C'est une occasion extraordinaire : voir en quelques jours les quatre pièces bastiaises de Noël Casale, jeune dramaturge, metteur en scène et acteur corse.
Je n'ai encore jamais vu ses pièces (déjà jouées à Paris et à Ajaccio ; c'est étrange, pas à Bastia, alors que les pièces s'y déroulent ?) ; je n'ai lu que ce qui a été publié de la pièce "Forza Bastia", dans la "Revue littéraire", éditée par Léo Scheer (voir un précédent billet à ce sujet).
Mais cette simple lecture partielle, associée aux propos de Noël Casale que je lis dans la petite brochure du Théâtre des Bernardines que j'ai reçue dans ma boîte aux lettres, me donne une furieuse envie d'aller voir les quatre pièces en question !
L'idéal ? Que nous soyons très nombreux à voir ce travail théâtral (personnellement, je me débrouillerai pour voir les quatre, l'occasion est trop rare de voir du théâtre corse sur le Continent - dernièrement c'était "51 Pesgasi", souvenez-vous) et qu'ensuite nous puissions en discuter (ici ou ailleurs, pour croiser les réactions, les avis, car tout le monde ne sera peut-être pas d'accord).
LES PIECES (Présentation générale par Noël Casale) :
Une intégrale ? Mes quatre pièces - un drame et trois comédies - se déroulent à Bastia de nos jours. Chacune d'elles met en jeu la relation particulière qu'une communauté donnée (des gens de Bastia) peut avoir avec la parole : empêchée et ainsi contrainte de tâtonner et de s'emporter dans "Liberty Valance est mort", complètement débridée et propre à révéler tout ce qui d'ordinaire est tu dans les rapports familiaux, amicaux, amoureux ou sociaux dans "Forza Bastia", ambiguë de bout en bout dans "Reprise d'un triomphe", retenue ou délivrée au compte-gouttes dans "Bastia l'hiver".
LES PIECES : DATES, LIEUX, PRESENTATIONS PARTICULIERES
1. "Liberty Valance est mort" (durée : 40 minutes)
- Bastia l'automne. Un homme dit qu'un jour, il a voulu raconter à sa mère et à sa grand-mère le western de John Ford "L'homme qui tu Liberty Valance"...
- Théâtre de la Minoterie
- Vendredi 7 mai 2010, 10 h 30 (ATTENTION : la séance se poursuit avec "Ce serait trop long" (1 h), de Haïm Menahem)
- Samedi 8 mai 2010, 12 h 30 (ATTENTION : la séance commence à 10 h 30 avec "Premier amour" (1 h) de Samuel Beckett suivie d'un brunch à 11 h 30)
2. "Forza Bastia" (durée : 50 minutes)
- Le 26 avril 1978, jour d'une finale de Coupe d'Europe de football entre Bastia et Eindhoven. Jean-Jojo, Annonciade, Jean-Fleur, Tino Rossi et son fils Laurent, Jicky, Rita, Un (étrange) facteur, Charles Orlanducci, Jules César, Jacques tati... et beaucoup d'autres personnages sont pris dans les turbulences de cette journée complètement folle.
- Théâtre des Bernardines
- Vendredi 7 mai, 21 h 30 (ATTENTION : la séance commence à 20 h 30 avec "Crépuscule des clochards" (50 minutes) de Raymond Federman et Georges Chambers)
- Samedi 8 mai, 20 h 30 (ATTENTION : la séance se poursuit à 21 h 30 avec "Crépuscule des clochards" (50 minutes) de Raymond Federman et Georges Chambers)
3. "Reprise d'un triomphe" (durée : 1 h 15)
- Bastia, l'été prochain. Enfoui dans l'entrée d'une pension modeste de la vieille ville, un homme - Marc-Aurèle - semble se souvenir d'un vieux western américain. Un autre homme entre. C'est Dean Martin. Que font Marc-Aurèle et Dean Martin en pleine nuit à Bastia ?
- Théâtre de la Minoterie
- Lundi 10 mai, 21 h
- Mardi 11 mai, 21 h 30 (ATTENTION : la séance commence à 21 h avec "Ici aussi" (10 minutes) de Carol Vanni et Alain Fourneau)
4. "Bastia l'hiver" (durée : 1 h)
- Bastia, 21 janvier 1987. Depuis plusieurs mois, un jeune homme a disparu. Seule sa jeune soeur, Clémence, va tenter de le retrouver.
- Théâtre des Bernardines
- Mardi 18 mai 2010, 21 h
- Mercredi 19 mai 2010, 21 h
- Jeudi 20 mai 2010, 21 h 30 (ATTENTION : la séance commence avec "Ici aussi" (10 minutes) de Carol Vanni et Alain Fourneau)
- Vendredi 21 mai 2010, 21 h
- Samedi 22 mai, 14 h 30
Il faut signaler que ces pièces seront jouées dans le cadre d'une "carte blanche" initiée par le metteur en scène Xavier Marchand, et ainsi présentée :
"Parce que l'on peut avoir l'envie d'aller au théâtre à des heures inattendues, la Carte Blanche initiée par Xavier Marchand, propose une formule de rendez-vous à prendre plusieurs fois par jour : les séances du matin, de l'après-midi, du soir. Chaque séance est à géométrie variable, composée d'une ou de plusieurs pièces. Le plus souvent accompagnée d'une pause brunch ou repas selon le moment du jour."
Ainsi sont aussi proposées des pièces de Samuel Beckett, Pascal Omhovère, Haïm Menahem, Carol Vanni et Alain Fourneau, Suzanne Joubert, Raymond Federman et Georges Chambers.
Pour tous les détails (tarifs et réservations) : voir le site des Bernardines.
Ah, les adresses :
- Théâtre des Bernardines : 04 91 24 30 40 / 17 bd Garibaldi 13001 Marseille
- Théâtre de la Minoterie : 04 91 90 07 94 / 9-11 rue d'Hozier 13002 Marseille
Ce blog est destiné à accueillir des points de vue (les vôtres, les miens) concernant les oeuvres corses et particulièrement la littérature corse (écrite en latin, italien, corse, français, etc.). Vous pouvez signifier des admirations aussi bien que des détestations (toujours courtoisement). Ecrivez-moi : f.renucci@free.fr Pour plus de précisions : voir l'article "Take 1" du 24 janvier 2009 !
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Pour avoir travaillé avec Noël Casale, je conseille à tous de voir ce travail. Il est unique. Une écriture simple et exigente.Un jeu sobre (souvent) et décalé, en tout cas pour ce qui concerne Liberty valence, j'ai moins apprécié Forza Bastia, de trés beaux moments et des moments aussi trés longs, une attention plus douloureuse à tenir, un peu trop. Mais biensur à voir, à subir même!
RépondreSupprimerBastia l'hiver, pas vu. Il y a l'actrice à découvrir, trés juste dans son jeu, c'est ce que j'ai pu voir ailleurs, d'elle. Et puis il y a "Premier Amour" de Beckett là pour la mise en scène, il s'agit de Xavier Marchant, je connais moins le Metteur en Scène que l'acteur, Pascal Omhovere, pour l'avoir cotoyé, il est fou doux et inquiétant, je suis jaloux qu'il joue ce texte que j'aime. Acteur du malaise souriant parce qu'il n'est pas acteur, et il le fait trés bien, si bien que vous vous rendez bien compte, que vous, vous jouez ! c'est un écrit d'émotion, vous l'aurez remarqué? Quelle critique pourrai-je porter? Je suis un inconditionnel!
Yannick Franceschetti,
RépondreSupprimermerci pour ce regard !
Oui un "écrit d'émotion", c'est parfait. Toutes les façons de sentir et de dire sont les bienvenues. (Et une critique négative n'est pas obligatoire ! Seulement, s'il y a effectivement quelque chose qui nous a moins convenu, ou pas convenu du tout, il me semble d'une extrême importance que l'on puisse le dire : ne serait-ce que pour être discuté, démenti, nuancé ; et comme cela on avance dans ses propres opinions...)
Il faut vraiment que j'aille voir ces pièces !
et mon inventation?
RépondreSupprimerAnonyme 14:53 (et 23:11) (mais pas Vignoli)
kézaco ?
RépondreSupprimermon invitation voulais je dire
RépondreSupprimerAnonyme 20:22,
RépondreSupprimerprenez-en une pour moi aussi !
En même temps, si on ne payait pas un peu pour tout cela, où irions-nous ?
vous faites donc des offres de gascon? o di curtinese!
RépondreSupprimerAnonyme 14:53 (et 23:11) (mais pas Vignoli)
Des offres ?
RépondreSupprimerAh ! vous avez raison : j'aimerais tellement être richissime et financer comme il faut les écrivains corses ! Et son public !
Mais...
Carajo, Señor Renucci, la ficel es muy grosa ! Ya val rompernos nos las cojones con Murtoriu que sinò, hombre, son tus cojones que te voy à poner en la boca ! Aqui se trata de Noel Casale, que es un gran autor de teatro - aunque aqui en Mexico, nadie lo conozca ! Y quieo saber todo de los Mazzeros ! Porque no dices nada de los Mazzeros - aunque en Mexico, no hay mazzeros, que le gusten las mujeres o que se le pidan por el culo. Pero es mejor si se lo piden por el culo. No sabes que el gran Santu Casta ha escrito una novel con dos mazzeras que se comen el chichi ? De eso queremos que tu hables, maricòn ! Me has entendido, giripoyas ? Queremos Santu Casta ! Tienes una semana para escribir un post que me gusta à mi ! Si tu no lo haces, puedes decir adios a tus cojonitas de maricòn !
RépondreSupprimerVIVA LA REVOLUCION ! COMIDA DE CHICHI SI ! MURTORIU NO !
Monsieur Zapato,
RépondreSupprimerj'ai consulté Google analytics et je n'ai pas vu pour ce jour de visiteurs de ce blog identifiés au Mexique, ce beau pays que je n'ai pas la chance de connaître (sinon par le numéro de Fora ! qui le rapproche de notre belle île : http://www.revue-fora.org/Articles_Sommaires.html)
Alors ? Supputerons-nous une pratique dissimulée de votre part ? Non, jamais sur ce blog nous ne sortirons des sentiments les plus courtois et des pensées les plus honnêtes. Voilà.
Je vous sais gré d'user d'un langage fleuri dont je devine qu'il appartient à la grande famille des langues romanes ; "chichi" par exemple, cela me fait penser au cri du vendeur de "chouchous" sur la plage Trottel à Ajaccio (mais je parle de choses que vous ne connaissez pas et que d'ailleurs la littérature corse n'a peut-être pas encore évoquées...). Et tandis qu'une larme perle à ma paupière, je pense à "Murtoriu" : l'avez-vous lu ? Voulez-vous en citer une page ? Lisible par tous, bien sûr.
Encore merci, Monsieur Zapato.