samedi 2 janvier 2010

2009 /2010

Quelques mots pour exprimer ici ma gratitude (auprès des visiteurs de ce blog et de ceux qui ont contribué à l'alimenter) et signifier mon plaisir :

à côté d'autres sites qui sur le Web font vivre la littérature corse (je pense à la Gazetta di Mirvella - créations, discussions, plaisanteries, à Corsicapolar - qui donne parfois à lire des textes inédits, aux éditions Albiana - voir leurs interviews d'auteurs, à Musa Nostra - nombreux comptes rendus, textes et vidéos, de cafés littéraires, à la revue Fora - avec quelques articles en ligne, à Isularama - et ses manifestes et micro-vidéos, à Terres de femmes - poèmes et discussions, à Gattivi Ochja - poèmes et traductions, et j'en oublie, veuillez m'excuser !),

ce blog ("Pour une littérature corse") existe depuis le 24 janvier 2009 :

- 181 billets publiés en 2009

- environ 1 200 commentaires alimentant des dizaines de discussions, parfois vives, mais que j'ai toujours trouvé au moins intéressantes, sinon passionnantes

- l'ensemble billets/commentaires atteint les 900 pages d'un fichier word

- pour l'instant, je suis responsable de la quasi totalité des billets : mais une douzaine d'internautes ont aussi envoyé leurs "récits de lecture", pour un total de 25 billets : cliquer sur "VOS LECTURES" dans la rubrique "De qui et de quoi nous parlons"

- pour l'instant, je suis responsable d'un peu moins de la moitié des commentaires : mais plusieurs dizaines d'internautes ont donc proposés environ 700 commentaires

- depuis le 11 juillet 2009, 3 846 visiteurs uniques sont venus sur ce blog pour un total de 14 814 visites (dont environ 1 000 hors de France) et de 33 593 pages vues ; ce qui me fait le plus plaisir c'est que le temps moyen passé sur le blog est de 3 minutes 24 secondes (presque une éternité durant laquelle se forge la littérature corse) et le nombre de pages vues par visite de 2,27 pages (ce qui suppose l'acte volontaire d'un clic de souris)

En 2010, le blog continuera dans cette voie et essaiera de proposer des interviews de lecteurs, mais aussi des lectures audio des pages aimées de littérature corse. Surtout, surtout : il accueillera avec un immense plaisir tous vos récits de lecture (voir le billet "Take 1" du 24 janvier 2009 pour les précisions et aussi pour écouter le Dave Brubeck Quartet) car son OBJECTIF PREMIER est bien celui-ci : se dire comment nous avons lu tels et tels livres de littérature corse.

Je peux annoncer ici et maintenant que le printemps 2010 verra normalement la publication papier d'un livre intitulé "Eloge de la littérature corse" (aux éditions Albiana, chez qui j'avais déjà publié "Un lieu de quatre vents" avec Adam Nidzgorski) et qui contiendra les éléments suivants :
- une brève introduction
- l'intégralité des 61 premiers billets du blog "Pour une littérature corse" ainsi que de leurs 200 et quelques commentaires
- une postface de Marie-Jean Vinciguerra
- la liste des contributeurs (avec leurs pseudonymes bien sûr)
- un index des oeuvres et auteurs cités

J'espère que ce sera l'occasion de toucher un autre public ou de permettre au public du blog de réfléchir autrement aux sujets abordés.

J'espère que ce sera aussi une des occasions (car il y a bien d'autres initiatives et propositions en Corse et ailleurs qui vont dans ce sens) pour se poser les questions suivantes :
- avons-nous envie d'une littérature corse ?
- de quelle littérature corse avons-nous envie ?
- pour quoi faire ?
- quel rôle les lecteurs peuvent-ils jouer dans la "fabrication" de cette littérature ?
- les livres corses sont-ils lus ? Comment ? Avec quels effets ?
- quel rôle les outils numériques peuvent-ils jouer dans l'évolution de la production et de la lecture des livres corses ?
- quelles sont les "fables, formes, figures" (pour reprendre la triade de Chastel) qui hantent nos esprits et constituent ainsi une part de l'imaginaire corse ?
- est-ce que tout cela à a voir avec l'évolution générale de la Corse et de cette "communauté de destin" qu'elle aimerait être ?

Allez, une page de littérature corse pour finir (ou recommencer), car ce billet est vraiment trop sérieux ; je vais ouvrir au hasard un des livres que j'ai récemment acheté et que je n'ai pas encore lu et citer les premières lignes de la page sur laquelle je vais tomber, et j'arrêterai ma "copie" lorsque j'aurai le sentiment que c'est le bon moment - je ne dévoilerai que plus tard le titre du texte et le nom de l'auteur (sauf si vous le trouvez) :


3 mai.

Toujours seul au milieu des hommes, je rentre pour rêver avec moi-même et me livrer à toute la vivacité de ma mélancolie. De quel côté est-elle tournée aujourd'hui ? Du côté de la mort. Dans l'aurore de mes jours je puis encore espérer de vivre longtemps. Je suis absent depuis six à sept ans de ma patrie. Quels plaisirs ne goûterai-je pas à revoir dans quatre mois et mes compatriotes et mes parents ! Des tendres sensations que me fait éprouver le souvenir des plaisirs de mon enfance, ne puis-je pas conclure que mon bonheur sera complet ? Quelle fureur me porte donc à vouloir ma destruction ? Sans doute, que faire dans ce monde ?



Sans doute, voilà deux façons de s'interroger qui nous importent - hic et nunc :

de quel côté est tournée la littérature corse aujourd'hui ?

qu'en faire dans ce monde ?

15 commentaires:

  1. C'est une citation de Napoléon Bonaparte (écrit à Valence le 3 mai 1786). Je ne connais pas le titre.

    J'avoue que j'ai trouvé cela à la faveur d'une simple recherche sur Google, ce qui prouve l'indispensable apport de la culture numérique, même si les librairies et bibliothèques restent indispensables.

    La litterature corse, je le pense, à certes besoin de dialogues et de présence mais tout autant d'accès à l'universel pour le dépassement de ses frontières imaginaires et culturelles. La dimensione virtuelle permet aussi innovations et coopérations dans l'acte de transmission. Du reste, cette dialectique entre présence et recherche de la bonne distance devient incontournable pour rompre le soliloque avec soi même (ou en petits groupes complices) d'îlotes et atteindre enfin à des valeurs de réelle émancipation...

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  2. Tuttu ciò ch'è possu dì hè "Felicitazione"! In cusì pocu tempu, un spaziu viu è riccu, un locu ch'ùn mi possu impedisce di visità ancu senza avè u tempu!

    Dopu mi scuseraghju s'è certe intervenzione di meiu ùn eranu à a so piazza, è cum'è simu in e risuluzione di principiu d'annata, aghju da prumette di stà in u filu bonu : i stratti di literatura!

    Rigretu, a sai o FXR ch'ùn hè micca una "critica", chì i scritti è sopratuttu i cumenti in lingua corsa sianu pochi numerosi (alè, torna à Vignale mi dicerete), ma altri participanti penseranu esattamente u cuntrariu... Ti ringraziu solu di dà sta pussibilità, di apre stu spaziu à a lingua corsa è sò d'acccordu cù a to andatura è e spiecazione ch'è tù ai datu in quantu à l'adopru di e duie lingue. Eiu forse aghju da rivene (parlu solu per mè!) à a lingua corsa più spessu.

    Per u to libru, mi pare una nutizia bona, mi dumandava solu s'ella era una bon'idea di piglià i 61 primi biglietti è tutti i cumenti, senza scelta...Forse seria statu megliu di sceglie i biglietti chì ti parianu più di primura è ancu di sceglie trà i cumenti. Ma sò cuscente chì sta dimarchja averia presu troppu tempu è chì per tè a scelta seria forse stata difficiule.

    Eccu, una vlta di più, Pace è salute à tutti, cù l'amore di i libri è di a vita chì i nutrisce.

    Chì fà in stu mondu? un avemu nunda à fà chè di ESISTE è SAPE CHI L'ALTRI ESISTENU! LOL

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  3. Francesca,
    ti ringraziu !
    A propositu di u libru, hai ragiò : fà una scelta hè difficiule (ma micca impussibile). U mo scopu hè di fà chì ogni arnese esisti da per sè : u libru, u blog ; u libru darà u mezu per una lettura cuntinua è u blog cuntenerà tutte e discussione è letture (passate, presente è future) ; sò lochi sfarenti. Ùn deve esse micca solu una prima tappa nanzu a forma di u libru issu blog ; u blog hè un veru locu.

    A prestu.

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  4. Nadine,
    oui, c'est exact, ce texte est bien de Napoléon Bonaparte.
    Je l'ai trouvé dans le dernier ouvrage d'Antoine Casanova, publié aux éditions Albiana : "La Corse du jeune Bonaparte, manuscrits de jeunesse". Il contient plusieurs textes de Napoléon et une longue introduction de Casanova, qui a l'air passionnante pour comprendre l'évolution psychologique et intellectuelle du jeune homme en question. Cet ouvrage fait suite à un précédent que je n'ai pas lu non plus mais qui a l'air tout aussi passionnant : "Napoléon et la pensée de son temps", toujours aux éditions Albiana.

    Il faut que je lise maintenant !

    Je reviendrai sur les éléments de discussion que vous proposez. A bientôt.

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  5. Il me semble que "Obabakoak" , cet ouvrage magique de Bernardo Atxaga dont je viens de terminer la lecture - et qui peut s'analyser comme une métaphore de la langue et de la littérature basques - recèle quelques pistes.

    Peut-être faudrait-il ne pas oublier que le langage métaphorique des fables et des mythes de tous les pays est universel et ne pas hésiter non plus à puiser dans tout le passé littéraire mondial. Atxaga propose d'ailleurs une très bonne méthode de plagiat !

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  6. Merci, Emmanuelle, pour cette référence basque.
    Je ne connaissais pas du tout cet auteur (ni tout autre auteur basque - bascophone ou hispanophone).

    Il faut que je vois cet auteur et son oeuvre.

    En attendant, j'ai trouvé une analyse de sa position littéraire (par rapport au monde basque et par rapport au monde espagnol). C'est très intéressant pour la littérature corse.

    Le problème étant la constitution d'une littérature séparée du champ politique ou identitaire alors même que la survie de l'identité passe par une littérature qui la défende et la fabrique... Position difficile pour l'auteur.

    D'où la double proposition suivante :

    1. Faisons comme si la communauté minorée, minoritaire, dominée n'était plus menacée de disparition potentielle (ce qui ne veut pas dire, ne plus rien faire pour développer ce qui est effectivement dans une situation difficile, par exemple l'usage de la langue corse). Cette première "règle" de morale provisoire" pourrait être utile pour libérer l'énergie créatrice qui ne serait plus inconsciemment ou consciemment soumise à l'impératif de défense identitaire. Elle pourrait aussi être utile pour libérer les attentes et les réflexes de lecture : qu'on puisse lire ce qui apparemment ne "concerne" pas les thèmes identitaires classiques comme de la littérature corse à part entière : les livres déploient tout l'éventail de sensibilité et de réflexion vécus singulièrement par les Corses ou en Corse, et tout cela crée l'imaginaire qui vit aujourd'hui dans ou de ce lieu singulier qu'on appelle "Corsica" dans de nombreuses langues, "Corse", "Korsika", "Corçega", etc.

    2. Toute étiquette ("littérature corse", "littérature blanche, noire", "littérature féminine ou masculine", etc.) est intéressante si tant est qu'elle ne soit pas exclusive des autres possibles et si tant est qu'elle serve une meilleure approche des oeuvres lues. Je prends souvent cet exemple : on peut (et doit) lire les romans de Jérôme Ferrari (ou de Marcu Biancarelli) aussi bien comme de la littérature corse, de la littérature francophone (pour le premier) et corsophone (pour le second), de la littérature méditerranéenne, de la littérature insulaire, masculine, jeune, violente, désespérée et comique, française, occidentale, etc.)

    (suite du message à venir)

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  7. (suite du message)

    A la notion d'"universel", je préfère celle de "totalité" que propose Edouard Glissant. Ce qu'on présente comme la littérature universelle (les grands textes des grands auteurs) est le fruit d'une fabrication par des communautés particulières (nationales souvent ou alors supranationales comme l'Europe).

    Il me semble que la littérature corse - qui est en train de naître sa longue naissance - peut s'affranchir de ces modèles qui généralement fonctionnaient sur l'équation "une nation, une langue, une littérature". La littérature corse peut se réfléchir d'ores et déjà comme le travail verbal à partir de plusieurs langues et aires linguistiques, à cheval sur plusieurs traditions et histoires littéraires, à la recherche de formes neuves et singulières, aptes à représenter ce qui se passe d'humain sur cette île (ce qui ne l'empêche pas de pouvoir illustrer un projet national, mais qui n'en fait pas sa fonction exclusive, ni ultime, ni la seule désirable, etc.)

    Mais bien sûr, tout à fait d'accord sur le fait de "dépasser ses frontières imaginaires et culturelles" (Nadine Manzagol) et "puiser dans tout le passé littéraire mondial" (Emmanuelle Caminade), ces dialectiques me conviennent tout à fait ; mais encore une fois il y a autant de singulier/universellement intéressant en Corse qu'ailleurs ; il n'y a pas de langue ou de littérature universelle en soi, mais une somme toujours mouvante, extrêmement foisonnante, d'expressions singulières qui peuvent toucher quiconque sera en mesure de lire telle langue (d'origine ou de traduction) et dès lors que l'oeuvre sera sincère et non un produit de marketing "international".

    Et alors il me semble que de nombreux textes de littérature corse (depuis le XVème siècle jusqu'en 2010, écrits en latin, en toscan, en corse, en français, en d'autres langues encore), de nombreux textes de littérature corse, donc, sont en mesure de trouver un écho dans le monde entier. De même qu'on peut être touché par de la poésie anglophone mâtinée de créole antillais née dans une petite île de 160 000 habitants nommée Sainte-Lucie (cf Derek Walcott, prix Nobel de littérature en 1992).

    Voici le lien vers l'article sur Bernardo Atxaga :
    http://socio-anthropologie.revues.org/index123.html

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  8. Intarissantissimu, à ringraziavvi à voi dui, FXR è Emmanuelle!

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  9. Oui, cette discussion devient fort intéressante. Quant à moi j'ai déniché un livre que je vais lire au plus tôt- il date de 2004 mais est encore d'une très vive actualité littéraire - car il nous apporte des réflexions croisées sur "l'Entre deux Langues" qui s'annoncent passionnantes:
    http://www.adapt.snes.edu/spip.php?article11

    Bonne journée à tous

    Nadine

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  10. Merci, Nadine, pour cette référence que je ne connaissais pas : la table des matières est très attirante ! (Chamoiseau, Fusina, Millet, etc.).
    Il faut que je vois aussi cet ouvrage.
    A bientôt.

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  11. Là, je ne suis pas d'accord du tout : toute étiquette n'est pas intéressante et on ne peut mettre sur le même plan, pour parler de LITTERATURE, une distinction linguistique ( francophone ou corsophone) et une distinction biologique !

    De la littérature noire ou blanche, jeune ou vieille, masculine ou féminine , et pourquoi pas de la littérature de blonds ou de roux , de petits ou de grands ?

    Soyons sérieux, dans "masculin" ou "féminin",par exemple, ce n'est pas au critère biologique que l'on se réfère, mais à une accumulation de stéréotypes dont on peut espérer que la "vraie" littérature nous dispense, sauf sur le mode de la dérision.

    Si ce genre d'étiquettes, même non exclusives, te convient,alors accommode-toi aussi de tous les clichés véhiculés par le terme "corse"...

    Et franchement, pour parler de ce que je connais, les romans de Jérôme Ferrari ne me semblent pas plus masculins que féminins et je ne vois vraiment pas ce que la mention du sexe, ni même de l'âge de l'auteur peut apporter dans leur analyse .

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  12. Ce qui m'interpelle, moi, c'est la quasi-absence des femmes de la littérature corse, tout particulièrement en langue corse (à part la poésie, mais même là, il n'y a pas pléthore)

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  13. Francesca,
    je ne pensais pas que l'on pouvait parler de "quasi-absence" des femmes parmi les écrivains corses.
    Il me semble que même en poésie de langue corse, nous pouvons citer Sonia Moretti, Lucia Santucci, Antonetti-Orsoni, Patrizia Gattacecca, etc.

    Je suis entré en contact mail avec une chercheuse finlandaise l'été dernier qui travaille sur l'établissement d'une bibliographie des femmes écrivains corses ! Elle fait des études de français à l'université suédophone de Finlande, car elle fait partie de cette minorité linguistique. Je ne sais pas si elle vient sur ce blog, mais si c'est le cas, peut-être voudra-t-elle participer à la discussion (au sinon, je reprendrai contact avec elle pour voir où en est son travail : elle parlait d'une "quantité impressionnante de femmes écrivains"...)

    Peut-être, Francesca, voudras-tu signaler des pages de littérature corse écrites par des femmes ?

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  14. Emmanuelle,
    je redeviens sérieux donc, pour penser avec toi que toutes les étiquettes ne sont pas intéressantes, et qu'il est bon de les hiérarchiser (linguistique et biologique n'ont pas la même valeur, certainement).
    Toutefois, je suis sûr que certains livres activent des ferments inattendus lorsqu'ils sont lus avec des biais singuliers (biais qui ne seront pas forcément pertinents pour d'autres).
    Ainsi, je ne peux m'empêcher de voir au moins les premiers ouvrages de Ferrari et Biancarelli comme une littérature "jeune", qui rue dans les brancards, qui réclame d'être lue ainsi, avec cette rage ; mais on peut les lire différemment, bien sûr. Personnellement, je trouve encore aujourd'hui absolument incroyable qu'ils aient réussi à écrire ce qu'ils ont écrit et publié alors (en 2000 et 2001) : un coup de tonnerre qui fait publiquement brèche (coup de tonnerre préparé par d'autres ouvrages, mais coup de tonnerre qui a donc une singulière jeunesse, une singulière prétention, qui manifeste une ambition provocante absolument salvatrices).

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  15. Mais je suis totalement d'accord, "Prisonnier" et "Variétés de la mort" ont manifestement un côté "jeune", au sens de provocateur un peu "potache" ( Tu remarqueras que je n'avais parlé que des romans de Ferrari .)
    Après, il faut abandonner l'étiquette " jeune" qui serait vraiment réductrice , même si les auteurs n'ont que quelques années de plus ...

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