mardi 8 décembre 2009

Littérature corse sur Internet (4) : Musa Nostra

Nous avons déjà évoqué ici le travail de cette association bastiaise. Pour ceux qui n'ont pas la chance d'assister ou de participer aux cafés littéraires qu'elle organise, il est très heureux de pouvoir consulter les traces écrites et audiovisuelles sur le site internet : musanostra.

Personnellement, ce qui m'intéresse, c'est plus particulièrement la littérature corse, vous le savez bien. Ainsi je regarde avec beaucoup de plaisir comment les livres corses sont mis en valeur au cours de ces cafés littéraires, parfois exclusivement consacrés à cette littérature.

Voici quelques repères pour tous ceux qui veulent retrouver les livres évoqués et les propos des lecteurs :

Sur la page d'accueil en ce moment :
- "Cosu Nostru", Jean-Pierre Arrio (Lecture par : Stéphanie Padovani)
- "Croyances-corses.net", Jean-Louis Moracchini (Lecture par : Patricia Pringuet)
- "Le mazzerisme, un chamanisme corse", Roccu Multedo (Lecture par : Anne Marie Albertini)
- "Le tueur de douleur", Marie-Hélène Ferrari (Lecture par : Anne Marie Albertini)
- "Esse", un poème de Lucia Giammari

Dans la rubrique "Auteurs" :
- "Comment j'ai tué le Vieux", Marie-Hélène Ferrari (Lecteur par : Bernard Tassi)
- "Le journal fou d'une infirmière", Anne-Xavier Albertini (Lecture par : Marie-Anne Perfettini)
- "Un dieu un animal", Jérôme Ferrari (Lecture par : Cécile Trojani)
- "Balco Atlantico", Jérôme Ferrari (Lecture par : Ivana Polisini Mattei)
- "A lingua lla bestia", Stefanu Cesari (Lecture par : Marie-Hélène Ferrari)
- "Le bar à tisanes", Anne-Xavier Albertini (Lecture par : Julie Casanova)
- "Histoires mystérieuses de Corse", J. Mosconi-Malherbe (Lecture par : ?)
- "Le nouveau folklore magique de la Corse", Roccu Multedo (Lecture par : P. Fiori)
- "Une ode à la Corse", Antoine de Saint-Exupéry (Lecture par : P. Poli)
- Un entretien avec Jérôme Ferrari
- Cinq poèmes en langue corse de James Stuart ("U tempu", "Sta voce", "Sentu l'acellu", "Cù Babbone", "L'alba")

Voilà une offre particulièrement riche, propre à nourrir des discussions qui peuvent proposer des avis différents voire contradictoires, non ?

Vous le savez aussi, je suis enclin à partager les propos, à les faire circuler et si je peux même comprendre que tout le monde n'ait pas envie de le faire, je me dis : "Il serait tout de même dommage que toutes ces lectures ne trouvent pas d'écho sur le Web !"

Ainsi, Musa Nostra offre la possibilité de discuter grâce à son forum (plusieurs fils sont ouverts, dont un explicitement à propos de la "littérature corse").

Et enfin, je relaie une information très attirante : le prochain café littéraire de Musa Nostra sera consacré à la littérature corse : voir ici l'ordre du jour très alléchant (qui évoluera selon les propositions qui interviendront encore).

A bientôt.

10 commentaires:

  1. merci m.Renucci de souligner ainsi une partie du travail de notre association.
    Quoique débordés nous avons grand plaisir à consulter chaque jour votre blog si riche car nous avons comme vous à coeur la promotion de la littérature corse

    amicalement
    p.i. de Musanostra

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  2. p.i. de Musanostra,
    you're welcome !
    N'hésitez pas à laisser des commentaires.
    Plus tard, je ferai écho à certaines des lectures présentes sur votre site, histoire de croiser les points de vue.
    A bientôt.

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  3. j'entends ; mais il serait préférable de voir se multiplier les lectures des oeuvres plutôt que de reprendre celles existant, ne serait-ce que pour inciter à continuer à rendre compte ceux qui ne désirent pas de polémique et se livrent, parce qu'un livre a su leur parler, à ce partage textuel, souvent difficile.
    Voir disséquer ses impressions, être à l'origine de quiproquos, devoir se justifier de ce qu'on n'a pas seulement pensé,car l'agressivité est trop souvent présentelà où on rebondit sur les propos des autres...non, décidément, laissez les lecteurs dire ce qui leur chante si cela ne blesse personne et donne envie de connaître
    Commentons les auteurs, pas leurs lecteurs !

    P.I.

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  4. P.I.,
    je comprends vos craintes : exprimer son opinion n'est jamais simple, encore moins si c'est avec l'idée qu'elle sera contredite. Mais je n'ai pas évoqué les idées de "disséquer", de "polémique", d'"agressivité", de "quiproquos".
    Je suis d'accord pour que chacun dise ce qui lui chante.
    Mais je vois une contradiction dans vos propos : "multiplier les lectures des oeuvres" revient à les diversifier, voire à en présenter certaines qui seront contradictoires... La question est : voulons-nous garder ces opinions "parallèles" les unes aux autres, ou bien voulons-nous les faire dialoguer ? Et par dialogue, je n'entends pas combat, lutte à mort, méchanceté.
    Un seul exemple : j'ai émis un opinion sur "Mal'Concilio" de Rogliano qui est différente de celle émise par un autre lecteur : je ne crois pas qu'il y en ait un de nous deux qui ait "raison" et l'autre pas ! Par contre je suis sûr qu'un dialogue serait enrichissant parce que conduisant chacun - s'il le désire, bien sûr - à préciser, revenir sur telle idée, tel passage du livre.
    Je crois très intéressant le fait d'essayer de tenir les deux bouts : libérer la parole de chacun (qui ne doit craindre aucune tyrannie de qui que ce soit) et faire dialoguer ces pensées libres (parce que le dialogue conduit souvent vers de l'imprévisible, et fait évoluer à la fois les lecteurs, les lectures, les oeuvres, les auteurs, la littérature et l'imaginaire en général).

    J'insiste : pouvoir se dire qu'on n'est pas d'accord me semble une étape essentielle pour entretenir non seulement la vie mais la créativité d'une littérature et d'un imaginaire. On peut pour ce faire commenter les opinions des lecteurs (c'est ce qui se passe tous les jours entre deux lecteurs qui discutent de leur lecture commune, non ?)

    Je laisse donc bien volontiers les lecteurs dirent ce qu'ils veulent ; je n'obligerai jamais personne à dialoguer (ce serait ridicule) ; et je discuterai avec bienveillance et courtoisie, même dans le désaccord, avec tous les lecteurs qui le voudront bien (si vous voulez bien laisser chacun décider par soi-même).

    Encore une fois, ne me prêtez pas d'intention malveillante ou d'intention bienveillante qui pourrait avoir des conséquences désastreuses ; je désire simplement discuter librement avec ceux qui ont le même désir (et non mettre en cause qui que ce soit, ni attaquer, ni blesser).

    Amicalement !

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  5. Monsieur, pour clore quant à nous cette réflexion,
    Les lecteurs qui envoient leurs textes, ou qui font des présentations lors des cafés littéraires, le font librement ; à un moment donné, portés par l'exaltation, séduits par un auteur, ou choqués par certains textes, ils tiennent, s'ils ne sont pas trop timides, à dire leur lecture personnelle, subjective, tout simplement.
    Souvent aussi , ils prennent la parole pour d'autres raisons, dont la moindre n'est pas l'amitié et le souci d'apporter leur contribution à cette entreprise qu'est Musanostra.

    Ils savent qu'à partir du moment où ils s'expriment, ils risquent de se heurter au jugement de l'autre qui n'a pas vu la même chose qu'eux dans le même livre, ce qui est heureux ; et cela ne doit pas les gêner mais au contraire enrichir la réflexion, puisque tous les avis sont intéressants et reçus avec attention et qu'il n'est nul besoin de contre argumentation directe, de dialogue déstabilisant (pour les plus réservés) pour entendre l'autre. La confrontation par présentation d'avis différents, que vous appelez juxtaposition, est le moyen choisi par nous,comme assez fréquemment sur internet,par exemple pour les commentaires et avis de lecteurs des grandes librairies en ligne. Bien sûr ceux qui ne sont pas du même avis l'expriment,chez nous, lors des soirées, ou par mail ; mais rien de systématique et surtout de délibéré dans ces petits conflits d'opinions. Des remarques, des précisions amicales nous semblent suffire à dire ce qu'on pense et évitent aux rhéteurs de s'imposer et de profiter de l'inexpérience, de l'émotivité des autres...
    Nous ne voudrions vous gêner mais nous n'apprécions pas la glose orchestrée sur les billets envoyés pour en avoir parfois vu les effets, qui ne nous ont pas convaincus d'un quelconque progrès, ni d'une égalité des armes ; il y a souvent souci de briller aux dépens de l'autre, déformation de propos avec valorisation excessive d'un terme, insistance sur une tournure maladroite, ...pour finir un habitué des forums et de la langue fera "dire" à l'autre le contraire de ce qu'il pense. Nous préférons inviter nos amis à lire et à créer, cela correspond davantage à notre démarche. La polémique ne nous intéresse pas particulièrement
    Pour en venir à du concret et à de l'illustratif, sachez que
    J. C. qui devait nous envoyer un article nous a avoué que son premier papier(sur le bar à tisanes), écrit à la va vite, ayant été repris sur votre blog, elle n'ose plus envoyer le second car elle n'est plus spontanée, a peur d'écrire "n'importe quoi"(dixit) ; le risque de non participation, de silence, est grand si le climat de confiance et de bienveillance n'est plus là !

    C'est donc en cela, à propos du même objet,la lecture, que nos voies divergent, pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment la variété des approches, notamment en ce qui concerne la littérature corse.

    cordialement

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  6. Anonyme 09:27,
    merci encore pour ces précisions.

    Vous me voyez désolé et surpris : vous évoquez le fait que J.C. n'ose plus vous envoyer une critique parce que je me suis fait l'écho sur ce blog de sa présentation du "Bar à tisanes" de Anne-Xavier Albertini. Or cet écho était très rapide et positif et il s'en est suivi un commentaire de J.C. auquel j'ai répondu et tout a été très cordial et, me semble-t-il, intéressant quant à l'évocation du livre... Je ne m'attendais donc absolument pas à ce genre de conséquences ! Je ne pensais pas en faisant cela briser un "climat de confiance et de bienveillance"... puisque mon écho était bienveillant, lui aussi ! Et d'ailleurs J.C. ne s'est pas plaint de quoi que ce soit. J'avais plutôt le sentiment de commencer un dialogue sympathique. C'est d'ailleurs tout ce que je demande (alors que vous persistez à me présenter sous un jour guerrier... ce qui me paraît maintenant totalement hors-sujet, je n'ai jamais attaqué personne).

    La question est de séparer le désaccord du conflit : discuter, manifester des nuances, partager des points de vue, expliquer sur quels points nous ne sommes pas d'accord sont des plaisirs de la vie et approfondissent la connaissance et l'appréhension des oeuvres littéraires et artistiques, non ?

    Je ne désespère donc pas un jour de dialoguer (sans polémique systématique agressive malintentionnée) à propos de livres corses avec vous ! Comme quoi, on ne se refait pas !

    Bien à vous

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  7. e fune longhe diventanu sarpi.

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  8. Anonyme 17:30,
    merci du bon conseil !
    (Et surtout n'hésitez pas à revenir parler des livres corses qui vous ont plus, non ?)

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  9. èm à usnam uddeb itirap iM ? iccuneR oigs o utis uts aruap a icaF

    uzzaP C.

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  10. Conti Pazzu,
    induve serà a verità, trà u vostru parè è quellu di Musa Nostra ?
    Forse trà i duie...

    È di literatura corsa, ne parleremu un pocu ?

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