lundi 30 août 2010

Andria Santarelli nous indique un livre sur Paul Valéry

Merci donc à Andria Santarelli (artiste plasticienne) de pointer ainsi un auteur, un livre, un site internet. L'indication est brève mais j'espère qu'elle va se développer grâce aux lecteurs de ce livre, en citant notamment les passages les plus frappants de l'ouvrage en question ou en indiquant pourquoi ils ont aimé ce livre, ou pourquoi ils considèrent que Paul Valéry joue un rôle dans l'imaginaire corse (Marie-Jean Vinciguerra a évoqué cette question, je crois, dans ses "Chroniques littéraires") :

"Un livre qui a sa place ici : "Paul Valéry secret" de Françoise Manodritta : le sujet étant Corse par son père et génois par sa mère... ce qu'il faut rappeler et souligner... Dans ce livre de 350 pages est exposé pour la première fois le secret des colonnes, secret très étonnant utilisé par Valéry pour la composition de ses poèmes.
Editions Edilivre.com, 2010 avec accès direct, ainsi qu'à un extrait du livre, par le site www.paulvalery.fr "

Une suite à cette présentation, toujours par Andria Santarelli (envoyée le 31 août 2010, merci encore !) :


"Ne connaissant rien à la phonétique, j'ai été étonnée de pouvoir le déplacer aussi facilement dans les colonnes pour découvrir les jeux cachés sous "Le cimetière marin" et 'La jeune Parque". Ce sont bien, comme dit l'auteur, "les joyaux d'une divine perfection", on peut parler de "nombre d'or" dans la recherche de cette parfaite harmonie et c'est ce que François Manodritta met en évidence... et c'est comme si tout à coup un mystère s'était éclairci..."

1 commentaire:

  1. Je place ici une réponse de Madame Manodritta (merci beaucoup !) au billet de Madame Santarelli :

    à Andria Santarelli

    Je vous remercie d'avoir jugé que mon livre était lisible, et de le
    dire... car je me suis efforcée justement de rendre la lecture
    accessible à tous, en n'utilisant aucune transcription phonétique — il
    suffit de savoir distinguer les sons de A, E, i, O, U pour avoir
    accès aux jeux les plus délicieux, cachés en profondeur. Les colonnes
    forment une partition musicale où l'œil se déplace avec facilité pour
    goûter des jeux très raffinés tels que dans le "Cimetière marin" le
    glissement du son O-Ré de "Ô récompense après une pensée..." au même
    son DO-Ré ( éteint par le rythme et par le sens, très baroque), dans
    la rime "Maigre immortalité noire et dorée / Consolatrice
    affreusement laurée " — qui lui-même va se trouver fort ironiquement
    reconduit dans le puissant et triomphant DO-Ré de "d'eaux
    réjouies" ("Rompez, vagues ! Rompez d'eaux réjouies / Ce toit
    tranquille où ..." quand nous retrouvons enfin la pleine lumière de la
    dernière strophe... Le jeu O/é ne s'arrête pas là, d'ailleurs, il se
    donne en écho à "J'attends l'écho de ma grandeur interne" placé en
    position centrale dans le poème, où il est-lui-même l'écho resserré de
    l'"éternelle cause" du début (2ème strophe "Ouvrages purs d'une
    éternelle cause"). Ce n'est qu'un exemple parmi cent joyaux de la
    "haute symphonie" et c'est une musique à la fois "pure" et pleine
    de sens qui se révèle — dont Valéry ne pouvait bien entendu pas livrer
    lui-même la clé. Mais la possédant, comment se priver, nous,
    d'entrer dans la merveilleuse cathédrale par la voie des colonnes,
    seule voie d'accès ? Encore merci Andria de m'avoir donné cette
    occasion de le dire ici. Merci aussi des non moins splendides "Celi
    scritti" (ou vers de Valéry inscrits par vous sur des ciels de Corse),
    qui éclairent le livre d'une façon si émouvante... J'ai été très émue
    de cette participation qui, vous le savez, a tenu elle aussi du pur
    miracle.
    Et grand merci à M. François Renucci d'accueillir ce billet sur son
    blog !

    RépondreSupprimer