mercredi 7 avril 2010

Un débat en cours sur le blog Avali !

Marceddu Jureczek anime le blog AVALI : in lingua corsa (ma ancu qualchì volta in francese) ed incù un spiritu suciale forte.

Il est en train de publier une série d'articles sur la littérature corse. Dans l'article "Pourquoi t'entêtes-tu à écrire dans cette langue (2)", il dit son point de vue sur la fonction de la littérature corse (écrite en corse) et le devoir social de l'écrivain corse aujourd'hui. C'est très intéressant, radical, et selon moi discutable. J'ai envoyé un commentaire, histoire justement de discuter.

Allez-y voir, vous aurez peut-être envie de fournir points de vue, arguments, exemples littéraires concrets ?

PRECISION (09:49, ce jour jeudi 8 avril 2010) : le débat se développe en trois endroits différents ! :
- le blog AVALI (pour l'instant, deux commentaires)
- ce blog "Pour une littérature corse" (pour l'instant, cinq commentaires)
- mais aussi sur "mon" "mur" "Facebook" (pour l'instant, neuf commentaires)

PRECISION, suite (10:40, ce jour samedi 10 avril 2010) : le débat se poursuit :
- sur le blog AVALI :
* Pourquoi t'entêtes-tu à écrire dans cette langue ? (1) : pour l'instant, 6 commentaires
* Pourquoi t'entêtes-tu à écrire dans cette langue ? (2) : pour l'instant, 5 commentaires
* Pourquoi t'entêtes-tu à écrire dans cette langue ? (3) : pour l'insant, pas de commentaires
*
Pourquoi t'entêtes-tu à écrire dans cette langue ? (4) : pour l'instant, 4 commentaires
- sur ce blog "Pour une littérature corse" : 14 commentaires
- sur "mon" "mur" "Facebook" : pour l'instant, 9 commentaires
- sur le blog Isularama : un billet, et pour l'instant, pas de commentaires

(Et puis c'est l'occasion de répéter ici combien j'ai aimé, avec des réserves, "U Vantu di a Puvartà" et surtout "Ghjuventù ghjuventù" (magnifique roman "choral" d'une noirceur absolue, peut-être encore plus que les textes de Marcu Biancarelli, si si, c'est possible !), publiés aux éditions Cismonte è Pumonti (mais peut-être pas vous ?)

18 commentaires:

  1. "Devoir"? Non. Nul ne peut ériger une règle, une loi, sur ce rôle social de l'écrivain (ou de tout autre artiste). Chaque auteur choisit sa voie, peut-être que son choix n'est pas entièrement conscient d'ailleurs, et "après coup" le public, la société, constateront peut-être qu'il "représente" quelque chose en dehors de sa voix et de son univers personnels: une culture, un moment de l'histoire, une lutte, un état social, pourquoi pas? Le rôle social que définit Marceddu c'est celui qu'il semble s'assigner à lui-même et là il faut reconnaître qu'il le remplit bien.

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  2. Merci, François, pour le coup de trompette. C'est un plaisir rare, en effet, que de lire un texte qui a la couleur, la saveur et la teneur d'un manifeste.

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  3. Rep. à Francesca
    « Nul ne peut ériger une loi… » est une loi. Paradoxe.

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  4. Francescu-Micheli Durazzo8 avril 2010 à 01:18

    Aiò,o Marcè, par piaceri, tocca à i maestri à dà lizzioni di litaratura. Tocca à Rinatu Coti, chì ha scrittu monda libri, à parlà di litaratura suciali. A tè, tocca scriva è muscià incù u beddu rumanzu, unu di quiddi chì ùn ti lacani dorma, com'è tù dici, è ti tenini u ciarbeddu in buddori finu à a mani.
    Laca stà l'intilllituali è l'univarsità chì t'hà u so da fà, è u faci bè, incù i so mezi, chì ùn sò tanti com'è tù credi.

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  5. Paradoxe, oui c'est vrai, XC, j'ai écrit trop vite.
    Cela me fait penser au vieux slogan soixante huitard "il est interdit d'interdire"...-)

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  6. Eccu : i maestri sò à l'università è i strampalati in u carrughju... Quissi d'in altu sò intellettuali è poni parlà, è quissi di i bassuri devini venda frutti à u marcatu è amusà a gallaria...

    Hè propiu un discorsu divastatori, sittariu, chì hà avutu prulungamenti gattivi in a rialità.

    Ùn so micca d'accordu, pà u colpu, cù tuttu ciò ch'iddu dici Marceddu in 'ss'articulu, ma ferma ch'iddu n'hà scrittu ghjà monda di più, annant'à a sucità corsa, chè certi pseudo intellettuali chjusi in i so altezzi è tichji à suvvinzioni.

    Nisciun dubbitu ch'iddu hè un intellettuali veru, è chì i rumanzieri t'ani u drittu anch'iddi à unu "statutu" d'intellettuali.

    U prublemu hè ch'in u cuntestu corsu u statutu u si devini fà cù a piuma, ma dinò cù a rustaghja.

    MB

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  7. Francescu Micheli,
    MB,

    je crois que la charge de Marceddu Jureczek contre l'embourgeoisement des intellectuels corses, notamment universitaires, était assez virulente pour susciter des réactions. Elle me paraît aussi excessive, mais j'ai fait état d'autres désaccords sur des points qui me semblent plus importants (fonction sociale de l'écrivain, la littérature comme outil de dénonciation, langue corse langue des opprimés, etc.).
    La jeunesse de l'auteur ne peut pas l'empêcher de produire des idées, même sous forme de manifeste, voire même de "leçon". Toutes les formes et façons sont bonnes si tant est qu'elles permettent de discuter des sujets qui nous intéressent, non ? (Et puis Jureczek est libre ! On ne peut se contenter de lui envoyer quelques impératifs, non ?)
    Enfin, je n'ai pas compris que FM Durazzo ait signifié qu'il y avait d'un côté les intellectuels (et l'université) et de l'autre les non-intellectuels.
    Et pour finir ce rebond, je trouve que la réponse de Marceddu Jureczek sur son blog est vraiment riche et intéressante, à la fois conciliante et réaffirmant des principes.
    Merci pour cette discussion (où l'on remarque encore qu'un dialogue oral en direct permettrait certainement d'éviter des excès ou des points de fixation). D'autant plus que tout le monde est d'accord pour manifester de l'intérêt et du goût pour le travail de Jureczek.

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  8. Puisque ma chronique suscite tant de réactions (c’était d’ailleurs son but premier), je me dois à mon tour d’intervenir directement dans le débat :

    Tout d’abord, une réponse à l’intervention de Durazzo : O Francescumichè (postu ch’e no semu à tè è à torra), considères-tu la critique des aînés comme un blasphème ?

    Quels sont les moyens dont seraient privés nos intellectuels universitaires ? S’agit-il de moyens « intellectuels » ? Ils seraient tombés bien bas…

    Pour ma part je n’ai guère la prétention, ni les épaules suffisamment solides pour supporter le lourd nom d’intellectuel (encore moins celui d’écrivain).

    Mais le moment est venu de clore. Je propose à ceux qui voudront bien se donner la peine de lire, deux citations qui m’ont semblé éclairantes.

    La première, et ce ne sera pas une grande surprise, est de George Orwell :

    « Ce qui me pousse au travail, c’est toujours le sentiment d’une injustice, et l’idée qu’il faut prendre parti. Quand je décide d’écrire un livre, je ne dis pas : je vais produire une œuvre d’art. J’écris ce livre parce qu’il y a un mensonge que je veux dénoncer, un fait sur lequel je veux attirer l’attention, et mon souci premier est de me faire entendre. »

    La seconde de Pierre Bourdieu :

    « Un chercheur, un artiste, un écrivain qui intervient dans le monde politique ne devient pas pour autant un homme politique ; selon le modèle créé par Zola à l’occasion de l’affaire Dreyfus, il devient un intellectuel, c’est-à-dire quelqu’un qui engage dans un combat politique sa compétence et son autorité spécifiques, et les valeurs associées à l’exercice de sa profession, comme les valeurs de vérité et de désintéressement, ou, en d’autres termes, quelqu’un qui va sur le terrain de la politique mais sans abandonner ses exigences et ses compétences de chercheur. »

    à prestu

    Marcel Jureczek

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  9. Certains commentaires font l'effet d'un coppiu d'ovi fritti in la panzetta doppu à trenta pastizzi .
    Tant pour la forme que pour le fond.
    Pour la forme , pitoyables de paternalisme suintant et dégoulinant .
    Pour le fond , sclerosés, corsettés , presque torquemadesques : or donc il y aurait les eclairés , detenteurs du savoir et les autres.
    Si critiques il y a à formuler sur les articles de Marceddu , et il y en a , au moins , par respect pour sa "virulence " et ses trippes mises à nu , qu'elles le soient sans etre délavées , dessalées , et mises à tremper dans le malibu -ananas .

    Pierre Laurent Santelli

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  10. Monsieur Santelli,
    critiquer les critiques et commentaires est tout à fait légitime (c'est encore mieux, je trouve, lorsque les commentaires critiqués sont désignés explicitement et de façon mesurée - encore que je puisse apprécier des charges polémiques).
    Personnellement, j'ai trouvé le commentaire de FM Durazzo excessif mais je pense que c'était en réaction à la charge (excessive, selon moi : par exemple on peut voir l'implication de l'Université via le Manifeste pour le droit à l'avenir de la Corse) de Jureczek contre l'embourgeoisement des intellectuels universitaires corses. Je trouve que cela peut rester anecdotique et que l'essentiel est dans la perspective sociale et éthique que se trace Jureczek, et son envie d'une littérature corse qui ait la même ambition.

    Par ailleurs, vous faites état de critiques possibles à propos du texte de Jureczek : voulez-vous développer ?
    Merci de poursuivre ainsi le dialogue.

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  11. Le questions soulevées par Marcel dépassent largement le cadre insulaire puisqu'on pourrait les appliquer sans dommage au cadre hexagonal ou même européen. On constate que depuis quelques dizaines d'années les "intellectuels" répugnent, en général à afficher des partis pris sociétaux (je n'emploie pas le mot de politique à dessein). Faut-il s'en plaindre ? Marcel et dans ce cas et cite P. Bourdieu qui fut l'un des derniers représentants de l'engagement des intellectuels. Reste que, le travail phénoménal qu'a pu mener Bourdieu dans le domaine de la domination symbolique est un matériaux qui demeure et demeurera dans les annales, tant par ses conclusions que par sa méthodologie. Mais qu'en est-il, qu'en sera-t-il de ses prises de position liées à l'actualité du moment ? Elles ne sont ni plus, ni moins fondées que les prises de positions de tout un chacun. Autrement dit , on peut être un expert reconnu et incontesté dans un domaine du savoir sans pour autant émettre des appréciations tout aussi fondées sur ce qui échappe à notre champ de compétence...
    Il me semble que le "retrait" des intellectuels par rapport aux grands débats d'idées résulte de ce constat, qu'en son temps, C.Levi Strauss avait su si bien présenter.
    Au final, personne n'interdit à Marcel de poursuivre la démarche qu'il a entreprise et qui est tout à fait pertinente et louable mais il devrait mieux analyser le comportement plus discret du "travailleur intellectuel" d'aujourd'hui...Après tout J. Rostand avait passé sa vie à étudier les grenouilles, peut-on lui reprocher de ne pas s'être suffisamment impliqué ?

    N.Paganelli

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  12. Bonjour,
    Ne nous laissons pas, en effet, aspirer par la critique des critiques (ce blog en est parfois le reflet).
    Néanmoins c'est dans l'essence même de ce blog que de générer des chjami è rispondi.
    Et puis ces commentaires ne sont-ils pas, à des degrés divers, de la littérature??
    D’autre part, comment se taire, alors que le coeur même du sujet proposé au débat est la vitale prise de parole.
    Doit-on faire comme si on n'avait rien lu et détournant les yeux, commenter le texte proposé ??
    Pour en revenir au texte de Marceddu , permettez- moi, tout d'abord de souligner l'épaisseur et la consistance de la chair qu'il nous donne à partager.
    Je partage la nécessité du devoir et du rôle de l'intellectuel.
    Et au-delà , la nécessité du devoir et du rôle de tout un chacun. De chaque citoyen.
    On entend trop souvent dire : « - moi je ne fais pas de politique » oubliant, volontairement ou pas, que ce faisant, on s’inscrivait dans un acte militant fort.
    Au nom du trop vrai : qui ne dit mot consent.
    Pour autant, il est réducteur de penser que ce rôle social ne peut s'exprimer qu'à travers l’oeuvre.
    Écrire des légèretés ne fait pas de vous un être superficiel . il n'y a aucune antinomie entre parler du temps ou Zia Devota cusgià et son implication à dénoncer les injustices de son temps.
    De la même façon, écrire sur les malheurs de la Corse, et d'ailleurs, de
    L'exploitation , ne fait pas pour autant de vous, un modèle d'engagement à défendre les opprimés.
    C'est bien plus complexe que cela.
    Inversement, nous lecteurs, devrions-nous choisir nos livres selon le pedigree de l'auteur?
    Ne devrions-nous lire que les auteurs engagés dans la voie que l’on défend ?
    La liste de nos lectures aurait, peut être, l’épaisseur d’un papier à cigarette.
    Il y a les ¾ du temps un fossé entre un auteur, sa vie et ses œuvres.

    En outre, le fait de s’inscrire dans l’universel n’est en rien s’éloigner de ses racines et des luttes à mener chez soi. .
    Être en capacité, en langue corse, d’exprimer l’universalité (n’est elle pas composée de parcelles de microcosmes ? ) irrigue la société dans laquelle on vit.

    Par ailleurs ce n’est pas d’écrire pour écrire, ou peindre pour peindre, dans une seule recherche stylistique ou esthétique, qui fait de vous un être déconnecté de la réalité d’une Corse en souffrance.
    C’est de ne faire que cela.

    Quant aux subventions, tout est question d’éthique personnelle.
    L’exemple des primes à la vache est éclairant sur ce point.
    L’un va faire sa déclaration en fonction de son cheptel, de son exploitation et avoir des primes en rapport.
    L’autre va calquer son exploitation et son cheptel en fonction du plafonnement des primes.
    Voilà sommairement et très humblement les réflexions que m’inspirent les textes, toujours riches et nourrissants , de Marceddu.

    PLS

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  13. PLS,
    merci pour ce commentaire étoffé, qui pointe des complexités, des paradoxes, des nuances bienvenues, je trouve.
    Si Marceddu Jureczek a besoin d'une certaine radicalité pour produire son oeuvre, c'est très bien ; mais effectivement il me semble que la littérature prend bien des formes, et parfois les les livres légers recèlent bien des épaisseurs, des doubles fonds. Cette nécessité humaine de raconter des histoires, de proposer des représentations, doit-elle obligatoirement prendre source dans un engagement social ? Je pense aux romans d'Angelo Rinaldi : les deux que j'ai lus ("La Loge du Gouverneur" et "Les Roses de Pline") m'ont donné beaucoup de plaisir et m'ont paru révélé une part d'humanité sans que l'auteur veuille transformer son regard critique en intervention sociale.

    Par ailleurs, PLS, oui, vous avez raison, ce blog est un "blog de discussion entre lecteurs de littérature corse", donc toutes les réactions, tous les chjami è rispondi sont les bienvenus tant qu'ils font avancer le schmilblik, comme dirait l'autre.
    Encore merci pour la continuation du dialogue.

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  14. Francescu-Micheli9 avril 2010 à 21:34

    Tanti stodii par nudda!
    Parlu troppu e mi facciu capì mali, parlu pocu è mi spremu mali.
    Ùn pritendu micca dì à i scrittori ciò ch'iddi devini fà. A me, basta chè un libru mi tenga a notti o a ghjurnata sana ochjiaparti è abbramatu, è cambii u me modu di veda. L'impegnu di u scrittori hè in a crittura, a lingua hè u so campu di battaglia. Ci sarà sempri un modu di veda a rialità, una lita incù a vita, a morti, a sucità... Pocu imprimi in fatta fini. Basta chì ci sighi l'umanu.
    Ciò ch'e ùn accettu micca hè a critica sistimatica di i scrittori-pruffisori di l'università, di u travaddu maiò ch'iddi facini ugni ghjornu.
    A critica (monda volti gratisi) di u puteri, di a cullitività, di l'università mi pari capivana.
    Anc'assà ci sò i suvvinzioni, ci hè a pulitica par pirmetta ci di leghja calcosa in lingua corsa. Ci so certi discorsi paranoichi ch'e ùn capiscu mancu stampa.
    Chì voni tutti quiddi chì si passani a vita à parlà ni mali. Forsa vurriani turrà à l'epica chì l'università ùn asistia?
    Allora femu ciò ch'e no pudemu par fà la campà sta lingua, chì hè di tutti, i puvaretti ed i ricchi, l'omini di puetri è i pastori.
    In fatta fini, a via ughjinca di a mudernità litararia, forsa hè quidda chì dici Marceddu : finzioni è rialità insemi. Basta à leghja i rumanza di Ricardo Piglia, chì ci mosciani u caminu da vint'anni. Basta à leghja Plata quemada (Argent brûlé, Zulma) uscitu in una traduzzioni francesa nova sta sittamana par veda comu ci cambia u sguardu.

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  15. Infos : Chronique intéressante de Ghjacumu Fusina sur les blogs "littéraires" et tout aussi intéressante la chronique de Marcu Biancarelli sur Jean Teulé et son "Mangez-le si vous voulez" (le tout in lingua nustrale avec ses variations enrichissantes). A moins que ce ne soit déplacé de donner ce genre d'infos ici, "les blogs ne parlant qu'aux blogs", comme pourra le dire Carulu Di Corsica le 18 juin 2040.

    Le Dé-bloggeur

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  16. Dé-bloggeur,
    bien sûr qu'il est possible de passer des infos d'une telle nature sur ce blog.
    Mais c'est encore mieux avec quelques précisions : où trouve-t-on le texte de Fusina ? (Dans la Corse votre hebdo ?).
    Quant au texte de Biancarelli sur Teulé, je l'avais lu sur Internet mais je ne le retrouve pas ! Dès que c'est fait je place le lien ici.
    A ringrazziavi !

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  17. FXR, vous relativisez "l'embourgeoisement" des élites cortenaises "denoncé" par Marceddu, par l'exemple du "manifeste bla bla baaa de la Corse" ! Et si c'était justement ce manifeste (je hais les manifestes, je prefère les manifestations) qui révelait ce même "embourgeoisement" (parlons plutot d'endormissement, de tiedeur...)
    JPA

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  18. JPA,
    j'ai déjà entendu quelques critiques très négatives sur ce manifeste ; en débattre me paraît nécessaire et utile. L'université est un des rouages de notre société, un rouage important (en soi et historiquement). La société corse est très diverse dans sa réalité et les points de vue des uns et des autres : si un des éléments de cette société (l'université par exemple) "s'endort", à charge pour d'autres éléments de cette société de tirer le bâton dans l'autre sens, non ? La démocratie est une mer toujours agitée, un champ de tensions, de pouvoirs et de contre-pouvoirs, d'influences contraires ou convergentes.
    Dans tous les cas, il est nécessaire de discuter. Sur quels points du manifeste universitaire y a-t-il "endormissement" ou "tiédeur" ? Quelles autres propositions seraient à défendre ?
    Merci de cette intervention !

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