vendredi 27 mars 2009

Lecture en cours : "Septième ciel" de Ghjacumu Thiers (3 et fin...)

Lecture terminée ce soir.

Oui c'est bien un roman de Ghjacumu Thiers que cet ensemble de monologues intérieurs qui s'expriment (est-ce la première fois dans la littérature corse ?) en langue corse (du sud et du nord), en français, en italien, en français corsisé ; personnages enfermés dans leur pensées, dans leurs certitudes, dans leurs drames personnels ; situations existentielles au combien actuelles et humaines (tout se déroule durant un voyage en avion entre Paris et Bastia, en 2008), souvent comiques car la plume satirique de l'auteur s'en donne là à coeur joie ; les personnages sont pour la plupart des Corses habitant dans l'île ou bien vivant hors de l'île (Corses de l'extérieur ou de la diaspora, choisissez l'expression qui vous convient !) ; et puis cette "intrigue" principale autour d'une chasse à l'homme, un certain Mladic, criminel de guerre croate, un homme aussi cruel qu'insaisissable ; et puis le Corse du Vénézuela et le Roumain allemand, et la recette des raviolis au brocciu, et les poètes sur l'île de Hvar, et la fougère technologique, et les SMS qu'il ne faut pas envoyer en avion et l'handicapé - lucide sur tous ses congénères - qui s'empêche de rire pour ne pas passer pour fou !

La dernière page tournée, je reste dans l'impression d'avoir traversé un chaos impossible à organiser (à l'image de la Corse et du monde que questionne ce roman) ; il faudra faire un schéma pour y voir plus clair !

J'aime particulièrement les livres qui vous font dire : ah, oui, il faudra donc revenir aux livres précédents... Le lien entre "Septième ciel" et "In corpu à Bastia" est évident, mais on en trouvera aussi - lesquels selon vous ? - avec "A Barca di a Madonna" et "A Funtana d'Altea".

Et puis cet éternel retour du bombardement de Bastia en 1943...

Et comme dans la "Dionomachia", l'ambition de réunir toute la société corse, toutes ses facettes, tous ses discours, tous ses horizons.

Un grand plaisir de lecture.

Et pour vous ?

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