jeudi 14 janvier 2010

Où donner de la tête ? Que faire de tous ces textes ?

Iè chì a literatura corsa hè ricca... Mi pare ancu chì sò troppu numerosi i testi corsi (scritti in corsi, o in francese, ecc.) : allora mi pare chì a suluzione è di parlà di i testi chì noi tutti lighjemu parechje volte. Dapoi duie o trè ghjorni mi ne vocu pè issi lochi numerichi chjamati "Terres de femmes",

è leghju, leghju, rileghju issu puema di Angèle Paoli (ùn socu micca perchè mi piace issu puema - è micca altri, aghju da riflette à issu bellu misteru : forse a rilazione trà a Corsica è l'altre "isule" :


Nouvelle Zemble

Barents

Nord (petit et grand)



forse u piacè di u sonniu, a meditazione, marchjendu, attippendu pè i chjassi :


tout en marchant (je) rêve
aux brouillards de Barents
à cette île noyée ― passage du Nord-Est ―
qui depuis des jours vacille
toujours son nom échappe
entre un [k] … et un [v]
le tréma et l'arrondi d'un [o]
placés dans le désordre



Ma ci vole leghje u puema interu chì u so ritimu hè assai impurtante, sin'à l'ultima maghjina di u cacatu di e capre ! Marvelous !

Chì ne pinsate voi di issu testu ?

Je profite de ce billet pour signaler deux autres textes rencontrés sur Internet et qui m'ont tapé dans l'oeil, auxquels je pense, j'y reviendrai dans un autre billet (à moins que ce ne soit vous ?) :

- un texte de Ghjilormu Capirossi que j'appellerai par ses premiers mots : "Je suis né à Bastia un jour de mai". Abrité sur le site de Nadine Manzagol, "Operata Bastia". Texte qui fait écho au "Pesciu Anguilla" de Sebastianu Dalzeto et que je rapproche d'un autre texte de naissance bastiaise : "Brumes réseaux miroirs" (évoqué ailleurs sur ce blog) de Max Caisson.

- une traduction par le même Ghjilormu Capirossi sur son blog "Cursichella" d'un superbe poème Peter Handke : "U puema di a zitellina". (Voir ici pour la version originale en allemand, chantonnée de façon si émouvante au tout début du film de Wim Wenders, "Les ailes du désir", et une version française) :

Quandu era ciucciu u ciucciu

Lorsque l'enfant était enfant

Als das Kind Kind war


(Merveilleux déplacement du verbe "être" entre les trois versions, non ?)

2 commentaires:

  1. Merci François Xavier de faire lien vers le site de Operata Bastia, concernant le texte beau et sensible de Ghjilormu Capirossi. Mais si vous souhaitez y accéder directement il figure dans la rubrique "Textes-Bastia" (voir sur la barre placée au dessus du blog).
    Voici la très brève présentation que j'y ai mise en préambule :

    "Evocation par le poète de sa ville natale, Bastia. De singulières correspondances s'y expriment entre l'architecture urbaine et un corps fantasmé. Une présence charnelle et textuelle se trame ainsi entre l'auteur et sa ville génératrice de co-naissances et métamorphoses intimes. Labyrinthe traversé sur le fil de l'écriture, entre fascination et séparations."

    Amicizia, Nadine

    RépondreSupprimer
  2. J'ai lu le poème d'Angèle Paoli en entier et j'ai souri au clin d'oeil à Eugène Guillevic !

    RépondreSupprimer