mardi 19 mai 2009

Ce que peut/doit être un blog : discutons-en

Le fond (ou la surface, c'est la même chose) de ma pensée est le suivant : je suis persuadé que la "situation corse contemporaine" nous pousse à participer à des enjeux culturels, identitaires, politiques et littéraires d'importance générale :
- le rapport entre oral et écrit
- une société bilingue
- identité entre fin apocalyptique et transmutation
- littérature et multilinguisme
- etc.

Il y a un autre enjeu qu'il me semble que nous sommes obligés de creuser avec bien d'autres, c'est la question de l'usage du Web (surtout des blogs, et pourquoi pas des wikis) et plus précisément de l'écriture et de la lecture numériques.

Un blog, journal personnel ouvert à tous, est-il un lieu de perdition ? Le pire peut-il s'y produire ? Le pire : c'est-à-dire, la dégradation du sujet que l'on veut justement mettre à l'honneur et faire vivre.

Suite au billet consacré au texte "A pagina bianca", Ghjacumu Fusina porte à ma connaissance la critique suivante (après m'avoir dit des choses gentilles sur ce blog). Avec son accord, je la communique ici, afin que nous puissions la discuter. (Je rappelle que Ghjuvan Felice a été le premier à faire une critique - formelle - de ce blog dans un commentaire à un autre billet et que, même si je n'en ai pas tenu compte pour le moment, ce sont toutes les critiques qui nous permettront de faire évoluer ce travail collectif, donc merci à tous).

"Il me semble, peut-être à tort, que cette sorte de littérature spontanée (création, critiques ou échanges...), même avec des avantages incontestables et bien des qualités, pose le risque de possibles confusions ou déviances, de mélange des genres (pour le dire rapidement) par rapport à une idée plus exigeante de la littérature qui repose pour moi sur l'oeuvre mûrie dans le silence et le face à face avec la page blanche (y compris celle de l'écran d'ordinateur, ce qui est le plus souvent ma pratique d'aujourd'hui)... (...)
Bref, tout cela pour te dire que je préfère aujourd'hui la communication directe avec toi, cher François-Xavier, qu'avec un groupe informé partiellement ou partialement de ces questions. (...)
Quelques réflexions annexes sur cette dernière idée : comme un directeur de revue, le responsable d'un blog est le maître du jeu et le demeure par la prise et la conservation de la parole, quelles que soient les interventions extérieures, et laisse volens nolens ces dernières toujours quelque peu en position d'infériorité argumentaire (réelle ou supposée) au bout du compte; aussi le maître du jeu doit-il faire preuve de la plus stricte impartialité pour parler des oeuvres qu'il aime et qu'il choisit de lire/élire, et c'est là une qualité difficile à acquérir (je m'en sentirais moi-même bien incapable, à vrai dire) parce qu'elle requiert non seulement une parfaite connaissance du dossier (de son passé, de son évolution et de son présent) mais une indispensable distance objective. Je constate en visitant un peu plus souvent ce domaine que de véritables progrès ont été accomplis, mais il reste à faire sans doute..."

Voici mes éléments de réponse :

- "littérature spontanée" : je pense au contraire que ce qui s'écrit sur le Web n'est pas toujours spontané quant au fond mais l'intérêt est justement qu'une certaine spontanéité dans l'écriture permette la discussion.

- "risque de possibles confusions ou déviances, mélange des genres" : les mêmes risques sont possibles dans la lecture et le commentaire imprimé des livres imprimés ; il est vrai qu'Internet démultiplie ce risque du fait de l'absence des filtres éditoriaux des revues imprimées. Mais à tout prendre il m'importe peu qu'une discussion soit entamée ou traversée par des "confusions ou déviances" puisque c'est toujours une occasion de faire vivre la discussion autour de la littérature, une occasion de corriger, de nuancer, de réfuter ces "confusions" et ce, à partir, des lectures réelles faites par des lecteurs réels (qui ont le droit de se tromper comme les autres).

- "une idée plus exigeante de la littérature" : tu crains que les blogs et la spontanéité qui s'exprime là balayent avec des formules à l'emporte pièce des oeuvres fabriquées avec patience, mais là encore des analyses et des lectures attentives et réfléchies sur les oeuvres littéraires sont possibles aussi sur le Web ; certes, le blog "Pour une littérature corse" a plutôt vocation à recueillir des "récits de lecture" de la part de tout lecteur (du moins au plus informé quant à la chose littéraire) et donc, on pourra trouver des usages qui ne correspondent pas forcément à une lecture littéraire (je pense par exemple aux récits de lecture de Madame Kessler qui a l'habitude de rapporter ce qu'elle lit à sa vie personnelle et ne fera pas de lien entre les livres).

- "groupe informé partiellement ou partialement de ces questions" : je t'avouerai que je prends beaucoup de plaisir et d'intérêt à discuter des livres corses avec des gens qui n'ont pas forcément fait d'études littéraires ou qui ont un point de vue très partial sur la chose ; le principal pour moi est de savoir s'il y a un désir sincère de parler de ce qu'on a lu ; ensuite, nous pouvons avancer ensemble, parfois en nous opposant, vers la compréhension et l'approfondissement de nos lectures respectives. Comment augmenter le lectorat si on ne désire pas s'entretenir avec les personnes qui sont en dehors pour telle ou telle raison ? Et puis d'une certaine façon, est-ce que le point de vue du meilleur connaisseur de littérature corse n'est pas obligatoirement "partiel ou partial" ?

- "le responsable d'un blog" : tu estimes qu'il doit être pourvu de tellement de "qualités" (la plus stricte impartialité, maître du jeu dominant les commentateurs, parfaite connaissance du dossier, indispensable distance objective) que je ne sais pas s'il est possible qu'un tel être existe bien. Et je ne sais même pas si cela serait souhaitable. Puisque ce que ce qui m'intéresse c'est bien plutôt que chacun exprime un désir (et non d'abord une compétence). Bien sûr, je suis d'accord avec le fait que tu dessines là un horizon intéressant : il s'agit de ne pas dire n'importe quoi. Mais encore une fois, je pense que cela passe par la fabrication d'un espace commun de discussion entre "égaux", égaux en désir et en volonté sincère d'en faire part pour en discuter, en assumant que chacun ait une connaissance plus ou moins imparfaite du "dossier".

Et vous, que pensez-vous que peut et doit être l'outil "blog" lorsqu'on parle de littérature corse ? Comment améliorer celui-ci ?

13 commentaires:

  1. Risichi ci n'hè sempre, è ci vole à piglià i risichi per andà à buscà i tesori ...

    Un Blog hè un locu di spartera, ùn hè un locu elitistu, grazie à Diu. Hè forse una scianza pè a literatura di esce da l'elitisimu di i chjerchji intelletuali chjosi chì si usservanu è si cunfortanu trà di elli senza dumandassi ciò chè u publicu pensa, vole, brama,...

    Hè per quessa chì a to iniziativa, cum'è quelle di MB è di uni (pochi) altri à mè mi garba.

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  2. Moi je trouve que sur le fond ce blog remplit bien ses ambitions. Faire connaître les oeuvres, échanger des points de vue critiques, ouvrir des pistes de reflexion entre les différents membres, etc.
    Il est sans doute plus difficile d'obtenir ce que tu recherches, c'est à dire des "récits de lectures", simplement en ce qui me concerne par manque de temps, et puis aussi parce que ça demande une rigueur et un travail que l'on ne peut pas toujours fournir. J'avais par exemple promis un récit de lecture du bouquin de Thiers, mais le temps m'a manqué même pour lire le bouquin ! Bon, d'ici quelques semaines je verrai de quelle manière apporter une contribution plus sérieuse dans ce domaine là.

    Sinon je ne pense pas comme Fusina pour le coup. A mon avis un blog peut très bien se spécialiser et devenir une sorte de revue en ligne qui allie rigueur des analyses et compétences en matières de connaissance des sujets traités. D'ailleurs cet espace me semble correspondre à ces critères.

    On ne maitrise pas forcément tous les commentaires mais là aussi le ton général me semble obliger chacun à réfléchir un minimum et à argumenter avec style et courtoisie. C'est plutôt bien, à tel point je l'ai déjà dit ailleurs que j'envisage de publier certaines séquences de dialogues ici aperçus.

    Sinon je reste tout aussi critique sur la mise en forme et les petis ronds en toile de fond. Et sur le fait qu'il est possible d'intégrer des images (couvertures de livres par exemple) sans avoir suivi pour autant de longs stages de maquettiste virtuel. Et pan !

    Ghjuvan Filici

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  3. Je profite du message de Ghjuvan Felici pour dire que le temps manque à tout le monde (je n'ai moi-même pas trouvé le temps de modifier la forme de ce blog et d'y placer des images !).

    C'est pourquoi je milite pour une grande souplesse dans la forme des "récits de lecture" :
    - au minimum : la citation d'un extrait aimé de l'oeuvre aimée
    - au maximum : un livre entier sur comment on a lu ligne à ligne tel ou tel livre (je pense à un livre qui suit ce modèle : "Les Grandes Espérances de Charles Dickens" (1994) de René Belletto)
    - entre ces deux pôles : la citation brièvement commentée ; plus longuement commentée ; écrite rapidement (mais sincèrement et avec un minimum de correction dans le langage) ou plus lentement ; approfondie ou épidermique ; en plusieurs fois ou en une fois ; etc. etc.

    Mieux vaut quelque chose de pas très satisfaisant que rien du tout. Il s'agit de mettre sur la table les pages que nous avons effectivement lues (c'est déjà dessiner un espace commun, où tout peut arriver, se mettre en mouvement) ; les commentaires, dialogues, discussions, désaccords, approfondissements, nuances, constructions évolutions de points de vue viendront chemin faisant mais ne peuvent exister sans l'indication première :

    voici la page qui me reste à l'esprit...

    non ?

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  4. Annantu à stu blogu, mi pari chì a prima cosa chì ci vurria à dì, hè propriu quista qui :
    a quistioni di a lingua chì ci si adopra. Quali pudaria immaghjinà un blogu di litaratura francesa in inglesuau. Femu rida i spurteddi quandu parlemu di lingua o di litaratura corsa in francesu.

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  5. En réponse au message de 20:44,

    vous mettez le doigt exactement sur le sujet qui m'intéresse au plus haut point : peut-il exister une littérature multilingue ? et en conséquence une communauté multilingue peut-elle s'exprimer dans n'importe laquelle de ses langues pour évoquer des textes écrits dans une autre ?

    Ma réponse est oui. Sans que cela soit le moins du monde ridicule. Ainsi ce blog ne réalise que très peu des possibilités qui s'offrent à nous quand nous parlons de la langue que nous utilisons :
    - parler en français de la littérature corse de langue française
    - parler en français de la littérature corse de langue corse
    - parler en corse de la littérature corse de langue française
    - parler en corse de la littérature corse de langue corse

    Et jusqu'au XIXème siècle, nombre de Corses pouvaient parler en italien des productions littéraires corses de langue italienne...

    Pourquoi ne pas accepter que la communauté corse utilise plusieurs langues ? Non seulement celle qu'elle a inventée (le corse) mais aussi celles qui ont été inventées ailleurs et qu'elle a utilisées dans le passé (l'italien) ou qu'elle utilise aujourd'hui (le français).

    Ma sopratuttu seria un piacè di leghje u vostru cumentu nant'à un testu di literatura corsa chì vi garba.

    D'altronde, ùn cunnoscu micca bè a lingua corsa è pensu chì ùn aghju micca capitu bè a spressione "fà ride i spurtelli" (l'aghju trovu ind'è "U viaghju in Ascu" di Massiani : http://co.wikipedia.org/wiki/Viaghju_in_Ascu) ; pudete amparà mi u so sensu ?

    A prestu.

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  6. A lingua... A lingua...

    L'anonimu di u missaghju 20.44 t'avarà a so visioni di ciò ch'idda hè una literatura corsa. Da rispittà ben intesa.

    Ma micca da sparta par ubligazioni. Ghje' pensu diffarementi è ciò chì hè "corsu" si pò sprima o scumparta in parichji lingui.

    Pò dassi ch'ùn hè micca a verità. Ma hè ciò ch'e pensu (è ciò ch'e vivu dinò tutti i ghjorna).

    U prublemu di u bloggu ùn hè micca quì sicondu mè. D'altrondi prublemi ùn ni vicu micca. Hè ghjustappuntu bè d'avè 'ssa visioni larga di a literatura, è di pudè ni ancu discuta cù ghjenti ch'ùn parlani micca corsu.

    In 'ssu paesu ni semu sempri à annigacci in un bichjeri d'acqua. Ridini pò dassi i spurteddi. Ma ind'è mè i spurteddi è i stagnalona sò rimisati in cantina. Dunca mi n'infuttu pocu assà.

    MB

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  7. Marcu,
    u prublemu di stu blog u vecu eiu ! Ghjè l'assenza d'imagine, di musica è di tuttu issu bellu multimedia !
    Aghju dà fà mi un stasgiu cun un veru spezialistu un di sti ghjorni è po viderete chì serà più bellu chè quellu di Paoli Angèle !

    Infine, a quistione mi apre ancu quessa quì : cumu fà per sparte ciò chì ci garba (a Corsica, a cultura ed a literatura corsa, a lingua corsa, ecc.) incù ghjenti (in Corsica o fora di Corsica, corsi o no) chì ùn a cunnoscenu micca o male ?

    A me pruposta, a cunniscite : via i testi, pezzi di libri ed e "fole, forme, figure" chì sò ind'è i nostri imaginarii (individuali o cullettivi).

    (Un esempiu : mi rivene à spessu in memoria, a morta di i parenti di u persunagiu di "Dans le secret", a mo surpresa, u mo stupore...)

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  8. Hè di primura a lingua. Una lingua sprima una cuncipitura di u mondu. Dunque cambià di lingua hè cambià di pensamentu...Una lingua è una cultura sò difficiule à staccà; a dice Hagège à prupositu di l'Indiani : fà è fà, anu sminticatu e so lingue, si sprimanu in inglese è anu persu l'essenziale...Ùn hè "listessa"...
    "

    Oghje a lingua francese hè a lingua materna di tanti Corsi. Hè nurmale ch'elli si spriminu in 'ssa lingua, ancu in literatura, cù bellissimi risultati s'ellu si pensa per un dettu à Ferrari.

    Ùn m'impedisce micca d'avè i rigretti, vole dì ch'è passemu à un'antra epica, un'antra storia,un'antra Corsica, è chì perdimu u nostru core, a nostra anima "anziani".

    Ciò ch'ùn supportu micca hè quelli chì avanzanu chì hè "listessa" perchè ùn volenu fà u sforzu di amparà o di perfezziunassi in a lingua (quandu ci sò i stranieri chì u facenu stu sforzu!!): ùn hè micca u casu di MB, ben intesa!!

    Ùn sò micca l'autore di u messagiu anonimu, l'averete capita quantunque (eppo hè un suttanacciu, iscia...LOL)

    Eiu ùn aghju nisun rimprovaru à fà à 'ssu Blogu, prezzu u so spiritu apertu, serenu, chì accoglie tutti i parè è e duie lingue, chì allarga u più ch'ellu si pò u chjerchju di a literatura "corsa" : sti viaghji in i testi mi piacenu.

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  9. Ci hè u rimpientu di una identità passata, è po ci hè u u viaghju di issa identità, oghje, versu dumane (mì chì scrivu cumu Ghjuvan Francescu Bernardini !) : ùn hè mai stata una sucietà bislingua corsu/francese a Corsica, mi pare, no ? (vale à dì una sucietà induve l'istituzione permettenu (cuufficialità) ed e persone ammaestranu e duie lingue à ugualità (parlà, leghje, scrive).

    Duie quistione : ùn hè un bellu prugettu di sucietà ? Quale seria a funzione di a literatura ind'è issu prugettu ?

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  10. Les questions soulevées au cours de cette discussion m'interpellent sans que je sois en mesure d'y apporter une réponse satisfaisante...Avez-vous remarqué que les questions que nous trouvons importantes restent sans solution ? Un auteur que j'ai beaucoup lu durant ma jeunesse (Marx)disait quelque chose comme "les hommes se posent toujours les questions qu'ils sont en mesure de résoudre". Je ne dois plus être marxiste puisque je pense aujourd'hui exactement le contraire...Alors ? Alors ? Alors pourquoi donc devons nous exiger de la littérature, de l'art ce que la science elle même n'exige plus ? On sait aujourd'hui qu'il est impossible de connaître avec exactitude la position et la mase d'une particule, que le temps est relatif à une structure et qu'un phénomène est susceptible de plusieurs de plusieurs explications non exclusives l'une de l'autre...Nous avançons en toute certitude dans un univers rempli d'incertitudes...Pourquoi donc faudrait-il que les productions de l'esprit qui ne relèvent pas des "sciences dures" apportent l'apparence d'un chimiquement pur auquel plus personne ne croit ?

    Albert Savinio a eu cette parole:"Renonçons donc à espérer un retour à l'homogénéité des idées, c'est à dire à un type de civilisation ancien, cherchons plutôt àfaire cohabiter de la façon la moins snaguinaire les idées les plus disparates et les plus désespérées".

    En tout cas, c'est bien ce que fait ou tente de faire, le présent blog....

    Norbert Paganelli

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  11. Norbert,
    je suis d'accord avec l'idée qu'il ne s'agit pas de parvenir à une synthèse qui mette tout le monde d'accord ; d'accord avec la proposition de Savinio que tu cites : "faire cohabiter de la façon la moins sanguinaire les idées les plus disparates et les plus désespérées." Surtout d'accord avec l'aspect disparate ; la Renaissance en Europe a beaucoup travaillé cette notion de disparate, d'éléments variés et contraires rassemblés dans une forme, mais dans une perspective moins désespérée, je crois. Je demanderai à une spécialiste ! Et c'est cette perspective non désesprérée (tu remarqueras que je ne dis pas "perspective d'espoir") que j'aime voir la littérature (culture) corse.

    (Pour le dire franchement, tous les matins je me dis "mais c'est absolument incroyable et enthousiasmant de voir ce qui se passe dans la culture corse !" ; et il ne s'agit pas pour moi de se gargariser ou de se croire une "nouvelle petite Athènes", comme le brocardait Joseph-Guy Poletti dans un ancien numéro de Corsica consacré à la culture en Corse).

    Merci pour l'appréciation et à bientôt pour des lectures partagées autour d'extraits d'oeuvres corses.

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  12. FXR mérite Toute notre gratitude pour ce refus du désespoir, qui nous caractérise bien souvent, de plus en plus souvent...

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  13. Francesca,
    ti ringraziu. Quandu diciu chì u Rinascimentu era un esempiu per noi, pensavu à issi testi ("Pantagruel" di Rabelais, "Les essais" di Montaigne, "Les regrets" di Du Bellay, etc.) chì t'avianu issu prugettu di fà qualcosa incù lascite sfarente (i Grechi, i Rumani, i Celti, l'Egizziani, i Taliani... è ancu l'Abrei è l'Arabi).
    Fà qualcosa incù l'abundanza, mustrà una manera di creà, guasi cume l'ape operaie.
    A literatura corsa hè ricca di tante lascite è spazii novi :
    - a cultura paisana, urale
    - a literatura in tuscanu
    - u corsu scrittu
    - a literatura in francese
    - u Mediterraniu
    - l'Europa (dapoi tanti seculi)
    - u mondu sanu (America, Africa, Asia)
    - u mondu numericu
    (è tutte e cunnessione trà issi elementi).
    Aghju lettu u testu di Petru Gambini à propositu di l'ultimu rumanzu di Marcu Biancarelli, "Murtoriu" : t'aghju voglia di leghje lu !

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