Encore plus rapide, ce soir, et toujours concernant la littérature corse sur Internet.
Il faut savoir que bien des fées sont penchées sur le berceau de cette chère littérature ; or ces fées ne sont pas toutes d'accord entre elles et certaines se détestent même très cordialement ; mais qu'importe, comme disait Proust d'auteurs qu'il adorait malgré leur haine réciproque, "je les réconcilie dans mon panthéon"... Ce que j'apprécie par dessus tout, c'est la sincérité d'un engagement, d'une affection ; cela me rend indulgent pour toutes sortes d'excès.
Alors ce soir, deux autres références de sites Internet (à retrouver dans la colonne de gauche) donnant à lire de la littérature corse et à réfléchir sur celle-ci :
- la revue AVALI : "a rivistablog primurosa di u spannamentu di a pruduzioni litteraria corsa d'oghji, ma à tempu locu di baratti è di critica suciali". De nombreuses créations poétiques, des critiques, des réflexions. Je pense notamment à celle intitulée "Tiracci l'usciu ? Quissa po nò !" (avec sa version française, ""Requiem (un peu trop anticipé) pour une langue à l'agonie") : ce qui me frappe là c'est une somme de mouvements contraires qui agitent l'âme et l'esprit de l'auteur ; et c'est vrai que l'engagement pour la langue corse - ou plus largement le souci de la Corse - rend cyclothymique). Vous trouverez ces articles dans la rubrique "Assaghji". Un des liens renvoie vers l'association "Matina Latina" et ses publications.
- la revue TRANSCRIPT : "la revue européenne internet des livres et des lettres", émanation de Littérature sans frontières, un programme européen d'échanges et de débats d'idées en matière de littérature. Déjà 30 numéros en ligne ; et du temps du rédacteur en chef gallois Diarmuid Johnson, le numéro 17 a été consacré à la littérature corse écrite en langue corse. Les articles sont en français et certains textes (des poèmes) sont traduits en anglais. Je pense par exemple à cette traduction en français d'un texte de Rinatu Coti, auteur d'une oeuvre en langue corse très importante en quantité et en qualité (j'aime énormément l'ouvrage intitulé "A stanza di u spichju", nous en reparlerons). Il faut louer une telle initiative (le dossier est très pertinent parce qu'issu d'un choix d'oeuvres, riche car il couvre tous les genres littéraires, donne envie de lire grâce à de nombreux extraits), et puis ensuite il faut aller faire des tours et des détours dans les autres numéros de cette revue et découvrir ou redécouvrir les expressions littéraires issues de très nombreuses cultures et pays dont les langues sont comme on dit "moins répandues" : Slovénie, Turquie, Lettonie, Bretagne, Pays de Galles, Catalogne, etc. Les textes sont disponibles en anglais, français et allemand.
Bonne lecture !
Faites-moi part de vos visites sur ces sites : qu'en pensez-vous ? Connaissez-vous d'autres sites ou blogs littéraires corses dont vous aimeriez recommander la lecture ?
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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Je vous suggère de vous rendre sur le site de Marie-Ange Sebasti et de lire ce qu'en dit Nurbertu Paganelli sur Invistita : "alors qu’il me paraissait impensable de dire cette île autrement que dans sa langue, elle m’indiqua, à sa manière, qu’une autre voie était possible et que la langue originelle pouvait trahir alors qu’une autre langue pouvait révéler."
RépondreSupprimerAngèle, merci pour la suggestion.
RépondreSupprimerEncore une fois, vous proposez des chemins originaux qui circulent entre les langues (ici corse et français ; tout comme auparavant vous aviez évoqué Amelia Rosselli qui oscillait entre italien, anglais et français... et que Norbert Paganelli a traduit en corse).
Nurbertu parle des langues qui révèlent ou qui trahissent. Je parlerais plutôt des langages, c'est-à-dire ce que nous faisons concrètement des langues. A ce titre, je pense qu'il est toujours possible de trouver une "autre voie" même à l'intérieur de la langue originelle, non ?