samedi 16 janvier 2010

Rassemblement ! L'essentiel et le dérisoire

D'où me vient ce cri militaire ? Mon père le prononça-t-il, le prononçait-il ? Sur le mode ironique, forcément...

Je ne sais pas, mais voilà le mot qui me vient à l'esprit pour titrer ce billet. Cela fait un moment que j'ai acquis, et que je lis par petits bouts, un peu perdu, revenant sur mes pas, retrouvant parfois les mêmes pages, l'ouvrage de Constant Sbraggia, "Dictionnaire égoïste d'Ajaccio" (éditions Dumane, 2009).

Je crois que la forme du dictionnaire et sa logique irrationnelle (son ordre alphabétique) me conviennent parfaitement : le rassemblement de réflexions, d'anecdotes et de souvenirs qu'il opére ouvre bien des horizons dans nos imaginaires. De plus chaque article reproduit en lui-même cette logique d'association d'idées autour d'une thématique à la fois objet principal et prétexte à rêverie.

Je viens de rouvrir le livre.

J'ai relu l'article "L'hôtel impérial" (à la lettre I, page 127). J'aime cette façon de vouloir présenter l'essentiel d'une façon extrêmement subjective ; de vouloir saisir à la fois l'esprit d'un lieu et d'une époque tout en signalant modestement par quel petit bout de quelle lorgnette la chose est aperçue... L'émotion est permanente (parfois le regard se fait trop nostalgique pour moi, masquant l'authenticité sous un voile de formules convenues du genre : "C'était les Trente Glorieuses") et en même temps le présent de l'écrivain garde une certaine épaisseur.

Car Ajaccio vit encore, de bien d'autres façons encore... : pas seulement comme un lieu où s'exerce un certain art de vivre... non ? (Personnellement, à la lecture de l'ouvrage - très riche - je découvre bien des choses d'une ville que je n'ai finalement pas vraiment habité, en marge du centre, près du parc Berthault, sans trop se mêler des préoccupations collectives et de la vie quotidienne commune ; aller vers le centre pour moi c'était aller à l'école/collège/lycée et un peu plus loin encore aller la librairie La Marge).

Bref, voici l'article. (Je le choisis aussi parce que son titre me fait penser au poème de Philippe Stima, "Impériale", dans son recueil "Le monde a soif d'amour", que j'ai lu sur les ondes de Radio Grenouille, voir ici ; à noter que deux échos - non envoyés sur le blog - me sont parvenus : quelqu'un a beaucoup aimé et le poème et ma lecture ; quelqu'un d'autre a trouvé le poème presque choquant, non pertinent, utilisant trop facilement mots grossiers ou insultants, images ne correspondant pas à la réalité d'Ajaccio ni à la façon juste de dire les choses ; intéressant, non ? Je trouve qu'il y a un bel espace imaginaire entre le poème de Stima et l'article de Sbraggia - en plus leurs noms se ressemblent beaucoup... deux visions-sensations de l'été ajaccien, deux tonalités bien différentes et tout aussi légitimes, non ?).

Voici l'article : "L'hôtel Impérial"

François Léotard m'a raconté la plage de Trottel. Ces longs jours d'été qui faisaient les grandes vacances. Je crois que ça n'existe plus les grandes vacances. A cause des soeurs Goitschel et de Giscard, deux ex-championnes à skis et d'un Président de la République de quarante huit ans à qui l'on doit du reste tout un tas de bizarreries - rappelons qu'il a remplacé le bleu drapeau de l'étendard français par un bleu cobalt plus clair, qu'il a fait jouer la Marseillaise un ton moins fort et un rythme plus lent, qu'il a changé l'heure pendant les mois d'été et qu'il s'est mis subitement à donner des interviews en anglais ! - qui ont inventé les "vacances d'hiver". Tu parles d'une idée de génie ! Je ne suis pas loin de croire que ce faisant Christine et Marielle Goitschel - qui sont nées et ont grandi à Sainte-Maxime dans le Var, un comble ! - et le vingtième Président de la République française ont ensemble ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrés, tout schuss, tous nos emmerdements de fin de siècle. Comme par hasard, voyez comme je suis injuste, c'est sous Giscard le réformateur que nous prendrons en pleine poire les deux chocs pétroliers qui mettront un terme aux Trente Glorieuses. Comme par hasard c'est avec Giscard à la barre - slogan inventé par les matelots du giscardisme - que nous connaîtrons le chômage de masse - voyez comme je puis demeurer injuste. C'est que je lui en veux à Giscard, d'avoir supprimé les grandes vacances. Ah ! les grandes vacances ! Les ciels bas, la pluie, le froid, les intérros écrites qui s'effacent dans la chaleur et l'indolence de l'été. Combien de temps ça dure les grandes vacances ? Toujours. Enfin, au bout de la plage, tu vois, il y a la rentrée, une sorte d'intermède si tu préfères. Mais sinon, ne t'inquiète pas, la vie, en ce qu'elle a d'essentiel, coule bleue et chaude. Tu sais quoi ? Il faudrait rétablir les grandes vacances sur les bords de la Méditerranée. Au nom de la culture. Car en Méditerranée, la saison des bains de mer constitue, au même titre que la saison théâtrale ou que la rentrée littéraire à Paris ou à Pétaouchnok, une étape fondamentale de cette entreprise tout aussi fondamentale qu'est la sculpture de soi. François Léotard - tiens ! il a été ministre de la Culture ! - m'a raconté la plage de Trottel, au bout de la rue Davin - il y avait un garage à l'angle de la rue Davin, juste après le bar Chez Marie, il était tenu par M. Roux -, pù, avec ses frères et soeurs, il aura vécu de belles heures sur le sable et dans les vagues. "Raconté" est un bien grand mot, je devrais plutôt dire qu'il m'a laissé deviner la plage de Trottel, le sable et les vagues. Probablement parce qu'il n'y a pas d'autres façon de faire comprendre la chaleur et l'indolence de l'été. Probablement parce qu'il n'y a pas d'autre manière de raconter un destin méditerranéen. Dans À mon frère qui n'est pas mort, formidable livre d'amour et grand livre tout court, (chez Grasset et en poche), François écrit : "La couleur de l'été était celle de la mer au matin. Je ne peux pas dissocier notre jeunesse de la mer. Notre sang devait être salé, nos dents d'écume, nos épaules de sable et de courants." Il écrit aussi : "À Fréjus, il y avait la plage sur laquelle, pendant longtemps, tu as régné. Dans ma mémoire, cette plage des années cinquante est encore à peu près déserte. C'est un espace de volupté. Notre peau était plus méditerranéenne que la mer. Elle brunissait au fil de l'été, le sable s'accrochait aux cheveux, nos sexes étaient salés et les filles s'allongeaient comme des royaumes." J'imagine qu'il aurait pu écrire la même chose à propos de la plage de Trottel. De la même manière elle a dû le ramener à "l'univers solaire et juste" de Camus. Au début des années soixante-dix j'ai fréquenté le bar d'été de l'hôtel Impérial, sur la plage de Trottel (il n'existait pas du temps où François Léotard venait s'y baigner). Le soir, à l'apéritif, les habitués jouaient au poker menteur ou à la belote menteuse. Tout le monde, à cette époque, jouait au poker menteur et à la belote menteuse. Etait-ce le signe que les Trente Glorieuses ne dureraient pas ? En attendant, c'était les Trente Glorieuses. Je dis ça parce que la première idée qui me vient à l'esprit à l'évocation du bar de l'hôtel Impérial c'est les Trente Glorieuses - je vous dirais tout aussi aisément que la première idée qui me vient à l'esprit à l'évocation des Trente Glorieuses c'est le bar d'été de l'hôtel Impérial. C'est loin les Trente Glorieuses. Tellement loin que tout ça, aujourd'hui, semble irréel. Quelle époque ! Après tant d'années je me demande si nous n'avons pas rêvé notre jeunesse. Une vague d'insouciance est passée, comme une vague de chaleur. La vague s'est retirée. Le monde ne s'est pas arrêté. Nous non plus. Tout est si loin maintenant. Pour m'en approcher au plus près je m'accoude au comptoir du bar d'été de l'hôtel Impérial (qui a changé de place depuis) où j'ai passé le plus clair de mon temps avec Jean-Louis Fieschi et Gilles Trovato. Je me tiens debout, j'ai un verre de Coca à la main. Au-delà du bar il y a le sable. Au-delà du sable il y a la mer. Et le soleil tape fort. Je revois Ambroise Fieschi, le père de Jean-Louis, c'est le propriétaire de l'hôtel Impérial, il porte une saharienne - c'est la mode des sahariennes -, il porte aussi des Ray-Ban modèle chasse - c'est aussi la mode des Ray-Ban modèle chasse mais Ambroise Fieschi, lui, a été pilote de chasse, aux Etats-Unis, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ambroise Fieschi sourit aux éclats. Oui, ça existe, sourire aux éclats. Et comme il sourit aux éclats, je me dis que la vie devrait être encore plus souriante que je ne l'ai vue dans le prisme de mon regard d'adolescent. Ambroise Fieschi est bel homme, je remarque après coup qu'il a des airs de Dean Martin - la stature, le visage -, quelque chose aussi de Jean-Caude Pascal. Enormément de charme en tout cas. Avec lui il y a Marceau Ceccaldi, Pierre Padovani et Hugues Trovato - je crois qu'ils boivent du champagne, Ambroise Fieschi, lui, boit des Chivas. Avec eux il me semble que la vie est aussi légère et récréative qu'une partie de poker menteur ou de belote menteuse. Tout le monde, à l'époque, joue au poker menteur ou à la belote menteuse. Sans doute était-ce le signe que les Trente Glorieuses n'étaient qu'une illusion. Drôle d'époque. Pour moi, elle a un parfum. C'est celui que porte Ambroise Fieschi dans mon souvenir : Eau sauvage de Christian Dior. Tout le reste, je veux dire les détails, tous les détails, s'est évaporé. C'est un peu comme si Ambroise Fieschi l'avait emporté avec lui, à bord de sa Citroën-Maserati vert pâle - la fameuse SM qui aura traversé l'époque tel un météorite. Plus tard, après la mort d'Ambroise Fieschi, je fréquenterai assidûment le bar d'hiver de l'hôtel Impérial, le Bivouac. Un bar de nuit. Je m'y sentais bien, comme hors du temps. Pas seulement à cause du style Empire. Il y avait un piano, des clients qui en jouaient parfois. On y jouait aussi au poker menteur et à la belote menteuse. C'était encore les années soixante dix. Nous étions, pour ainsi dire, emportés par notre élan. Mais les Trente Glorieuses étaient déjà loin derrière nous. Les souvenirs commençaient à s'évaporer. Les clients du bar aussi se sont évaporés. Peut-être n'ai-je jamais cherché à les revoir, ce qui revient à peu près au même me direz-vous. Jean-Louis Fieschi est toujours mon ami. Nous nous voyons moins souvent que dans les années soixante-dix mais quoiqu'il arrive nous aurons fait la traversée des Trente Glorieuses ensemble. Nous sommes à jamais des enfants des Trente Glorieuses. Et notre adolescence garde encore ceci de particulier qu'elle avait l'hôtel Impérial pour épicentre. Je revois aussi Gilles Trovato, lui aussi a vécu les belles heures du bar d'été de l'hôtel Impérial, il nous arrive de dîner ensemble mais il me semble que nous n'évoquons guère le passé. Le passé a fui. A dire vrai, en fouillant ma mémoire je pourrais réunir quelques fragments de ce temps-là. Cependant le paysage que je vois d'emblée et qui m'habite, tel qu'il pourrait apparaître dans la brume d'été, c'est-à-dire un peu flou et comme flottant, me rapporte les étés perdus avec une telle intensité que je me refuse à percer leur mystère. C'est comme Ambroise Fieschi : il me suffit de savoir qu'il a été ce personnage solaire au coeur d'un chapitre parmi les plus merveilleux du roman-vrai d'Ajaccio (l'expression est de Dominique Desanti, l'épouse de Jean-Toussaint). Il m'est arrivé de revoir à la télé , Pouic-Pouic délicieuse comédie de Jean Girault tournée en noir et blanc en 1963 (avec Louis de Funes, Jacqueline Maillan, Mireille Darc, Daniel Ceccaldi, Philippe Nicaut, Christian Marin, Roger Dumas, Rosa Maria Rodrigues...). Emouvante scène où Guy Tréjean, alias Antoine Brevin, s'adresse à l'opératrice : "Passez-moi le 62 à Ajaccio." Puis : "Allo, l'hôtel Impérial ?"

9 commentaires:

  1. Oui, toute cette légèreté, qui pétille comme une bonne coupe de champagne au bord de l'eau, cela paraît bien loin. Et ce n'était pas réservé aux privilégiés : la même légèreté, la même chaleur conviviale pouvaient se retrouver dans le petit peuple des pêcheurs, dans la rue Fesch, et de même dans les villages, avec la propension à la macagna permanente, tout étant prétexte à rire...Rien que pour Ajaccio pensons aux montasega, à Rocchiccioli, qui a également écrit cette merveille : "Cavalleria rusticana" qui rend bien cet esprit villageois, ...

    Corse, qu'as-tu fait de ta légèreté? a-t-on envie de demander.

    Nous passons notre temps à broyer du noir en ruminant sans cesse le "crépuscule des Corses" qui n'en finit pas de tomber...

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  2. Je place ici, avec son autorisation, un écho de Philippe Stima aux remarques concernant son poème "Impériale" :

    "J'ai vu sur votre blog que vous dites avoir eu aussi bien des commentaires positifs que négatifs sur mon poème, et ça, j'avoue que j'en ai l'habitude, surtout par rapport à Impériale ! Quand je l'ai lu en public, j'ai souvent vu des gens soupirer, voire s'indigner (et je ne veux pas cibler qui que ce soit, mais c'était en majorité de braves personnes âgées venues écouter des trucs plus consensuels genre éloge de la nature corse et du village etc., et donc écoeurées par mon vocabulaire et tant de négativité), et d'autres se réjouir d'entendre enfin des choses un peu différentes (et là c'était plutôt des gens de ma génération, on va dire).
    Evidemment, j'assume complètement ce poème dans sa colère, le côté choquant, et son imperfection (même si, je me répète, tout ça me paraît loin dans mon expérience d'écriture, puisque je n'écris plus de poèmes depuis au moins cinq ans), mais il faut bien comprendre que Le Monde A Soif D'Amour est une sorte de "greatest hits" ;) pour une collection d'Albiana, avec donc un choix et l'inégalité que ça entraîne !...
    Surtout, ce qui me paraît bizarre, c'est que j'ai l'impression que quasi personne a pigé qu'Impériale ne traduisait pas une vision A PRIORI et POUR TOUJOURS de ma ville natale, mais le ressenti mental, subjectif, de quelqu'un chauffé à blanc entre autres par l'ambiance énervante d'un embouteillage estival... D'une part, il ne s'agit pas d'un épisode absolument autobiographique de ma vie (étrange de penser que le "je" dans un poème fait systématiquement croire que c'est du vécu), d'autre part, j'ai toujours vu ce texte comme quelque chose de pictural, comme un film qui se déroule, ou un tableau expressionniste, et dans l'expressionnisme, ou dans toute peinture puissamment personnelle, on adapte le réel à sa vision, et par exemple on grossit, on déforme, on noircit parfois, on appuie là où ça fait mal... Dire que mon texte n'est pas "pertinent" (je cite l'un des mots du commentaire négatif que vous synthétisez sur votre blog) sur Ajaccio, (déjà, là, on est dans l'idéologie plus que dans la critique),c'est un peu comme si on avait dit au Greco que sa vue de Tolède c'était n'importe quoi, pas ressemblant, ou à Soutine que sa vue de Céret enlaidissait cette ville.
    Tout ça me fait penser à une anecdote : un jour, j'ai appris dans un documentaire que Nougaro pour sa chanson Toulouse, avait d'abord écrit un texte très sombre, très critique sur sa ville, et que finalement, il avait changé d'avis, et avait modifié cela en la déclaration d'amour (d'ailleurs superbe) que l'on connaît... Je me demande quelle tête auraient fait les habitants de Toulouse s'il avait gardé sa première version ! :)"

    Merci beaucoup pour cet écho ; pour lire le poème, vous pouvez voir sur le forum de Musa Nostra : http://musanostraforum.forum-actif.net/votre-1er-forum-f1/textes-extraitstout-ce-qu-on-aime-t28.htm#638

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  3. un poéme à propos de ma Corse
    Pays dont les couleurs semblent imaginaires
    Lorsqu'on voit cette mer et ces fonds de coraux
    Ces bois et ces forêts, dont eut rêvé Corot,
    Ou les pourpres changeants des Iles Sanguinaires,

    Dés que le voyageur,avant de toucher terre,
    A senti ces parfums, épandus sur les flots,
    Dès qu'il a vu ce golfe,il comprend aussitôt
    Qu'à d' autres plus vantés, souvent on le préfère.
    Mais voici les accents vibrants de l'Ajaccienne
    Et la ville apparait, en sa grâce aérienne,
    Sous le vol des oiseaux qui tournent sur le port c'est un émoi neuf,à tous les accostages
    De découvrir la Corse, ou de la voir encor.

    un ancien du Parc Berthaut

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  4. C'est vrai que la poésie n'a plus d'echo!..;mais je ne peux m'empêcher de publier ces quelques vers que mon pére a écrits il y a plus de 50 ans ;Y a-t-il un corse en ligne?

    En dépit des toits neufs du mont du Salario,
    Ou des villas naissant sur le bord de ta plage,Tu n'as pas altéré ton âme et ton visage
    Et reste pour toujours l'eternel Ajaccio

    Si loin qu'il soit parti
    qu'il soit monté si haut
    chacun de ses enfants retourne à ce rivage
    Il a, dans le maquis, son plus doux ermitage,
    A l'ombre du rocher ou du pin Lariccio.

    Lorsqu'ayant fait son temps, il rentre dans son île
    C'est pour gôuter enfin, dés qu'il sort de sa ville,
    La paix, la poésie et le calme des champs,

    ET revoir ce tableau, dont la splendeur étonne,
    En un chatoiement d'or, aux jardins du Casone, L'ombre de l'empereur, dans le soleil couchant.

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  5. J'ai une idée: et si on mettait ces vers en musique? ça ferait peut-être un tube ...
    Avis aux musiciens en mal de texte,j'en ai plein d'autres à la maison!

    l'enfant du pays
    Il porte allégrement son renom d' indolence
    Et les dons génereux dont le ciel le dota
    Son pays est toujours celui de la romance,
    Mais aussi de la lutte et de la vendetta.
    Même s'il s'expatrie en de loitains états,
    La Corse laisse en lui sa marque et sa présence
    Car le passé glorieux dont son île hérita
    Est le plus beau fleuron dont on ait souvenane.
    Prés de l'ancien fucone,au feu traditionnel
    Chez lui, l'hôte est sacré,sous son toit fraternel...
    Mais qu'il soit appelé vers une urne,ou qu'il parte
    A travers ces hasards où parfois l'on mollit
    En tout Bastiais renaît un Pascal Paoli
    Et, dans tout Ajaccien, revit un Bonaparte.

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  6. Cher Anonyme 21:27, 22:26 et 11:49,
    je vous remercie pour tous ces alexandrins patriotiques ! Je me dois tout de même de vous dire qu'ils opèrent en moi un plaisir paradoxal mais je subodore que vous cherchiez exactement cet effet) : leur forme me fait autant sourire que leur fond touche l'être sensible qui est moi (comme en vous !).
    Ce sera notre jardin secret.
    Mais comme l'on n'est jamais sûr de rien et que j'ai moi-même commis un semblant de poésie en vers dans un ancien ouvrage auquel j'attache beaucoup d'importance, je me risquerai à le citer dans un prochain commentaire et vous me direz sincèrement ce que vous en pensez !!

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  7. Ouf! il y a un corse en ligne! je me sentais seul(e)
    Cher Clement,
    Dites moi votre forfait, en conscienceje jujerai

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  8. j'oubliais: le plaisir paradoxal, c'est comme le sommeil, le plus important!

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  9. je suis corse par ma mére, bearnais(e) par mon pére
    et le melange des sangs comme une alchimie
    a fait naître en mon coeur
    une nouvelle patrie
    et la corse si sage épousa le Béarn.
    ...bon! j'arrête de vous faire sourire...
    quoique..;j'aime bien ça!

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