Un billet pour se réjouir de la vitalité de la littérature corse :
- Voici un lien vers le blog de Xavier Casanova - Isularama - qui relaie l'information suivante : la poésie à l'honneur le vendredi 22 janvier et le samedi 23 janvier 2010, à Furiani d'abord, à Sartène ensuite, sous l'égide de l'Association Entrelignes dans les deux cas ainsi que de l'Association du Prix du Livre Corse pour la rencontre de Furiani. Au programme : lectures, débats, rencontres, échanges, projections avec une flopée de poètes (Miggozi, Fusina, Paganelli, Cesari, Maoudj, Biancarelli, Agostini, Di Meglio) ! Un paradis ! Alors, où est le problème ? Le problème est le suivant : pour toux ceux qui ne pourront se rendre à ces soirées poétiques, y aura-t-il une trace ? Un compte rendu ? Des vidéos ? Des fichiers audio ? Ce serait un bonheur ; c'est une nécessité : afin que l'on puisse manifester un intérêt et peut-être des remarques, et des critiques, non ? (En tout cas, bien sûr, bravo, d'abord et avant tout !) Donc voir ici pour le programme (en plus, Xavier Casanova propose des liens pour chacun des poètes invités).
- Via un message de Sébastien Quenot, je découvre que la revue "A Nazione" a ouvert un site internet ("Enciclopedia di a Corsica") qui recueillera l'ensemble des articles, classés par catégorie, écrits en langue corse, traduits pour certains en français, voire en anglais. Côté littérature, des articles sur : Marcel Conche, Roger Ristori, Jean-Claude Rogliano, Pampasgiolu, Dalzeto, etc... par diverses plumes (Talamoni, Quenot, Thiers, Vinciguerra, etc.). Signalons enfin, qu'un appel à contribution est lancé (pour envoyer articles et commentaires en corse, en français ou en anglais) : voilà un autre espace littéraire corse accueillant ! Profitons-en !
- Lu un billet sur le site de Corsicapolar nous informant de la création d'une nouvelle association - "Operata culturale" - dont l'objet est "la promotion des oeuvres littéraires et artistiques témoignant d'une sensibilité ou d'un rapport direct à la Corse, écrites et/ou éditées et réalisées dans l'île ou ailleurs." Cela est la suite du Manifeste de Luri proposé durant l'été 2009. Voir ici le compte rendu de la réunion du 17 janvier 2010. Nouvelles importantes : un appel à création (un "cadavre exquis") dans le cadre de la prochaine manifestation "Le printemps des poètes" (mars 2010) et l'organisation d'un Salon du Livre Corse, en juillet 2010, à Francardo, au Centre Prumitei, avec des débats et une soirée culturelle (lectures, musiques).
Beaucoup de plaisir en perspective !
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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Le véritable événement poétique, ce n'est pas la "flopée" (étymologiquement = "volée de coups") de poètes corses, mais la venue en Corse de Marcel Migozzi. Comme l'écrit ce jour sur Facebook l'écivain Lionel-Edouard Martin : "Marcel, si modeste et si profondément humain. Un GRAND."
RépondreSupprimerMerci, Angèle, pour cet accent. Qui donne de nouveau envie de lire les oeuvres de Marcel Migozzi, ce que je n'ai pas encore commencé à faire (par quel livre commencer, d'ailleurs ?)
RépondreSupprimerParce que j'ai eu l'occasion de l'entendre à Furiani l'autre jour (avec une volée de bons coups poétiques insulaires) je peux vous dire que ce Migozzi il faut vraiment le découvrir.
RépondreSupprimerUn poète de grande envergure, et, c'est vrai, quelqu'un qui semble humble et qui est agréable à écouter. On n'a pas perdu notre temps.
MB
Je n’étais pas à Furiani où parait-il une soixantaine de personnes dont de nombreux artistes plasticiens et universitaires ont assisté aux lectures plurielles et pleines d’émotions de Marcel Migozzi, Marcu Biancarelli, Stefanu Cesari, Marie-Jean-Vinciguerra et tant d’autres, avec pour maître d’œuvre Jacques Fusina, mais j’étais à Sartène et là je dois dire que ce fut un véritable choc : plus de cent personnes, un décor admirable à la fois intime, feutré, et conviviale, des clips vidéos, que l’on peut visionner sur le site Isularama de X Casanova, de haute tenue, des tableaux de Pascale Berthot et de Andrée Quilichini et des intermèdes musicaux à la cetera par Roland Ferrandi avec là une présentation sobre et efficace de Jean-François Agostini . Un grand bravo à l’association Entrelignes et à tous les participants.
RépondreSupprimerMB, Anonyme 17:41, merci pour vos points de vue et aperçus ; cela fait du bien à ceux - dont je suis - qui n'y étaient pas !
RépondreSupprimerJe me demandais dans le billet si l'on pourrait avoir "trace" de ces manifestations. Je dois donc indiquer l'adresse où consulter en ligne une de ces traces : ce sont les 7 micros-vidéos de Xavier Casanova, qui mettent en image et en sons un texte des poètes Agostini, Cesari, Di Meglio, Fusina, Maoudj, Migozzi et Paganelli (y en aura-t-il d'autres ? J'ai trouvé judicieux le procédé utilisé pour "Mimoria arghjintina" : texte blanc sur fond noir, texte noir sur fond blanc). Je ne les ai pas encore toutes regardées : le poème de Migozzi m'a beaucoup ému : la figure du père mort et vivant (j'imagine le père dans "Pa", non ?)
adresse : http://isularama.canalblog.com/archives/2010/01/27/16688270.html
Oui, cher Monsieur, il s'agit bien du père de Marcel Migozzi.
RépondreSupprimerSept poètes, sept univers même si l'on peut trouver des connivences entre eux, notamment humaines, fondamentalement humaines, des poètes discrets, divulguant leurs paroles dans l'intimité, sans artificialité. Tous les textes sont à lire avec grand bonheur.
Merci, anonyme 20:09.
RépondreSupprimerJe retourne aux autres micro-vidéos (je les ai vues : j'aime ces poésies, j'avoue que les poèmes d'Agostini et Cesari éveillent beaucoup de choses en moi : ce travail de la forme poétique m'attire) ; et puis nécessité du retour vers les livres.
J'espère qu'il y aura des traces plus amples encore de ces manifestations.
Je n'apprécie pas, tu le sais, les micro-vidéos de Xavier Casanova quand elles viennent "illustrer" de la poésie.
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'il faille mettre en scène la poésie, elle se suffit à elle-même.
Ces vidéos m 'empêchent d'accéder aux images et à la musique des poèmes .
De plus, les moyens employés sont pratiquement toujours les mêmes alors que les textes sont bien différents.
Une exception toutefois : celle concernant Un sel d'argent - très réussie - car il s'agit d'une oeuvre à part dont il était nécessaire d'éclairer la spécificité , qu'il fallait donner un aperçu de la mise en page et de la typographie originales qui font partie intégrante de l'oeuvre...
100 persone in Sartè pè una serata di puesia, d'invernu, mi pare un bellu successu.
RépondreSupprimerDi avè una restituzione cusì nantu à u web hè propiu una bona. Aghju scupertu cù piacè a puesia di Migozzi (n'aghju lettu uni pochi avà). Mi seria piaciutu di sente e puesie nantu à e videò.
NB : in a webografia mintuvata pè i pueti invitati in Furiani è Sartè, mi pare di mancà quella di Marcu Biancarelli, puru bellu presente nantu à a tela...( ancu s'ellu hà tralasciatu i so siti abituali ,stu pocu, per scumbatte in a pieve di "Mirvella"...-))
Il me semble que l'objectif des organisateurs, est de faire découvrir la poésie contemporaine à un large public, pour ce faire tous les moyens sont bons.Plus de cent personnes à Sartène, dont la plupart n'avaient de la poésie que des réminiscences scolaires rébarnatives. Nous n'étions pas , chère Mlle Calinade au 87 rue de Rome, un jzudi.
RépondreSupprimerQuant à la musiqque, tous les poètes essayent de l'atténuer et ce depuis Victor Hugo. Donc encore merci à Xavier Casanova pour son admirable travail. Je vous suggère, Mlle Calinade, d'acheter les recueils des poètes "clipés", vous aurez tout loisir d'y découvrir l'essentiel, l'encre et le blanc...
Hè vera ch'idda manca l'umbra luccichenti di l'amicu MB.
RépondreSupprimerS'iddu mi dà a parmissioni mittaraghju in tela una "belle infidèle" d'una puesia di soiu...
U cavaglieri hè omu ad aprizià i belli donni micca fidi, ni socu cunvintu...
Anonyme 23:22,
RépondreSupprimertous les moyens sont bons pour faire découvrir la poésie, la littérature corse, etc., je suis tout à fait d'accord avec vous. J'ajouterai : parmi ces moyens, il y a aussi la critique, et parfois la critique négative (pas malveillante).
Personnellement j'accueille avec plaisir une micro-vidéo présentant un poème ; toutefois je trouve plus réussies les micro-vidéos "comiques", elles ont une cohérence et une ambivalence (sérieuse - voire désespérée - et humoristique) qui m'enchante (mais tout le monde ne sera pas d'accord avec mes propos, et c'est très bien).
Toute critique négative n'est pas une agression gratuite : Madame Caminade fait partie des lectrices sincères de littérature corse (son blog l'atteste), je ne suis pas choqué par sa critique.
ah ! le difficile métier que d'échanger des propos critiques !
Merci pour vos efforts à tous.
Cher Anonyme
RépondreSupprimer"Melle Calinade" : je suis vraiment touchée et, désarmée, ne peux vous répondre avec agressivité!
Merci de vos conseils et j'ose , à mon tour, vous faire une petite suggestion, celle de vous remettre en mémoire la célèbre - et si juste - phrase de Beaumarchais...
Mlle Caminade,
RépondreSupprimerMais pourquoi diable la pensée de me répondre avec agressivité vous a-t-elle effleurée ? Il n’y avait dans mon propos aucune intention malveillante à votre égard, de plus je vous prie de bien vouloir pardonner ce malheureux glissement de doigt du M au L (l’heure tardive ou ma vue défaillante) donnant à votre patronyme une connotation certes poétique mais involontairement blessante. Sans doute qu’en votre qualité de critique d’autres auraient préféré que le L fut placé par exemple en début de nom auquel cas Laminade aurait effectivement pu être considéré comme le révélateur d’une méprise méditée !
Trêve, je connais et apprécie votre site et votre regard sur les auteurs insulaires.
Puisque vous citez, je repensais à l’aphorisme de Nietzsche, à son écho en nous : qu’en pensez-vous (Beaumarchais me paraissant en maintes circonstances relativement trivial, presque indigne de vous) ?
Cordialement (ce qui est un premier pas vers amicalement).
Malcolm de Calasima
Il disait quoi Beaumarchais ???
RépondreSupprimerMirvella
Beaumarchais fait dire à Figaro, dans un long monologue (in Le Mariage de Figaro, V,3) : "sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur."
RépondreSupprimerC'est l'aphorisme de Nietzsche que je ne connais pas, personnellement. Quel est-il ?
" A lutter avec les mêmes armes que ton ennemi, tu deviendras comme lui."
RépondreSupprimerNietzsche
@ Malcolm de Calasima...
RépondreSupprimerLe Beaumarchais du Mariage de Figaro n'est en aucun cas trivial et les propos corrosifs qu'il tient dans cette pièce n'ont pas pris une ride ...
Eclairez-moi sur cet aphorisme de Nietzsche car j'avoue , à ma grande honte, que mes connaissances de ce philosophe - et de bien d'autres - ne dépassent pas "La philosophie pour les Nuls " .
(PS : Calinade,c'est attendrissant et non blessant , et je ne me serais pas offusquée de Laminade - car la critique ne doit pas être à sens unique - même si ce n'est pas ma conception de la critique ) !
Ah bon, il disait pas "taisez-vous El Kabach !", ce Beaumarchais ? Autant pour moi.
RépondreSupprimerMirvella
D'où est-il tiré l'aphorisme de Nietzsche ? Il m'a l'air bidon, ou alors le moustachu n'était pas dans un grand jour. En fait il ressemble beaucoup - mais en beaucoup, beaucoup moins beau et assorti d'un contre sens - à un autre aphorisme de Par delà le bien et le mal. "A force de lutter contre des monstres, prends garde à ne pas devenir monstre toi-même. Et si tu regardes longtemps l'abîme, l'abîme finit par regarder en toi." Mais je ne demande qu'à être détrompé.
RépondreSupprimerAi-je réussi à me hisser au niveau de cuistrerie de notre ami Malcolm qui place la barre très haut ?
`ùn era micca mortu Maestru Capellu ?
RépondreSupprimer- Tallemmacu D'Arceo -
Et Malcolm je le connais bien.
RépondreSupprimerIl est pas de Calasima.
Il est d'Icchisi.
C'est le plus connu des anonymes.
Malcom d'X, notre Maurice Blanchot à nous !
Rispettu !
- Tallemmacu D'Arceo
Mlle Caminade,
RépondreSupprimerIl s’agit, si nous voulons disputer sur l’une ou l’autre chose, de nous accorder afin de ne pas risquer une mécompréhension ne pouvant qu’aboutir à un ferraillage, ce qui est très fréquent sur la blogosphère, et m’en éloigne.
Trivial, pour Beaumarchais, est employé en son sens premier, c’est à dire : banal, commun, ce qui n’enlève rien à la pertinence de son œuvre pour une société d’aujourd’hui quasiment inculte, mais qui surprend de votre main si attentive aux talents émergents et novateurs.
Votre post-scriptum n’était pas nécessaire, quelques personnes, ici, connaissent et le poids des mots et le poids des lettres, je salue au passage u Cavaglieri di Mirvella et Tallemmaccu d’Arceo.
Je ne répondrai pas aux excentriques provocations, pour la simple raison que je les ai sciemment provoquées dans le seul but de justifier cet aphorisme de N., qui vous tracasse et ne vous était pourtant pas adressé. Je veux dire que je n’utiliserai pas l’arme, structurellement rhizomique donc déshumanisé, du net (Internet), étant naturellement pacifique, pour combattre celle ou celui dont le seul but, se servant de la poésie, est de satisfaire, et uniquement, son « moi », et de « saboter » le lent travail de construction d’une littérature aujourd’hui prometteuse.
Malcolm d'Icchisi
@ Malcom d'ici ou d'ailleurs
RépondreSupprimerJ'aime la clarté et n'ai aucun goût pour le ferraillage, même si je suis prompte à la riposte.
Si les "mécompréhensions" sont si fréquentes sur le Net , c'est que nos écrits y relèvent beaucoup de la conversation , que nous y recourons à l'implicite sans l'appoint du visage.
J'entendais bien trivial en son sens premier et trouve le texte de Beaumarchais très novateur pour son époque .
Le P.S. vous signifiait seulement que je n'avais rien vu de "blessant" dans la déformation de mon patronyme et si l'aphorisme ne m'était pas destiné , il ne fallait pas me demander ce que j'en pensais !
Bon, j'arrête, les choses me semblent désormais claires .
" Littérature : quelle folie d'investir le meilleur de soi-même dans un art dont le médium, la langue, en continuelle évolution, reste à la merci de l'usage qu'en feront, année après année, quelques dizaines de millions d'analphabètes"
RépondreSupprimerJulien Gracq in Carnets du grand chemin.
Courage François-Xavier Renucci !
Anonyme 14:27,
RépondreSupprimermerci pour l'encouragement, vraiment.
Mais je réagis au propos de Gracq de deux façons différentes :
- je souscris au fait que la littérature (l'art ; tout ce travail de représentation produit par l'être humain) est une folie
- je ne souscris pas au fait que son aspect fou vient du fait que le langage est à "la merci" des analphabètes. Je vois le langage littéraire, écrit, comme un usage singulier de la capacité langagière humaine. Et comme le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, je pense que les erreurs, les illusions, les malentendus, les maladresses, les errements, les absurdités sont équitablement réparties chez les analphabètes et chez les grands écrivains ainsi que dans toutes les catégories intermédiaires (mais je me trompe peut-être). En tout cas, je trouve qu'une discussion est d'autant plus intéressante qu'elle permet de revenir sur des erreurs, de les corriger, et non de les éviter à tout pris ou d'éradiquer la possibilité d'en faire ; car il me paraît impossible de ne pas se tromper sur le sens d'un mot, d'une proposition, d'une idée émise par quelqu'un. Bien des raisons motivent nos erreurs de jugement (l'ignorance, la mauvaise foi, la passion, etc.).
Donc, je vous renouvelle mon remerciement pour l'encouragement et, en écho, j'encourage tous les visiteurs - muets ou non - de ce blog à ne pas craindre de susciter des réactions : l'important est que le dialogue continue (je me mets dans le lot, mes idées évolueront avec les discussions, ici ou là... déjà je ne pense plus vraiment que la littérature est une folie !...).
Amicalement.
Propos hors-sujet. Relisez attentivement et réfléchissez objectivement à ce qu'écrit Gracq !
RépondreSupprimer( Mais que pouvez-vous dire d'autre, il en va de l'essence même de ce blog, des autres, etc.)
Je vais relire, je vais relire, merci de l'injonction !
RépondreSupprimerPuis-je vous demander d'expliciter la très intéressante critique que contient votre parenthèse ?
A bientôt.
Peut-être investit-on le meilleur de soi-même dans la littérature, justement pour se mettre à la merci, cet art reposant sur un medium toujours incertain - analphabètes ou pas .
RépondreSupprimerC'est ce qui constitue d'ailleurs la supériorité de cet art, sa vitalité.
La littérature apparaît alors comme la folie la plus sensée...
En conversant avec moi-même
RépondreSupprimerLa Grande Voie — si simple soit-elle
Bien peu aperçoivent ses secrets.
Suis le murmure de ses souhaits,
Ils te garderont à la cime du juste.
Toujours le long du réel,
Qui pourrait être encore dans l’erreur ?
Imbroglios et liens du monde,
Mauvais tours et brumes complotantes,
Tout ce lot médiocre des cents soucis
Qu’est-ce que cela ?
Sais-u garder l’inébranlable
Au cœur caché qui repose ?
Dépose tes malheurs dans le ciel ;
Enfouis tes tourments dans la terre.
Fais-fi des Cinq Classiques, débarrasse-t’en !
Et mets un point final aux vers réglementés.
Et tous ces débats de penseurs embrouillés,
Mets-les au feu désormais.
Elève tes ambitions aux collines et à l’ouest sauvage,
laisse ton esprit vagabond à l’est des mers.
Chevauche le souffle comme ta seule mojnture,
Navigue sur le courant de la Haute Pureté,
Réponds à l’appel, élégant et allègre !
Zhongzhang Tong (poète chinois 179-220)
Ni mes parenthèses ni mes commentaires ne sont intéressants, mais
je le sais !
Mais non, cher Tong, on ne revient pas inutilement d'entre les morts ! Merci pour cette envolée.
RépondreSupprimerFigurez-vous que mon fils, Clément, me chante ce soir-même une petite chanson inventée avec ses copains d'école ; je ne résiste de l'offrir ici en écho :
Na-po-léon
est mort à Sainte-Hélè-ne
Son-fils-Léon
lui a crevé-l'bidon
On l'a r'trouvé
Dans u-ne balei-ne
En train d'manger
les fils de son cal'çon !
(Et puis cette suite de ma fille, Eve :
Napoléon
écrit sur son ordi
qu'son père est mort
et que ses dents aussi)
A bientôt !
Curieux cette chanson, que je chantais déjà il y a plus de cinquante ans, que vient-elle faire ici avec un admirable poème de presque vingt siècles ?
RépondreSupprimerPeut-on parler de sacrilège ? sur un blog littéraire aussi sérieux que le votre, je pense que oui.
Anonyme 00:06,
RépondreSupprimervous avez raison, il y a quelque chose de sacrilège. Mais justement, je n'ai jamais considéré la littérature comme quelque chose de sacré (cependant, j'apprécie beaucoup qu'on puisse la regarder ainsi... je suis en train de me contredire, ou presque...).
Voyez-vous, jusqu'à hier je ne connaissais ni le poème de Tong ni la chanson d'écolier. Je ne fais pas de relativisme absolu (tout se vaut) ni hiérarchie étanche (les torchons, pas les serviettes) ; mais ce qui me plaît c'est la force de l'imaginaire à l'oeuvre dans les choses humaines (ce qui n'interdit pas d'évaluer, de distinguer, d'apprécier diversement).
Ce blog est sérieux, c'est bien vrai : ici l'on est attaché à discuter de la vitalité des créations littéraires (et artistiques) corses ; mais il n'est pas austère pour autant. Alors... un appel chinois à brûler les débats de "penseurs embrouillés" me convenait - hier - aussi bien que le retour de Napoléon et sa baleine via un écolier de neuf ans.
Merci pour votre réaction.
A tous,
RépondreSupprimersi vous ne l'avez déjà fait, je vous conseille de lire le compte rendu de la soirée poétique organisée par JF Agostini à Sartène sur son site Invistita (rubrique "news") ; c'est aussi une analyse des raisons du succès, donc une occasion supplémentaire de discuter et une source d'inspiration pour l'organisation (absolument nécessaire) d'autres soirées littéraires, en Corse ou ailleurs.
Non ?
Invistita n'est pas le site de JF Agostini, mais de Norbert Paganelli. C'est vrai que le graphisme très présent et très chantourné de la signature Entrelignes prête à confusion...
RépondreSupprimerYves
Invistita est le blog de Norbert Paganelli. Merci de rectifier.
RépondreSupprimerYves et Anonyme 10:03,
RépondreSupprimermerci pour vos correctifs : "Invistita" est bien le site de Norbert Paganelli. D'ailleurs je ne crois pas qu'il existe de site internet consacré à la poésie de Jean-François Agostini ou de site de l'association Entrelignes. Je ne peux m'empêcher de trouver cela dommage : tout comme il n'y a pas de site des éditions DCL, Sammarcelli, Piazzola,etc...
L'erreur signalait donc un désir !
A bientôt.