lundi 9 août 2010

La rechute, déjà !



Pas d'inquiétude, ce billet est plus que minimal et vous ne le direz pas à mon docteur, ok ?

Simplement, signaler que le Salon du Livre Insulaire (à quand une édition avec la littérature corse comme thème principal ??) de Ouessant se tiendra pour la 11ème année consécutive à la fin du mois d'août. Bon, puisque je suis en cure, je ne m'attarde pas sur mes deux passages sur cette île improbable (comme toutes les îles), et fantastique (voyez les autres billets à elle consacrés en tapant "Ouessant" dans la fonction "Recherche"...).

Cette année, ce sont les îles bretonnes qui sont mises en avant et l'oeuvre d'Henri Quéffelec (il faut absolument que je lise quelque chose de lui, mais par quel livre commencer ?). Mais il y a tellement de choses par ailleurs ! Et notamment ce "Numér'îles", 3ème édition par Jean-Lou Bourgeon (cette année François Bon est invité, voir ici sur son site).

Et puis quoi encore ? Eh bien que la Corse est représentée, comme chaque année (souvenons-nous que bien des livres corses ont déjà été primés, et notamment les premiers livres de Marcu Biancarelli), pour les différentes catégories du Prix du Livre insulaire :

- Catégorie Fiction : pas de livre corse (tiens ?)

- Catégorie Poésie : "Un sel d'argent/Mimoria arghjintina" de Norbert Paganelli, La Gare édition

- Catégorie Beaux-Livres : pas de livre corse (tiens ?!)

- Catégorie Sciences : pas de livre corse (tiens tiens ??!!)

- Catégorie Essai : "La Haute Route" (il s'agit du GR 20), Bernard Berrou, éditions Terre de Brume ; "La recomposition territoriale du pouvoir", André Fazi chez Albiana ; "Faire l'économie des déchets", Denis Bayon et Nadine Levratto chez Albiana

- Catégorie Roman policier (avec un jury différent des autres catégories) : Pas moins de 5 représentants corses tous publiés chez Albiana : "Cosu Nostru" de Jean-Pierre Arrio ; "Cabrera" de Paul Milleliri ; "Le dernier tueur de l'Organisation" d'André Mastor ; "Noir Formose" de Jean-Louis Tourné ; "Palermu" de A. de Rocco et P. Scolca

- Catégorie Jeunesse (avec un jury différent des autres catégories) : "Le réveillon du bandit" de France Sampieri chez Albiana

Je trouve dommage que toutes les catégories ne présentent pas de livres corses ; je trouve dommage qu'il n'y ait quasiment que les éditions Albiana représentées, non ? Qui accorde de la valeur et de l'attention au Salon du Livre insulaire d'Ouessant ? A part moi (attention cet accès de mégalomanie paranoïaque est le signe que je dois retourner en cure, à plus tard, ils arrivent !!!!).

Longue vie à cet insulaire salon où le soleil ne se couche jamais (je parle de la lumière des phares, bien sûr, parmi les plus puissants d'Europe, et aussi des organisateurs qui ne dorment quasiment pas pendant une semaine, des saints ou des héros à qui j'envoie une très amicale grosse bise) !!

(La photo :

Four boys riding goats, ca. 1918

Photographer: Unidentified

Location: Isisford, Australia

Description: The boys - Owen McVey, Walter Grant, James Grant and Carl Vaughan.

About this photograph

Information about State Library of Queensland’s collection: pictureqld.slq.qld.gov.au/)

7 commentaires:

  1. Je ne fais aucun commentaire sur le papier récidiviste de Mr Renucci, ses remarques sont toujours extrêmement intelligentes et pertinentes. Je souris cependant au fonds photographique australien qui orne les billets et qui m'enchante, mais je commence à me poser des questions, oui bon l'Australie est une île ( un peu grandette)mais tout cet engouement pour l'autre bout du monde est fort surprenant quand même!! je lis en ce moment 'Une enfance corse' textes inédits recueillis par JP Castellani et Leïla Sebbar ( bleu autour- Colonna Edition) A lire absolument car il s'agit bien d'une polypphonie de textes intimes qui parlent du lien à la Corse. Souvent brefs, je pense toujours sincères, ces récits offrent un panel de sentiments et d' émotions qui se déclinent au travers des histoires personnelles de chaque auteur et qui sont d'une incroyable variété: de la nostalgie à la douleur, de l'agacement à l'ironie, à l'autodérision, les époques se succèdent, les paysages humains sociaux et mentaux se découvrent...je m'en vais de ce pas terminer ce bijou.

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  2. Alessandra,
    merci pour le commentaire.
    Je n'ai lu que quelques récits de "Une enfance corse". N'hésitez pas à mettre l'accent sur un de ceux-ci. Il faut que je lise l'ensemble, bien sûr.
    Un scoop ? Un des auteurs réunis dans ce recueil peaufine un roman qui fait écho au texte qu'il a donné aux éditions Bleu Autour et Colonna ; j'ai eu le plaisir de l'entendre me lire des extraits de ce roman, introspection violente, chargée de contradictions, réjouissante ! J'attends la publication avec joie.
    Vive la littérature corse.

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  3. Ce n'est pas étonnant que l'éditeur le plus représenté soit Albiana : il suffit de porter le regard sur l'étendue de son catalogue, de remarquer le nombre de nouveautés publiées chaque année, et d'apprécier la politique éditoriale qui accompagne ce constant développement du fonds. Dans cette attention portée à la griffe de l'éditeur, ce qui semblera plus étonnant c'est que figure déjà, parmi les livres cités, la première publication de LA GARE, avec « Un sel d'argent : mimoria arghjintina », de Norbert Paganelli. Visiblement, le livre n'est pas passé inaperçu, dans sa manière de mettre en harmonie ce double regard attachant, plein d'humanisme et de poésie, porté sur le Sartène d'hier, et restitué d'un côté avec des mots et de l'autre des images. Mots simples et profonds. Images envoûtantes d'un quotidien où sous nos yeux se sépare ce qui s'efface et ce qui demeure. Accidentel, les effets de mode ne sont jamais si apparent qu’à travers ces clichés du quotidien où ils sautent aux yeux, laissant voir, sous l'accident du présent d'hier, l'essence d'une corse de toujours qui perdure encore aujourd'hui. Le même rapport entre l'accidentel et l'essentiel se joue entre la poésie développée en français et son pendant en langue corse. D'un côté, un vernis lisse et bien laqué. De l'autre des rugosité qui semblent être la face palpable d’un réseau profond de veine et de diaclases. Travail de surface contre sens des fibres. La même émotion ne se diffracte pas de la même façon dans ces deux univers de sens, qui cohabitent mais ne se croisent qu'à travers quelques échos, quelques traductions partielles. Jamais, sans doute, la dimension biculturelle, visible dans les images, n'avait été à ce point rendue lisible. Dans sa dissonance même. Texte fort. Images prégnantes. Mise en livre maîtrisée.

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  4. Merci Xavier pour cette présentation précise et élogieuse... sur une de tes productions ! Mais tu ne t'en caches pas, c'est honnête et c'est dire si la sacro-sainte objectivité n'existe pas et qu'au fond nous n'avons besoin que de paroles amoureuses ! Pour ma part il faut que je me replonge dans l'ouvrage, que j'ai honteusement laissé de côté. Alors qu'un beau billet d'Emmanuelle Caminade m'avait incité à le lire ! Mystère des rencontres, du temps nécessaire à leur réalisation...
    Je lui souhaite bien de bonnes choses à cet ouvrage, à Ouessant !

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  5. A propos d'Enfance corse, le prochain titre sera consacré à "une enfance tunisienne" Parution en octobre. JP Santini y participera aussi, seul auteur européen parmi des auteurs tunisiens. Il est vrai que plusieurs de nos compatriotes ont vécu une partie de leur enfance en Corse et une autre ailleurs (Afrique, Indochine, etc.)

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  6. Anonyme 18:31,
    ce volume "Enfance tunisienne" se fera toujours sous la houlette de Leïla Sebbar ?
    Heureux de voir que JP Santini sera présent dans le recueil.
    Quant aux enfances de petits corses en Afrique, en Indochine ou ailleurs encore, oui bien sûr elles doivent être extrêmement nombreuses. Je pense à Marie-Gracieuse Martin-Gistucci racontant cela dans plusieurs nouvelles de son recueil "L'île intérieure" (voir ici billet consacré à ce recueil, dans la fonction Recherche). Je pense aussi à Francesca (en extrême-orient), si je ne m'abuse.
    Merci pour l'information.
    Peut-être voudrez-vous revenir sur un des textes de "Enfance corse" ?

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  7. J'ai lu le texte de Jacques Thiers, qui est une évocation pudique de Bastia, des quartiers et des différences sociales, qui me fait repenser en filigrane à "Pesciu anguilla" : misère gouailleuse, vie grouillante des quartiers populaires, relations sociales ambivalentes entre les "sgiò" et les autres, mélange de respect de façade, de promiscuité et de puttachji...Ce regard du petit garçon qui s'éveille à la sensualité au milieu des adultes qui se pressent à l'épicerie de son père est également savoureux.

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