Ces premiers mots sous le signe du jazz, art improvisant, pour signaler très brièvement les deux propositions (à discuter, vous n'êtes pas obligés d'être d'accord) que j'offrirai à votre sagacité tout au long de l'existence de ce blog :
1. La littérature corse est la somme des textes qui nourrissent l'imaginaire corse. Cette littérature est écrite et orale, multilingue (latin, italien, corse, français - bien d'autres encore ?), produite par des auteurs corses ou non (Rinatu Coti et Honoré de Balzac, pour en citer deux que j'aime).
2. En même temps qu'il est absolument nécessaire de constituer une bibliothèque de littérature corse complète et accessible, il me tient à coeur de participer à une autre activité : aborder et découvrir cette terra incognita qu'est la lecture de cette littérature. Quels livres sont lus ? comment ? Quels textes, quelles histoires, quels personnages hantent nos esprits et nos imaginaires ?
Vous l'avez compris, ce blog accueillera des récits personnels de lecture (et pas seulement des présentations impersonnelles de livre). Je vous engage à me faire part de vos lectures littéraires corses, dans la forme et le ton qui vous conviendront. Je donnerai dès demain mon premier récit de lecture.
Nous faisons le pari que la vie de notre imaginaire est une part essentielle de notre vie tout court.
Vous pouvez écrire des commentaires aux billets présents sur le blog mais si vous avez envie de proposer un article à part entière sur une oeuvre de littérature corse, dites-le moi en me l'envoyant (f.renucci@free.fr) et je le ferai apparaître comme un billet du blog (signé par vous, avec ou sans pseudonyme) et ce, dans la langue de votre choix.
(Personnellement, le français est ma langue maternelle, j'ai appris à lire et écrire le corse à l'école, j'ai quelques souvenirs maladroits d'anglais, d'espagnol et de latin et je ne connais pas l'italien - mais dans l'ensemble je pense pouvoir être en mesure de me débrouiller dans ces différentes langues).
Ce blog littéraire corse n'est pas le seul à s'intéresser à ce sujet : je pense aux blogs de Marcu Biancarelli (qui accueille lui aussi des textes d'autres contributeurs), d'Angèle Paoli, de Stefanu Cesari ; je pense au site des éditions Albiana ; il y en a d'autres et je les salue tous avec gratitude. Nous en reparlerons.
A bientôt.
ça marche! et bravo! pour l'adresse google, le compte, et les formalités administratives, j'attends d'avoir u peu plus de temps.
RépondreSupprimerEra ora !
RépondreSupprimerLongue vie à ce beau navire !
RépondreSupprimerIl n'y a qu'une seule chose à faire, trouver quelque chose qui est à soi, se fabriquer une île... Bravo, François, pour cette belle initiative, qui met à l'honneur notre perception des mots, notre histoire, et notre île ! Olivier Emmanuelli.
RépondreSupprimerCommentaire rédigé le 27 janvier 2009
RépondreSupprimerBravo ,
et merci à François-Xavier Renucci, pour la présentation de son Blog sur la littérature corse et pour son contenu.
Bravo pour cette autre façon d'exprimer l'impérieuse nécessité de rester ouvert, sans pour autant perdre quoi que ce soit de son identité.
Dommage qu'on ne trouve pas toujours le temps de lire et de relire, les nombreux écrits ( en des langues diverses il est vrai ) de la littérature corse; celle écrite par des corses insulaires, d'hier ou d'aujourd'hui, ou celle écrite par des corses de la Diaspora ou encore par tous ces " corses de coeur "qui ont établi avec la Corse des liens indéfectibles et qui témoignent, par leurs engagements, de leur attachement à la Corse et de l'attention qu'ils portent à son avenir.
Les auteurs de cette littérature corse, sont en effet encore trop mal connus par le plus grand nombre ; et j'en fais partie!
Le talent de ces écrivains, des plus "anciens" aux plus "modernes" ( ces derniers sont de plus en plus nombreux ), méritent d'être soulignés.
Cette littérature doit avoir une bonne place à côté des textes considérés comme plus "classiques", et sans doute aussi précieux, de la littérature "non-corse"; textes découverts au sein de l"École de la République " puis au gré de nos lectures dans les langues les plus diverses. Pour certains ces langues ont peut-être été le latin, le grec, voire l'hébreux et l'arabe , pour les plus "savants" ( dont je suis très éloigné! ) et pour d'autres, ces langues ont été plus communément et avant tout le français puis l'italien, l'anglais , l'espagnol et l'allemand...
Nos amis et frères corses "puristes" de tout poil, ou trop dogmatiques à mon goût, risquent bien sûr de manifester leur inquiétude et leur désaccord, devant ce qui peut sembler souffrir d' un relativisme excessif par rapport aux valeurs qui, véhiculées par la langue mais tout autant par l'histoire et la tradition, nous servent de références.
Mais n'en ayons pas crainte, car de telles réactions ne peuvent pas ébranler notre confiance en l'avenir et nos convictions éthiques en termes de respect d'autrui et d'attention portée à tout ce qui rassemble, au lieu de diviser, en particulier en Corse et parmi les corses.
Les valeurs et les vertus que laisse éclore un amour commun de la littérature, sans en omettre celle qui vient des corses et/ou qu'inspire la Corse, ne sont-elles pas universelles?
Qui donc pourrait penser en effet qu'au sein de ce qui est désigné par François-Xavier Renucci, par les termes" littérature corse" , du fait même peut-être de sa singularité, ne réside pas cette part d'universel ?
L'histoire de la Corse et tous les écrits que la Corse a inspiré chez les corses et chez les amis de la Corse en sont me semble-t-il la preuve.
Ce n'est là qu'un point de vue, le mien!
Voilà une autre façon, par le biais de ce Blog, de faire connaître, aimer et défendre la Corse.
Excellente idée.
Un témoin parmi d'autres de la même volonté de partager et d'échanger ce qu'il y a de meilleur, de vital, en Corse et... en nous!
Amitiés,
Joseph POLLINI,
d'Avignon
Natif de Bastia et très souvent à Felce, en Castagniccia
Monsieur Pollini, merci de votre commentaire.
RépondreSupprimerQuelques échos :
- le temps : nous n'avons pas le temps de lire et relire les auteurs corses. C'est vrai pour tout, loin de moins de critiquer qui que ce soit. Ce qui me semble important est que ceux qui ont déjà lu, ou qui se souviennent avoir lu, puissent échanger leurs impressions et leurs souvenirs (certes là aussi, il faut un peu de temps !)
- identité et universalité : d'accord avec vous, mais la liberté du créateur est absolue et peut trouver à s'exprimer dans l'extrême singulier. A la rigueur, je préfère encore la question de Walt Whitman, reprise par Giono au début de son "Serpent d'étoiles" (1933) : "Votre oeuvre peut-elle faire vis-à-vis avec la pleine campagne et au bord de la mer ?"
- "défendre la Corse" : je pense que l'implication sociale, politique, économique, médiatique peuvent peut-être "défendre" la Corse mais la littérature peut - liberté absolue des créateurs aidant - aussi "attaquer" la Corse (même par amour). La littérature est souvent dissidente (voire toujours), c'est un peu de jeu dans un système social parfois (souvent) paralysé. Non ? Je vois plus la littérature comme une mise en jeu de notre réel (et de nos valeurs en particulier), plus que comme un défense de quoi que ce soit. Mais cela est discutable.
A bientôt pour des souvenirs de lecture ? J'espère !
Mr ranucci bonsoir je désire entrer mais texte mais ne peut car il excede 4000 caracteres ( il en fait 5550 ) . comment puis je faire ?
RépondreSupprimermerci
Anne.O
Anne O.,
RépondreSupprimeril faut soit envoyer votre texte en deux fois (couper en deux dans deux commentaires différents), soit m'envoyer votre texte à mon mail personnel (f.renucci@free.fr) et je me chargerai de la publier en commentaires séparés.
J'espère que cela va fonctionner, à bientôt.
Bien à vous.
Anne, son nom c'est Renucci, pas Ranucci.
RépondreSupprimerIl n'y a qu'à Mirvella que nous l'appelons ainsi.
Ah ! Ah ! Ah !
Mister Palu.
très tardivement j'ai découvert le blog de la litterature Corse et en lisant le poème "A rosa corsa" de Delphine Marti,j'ai jeté un coup d'oeil aux commentaires.
RépondreSupprimerCertains se posent des questions quant à cette poétesse, aussi pourrais-je peut-être vous être utile car il se trouve que Delphine Marti était ma grand-mère paternelle.
je suis toujours très émue de la voir, aujourd'hui encore lue et appréciée
je suis donc à votre disposition - cordialement
J'écris des poèmes en français je suis italo-occitan d'origine et je vis et travaille en Corse depuis 28 ans... je salue et j'adhère ,ça va de soi à l'ouverture d'esprit manifestée pour l'inauguration de ce blog... mais je crains et ce que j'en dis est fondé sur l'expérience que j'ai du "contexte"corse que cette ouverture ne suffise pas à déverrouiller vraiment ce qui fait malgré tous les efforts des progressistes sincères de ce pays, à déverrouiller les blocages qui alourdissent les échanges et la vie culturelle de l'île... je n'ai pas de leçon à donner, je suis seulement dans la nécéssité comme tout un chacun d'exister en étant pleinement et sereinement moi-même(ce que je veux possible pour tous les gens partageant un destin commun à travers l'histoire actuelle de la Corse) je suis dans cette nécéssité et j'assume de devoir lutter poue y parvenir... salut à tous les hommes juste de la Corse généreuse...Henri Etienne Dayssol
RépondreSupprimerMonsieur Dayssol,
RépondreSupprimermerci pour votre commentaire.
Je conçois avec vous que l'entreprise soit difficiles, les obstacles sont nombreux, vieux comme le monde, profondément humains. Mais enfin, bien des lieux (notamment numériques) permettent d'imaginer une certaine liberté de parole et de ton. Profitons-en.