dimanche 23 mai 2010

Comment j'ai lu "Corse Matin", ce matin

De la honte... voilà le sentiment ressenti à la lecture de l'article du quotidien Corse-Matin (dimanche 23 mai 2010) consacré aux tables rondes qui eurent lieu le samedi après-midi 22 mai, au lycée Jean Nicoli à Bastia, dans le cadre du festival "Histoire(s) en mai", organisé par Arte Mare.

Il paraît que c'est un sentiment noble, la honte. Vous m'excuserez donc de l'exprimer ici de façon un peu vive. Mais justement, ce dont il a été question hier après-midi, c'est de la vie, de la vitalité, du vif de la littérature, et notamment de la littérature corse.

Alors voici l'article (en caractères rouges) et les mots que j'ai prononcés ce matin en le lisant (en caractères bleus). Evidemment, vous l'avez deviné, il s'agit pour moi de corriger, compléter, nuancer ; et non d'en vouloir à qui que ce soit ! Les choses sont comme elles sont... mais enfin, on aimerait parfois que le relais journalistique ne soit pas si pauvre, non ?

(Par ailleurs, je prendrai le temps de faire un autre billet qui soit un compte rendu détaillé des propos des blogueurs invités - j'ai pris des notes -, et un compte rendu moins détaillé des propos des romanciers que j'ai eu le plaisir de présenter - je n'ai pas pris de notes).

Allons-y :

* histoire(s) en mai
Blogs, traduction et auteurs au programme de la der'

Changement de décor dans le cloître du lycée Jean Nicoli pour la dernière journée de la manifestation.
Des canapés fluos (oui, c'est exact) remplacent les bancs gris et bleus habituellement dévolus aux potaches, une table drapée de rouge (oui) accueille les premiers intervenants de l'après-midi : les bloggueurs de littérature corse. François Renucci en est l'animateur. À ses côtés, Angèle Paoli, Marcu Biancarelli et François Renucci (ah non, c'est Xavier Casanova qui était juste à côté de moi ; c'est une coquille) font part, devant une trentaine de passionnés (c'est ce que j'ai compté aussi, et effectivement les gens dans le public avaient l'air très intéressés, plusieurs d'entre eux ont spontanément demandé la parole d'ailleurs, ce qui fait très plaisir), de leurs diverses expériences de littérature sur le web.
En créant un blog dédié aux femmes (mais pourquoi ne pas donner le nom et l'adresse de cette revue littéraire sur Internet ? : "Terres de femmes" ; http://terresdefemmes.blogs.com) (de plus cette revue laisse une très large place aux écritures de femmes mais il y a de très nombreux articles consacrés à des écrivains masculins, de toutes nationalités), la première intervenante trouve dans cet espace numérique la possibilité de faire paraître des écrits en souffrance. (Pas seulement, et pas d'abord : d'abord il s'agissait de donner la parole à ses aïeules, d'évoquer la Corse, puis de découvrir d'autres écrivains et notamment de rendre public des poésies qui bien souvent sont difficiles à publier et à faire connaître parce que la poésie ne se vend pas) "Nous sommes trois à travailler 6 heures par jour depuis 2004. C'est une façon d'exprimer notre passion pour la Corse, la littérature et l'écriture", lance Angèle Paoli. (pour le coup, la citation est tout à fait exacte)
Pour Marcu Biancarelli, son arrivée sur la toile est marquée par le besoin d'avoir, au départ, une vitrine promotionnelle. "Je n'ai pas pris un plaisir particulier, mais il faut reconnaître qu'Internet offre, gratuitement, une possibilité phénoménale d'expression", avoue l'auteur. (ok, mais citons le nom et l'adresse du site en question : "Biancarelli in Barsaglia" ; http://forubiancarelli.forumactif.net/) (mais surtout, l'essentiel des propos de MB a porté sur le plaisir extraordinaire pris à l'animation du forum "Gazetta di Mirvella" - lieu alternatif, d'une grande liberté d'expression, carnavalesque, outrancier, créatif : http://mirvellagazetta.forumactif.net/)
Enfin, Xavier Casanova pense que deux expériences l'ont amené à réaliser un blog (dont voici le nom et l'adresse : "Isularama" ; http://isularama.canalblog.com/) : son premier ouvrage pour Albiana ("Codex Corsicae"), avec la sensation d'un manque de retour par rapport à ses attentes d'auteur et son immersion pendant sept mois dans la presse. (avec le magazine culturel "Ci Simu")
"L'oeuvre aujourd'hui, c'est la personne, le texte est secondaire", conclue-t-il. (Cette phrase est un constat cynique en aucun cas une profession de foi, au contraire il s'agit pour XC de détourner cet état de fait pour revenir aux textes) (Mais l'essentiel du propos de XC fut d'insister sur la volonté de participer à la mise en valeur de ce qui "est vivant" dans la culture corse auourd'hui, avec un esprit décalé et enthousiaste, en travaillant la forme des textes proposés sur le Web, etc. etc.) Après une synthèse de François Renucci (qui est animateur d'un blog ouvert depuis janvier 2009 pour amener qui le voudra à parler de ses lectures de livres corses, écrits en quelque langue que ce soit, où l'on discute parfois vivement : "Pour une littérature corse" ; http://pourunelitteraturecorse.blogspot.com) c'est au tour de Marie-Jean Vinciguerra d'évoquer la traduction (par François-Michel Durazzo) en langue française de "Pépé l'anguille" (il faut absolument ici signaler, en les remerciant, l'existence des éditeurs de l'ouvrage, Bernadette Paringaux et Jean-Paul Blot, des éditions Fédérop, venus spécialement de Dordogne pour présenter leur dernier-né, un très beau livre !).
Quelque chose de rare dans le sens corse continent (est-ce l'expression qui fait allusion aux éditeurs ?), pour le premier roman (de langue) corse (indiquer le nom de l'auteur ! : Sebastianu Dalzeto, auteur de romans et de poèmes en langue française, médiocres de l'avis général, mais surtout de deux romans magnifiques en langue corse, "Pesciu Anguilla" (1930) et "Filidatu è Filimonda" (1936), très importants pour la littérature corse) sorti dans les années trente (1930), réédité vers 1980 (1990 en fait, par les éditions La Marge, puis en 2000 de nouveau par La Marge et enfin en 2009 par les éditions Sammarcelli) et enfin édité en français (par les éditions Fédérop, donc) (Mais encore, en cours de traduction en italien et en catalan ! Fantastique pour un livre de langue corse qui sort ainsi de la confidentialité, non ?). "Mais dans ce changement de statut, les expressions locales disparaissent et avec elles le pittoresque du récit", raconte un habitué des revues littéraires. (Alors là, c'est terrible : il y a eu vingt minutes de dialogue entre FM Durazzo et MJ Vinciguerra pour expliquer par le menu combien le travail de traduction a visé le meilleur équilibre entre un texte en français, fluide et entraînant et la saveur des expressions et de l'esprit de langue corse !) L'après-midi s'est poursuivi avec "l'histoire au miroir de la fiction" (c'est le thème d'une table ronde qui a eu lieu en fait avant la présentation de "Pépé l'anguille" ; table ronde qui, sous la direction de l'écrivain Michèle Acquaviva-Pache, réunissait Olga Lossky pour "La révolution des cierges" ; Marta Morazzoni, absente mais représentée par sa traductrice - me semble-t-il, Marguerite Pozzoli, pour "L'invention de la vérité" ; Giovanni Maria Bellu pour "L'homme qui voulut être Peron" et Jean-Claude Macé pour "Les braises des années rouges") et une table ronde d'éditeurs. (qui n'a pas eu lieu, pour cause d'heure trop tardive... Par contre s'est déroulée une dernière table ronde consacrée à quatre romanciers, que j'ai animée, et qui réunissait Marie Casanova pour "Et l'odeur des narcisses", Nadia Galy pour "Le cimetière de Saint-Eugène", Georges de Zerbi pour "L'ultima pagina" et Marcu Biancarelli pour "Murtoriu")

Voilà, je pense sincèrement que le public et la quinzaine d'auteurs présents ce jour-là auraient aimé un compte rendu qui rende justice de la qualité de cette manifestation, surtout dans le quotidien le plus lu de l'île. Une autre fois peut-être ?

10 commentaires:

  1. j'en étais sûr! en lisant cet article je savais déjà qu'il n'avait rien à voir avec la réalité des discussions. Aucune info, rien! Dommage pour ceux qui ne naviguent pas comme moi depuis que je vous ai découvert et que je furète chez mon écrivain désormais préféré: Marco Biancarelli. Au fait, le blog que vous citez, "Biancarelli in barsaglia" semble abandonné, j'y ai lu beaucoup de choses super intéressantes mais rien de nouveau depuis deux mois. Tout ça pour dire à propos de Corse mat qu'on peut s'imaginer comme on est bien informé en général de ce que l'on ne connaît pas soi même!
    terresdefemmes" d'Angèle Paoli, pas encore eu la curiosité d'y aller le prenant pour un machin féministe (mais non je rigole, j'ai rien contre les femmes hein, je suis comme l'autre là ,qui déjà?, tout contre...) je vais réparer ça.
    Merci Monsieur Renucci, d'avoir rétabli la vérité. On attend votre compte rendu avec impatience.

    Mika nomu sempri vivu

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  2. François, j'admire ta patience !
    (…)
    Bravo et merci pour la manière dont tu as conduit et animé le débat.

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  3. Mika nomu,
    effectivement le site "Biancarelli in Barsaglia" est maintenant plus une ressource qu'un site en évolution ; surtout depuis que MB consacre du temps à animer la "Gazetta di Mirvella".

    Xavier,
    merci, mais après mon humeur de ce matin, je tiens à dire que si j'éprouve beaucoup de déception devant la teneur de l'article, il n'est pas du tout question pour moi de blesser qui que ce soit ; je voudrais simplement que le journal et l'auteur de l'article sachent que j'attache beaucoup d'importance à ce qui s'écrit dans Corse-Matin ; ma réaction critique est en rapport avec l'enjeu de la médiatisation. De ce point de vue, j'accepte volontiers que l'on critique mes présentations, mes points de vue, mes positions (ce qui se fait assez régulièrement sur ce blog, et encore plus directement face à face !)

    Encore une fois, il s'agit pour moi de participer à la fabrication et à la vie d'un espace public qui permettent d'organiser nos désaccords. Cela se fera en partageant nos échecs et nos erreurs (et nos désirs, avec sincérité et bienveillance).

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  4. pozzoli marguerite23 mai 2010 à 22:20

    Oui, je confirme, Marguerite Pozzoli (responsable du domaine italien aux éditions Actes Sud) était bien là pour représenter Marta Morazzoni, mais aussi en tant que traductrice du très beau "L'homme qui voulut etre Peron" de Giovanni Maria Bellu. Dommage que Corse Matin n'ait pas jugé utile de rendre compte de ce débat. Pourtant, Dieu sait si le thème de la mémoire et du roman (ou de l'Histoire et du roman) est un sujet brûlant, à l'heure actuelle, où nous assistons à toutes sortes de récupérations, manipulations ou amnésies dans ce domaine.
    Je vous renvoie, à toutes fins utiles, au site evene qui a consacré un très bel article au livre de Bellu, et au site altritaliani.net, ou j'ai écrit un article sur le même livre.
    Merci pour votre travail critique salubre !
    Marguerite Pozzoli

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  5. Madame Pozzoli,
    merci pour les compléments d'information. Ainsi que pour mettre l'accent sur l'enjeu de la table ronde à laquelle vous avez participé. C'est bien là ce que nous demandons à la presse : donner les informations importantes ainsi que pointer les enjeux (le pourquoi de tout ce ramdam autour du livre et de la littérature).
    A bientôt.

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  6. Francescu-Micheli Durazzo24 mai 2010 à 11:03

    Cher François,
    Passe pour la honte! Mais si on commençait à ressentir de la honte au nom de tout ce qui s'écrit dans Corse-Matin, dont l'utilité principale est le Carnet du jour afin de ne pas rater un enterrement...
    Enfin, sur le même registre, je préfère m'amuser de la critique qui consiste à rapporter les propos tenus par quelqu'un qui discute à bâtons-rompus avant d’avoir soi-même lu le livre et comparé mot à mot le texte original et la traduction.
    Cela me rappelle une précédente édition d’histoire(s) en mai où les éditions Al Manar (éditions parisiennes, ce qui prouve que ce n’est pas si rare !) présentaient, en présence de l’auteur Alanu Di Meglio, ma traduction de Migraturi. Quelqu’un, là encore dans une conversation à bâtons-rompus s’était permis de dire que c’était mal traduit et remettait en question mes compétences en corse (ce que j’accepte bien volontiers, car je connais mes failles), mais en l’occurrence, j’avais travaillé avec l’auteur, et je ne crois que celui-ci ait laissé quelque chose. Il y a toujours quelques petits malins qui veulent se poser en censeurs pour se faire valoir et laisser entendre qu’eux ont la compétence, eux peuvent juger… C’est minable, et c’est humain ! C’est notre côté un peu spacconu, méditerranéen… En revanche, ce qui est étonnant, même lorsqu’on connaît Corse-Matin, c’est de retrouver cela dans un article de presse. Visiblement, le pigiste qui s’est occupé de ce petit-compte-rendu s’est vite éclipsé au cours de la table ronde menée par Michèle Acquaviva-Pache et n’a pas assisté au reste.
    Autre écho du même genre d’une de mes traductions dans Corse-Matin dont j’ai gardé la mémoire, un article sur A Filetta/La Fougère parue aux éditions Phi (Luxembourg), qui me reprochait d’avoir fait une anthologie de copains, alors que je n’avais jamais croisé plus de la moitié des auteurs dont je ne connaissais que les textes, et que j’entretenais même des rapports délicats avec quelques-uns des auteurs. Le journaliste me reprochait aussi d’avoir oublié le Flumen Dei de Filippini, auteur sans rapport avec la période anthologique concernée, ou encore Marcellesi, dont je connais quelques belles proses parues chez l’Harmattan certes et quelques textes poétiques, mais aucun recueil de poèmes. Preuve là-encore que le soi-disant critique n’avait rien lu de cette anthologie, et surtout pas mon introduction qui fixait un cadre, et dont il aurait pu contester plus sérieusement les choix.
    Vu de l’extérieur, j’ai l’impression qu’on oscille en Corse, comme dans toute microsociété, entre une critique provinciale béate et amicale, sincère ou non, surtout quand on connaît et on respecte un auteur qu’on risque de rencontrer dans un couloir de l’université, une rue de Bastia ou d’Ajaccio, ou un chjassu di muntagna, mais on descend le travail de quelqu’un, qui risque moins de vous emmerder, pour manifester son indépendance d’esprit. Comme si le journaliste devait se rattraper pour compenser tous les articles lèche-cul qu’il s’est obligé à écrire. Mais assez perdu de temps sur cette affaire, o Francè… Il fait beau, éteins plutôt ton ordinateur, va te promener avec tes enfants, va à la plage, prenez le soleil. Quant à moi, je range le dernier Corse-Matin avec les vieux journaux. Très utile pour éplucher des patates, protéger les sols quand on fait un peu de peinture, etc… Ma meddu à ùn asiugà si micca l’ochju di u culu cun stu ghjurnalacciu ! Aiò ci voli u rispettu, aiò! Micca pà u ghjurnali ben intesu, pà u so culu!

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  7. François-Michel,
    merci pour ce commentaire, vif et informé. Il confirme le besoin que nous avons, à terme, de pouvoir, dans une revue papier et numérique, organiser un échange de propos critiques (positifs et négatifs, mais toujours bienveillants pour la littérature corse en général). Propos émanant tout autant de "professionnels" de la critique (journalistes, chercheurs, écrivains, libraires, éditeurs, etc.) que d'amateurs de la littérature (lecteurs forcenés ou occasionnels)...

    Je te rassure : ma réaction à l'article du Corse-Matin sera unique, je ne vais pas réagir à tout bout de champ et surtout ne pas donner l'impression de verser dans la paranoïa. Je pars du principe que la littérature intéresse peu de personnes et je n'en veux à personne de ne pas s'y intéresser, ou d'en parler de façon désinvolte. C'est comme cela.

    E po, u sole l'avemu piglatu sta mane, era bellu bellu, sottu à i querci, i zitelli si sò scialati !

    I have a dream... that one day... autour de la table unique... tous les écrivains et lecteurs de littérature corse puissent se parler un peu tranquillement, en cherchant à préciser, à nuancer leur pensée... non ?

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  8. J'ai déjà eu moult fois ce genre d'expérience décevante en lisant dans la presse le compte- rendu d'une manifestation ou d'une action à laquelle j'avais participé ou que je connaissais. On n'est jamais si bien informés que par soi-même!:) J'aurais aimé être présente mais c'était impossible pour des raisons familiales.
    Heureusement il y a FXR! -)))

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  9. Mais le rêve a eu lieu, FX ! Tous ceux qui étaient présents autour de la table et dans l'assistance ont pu s'exprimer et échanger tout tranquillement !
    Connaissant mon tempérament vif et prompt à s'emporter, j'ai pu particulièrement apprécier le déroulement pacifique, ouvert, accueillant des différentes interventions.
    En tout cas, un grand merci à toi ! Je suis très admirative de ton travail, de ta force de conviction, de la qualité - humaine et intellectuelle - de ce que tu nous as proposés et continues à nous proposer à tous !

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  10. Angèle, merci pour les éloges.
    Evidemment tout cela est nettement améliorable.
    Il faudra donc recommencer, ici ou là, de telles tables rondes, sur des sujets à la fois plus vastes et plus précis.
    Un de ces jours...
    Déjà, le samedi 5 juin, à Avignon, à l'initiative de l'Amicale corse de la ville, avec Paulu Desanti, Jacques Fusina, Jacques Thiers et Michel Vergé-Franceschi (avec moi à l'animation).

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