Très rapide billet, ce matin, avant de partir dans une demi-heure pour aller voir la pièce de Noël Casale, "Liberty Valance est mort", au théâtre de la Minoterie (quartier de la Joliette, Marseille).
Pour dire ceci : la littérature corse est faite de livres invisibles, c'est-à-dire inaccessibles (et je n'ai pas dit illisibles !).
Trois exemples :
- hier soir (vendredi 7 mai 2010, théâtre des Bernardines, Marseille), j'ai vu "Forza Bastia", une des quatre pièces bastiaises de Noël Casale... Je reviendrai dans un autre billet sur ce que j'ai ressenti et pensé (très rapidement : j'ai été intéressé, amusé, puis au milieu de la pièce très surpris, très agréablement surpris, secoué par le rire, et des émotions aussi, mais surtout finalement complètement enthousiasmé par la FANTAISIE - ah, Noël Casale jouant l'ours blanc qui regarde jongler Orlanducci au pôle Nord, dans un paradis bleu et blanc... - voilà, très brièvement : la pièce est encore jouée une fois ce soir, si vous pouvez, ne ratez pas la "chose", c'est une vraie performance d'acteur et je suis sûr que la pièce que vous verrez ce soir sera légèrement différente de celle que j'ai vu, tant l'improvisation a sa part dans le travail de Casale). OR, comme je le disais dans un précédent billet, nous n'avons pas le texte de cette pièce... Seule la première partie a été publiée (voir également billet précédent). Nous (je parmi vous) réclamons la publication, ou un quelconque accès au textes des pièces de théâtre de Noël Casale !
- j'apprends par Cuurdinazione corsa (liste de diffusion d'informations corses) qui relaie un article du Corse Matin que les éditions Alain Piazzola publient les "Raguagli" du XVIIIème siècle (le journal officiel de l'état corse du temps de Paoli), un livre de Petru Casanova ("Motti", un "glossaire en langue corse des activités traditionnelles"), et un recueil des chroniques littéraires de Marie-Jean Vinciguerra. Excellent !!! Mais les éditions Alain Piazzola n'ont pas de site internet, il faut donc que j'appelle l'éditeur pour commander les ouvrages, sans avoir la possibilité d'en prendre connaissance, de les "feuilleter" sur le Web, etc.
- enfin, la publication aux éditions A Fior di Carta de "Pierres Anonymes / Petre Anonime" du collectif "Operata Culturale", j'en ai été informé par les sites Corsicapolar, Isularama, Invistita, dont les animateurs sont impliqués dans la fabrication de l'ouvrage. Ouvrage de création et de réflexion, issu du Manifeste de Luri, dont ce blog s'était fait l'écho. Démarche passionnante, à discuter et qui a été discutée, mais démarche passionnante puisque déjà elle aboutit à un livre. Mais où le trouver ? Invisible sur le site de A Fior di Carta. Sauf erreur de ma part.
TOUTE LA LITTERATURE CORSE (et plus largement toutes les publications corses) DOIVENT ETRE DISPONIBLES SUR LE NET !
Non ?
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
Pour Petre SENZA NOME/ Pierres anonymes, tu peux trouver une présentation assortie d'extraits sur Invistita. Il y est aussi indiqué comment acquérir ce recueil collectif : il suffit d'envoyer un chèque !
RépondreSupprimerEmmanuelle,
RépondreSupprimermerci de l'info, évidente comme le nez au milieu de la figure ! Et il est vrai que la présentation de l'ouvrage sur Invistita permet de se faire une idée de l'ouvrage avant achat (mais j'avais fait le lien dans le billet vers cette présentation). Alors, je vais faire un chèque !
Toutefois, il est nécessaire que l'ensemble des publications corses sortent de cette confidentialité, qui oblige à emprunter des chemins parfois tortueux. Et ce n'est pas une critique ! Je sais combien chacun fait des efforts. Enfin, je trouve dommage que les possibilités de prendre connaissance et d'acquérir les livres corses soient aussi hétérogènes, lacunaires, incertaines.
je crois que F.Xavier met le doigt sur une lacune qui pourrait être très facilement comblée: la possibilité systématique d'acquérir les ouvrages sur la Corse ou édités en Corse grâce au net. Les grands éditeurs le proposent, certains suivent mais toute la production n'y est pas...loin de là...Alors, à quand la grande libraire en ligne permettant de feuilleter et d'acquérir très simplement tous ces ouvrages ? je pense qu'il y a là une réelle opportunité pour un féru d'informatique. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi les éditeurs ne se sont pas fédérés pour créer ce genre de service...Ah si je savais faire....!
RépondreSupprimerNorbert Paganelli
À Luri, en août dernier, j'avais centré mon intervention sur la lacune signalée par FXR (notamment, car l'absence de bibliographie courante de la Corse, malgré la sophistication du site de l'Outil Culturel de la CTC, a d'autres implications). Je l'ai développée dans un texte présenté à tous les membres de l'Operata Culturale (je peux mettre en ligne cette réflexion de base).
RépondreSupprimerCe vendredi 7 mai, lors de la présentation de PETRE SENZA NOME, Jean-Pierre Santini a bien énoncé, parmi les initiatives immédiates, la création d'un portail sans trop développer. Nul doute que la rédaction de son cahier des charges conduira à de multiples consultations dans les diverses directions impliquées par les carences aujourd'hui repérées. Les directions possibles sont multiples, entre la création d'une nouvelle usine à gaz et la coordination intelligente de moyens déjà mis en place (mais très largement sous-employés), et de divers gisements de compétences qui restent à raccorder.
En tout état de cause, c'est déjà un point positif que l'Operata Culturale agite cette question cruciale, et affiche sa volonté d'y porter remède. Fluidifier l'accès aux œuvres est, bien évidemment, une condition essentielle à leur rayonnement. Mais on peut aussi interroger Operata Culturale sur sa démarche : bricolage ou conduite de projet ? La présentation d'un groupe de projet serait déjà un début de réponse, écartant ouvertement la première de ces deux alternatives.
Il y a pourtant bien une associtaion des éditeurs de Corse...Il ne suffit pas de faire des "journées du livre corse" sur la place Foch. Il faut se fédérer sans arrières-pensées de concurrence.
RépondreSupprimerque de blabal! allez sur les site des éditeurs, et commandez, comme n'importe quels éditeurs ici ou ailleurs. ON rêve parfois en vous lisant, indignations de chaisières, frissons d'horreur de dames catéchistes pour la paroisse du prêcher le vrai corse dans la vraie littérature corse. Mais pauvres amis, elle se vend comme toutes les autres, ils sont rentrés dans le siècles, les éditeurs, ici aussi!
RépondreSupprimerAnonymé 20:14,
RépondreSupprimermerci pour votre commentaire ; je ne me voyais pas faire tant de blablas... On a toujours besoin d'un autre regard que le sien !
Vous m'indiquez gentiment d'aller sur les sites des éditeurs, qui pour la plupart sont référencés dans une des rubriques de ce blog : et j'y vais avec grand plaisir depuis longtemps !
Si vous pouvez m'aider à compléter cette liste avec les sites des éditions DCL, Alain Piazzola, Sammarcelli, cela serait utile pour tout le monde. Je peux me tromper, mais je ne les ai pas trouvé ; et encore une fois ce n'est pas une critique, mais je suis désolé de ce constat. (Oups ! je viens de chercher à nouveau, et je trouve le site de DCL ! Je le place tout de suite en lien dans la rubrique citée ! Comme quoi toute critique est revigorante et utile !)
J'ai l'impression que vous avez mal pris mes remarques, mais encore une fois, il me semble que la visibilité et l'accessibilité des oeuvres corses est encore améliorable (par exemple, le simple fait de pouvoir lire une partie du livre sur Internet peut être très utile, et très vendeur).
Il n'y a aucune indignation chez moi ni aucune accusation d'archaïsme et si parfois vous "rêvez" parfois en me lisant, que puis-je espérer de mieux ?
Ces éditeurs aux aguets et qui fouinent sur les blogs et qui y font la chasse aux mauvaises pensées, et qui croisent le fer à la moindre critique… ils seront vraiment entrés dans le siècle ?
RépondreSupprimerAnonyme 01:53,
RépondreSupprimerdeux échos à votre commentaire :
- je ne connais pas l'identité d'Anonyme 20:14, et ce qui m'importe c'est surtout que la discussion continue ; chacun peut faire des erreurs, changer de point de vue, découvrir d'autres horizons (moi comme les autres) ; donc poursuivons la discussion sur la question de la visibilité et de l'accessibilité des oeuvres corses en laissant chacun se présenter comme il l'entend.
- faire des propositions peut certainement être profitable, imaginer le futur, indiquer quel est son désir, etc.
Et vogue la galère !