littérature comme celle de la peinture, de la musique. La beauté de la nature est superflue. Il nous est très utile de transformer l'ensemble de la planète en un mélange d'usines, d'autoroutes, de champs de patates et de plantations de sapins calibrés. Mais comme un enfant privé de caresses meurt presque aussi sûrement qu'un enfant qu'on ne nourrit pas, une société sans art, une société qui se prive du beau risque de ne pas survivre bien longtemps. Les hommes se nourrissent de beauté. C'est en elle qu'ils trouvent le goût de vivre. La beauté d'un poème peut donner souffle à l'esprit qui étouffe".
je souhaite un prompt rétablissement à Jacques Fusina, ami cher dont le taleent n'a d'égal que la modestie.
RépondreSupprimerhttp://bibliobs.nouvelobs.com/blog/pierre-jourde/20090303/10993/a-quoi-sert-la-litterature-1
RépondreSupprimerChers amis,
RépondreSupprimerje viens d'adhérer au blog: je vais donc me présenter.
Je m'appelle Alessandro Michelucci et je suis un journaliste de Florence. Amoureux de la Corse, que je connais bien, je travaille dépuis longtemps pour le mensuel "Corsica" (j'écris les pages en italien). Membre de Corsica Diaspora, en Corse j'ai plusieurs amis, entre lesquels les frères Simeoni, Toni Casalonga, Vannina Bernard-Leoni, Ghjacumu Thiers, Magà Ettori, etc.
De plus, je voudrais contribuer à la réconstitution des liens culturels entre la Corse et la Toscane (et l'Italie). C'est pour cela que j'ai trouvé un editeur italien (de Florence) interessé à coopérer avec les éditions Albiana. La maison s'appelle Barbès (www.barbes.it) et publie notamment des romans. Le responsable est le journaliste Tommaso Gurrieri.
Pour le moment il est très interessé à publier l'edition italienne de "Dominique et Séra-phine", que je vais traduir en italien (parution 2011). Après ce premier livre on pourrait faire une version italienne de "Septieme ciel" ou bien considérer d'autres travaux.
J'espére bien que de cette façon on peut faire avancer la collaboration entre la Corse et la Toscane/Italie.
Merci pour vôtre attention
Fratellanza
Alessandro Michelucci
Via Trieste 11
I-50139 Firenze (Italia)
tel. 0039-55-485927
port. 327-0453975
Monsieur Michelucci, merci et bienvenue.
RépondreSupprimerMerci pour toutes ces informations. Je me souviens d'un de vos articles dans "Corsica", à propos d'un beau festival littéraire en Sardaigne : aïe, je ne trouve plus ni le nom ni le site internet de ce festival...
Heureux de voir que la littérature corse est engagée dans plusieurs projets de traduction en italien ! Comment s'effectue le choix des ouvrages ? Je suis un peu étonné par le texte "Dominique et Séraphine" (même si je trouve très intéressant de regarder ce texte, présenté par l'éditeur comme le premier texte de fiction de langue française prenant la Corse comme sujet : en 1768).
Par ailleurs, les liens entre Toscane et Corse sont à développer, bien sûr (voir tout ce qui est déjà fait dans le cadre d'Interreg). Tout comme se développent beaucoup de chose avec la Sardaigne, avec la Catalogne, etc...
A bientôt (peut-être pour évoquer vos lectures corses préférées ? avec un billet de lecture sur ce blog ?).
Quale hè chì ci face un resu contu di stu culloquiu?
RépondreSupprimerbonsoir,
RépondreSupprimerles contributions ,ainsi qu'une synthese des débats , donneront lieu à une publication .
santelli pierre laurent
Monsieur Santelli,
RépondreSupprimerheureux d'apprendre la prochaine publication des prises de parole de la journée du 10 juin ! (Pour bientôt ?)
Tout s'est bien passé ? Peut-être enverrez-vous les articles de presse en pdf (sur facebook ?) Y a-t-il eu des interviews radio, télé ?
"Le Poulpe" n'a pas de site Interner ? (Sauf erreur, je n'en ai pas trouvé).
Bravo et bonne continuation !
Du Poulpe
RépondreSupprimerPour les impatients un des textes écrit pour le colloque du Poulpe Tarra è Mare Unu Sò, vient de sortir dans le dernier livre de marcu Biancarelli Vae Victis aux éditions Materia Scritta sous le titre Les apprentis sorciers. Pour les autres textes il faudra encore patienter.Non le Poulpe n'a plus de site internet...à méditer.
Gilles Zerlini