jeudi 19 mars 2009

Un "récit de lecture", un !

Vous le savez, ce qui m'intéresse c'est la façon dont sont réellement lues les oeuvres littéraires corses.

Alors, voici le véritable premier "récit de lecture" de ce blog émanant d'une lectrice, Madame Kessler. Je transcris ici ce qu'elle a écrit sur un petit morceau de papier, daté du mardi 18 novembre 2008, que j'ai depuis cette date en ma possession. C'était après avoir lu "La Cadillac des Montadori", dernier roman en date de Marie Ferranti. Madame Kessler a dû me le donner après un café littéraire à l'amicale corse d'Aix.

Mardi 18 novembre 2008

Cher Monsieur

"La cadillac des Montadori."

J'ai trouvé que c'était un livre déroutant : les 37 premières pages m'ont semblées "tirées par les cheveux" et j'ai failli abandonner.
Peu à peu on suppose une affaire sombre et l'intérêt s'éveille.
Mais on devine la fin car cette histoire me rappelle des récits entendus dans mon enfance et mon adolescence, récits entendus par bribes, à demi-mot, dont il ne fallait surtout pas parler !! et dont je n'ai jamais su si c'était réel ou brodé ou enjolivé ou imaginé par des ragots sur les uns et sur les autres, avec des départs pour des pays lointains, des inimitiés, des histoires d'enfants naturels très secrètes, des disparitions !!!
Bref une histoire pleine d'incertitude et de sous-entendus sauf les questions d'héritages bien réelles !! Je suis restée sur ma faim car, moi, j'aime bien les histoires précises avec un dénouement précis bien relaté, bien expliqué !
Mais la Corse est pleine de ces histoires de famille dont on n'a jamais sur rien de précis !!
Je suis très heureux de ne pas avoir dépensé 90 € (en fait le livre coûte 13 € 90 !) et je vous remercie infiniment de me l'avoir prêté.
très très amicalement
Christiane Kessler

P.S. J'aimerai relire d'autres livres de Marie Ferranti à l'occasion de ma venue à l'Amicale, si cela est possible. Merci d'avance !

Merci à Madame Kessler.

Personnellement, j'ai lu ce roman avec à la fois du plaisir et de la déception (pour le côté attendu de l'intrigue certainement). Je me souviens de quelques images, sous les arbres près de la demeure du vieux Montadori, et puis surtout comment la jeune femme de l'histoire descend de son petit logement (situé sur le Vieux Port de Bastia) et le coeur tremblant parce qu'elle n'en a pas le droit elle va sur le quai et elle achète une glace.

Et vous ?

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